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Natrum carbonicum – Edouard Broussalian

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Natrum carbonicum

Par Edouard Brousssalian (janvier 98)

Jadis présent dans toutes les armoires à pharmacie, le bicarbonate de soude est désormais relégué aux oubliettes de la médecine classique. Malheureusement son emploi homéopathique est lui aussi passablement oublié alors que c’est un grand polychreste.

La plupart du temps on confond Natrum carbonicum avec d’autres médicaments d’emploi plus fréquent, comme Pulsatilla, Sepia ou Phosphorus. C’est pourquoi je vais tenter de vous donner l’essentiel de la prescription de Nat-c en rapport avec ses principaux concurrents en vous plaçant à chaque fois devant une situation clinique concrète.

Généralités

Dans l’une de ses conférences, Kent raconte comment il observe lors d’un repas au restaurant l’un de ses amis qu’il ne parvenait pas à soigner. Nos deux protagonistes étant assis à une table près de la porte battante qui donne sur la cuisine, Kent remarque que son ami sursaute à chaque fois qu’un serveur passe et que la porte claque. Enfin, arrivés à la fin du repas, il propose à son ami un peu de lait dans son café ; ce dernier refuse avec énergie lui expliquant que le lait lui reste toujours sur l’estomac. Il n’en faut pas plus pour avoir l’indication de Natrum carbonicum : sursauter facilement + < lait = Nat-c (en première intention).

L’action du médicament est en effet très marquée sur

  • La digestion
  • Les nerfs

Ce à quoi on peut ajouter :

  • Les articulations ; spécialement les chevilles.

Les modalités caractérisent facilement Nat-c :

  • < Lait
  • < Chaleur (du soleil, le temps chaud, une lampe qui émet autant de chaleur que de lumière, etc.)
  • < Effort mental (qui entraîne lourdeur de la tête, confusion, céphalée, vertige, hémorroïdes, palpitations, mais surtout de la faiblesse).

Avec ce premier squelette, nous voici paré à entamer l’étude de Natrum carbonicum que j’appelle volontiers le Pulsatilla des Natrum (d’une façon générale tous les Natrum sont hypersensibles et renfermés, dans Nat-c prédominent le désintéressement et la douceur – F. Vermeulen).

Le tableau mental

Le signe prééminent dans Nat-c est la douceur, la gentillesse. Ceci ne s’exprime pas sur un mode expansif comme dans d’autres médicaments mais au contraire avec beaucoup de réserve et de dignité. Avec ces trois mots clés, on a l’essentiel du remède.

Pour aller plus loin, il faut noter que la réserve naturelle de Nat-c tend à les faire se tenir toujours à l’arrière plan. Ce sont des gens généreux mais discrets, désintéressés (c’est pourquoi on rencontre rarement ce remède chez ceux qui transportent des sacs de riz devant les caméras de télévision). La note au dessus se rencontre parfois avec le cas de la mère de famille qui travaille sans compter pour ses enfants, avec une tendance au sacrifice personnel.

Ce qui est frappant dans la gentillesse de Nat-c c’est que les patients n’attendent rien en retour, ils ont une grande compassion qui provient de leur extrême sensibilité, et prennent soin des autres sans rien dire, sans se mettre en avant.

Cette retenue omniprésente provoque un symptôme classique : le fait d’être joyeux (de vouloir afficher un visage souriant) alors qu’ils sont tristes. Le répertoire fournit le symptôme Joie alternant avec tristesse qui est très souvent rencontré (Sep).

Leur hypersensibilité les rend très susceptibles aux ambiances, et atmosphères. Les sujets Nat-c peuvent ” ne pas sentir ” quelqu’un qu’ils connaissent à peine, ou bien vibrer sur une musique qui les fera pleurer, ou bien être très sensibles aux changements de temps, à l’approche de l’orage, etc. Du coup cette trop grande sensibilité les pousse à l’isolement, avec une aversion à croiser les gens. Ceci rappelle un peu Cicuta, mais il n’y a pas dans Nat-c la notion de déception du genre humain ni les chocs, secousses et autres contractions musculaires. L’état mental de Cicuta se caractérise par les absences alors que Nat-c affecte la mémoire et la concentration.

Les troubles de la mémoire, de la concentration sont légion. Il existe une véritable prostration intellectuelle, une < de très nombreux symptômes après un effort intellectuel. Comme Nat-c est toujours faible, ses troubles comme la lenteur de compréhension sont > en mangeant. Mais ensuite resurgissent les troubles digestifs qui provoquent irritabilité ou tristesse après manger.

Modalités générales

Les sujets Natrum carbonicum sont hypersensibles :

  • Au bruit (tendance à sursauter +++), à la musique
  • A l’effort mental (confusion, mal de tête, etc.).
  • A l’orage
  • A la chaleur du soleil, qui provoque une faiblesse extrême. La faiblesse se retrouve partout dans le remède d’une façon générale.
  • Au froid qui < les muqueuses (catarrhes), la digestion, les articulations.
  • Au lait (diarrhée, flatulences), aux écarts de régime. Il faut penser à Nat-c autant que Calc-p ou Sil quand le bébé ne tolère pas le lait maternel.
  • Aux courants d’air.

Pour rester didactique je ne citerai que deux circonstances qui améliorent le patient :

  • Le frottement ou la pression
  • En mangeant

 Désirs et aversions alimentaires

La grande aversion (et aggravation) à retenir est celle qui concerne le lait. Il arrive de rencontrer aussi l’aversion pour le gras,
mais en règle générale il y a un fort désir de gras, ce qui répétons le démarque bien Nat-c de Puls.

L’envie de boire de la bière est très intéressante, d’autant plus caractéristique que le médicament ne présente pas de désir autre
d’alcool. Comme Nat-c figure au second degré dans cette rubrique Désir de bière, cela lui confère une valorisation relative de deux points.

Le patient Nat-c est souvent un bon vivant, qui aime ce qu’il est convenu d’appeler en France ” la bonne bouffe “. Fréquemment de
telles personnes adorent aller au restaurant pour manger des plats succulents (Désir de mets fins). Il appartiennent aussi à cette catégorie de personnes qui ne peuvent pas manger sans avoir de pain.

Il n’est pas rare de voir un sujet Nat-c se bourrer de sucreries, qui d’ailleurs vont l’aggraver (comme dans Arg-n). Il n’est pas rare de trouver dans la matière médicale qu’un remède désire un aliment qui l’aggrave. Par exemple dans Natrum carbonicum on trouve volontiers le désir de boissons froides. C’est souvent l’intense asthénie produite par la chaleur de l’été qui pousse le patient à avaler un grand verre d’eau glacée. Alors les choses tournent mal, l’irruption de l’eau froide dans le système est mal tolérée, entraînant des maux de ventre très douloureux, de la diarrhée. Pour vous aguerrir au répertoire, tâchez de trouver les rubriques concernées ! Vous découvrirez ainsi que Nat-c rivalise dans cette indication avec Bryonia et Kalium carbonicum.

Les points d’impact du remède

La digestion. Le système digestif est tellement perturbé que l’estomac est volontiers sensible au toucher. Sensation de vide, de creux, de faim à l’estomac à 5 h; le patient doit quitter le lit pour manger quelques biscuits. Cette sensation est aussi ressentie vers 10 – 11 h et 22 – 23 h (avant de s’endormir). “Glouton, grignote tout le temps” (Phatak). Cette sensation de creux matinale rapproche beaucoup Natrum carbonicum de Sepia. Nous en reparlerons plus loin avec plus de détails, retenons toutefois que le creux de Nat-c est > par le repas, mais immédiatement après tout l’état du patient est < de nouveau à cause des troubles digestifs.

Les nerfs. Sensibilité extrême, sursauts, etc. Nat-c est avec Borax et Kali-c l’un des remèdes de la matière médicale qui sursaute le plus.

Les articulations : les talons sont souvent affectés (ulcères) mais surtout les chevilles avec des entorses récidivantes.

Les muqueuses : sinusites, cystites (où il rivalise avec Cantharis, Sepia, et Sarsaparilla. Le signe extrêmement caractéristique de Nat-c (valeur relative 3 points) est la douleur de l’urèthre en fin de miction).

Le nez. En quelques instants vous pouvez faire le diagnostic du remède en observant le visage du malade. Natrum carbonicum est le grand remède de toutes les inflammations à la surface du nez (l’indication est de Farrington et j’ai eu la chance de la confirmer maintes fois). Autre détail intéressant à noter : desquamation de la peau du nez (souvent le bout).

Les confusions courantes

Avec Pulsatilla

Comme nous l’avons vu en préambule la confusion la plus courante se fait avec Pulsatilla. Soient en effet les signes suivants :

 PSYCHISME: Abandon, sentiment d’ (1). Anticipation, suite d’ (2). Anxiété, soir (1). Compassion (2). Consciencieux pour des broutilles (2).

 

A première vue, tout le monde dirait ” c’est évident, c’est un cas de Pulsatilla “. Hélas non, Nat-c couvre parfaitement lui aussi tous ces symptômes.

Les sujets Nat-c sont en effet extrêmement doux, gentils, affectueux. C’est dans la relation avec les gens que le remède diffère de Pulsatilla. En effet, Nat-c présente volontiers une aversion innée pour certaines personnes, cela tient à une forme de son extrême sensibilité, notamment à certaines ambiances. Nat-c possède aussi l’aversion pour son mari (Sep), ou les membres de sa famille (Calc, Merc, Sep). Le comportement en public diffère notablement : ici domine le côté renfermé Natrum avec l’aversion pour la compagnie, parfois jusqu’à ses amis les plus proches. Nat-c
est souvent amélioré étant seul.

La grande sensibilité de Pulsatilla et de Natrum carbonicum les rend aptes à pleurer. C’est souvent sans raison ou de façon incontrôlable dans Pulsatilla, alors que c’est moins marqué dans Nat-c qui est capable de pleurer à cause de la musique, spécialement celle du piano.

Devant un cas qui semble appeler Pulsatilla mais où le malade ne répugne pas devant le gras, tous vos voyants doivent s’allumer au rouge. Dans ces circonstances il faut écarter Pulsatilla et évoquer trois remèdes : Phosphorus, Carcinosin et Natrum carbonicum. Nat-c est < par les fruits, les farineux, alors que Puls est sensible aux graisses, aux
aliments riches, à la viande de porc, etc.

Pulsatilla abonde de troubles veineux qui déterminent souvent une > par le mouvement lent et des ecchymoses facilement. Pulsatilla possède aussi une > en plein air très marquée au point que les patients désirent ouvrir les fenêtres. Natrum carbonicum n’est pas si sensible à l’influence du plein air, il a volontiers une aversion pour le plein air, une sensibilité aux courants d’air, etc. La chaleur du soleil va < l’état veineux de Pulsatilla, et produire chez Natrum carbonicum un effondrement, une asthénie intense. La façon de réagir de Nat-c tient en effet de la faiblesse, tant sur le plan physique que mental avec de la confusion, de l’incapacité à se souvenir ou se concentrer.

 

Avec Phosphorus

 

Comme nous venons de le voir, Natrum carbonicum est un grand sensible, quoi de plus naturel de le confondre avec cet autre sensible qu’est Phosphorus ?

 

PSYCHISME: Abandon, sentiment d’ (1). Anticipation, suite d’ (2). Détaché, famille, de sa (2). Illusions, mort, gens décédés, voit des (1,1), voleurs, voit des (1,1). Peur, orage, de l’ (2). Sensibilité, musique, à la (3). Sursauter, facilement (3), sommeil, endormant, en s’ (2).

 

(Légende : le premier chiffre indique le degré du remède dans la rubrique du répertoire, le second sa valorisation relative).

Les signes ci-dessus feraient bondir sur Phosphorus (ou Nat-m), et je puis vous dire que j’ai raté de nombreux cas avant que je ne découvre Nat-c. Tout comme Phos, le bicarbonate provoque une forte sensibilité aux changements atmosphériques, une peur des voleurs, une tendances aux ” décharges électriques ” et autres sursauts. Pour corser les choses, nos deux remèdes présentent aussi de la compassion à un très haut niveau. Parfois certains sujets Phosphorus sont autoritaires et mégalomanes, ce qui les différentie aisément de Natrum carbonicum qui a toujours le sentiment d’avoir mal fait, de ne rien faire correctement.

Les vertiges se rencontrent fréquemment dans Phosphorus, au point qu’il est certainement douteux de le prescrire en l’absence de ce genre de manifestations. Ceci n’est certes pas aussi marqué dans Nat-c.

La différence entre les médicaments va se faire aisément au plan des désirs alimentaires. Nat-c aime le pain et les sucreries alors que Phos a tout le contraire. Dans Nat-c domine très souvent la symptomatologie liée au lait, alors que ce n’est pas si net dans Phos. Enfin, Phos est caractérisé par ses envies de boissons froides, de sel, de choses relevées qui ne se trouvent pas dans Nat-c.

 

Avec Natrum muriaticum

 

La parenté chimique de nos deux sels explique certainement les ressemblances. Le tableau suivant nous montre que la confusion est aisée :

 

PSYCHISME: Colère, affections après colère, contrariété, etc., chagrin rentré, avec (1). Compagnie, aversion pour la (2). Compassion (2). Peur, voleurs, des (1). Sensibilité, musique, à la (3). Sursauter, sommeil, pendant (1).

 

La tendance réservée des Natrum les rend éligibles dans toutes situations de chagrin refoulé. Si on ajoute à cela que nos deux Natrum sont extrêmement sensibles au soleil, la différence peut sembler malaisée. Fort heureusement, pour les séparer il suffit de noter que Nat-m ressasse les choses désagréables qui lui sont arrivées, et c’est même sa problématique principale, alors que Nat-c ne présente pas cette tendance.

Le désir ou l’aversion pour le sel se trouve souvent chez Nat-m, et pas dans Nat-c. C’est cependant un grand signe général qui permet de faire pencher la balance : les sujets Nat-m sont presque toujours > par l’effort physique, modalité que ne présente pas Nat-c.

 

Avec Sepia

 

Nous avons vu jusqu’à maintenant la face tendre et sensible de Natrum carbonicum. A présent on peut explorer une facette plus sthénique, irritable :

 

PSYCHISME: Aversion, mari, pour son (2). Colère, contradiction, suite de (1). Compagnie, aversion pour la (2). Compassion (2). Consciencieux pour des broutilles (2). Détaché, famille, de sa (2). Irritabilité, coït, après (2). Travail, manie du, règles, avant (1).

 

TETE: Douleur, front, yeux, au-dessus des, extension, occiput (1).

 

VISAGE: Coloration, brune, taches (2,2). Crevasses, lèvres, inférieure, milieu, au (1). Eruptions, bouche, autour (3).

 

ESTOMAC: Aversion, lait (3). Nausée, manger, après, amél (2,2).

 

GENITAUX FEMININS: Leucorrhée, règles, avant (1).

 

J’ai poussé la comparaison de Natrum carbonicum avec Sepia en ajoutant des symptômes partagés par les deux médicaments dans d’autres sections que le psychisme.

Sur le plan mental, vous voyez comme la confusion est facile à faire. La céphalée de Sepia est plus classique depuis l’occiput jusqu’aux yeux, mais se voit aussi dans l’autre sens.

Trop de fois on cite Sepia comme le seul remède pouvant avoir des taches brunes du visage, des crevasses de la lèvre inférieure, et des éruptions autour de la bouche. Ce tableau appartient tout autant à Phos, Calc et Nat-c.

Un cas de Sepia est difficile à envisager sans l’aversion pour le lait. Ici Sepia se démarque de Nat-c par ses désirs de choses fortes comme le vinaigre et les cornichons. La fameuse nausée > après manger qui fait prescrire Sepia à tout va est partagée par Nat-c et 22 autres médicaments. On peut encore poursuivre la comparaison avec Sepia sur de nombreux points communs gynécologiques comme les pertes blanches.

La différence avec Sepia s’établit grâce au désir d’exercice violent qui caractérise ces patients, leur côté toujours pressé, leur impatience irritable que Nat-c ne possède pas. Sepia a peur d’être seul, alors que Nat-c a peur dans la foule. Sepia danse avec la musique, ce qui l’améliore. Nat-c est sensible à la musique qui le fait pleurer mais ne présente pas l’agitation, l’envie de danser de Sepia (Tarent). Les sujets Sepia ont très souvent des histoires d’angines à répétition, ne serait ce que dans le passé, ce qui n’est pas le cas de Nat-c. Sepia ressemble fort à Nux, qu’il complète, avec le désir de café intense. Nat-c quant à lui éprouve de l’aversion pour le café.

Natrum carbonicum présente de la faiblesse et une sensation de creux en ayant faim et se trouve > après manger le temps que la digestion commence et réclame son tribut. Sepia au contraire n’est fatigué qu’après manger.

N’est il pas navrant de trouver encore dans la littérature des confrères qui affichent sans pudeur leur connaissances simplistes de la matière médicale et expriment leurs doutes quant à l’intérêt d’un répertoire ?

Cas cliniques

Sinusites chroniques

Stéphanie J. consulte en 94 à l’âge de 26 ans pour ses sinusites chroniques. A cette époque voici mon observation que je vous livre telle quelle en style télégraphique :

Glaires dans la gorge qui la gênent tous les soirs

Rhumes et sinusites, très souvent à cause moindre courant d’air

Acné

Mains glacées

Transpiration froide des mains

Bcg négatif

Aversion gras

Très timide

Peur de l’orage

Très fatiguée se couche tôt

Une seule copine, pleure si elle en est séparée

Lors de l’entretient, il m’avait été difficile d’estimer à quel point Stéphanie présentait ou non une crainte de l’orage. Dans le doute j’ai alors préféré lui donner Pulsatilla que Phosphorus sachant qu’il est dans ce cas préférable de commencer par une remède végétal.

De fait, Puls 200 produit une belle amélioration, les crises de sinusites ne se produisent plus de même que les rhumes, mais demeurent l’acné, son asthénie, l’écoulement postérieur. Sachant que ce genre d’écoulement est difficile à traiter en phase sèche (la prescription en phase liquide apporte un tout autre pronostic), je m’entête avec Pulsatilla, donné cette fois en M.

Ce qui devait arriver se produit : seule la première prise de Pulsatilla donne des résultats et la seconde échoue lamentablement, les sinusites commençant à revenir comme auparavant. Ce genre de cas de figure se produit couramment avec tout médicament présentant une similitude imparfaite envers le cas.

Je reprends l’anamnèse pour confirmer qu’effectivement c’est une jeune fille très sensible, très entière, n’ayant qu’une seule amie sur laquelle elle investit beaucoup. Elle a beaucoup de compassion pour tous ceux autour d’elle qui peuvent avoir des problèmes. Je note ” elle aide les autres spontanément, mais ne se met jamais en avant “. Cette fois, sa mère à qui j’ai demandé de venir, témoigne que sa fille est très inquiète quand il y a de l’orage. Dans les cas qui posent problème, je n’hésite pas à demander à l’entourage de venir apporter son témoignage. Souvent cela donne des éclaircissements, ou à tout le moins la confrontation permet de soulever des points qui passent inaperçus autrement. Hahnemann écrivait qu’il y a trois catégories de symptômes : les sensations que seul le patient peut décrire, les signes objectifs que le médecin peut découvrir, et enfin les signes que l’entourage du malade a observés.

Cette fois le cas prend tournure. J’explore sa sensibilité au soleil pour apprendre qu’elle ne peut y rester longtemps, cela lui donne toujours un coup de soleil sur le nez qui pèle chaque été quoi qu’elle fasse. Pour couronner le tout, sa mère répond à sa place à une question que je lui avais pourtant posée auparavant : ” au fait, Stéphanie ne savait plus, mais elle a fait plusieurs entorses à la même cheville étant enfant “.

Natrum carbonicum devient plus qu’évident. La première prise de quelques graines en M donnera un résultat qualifié de miraculeux par la patiente et sa famille. Le remède sera ” monté ” jusqu’en XM. A ce jour Stéphanie continue d’aller bien, et le soleil ne lui pose plus de problème.

 

Eruptions des commissures labiales

 

Je vois en juin 98 Mme Agnès H. Elle avait toujours été soignée depuis l’enfance par l’homéopathie et consultait à titre ” préventif ” pour sa grossesse, le terme étant début 99.

Voici un extrait de mon observation : toujours les jambes lourdes ; bleus très vite ; ecchymoses qui restent ++

Ongles pleins de taches blanches ; pas de lunule

Ballonnée ++ ; tout de suite après manger

<<< gras

Verrue entre index et majeur d

Première règles à la fin de ses 14 ans

Toujours soif ++

Ne pleure pas facilement

Lèvres gercées été comme hiver

Frileuse +++ ; < depuis grossesse

Plus jeune elle avait toujours trop chaud, redoutait énormément la chaleur, le soleil

Malade en voiture

Très méticuleuse

Manque de confiance en elle

Lenteur de la cicatrisation

Antécédents : angines ++++ ; cystites enfant

Transpire ++ des pieds ; odeur ++ l’été

Très souvent des diarrhées

Elle reçoit donc Sil LM10 à raison de quelques gouttes une fois tous les 2 à 3 jours (que les habitués des quinquagentamillésimales me pardonnent cette façon de faire, depuis ma façon de prescrire s’est bien améliorée). Suite à son traitement, je note en Septembre : ne pouvait même plus manger une rondelle de saucisson ; maintenant ravie, elle peut en manger autant qu’elle veut.

Arrive à se passer du Daflon

Verrue partie

>> transpiration des pieds

Frilosité >> ; mais peut être à cause de la grossesse ?

N’a plus de diarrhées

N’a plus de ballonnements

Beaucoup moins de fatigue

Nous continuons donc Sil en montant d’un cran en LM11.

En Décembre, notre patiente présente des sueurs nocturnes,

Une langue très rouge surtout sur les bords

Prurit +++ sans éruptions ; n’importe où

De plus en plus envie de sucré

Bien embarrassé devant Silicea qui ne parvient visiblement plus à faire avancer le cas, je prescris Sulfur 200 en me doutant bien que le tableau ne cadre que moyennement. Faute de mieux dans ce genre de situation, la prise d’un antipsorique majeur peut amener le cas à se développer.

Les symptômes se sont bien développés mais malheureusement ma patiente a eu de nombreux empêchements qui ne lui ont pas permis de revenir avant février 99, un mois après son accouchement. L’accouchement s’est bien déroulé en quelques heures (primipare, primigeste). Mais la situation cutanée s’est empirée pour devenir assez catastrophique, avec un eczéma très important des commissures labiales. J’ouvre donc le répertoire à la rubrique Eruptions Commissures labiales et parcours les remèdes de la rubrique. Pour de nombreuses raisons, j’élimine dans un premier temps les Calc, Merc, Graph, Nit-ac qui ne ” collent ” absolument pas avec le reste de la patiente. C’est pourtant vrai qu’elle a un côté très réservé, trop réservée, pourtant il manque trop de signes pour faire un Natrum muriaticum. Mais dans la petite liste figure Nat-c, juste avant Nat-m.

Vous avez déjà eu des entorses ? ” Oh oui, il y a quelques années je n’ai pas arrêté d’en faire aux deux chevilles “.

J’oriente donc en douceur notre entretien dans la direction de Nat-c pour tenter d’en apprendre plus :

Ne supporte absolument pas la chaleur du soleil ; le soleil même hivernal lui donne mal à la tête

Ma hantise c’était quand on partait en vacances au bord de la mer : je restais dans la caravane à être malade ; je ne respire plus ; la chaleur me rend malade, j’étouffe

Look Puls potelée [je note souvent l'aspect physique de mes patients]

Supporte très mal le bruit ; mon mari me connaît bien ; maintenant il sait qu’au moindre regard il doit baisser le volume de la télé

Je suis très sensible aux ambiances, il y a des gens que d’emblée je ne peux pas supporter

Je ne pourrais pas non plus travailler dans un endroit sombre ou mal décoré

Ne veut jamais montrer que cela ne va pas ; elle essaie toujours d’être gaie

Toujours fait beaucoup de bénévolat

Avant la grossesse elle ne pouvait absolument pas boire une goutte de lait ; cela me restait sur l’estomac, j’avais mal au cour, mais jamais jusqu’à vomir. Elle mange des céréales sans mettre de lait avec.

Pendant la grossesse elle a eu une très forte envie de lait ; cela disparaît maintenant

C’était d’autant plus irritant de découvrir l’indication du remède si tard que la rougeur de la langue aurait dû me mener sur la bonne piste quelque mois auparavant. Au lieu de donner Sulfur en me laissant obnubiler par le prurit sans éruption et le désir de sucreries (que Nat-c possède tout autant), j’aurais dû explorer cette bizarre coloration de la langue.

Nat-c 200 répondra à toutes nos attentes en balayant l’éruption en quelques jours. Une petite récidive fera renouveler une semaine après. Notre patiente se déclare en grande forme et surtout ne présente plus pour l’instant de sensibilité au soleil pour la première fois de sa vie.

Relations médicamenteuses

Nous avons esquissé dans l’exposé les rapports qu’entretient Nat-c avec Puls, Phos, Nat-m et Sep.

Dans nos deux cas cliniques nous avons vu aussi les liens entre Nat-c, Puls et Sulph. Ces cas sont loin d’être modèles car il faut savoir que Nat-c est volontiers suivi par : Calc, Nux-v, Puls, Sep, Sulph. C’est dire que devant tous ces cas où vous doutez de l’indication de Calcarea, Pulsatilla, Nux vomica, Sepia ou Sulfur, ou bien quand ces médicaments ont ” marché ” partiellement on ferait bien d’envisager Natrum carbonicum.

Afin de vous permettre d’établir de fructueuses comparaisons qui vous donneront envie d’en savoir plus sur tout ce que j’ai passé sous silence, j’ai traduit ce passage du Concordant Materia Medica de Frans Vermeulen :

 

Comparer avec: Acon., Calc. et Glon. [céphalée suite d'exposition au soleil]; Agar., Lil-t. and Murx. [bearing-down comme si tout allait sortir]; Agar. and Naja [ulcère du frein de la langue]; All-c., Am-c. and Am-m. [abrasion des talons]; Ambr., Ars., Calc. et Colch. [froideur glacée de l'estomac]; Apis et Ars. [chaleur brûlante de l'estomac]; Ant-c. [faiblesse à cause de la chaleur d'été]; Bry. [toux dans une pièce chauffée]; Calc. [froideur dans l'abdomen; < en plein air; mains gercées]; Carb-an. and Nat-m. [plis de flexion du pied]; Caust., Sul-ac. and Sulph. [chute facilement]; Cina [curer le nez; qui > chez Nat-c. alors que ce n'est pas le cas dans Cina]; Glon. and Lach. [céphalée suite d'exposition au soleil ou la lumière du gaz]; Ind., Sulph. and Zinc. [faiblesse et sensation de vide à l'estomac à 11 h.]; Kali-c. [crevasses du visage]; Lach. [< changements de température]; Led. [entorses des chevilles à répétition]; Lyc. [> en se découvrant; ulcère du talon, Lyc. Vers le cou de pied; latéralité croisée en haut à droite et bas à gauche]; Nat-m. [hypocondrie; celle de Nat-c. étant rythmée par l'indigestion, celle de Nat-m. avec le degré de constipation; tête et visage > en se découvrant; leucorrhée]; Nat-s. [Nat-s. convient mieux dans les vomissements mousseux, avec une langue pâle, sale et livide]; Nux-v. [hypocondrie; efforts pour vomir le matin; Nux-v. étant indiqué lors de la grossesse ou après avoir trop bu; catarrhe, écoulement abondant le jour, obstruction la nuit]; Petr., Phos., Rhod. and Sil. [< orage]; Pic-ac. [priapisme sur le matin, émissions sans désir sexuel]; Sabin. [< music]; Sep. [indifférent à sa famille; humeur mélancolique et appréhensive; < musique; mal au dos < assis; bearing-down; douleur qui traverse depuis la pointe de l'omoplate; Sep. présente plus de sensation de creux à l'estomac, ce creux ne se " remplissant " pas avant la fin du souper; Nat-c. a le creux < de 10 à 11 h., > en mangeant, ce qui entraîne de la distension; éruptions sur le dos des mains, Sep. présente des ulcères autour des articulations des mains]; Sil. [intolérance pour les courants d'air; toux suite de courants d'air]; 7Alum.; Carb-v.; Mag-m.; Merc. 1Nat-bic. [dans les vomissements de la grossesse avec acétonurie]; Nat-cac. [haleine fétide; dermatite sèche de la peau de l'abdomen; tumeurs malignes].

Vient bien après:Sep. [bearing-down].

Suivi par: Calc.; Nux-v.; Puls.; Sep.; Sulph.

Complémentaire: Sep.; sels de Kalium.

Antidoté par: Camph.; Nit-s-d.; Ars. Antidote de: Chin.

Conclusions

Un de mes professeurs à la fac, un de ceux qui m’ont profondément impressionné, disait qu’il faut apprendre et oublier la médecine sept fois de suite avant de commencer à la connaître. C’est aussi vrai de la matière médicale. On apprend un remède, on croit le connaître, on le prescrit, on l’oublie. On découvre d’autres remèdes qui ressemblent beaucoup à celui qu’on a appris, on se mélange les pinceaux, on ne sait plus comment prescrire. Alors on donne un médicament par routine comme Sepia quand la nausée est > après manger, et comme l’échec ne manque pas d’arriver on donne un autre et un autre remède jusqu’à brouiller le cas et on finit par s’en remettre au Primpéran.

Pour progresser, il faut commencer en n’étudiant que les polychrestes. Il y a une sorte de snobisme qu’il faut combattre qui consiste à prescrire des médicaments invraisemblables alors qu’un simple Pulsatilla ferait l’affaire.

En étudiant la matière médicale il faut bien dégager et retenir ce qu’un médicament possède en propre, ce qui n’appartient qu’à lui. Alors les comparaisons entre les médicaments se font naturellement. Et on apprend plus vite de nouveaux remèdes en les comparant avec ceux que l’on connaît déjà bien. Même si deux remèdes partagent des symptômes, leurs divergences apparaissent dès que le tableau du patient se dessine à l’esprit. Trop souvent des confrères s’acharnent et perdent leur temps sur des signes très locaux alors qu’en prenant un peu de recul le patient apparaît et avec lui le remède indiqué.

Le tableau de Natrum carbonicum que j’ai brossé présente de nombreuses lacunes, mais ce qui est en propre de la personnalité du remède est présent. Muni de ce portrait robot, vous le reconnaîtrez facilement. Il ne tient plus qu’à vous d’étoffer vos connaissances en étudiant la matière médicale et le répertoire.


Nux vomica : le portrait minute – Edouard Broussalian

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Nux vomica, le portrait minute

Cours ENH, du 19 Décembre 1998, par E. Broussalian. Actualisé Octobre 2007.

Avertissement

Je disais à notre premier cours -en paraphrasant Farrington- que si je devais partir sur une île déserte, j’emporterais Nux et Pulsatilla. Avec ce couple de remèdes vous tenez de quoi soigner une très vaste étendue de maux. Ici je dois déplorer la catastrophe que constitue l’orientation “moderne” de l’homéopathie plus ou moins pervertie par des “nouveaux enseignants” qui inventent toutes sortes de systèmes plus ou moins spéculatifs de prescriptions. Même si on ne peut nier l’intérêt intellectuel de démarches de recherche, la catastrophe provient de ce que de très nombreux débutants sont séduits d’emblée par ces approches très fallacieuses pour qui ne possède pas assez d’expérience clinique (conseil du Ed: moins de 20 ans de pratique : ne touchez à rien d’autre qu’à l’apprentissage classique de la matière médicale). Résultat: au lieu de voir l’indication d’un simple Pulsatilla ou Nux vomica, le patient est trimballé durant des semaines et des mois à coup de prescriptions plus ou moins délirantes de médicaments presque inconnus à la nomenclature. Ceci est aussi ridicule que désastreux car on ne trompe pas les patients qui se détournent du prescripteur en croyant de bonne foi avoir été traités par un “homéopathe”.

Dans un monde régi par la dualité, nous devons donc affronter deux types majeurs de déviations de l’homéopathie. Celle que je viens de dénoncer, sorte d’ultra progressisme de la doctrine hahnemannienne, qu’on pourrait qualifier d’extrême droite. L’autre déviation est très connue du public français, celle progressite de gauche pourrais-je dire, qui cherche à s’acoquiner avec l’establishement en vue d’une reconnaissance “scientifique”. Dans cette déstructuration de l’homéopathie, les prescripteurs ont souvent été formés très superficiellement et sont demeurés dans le paradigme de l’ancienne médecine, en cherchant à prescrire de façon allopathique avec autant de médicaments qu’on cherche à réduire de symptômes.

Introduction

Mais revenons à nos moutons, c’est à dire une présentation rapide et efficace de Nux vomica qui semble en tout point être l’antipode de Pulsatilla.

Le contraste et si grand entre ces deux médicaments que cela en facilite l’étude. Bien qu’opposés sur bien des points, ce sont pourtant des remèdes qui se complètent l’un l’autre car il ne faut jamais oublier que l’un et l’autre sont deux satellites de Sulfur.

Nous prendrons aussi l’habitude de placer les remèdes que nous étudierons les uns par rapport aux autres car en clinique nous passons notre temps à comparer les indications possibles. Le schéma suivant, que nous compléterons peu à peu, nous rappelle ces notions :

schema

Avec Nux Vomica nous allons donc découvrir un remède immense. Ce n’est que peu à peu que l’on parvient à comprendre l’envergure de son champ d’action, aussi nous aurons l’occasion de revenir sur le sujet tout au long du cycle de quatre ans. Je le repète: tant qu’on manque des indications de Nux vomica, il est parfaitement ridicule de se lancer dans des systèmes fantaisistes qui ne peuvent que décevoir les prescripteurs et les patients.

J’ai choisi cette approche par « touches successives » pour les polychrestes afin que vous en reteniez le squelette puis que vous en appreniez les différentes sphères d’action. A mon sens, la matière médicale doit s’apprendre par “contagion” à partir de quelques éléments centraux, “vitaux” comme Nux Vomica, Pulsatilla, Lycopodium et les remèdes présentés sur le graphe ci-dessus. Une fois qu’on connaît, non, je veux dire, qu’on maîtrise à fond ces remèdes, on se trouve un jour devant un cas qui semble évoquer Nux Vomica mais tel signe ou telle caractéristique qu’on s’attendrait à avoir est absent. Alors, il faut envisager un autre médicament, et c’est ainsi qu’on découvre un autre portrait de la matière médicale.

Ce que l’on doit retenir avant toute chose c’est que Nux Vomica répond souvent à un état d’intoxication et / ou de surmenage de l’organisme, c’est dire la fréquence de sa prescription dans notre société.

Bien des fois devant un cas où les symptômes ne sont pas clairs mais où domine l’irritabilité et une notion de droguage il faudra prescrire Nux avant toute chose (Kent). Ce remède végétal sera ainsi capable d’améliorer beaucoup des symptômes du cas, sans toutefois présenter la profondeur d’action de Sulfur. Une fois les choses « décantées » on verra souvent apparaître clairement l’indication d’un remède qui le complétera. C’est une stratégie que le Dr. Schmidt a largement développée et que j’ai suivie depuis 20 ans avec beaucoup de résultats. En effet, ce n’est qu’avec les cheveux blancs qu’on commence à goûter pleinement aux subtilités de l’homéopathie et à la notion de strates miasmatiques. Ce n’est qu’avec beaucoup de maîtrise de la matière médicale qu’on perçoit d’un coup d’oeil quels symptômes relèvent de l’expression d’une couche profonde, et lesquels appartiennent à la couche superficielle active. J’ai vu des centaines de cas d’hommes qui aiment le bon vin, les bons plats, les choses relevées, toutes les sucreries, qui ont toujours trop chaud en général et se découvrent de leurs draps la nuit et dont ces signes font immanquablement penser à Sulfur. Mais en y regardant de plus près, à côté de ces signes anciens, on les verra depuis plusieurs mois devenir irritables, impatients pour des broutilles, pénibles avec leur entourage, préoccupés par leur travail, présenter une poussée d’hémorroïdes, ne plus supoprter les courants d’air. Il faut voir ici le Nux Vomica qui s’exprime sur un fond Sulfur.

Dans tous ces cas, la réaction du malade permet de déduire un pronostic sur la conduite à tenir. Par exemple un patient prend Nux Vomica XM et se trouve soulagé pendant presque deux mois avant que l’irritabilité et les troubles digestifs (entre autres) ne commencent à revenir. Cette longue durée d’action du remède indique que Nux Vomica présente une forte homœopathicité, qu’il restera indiqué assez longtemps et que l’on pourra obtenir encore des résultats jusqu’en LM. Par contre chez un patient qui n’est soulagé que deux semaines par la même dose, on pourra prédire à coup sûr l’échec d’une seconde prise. Néanmoins, une nouvelle étude du cas montrera certainement un changement du tableau que Nux Vomica aura rendu clair, et on pourra prescrire un remède plus approprié comme Sulfur.

Dans le cours de cette maturation du cas il faut savoir guetter le ou les symptômes qui vont s’accentuer et devenir ainsi les traits saillants du médicament complémentaire. Ainsi, comme nous l’avons vu ci-dessus, on donnera volontiers Nux Vomica à un malade énervé et surmené qui se gave de café (après lui avoir aussi demandé au minimum de réduire la consommation de café). On notera certainement des signes évocateurs: ce patient supporte déjà mal la chaleur du lit et que volontiers il sort un pied du lit la nuit. A cause de ce symptôme d’ailleurs, un débutant non averti donnerait Sulfur, ce qui est une grosse erreur. Après avoir donné Nux Vomica, ce signe peut très bien régresser, et dans ce cas Nux Vomica agira très longtemps ; ou bien comme je le disais plus haut, ce signe peut s’amplifier au point de devenir gênant. Alors on est de plus en plus sûr que Nux Vomica n’agira plus et que Sulfur est maintenant indiqué.

Avec Nux Vomica nous commencerons aussi à apercevoir un autre continent : celui formé par le trio Sepia / Natrum muriaticum/ Carcinosin. Très souvent en effet vous trouverez Nux Vomica utile avant de prescrire Sepia. Lorsque nous étudierons Sepia vous réaliserez que ce remède peut être considéré comme une sorte de super Nux Vomica, un Nux Vomica chronique en somme. L’expérience m’a appris que bien des fois sur un cas chronique où Sepia semble indiqué, donner ce remède d’emblée ne produit rien sinon des aggravations. Alors que si l’on a mesuré l’irritabilité, le comportement pressé, le caractère tatillon que couvre aussi bien Nux Vomica et qu’on le donne, le cas évoluera vers une amélioration rapide que Sepia consolidera ensuite.

Nos anciens décrivaient le couple Natrum muriaticum / Sepia. La ressemblance entre ces deux remèdes est telle que je pense que dans certains cas l’un peut très bien fonctionner à la place de l’autre. Dans bien des cas, il est impossible de les départager. Mais l’introduction de Carcinosin par Pierre Schmidt a bouleversé la donne. En effet, il existe une corrélation très étroite entre Carcinosin et Sepia d’une part et Carcinosin et Natrum muriaticum d’autre part. Pour ne pas diluer notre portrait minute, je ne développerai pas ici ces points fondamentaux pour vous demander de retenir qu’en réalité on peut parler d’un trio Natrum muriaticum – Sepia – Carcinosin.

La prescription minute

Le succès de la prescription minute m’a décidé à l’utiliser d’une façon générale pour la présentation de tous les grands polychrestes. C’est je crois une bonne façon de vous faire bénéficier de notre expérience clinique et de retenir l’indispensable. Une fois que vous aurez assimilé le tableau minimal que je vous brosse, nous reviendrons compléter peu à peu le remède. Mon but est de susciter en vous l’envie d’étudier le remède, il existe pour cela de bonnes matière médicales et seul le travail personnel compte ensuite.

En Chronique.

Ce sont le plus souvent des hommes car Nux Vomica s’adapte à cette nature impulsive et irritable qui est typiquement masculine. Jeunes, ils sont très souvent minces, aux mouvements nerveux et vifs, ils vous regardent avec acuité (un peu le regard d’aigle comme Bonaparte).

Tout au long de ces années d’enseignement, les enregistrement vidéos et les éminaires avec les patients vous ont bien montré l’importance de ces signes non verbaux. Observez, et laissez vous gagner par l’énergie que dégage le patient, c’est ce qui est le plus important, faites marcher ensuite votre intellect.

Le regard exprime souvent de l’autorité, et une grande vivacité, les traits assez maigres achèvent d’en faire ressortir le caractère et très souvent au fil de l’entretien vous verrez leur front se plisser de façon très caractéristique. Plus âgés ils peuvent avoir pris du poids et avoir la faciès volontiers congestionné, les mouvements ne sont plus aussi vifs, mais on retrouve toujours l’impulsivité, les contractions musculaires du visage. Ils parlent et font tout très vite (même les rapports sexuels, l’éjaculation précoce étant un motif de consultation assez fréquent…), la précipitation est de mise, cela se remarque tout de suite (certains patients plus contrôlés montrent moins de signe d’impatience).

Ils sont pressés en mangeant et cette faculté de rester « sec », à ne pas prendre de poids est d’autant plus surprenante qu’ils mangent de bon appétit. Mieux, ce sont très souvent de bons vivants qui aiment le bon vin, et la bonne chère. Demandez leur s’ils aiment la viande, ils vous répondent que c’est leur régal. Vous les surprendrez alors en prédisant qu’ils mettent volontiers de la moutarde ou du poivre dessus. Ce genre de question fait souvent rire la conjointe qui se bat depuis des années contre ces mauvaises habitudes (vous remarquerez très souvent d’ailleurs les couples Nux Vomica / Pulsatilla).

Le côté amateur de petits plats nous découvre une facette gastronomique de Nux Vomica qui aime énormément aussi les plats en sauce, et n’hésite pas à manger le gras (à la limite c’est ce que préfèrent certains malades), vous voyez comme cela se situe aussi aux antipodes de Pulsatilla.

Le poivre, la moutarde, le vin nous amènent aux stimulants dont les malades Nux Vomica font grand usage. Il faut ajouter à cette liste le café et le thé. Ce sont des surmenés chez qui on constate souvent des consommations effarantes, plusieurs dizaines de tasses par jour.

Cet état d’intoxication conduit à une hypersensibilité invraisemblable, le système nerveux entre autres étant sollicité jusqu’à l’extrême (c’est un immense remède névralgique et de spasmes musculaires). Le malade est affreusement irritable, il s’énerve pour le moindre rien : contrariété, bruit, lumière, etc. Comme ils sont très tatillons, du genre à prévoir le déroulement de tout à la virgule près, la moindre anicroche les mettra hors d’eux. Ils ont volontiers des manies de “vieux garçons” et « pètent les plombs à la moindre occasion ». De nombreux patrons hospitaliers ont besoin de Nux Vomica. Je me suoviens pour ma part du Pr. C., de renommée mondiale dans sa spécialité. Il était tout simplement odieux, houspillait tout le monde, traitant durement tout son personnel. Son bureau était méticuleusement rangé, toute chose ayant sa place, il hurlait si les objets étaient dérangés. Il arrivait souvent qu’au bloc opératoire, en tenue stérile, il jette des boites d’instruments sur le sol dans sa rage de ne pas avoir trouvé ce qu’il y cherchait. En arrivant le matin il prenait ses cafés, qui étaient déjà les cinq ou sixièmes depuis son lever. Seul le café lui permettait de tenir ses journées menées tambour battant.

On notera que cet individu qui peut sembler insupportable peut néanmoins présenter quelques signes attachants. Fondamentalement sensibles et compatissants, les Nux Vomica n’ont plus le temps de s’écouter, d’où les colères et l’impatience ; mais si vous les remettez en place en leur montrant que vous ne vous laissez pas marcher dessus, ils se montrent tout à fait affectueux. Une telle personne est bien évidemment autoritaire, commande, ordonne, décide, et veut que tout se plie à sa volonté (d’où le côté très jaloux et possessif). Le malade Nux Vomica a un fort désir sexuel qui est en quelque sorte le prolongement de son énergie. Malgré les apparences de roc que donnent ces malades, il faut noter que ce sont aussi de grands anxieux, disposés à se faire beaucoup d’inquiétude pour le moindre souci de santé.

La digestion du sujet Nux Vomica ne se fait jamais dans de bonnes conditions, il y a toujours des gaz et des ballonnements. Ils sont < après les repas, surtout après le déjeuner qui leur provoque une grosse somnolence. Très caractéristique, l’< par les vêtements serrés : le malade Nux Vomica aura besoin de se desserrer la ceinture ou tout simplement n’en portera pas, tellement sa sensibilité est grande. D’ailleurs quelque part l’impossibilité de supporter d’être serré renvoie certainement au fait que le patient Nux Vomica n’admet aucune contrainte. Comme il y a une stase de tout le système porte, il est exceptionnel de ne pas rencontrer d’hémorroïdes chez le sujet Nux Vomica, au minimum il y a toujours une notion de prurit anal.

Si Nux Vomica peut s’assoupir après le repas de midi, il est rare qu’il passe une nuit entière sans insomnie. L’heure typique est 3 h du matin, où il est complètement en éveil, le cerveau empli de pensées, de projets, de plans pour son travail. Le plus souvent ce sont les multitudes de petits détails contrariants qui le tiennent éveillé, pas les grandes lignes. Le sujet Nux Vomica est tellement à son travail qu’il en rêve la nuit, ou il rêve à des choses contrariantes qui le font se réveiller de mauvaise humeur, l’agressivité du jour se retrouve ainsi la nuit avec des rêves de disputes, de bagarres, etc.

La frilosité du patient Nux Vomica est très grande, ce sont des gens qui on souvent besoin de se couvrir la tête, qui ne supportent pas le moindre courant d’air. Mais il y a des sujets à la limite de Sulfur qui peuvent très bien avoir plutôt chaud, et même plus ou moins se découvrir dans leur lit, donc faites attention à ce petit piège. Leur susceptibilité aux courants d’air les rend très sujets aux rhumes et autres sinusites.

En Aigu

On retrouve le tableau d’hypersensibilité, d’irritabilité, de grande susceptibilité au froid. Lors des accouchements, le femme qui a besoin de Nux Vomica fait du faux travail, présente des douleurs insupportables, ne supporte pas les courants d’air et a très mal dans le dos. Mais il y a un signe caractéristique c’est que les contractions donnent envie d’aller à la selle. Ceci est vrai pour toutes les douleurs abdominales de Nux Vomica qui s’accompagnent de ces crampes du rectum (ce seul signe suffit à le donner lors d’une crise de colique néphrétique par exemple).

Nux Vomica est un immense remède du rhume, de la grippe, des rhinites, etc. : le nez est très bouché la nuit, et empêche le malade de dormir, il tousse, avec une sensation de brûlure des voies aériennes, l’inflammation des muqueuses entraîne aussi une aphonie. La toux est très douloureuse, cela fait très mal dans le thorax. Il y a des douleurs osseuses dans la grippe, avec le besoin d’entasser des couvertures et pourtant le malade supporte mal la chaleur dans la pièce. Rien que le courant d’air sous les couvertures fait frissonner le malade.

Pulsatilla nigricans – Edouard Broussalian

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PULSATILLA  NIGRICANS

Par le Dr. Edouard Broussalian. Cours ENH 1998.

Introduction

Le corps du présent travail est constitué par le texte du Charette, tel qu’il a été dépoussiéré et remis à jour par Rémy Beau. Ensuite vous trouverez un résumé du remède en deux pages, selon le Synoptic de Frans Vermeulen, que j’ai traduit de l’anglais avec Jean Claude Ravalard.

Si je devais partir sur une île déserte, j’emporterais Nux et Pulsatilla. C’est pourquoi je démarre notre étude de matière médicale par l’un de ces deux géants. Avant de regarder d’autres remèdes, il faut absolument connaître parfaitement les indications de ces deux classiques, aussi le présent travail conviendra aussi bien aux débutants qu’aux praticiens chevronnés qui font bien de se rafraîchir la mémoire. A eux seuls ces remèdes sont capables de soigner bien des maux, et il ne serait pas déraisonnable de prétendre exercer rien qu’avec eux.

Nux-v et Pulsatilla sont deux remèdes intimement liés, et s’avèrent être complémentaires bien qu’opposés sur bien des points. L’un comme l’autre sont des satellites de Sulfur, l’un des plus grands remèdes de la matière médicale. Ainsi en étudiant Pulsatilla nous commencerons à nous rapprocher du grand trio Sulfur, Calcarea, Lycopodium. L’un des buts de notre étude sera de vous faire réaliser la notion de famille de médicaments. Ceci est essentiel non seulement lors du choix initial d’un remède, mais plus encore lorsqu’un médicament ne produit plus d’effet et qu’il convient de trouver un remède complémentaire.

Le schéma suivant résume la filiation entre tous ces remèdes :

schema-pulsatilla

A mesure que vous vous familiariserez avec les remèdes, ces connections vous paraîtront évidentes.

Pour l’heure, il faut retenir que l’on observe souvent la série Pulsatilla, Lyc, Sulph. On a aussi très souvent affaire à Pulsatilla lorsqu’un cas chronique soigné par Sulph contracte un problème aigu. Dans une prescription chronique, Pulsatilla peut mener ensuite à Sulph. En somme, une fois la première prescription établie avec succès, les chemins suivants possibles sont souvent balisés grâce à la notion de complémentarité. Seule l’observation attentive de l’évolution des symptômes permet de suivre ainsi l’évolution du cas, c’est l’apparition de nouveaux symptômes qui décidera de la prescription d’un complémentaire.

La nature d’un remède importe beaucoup pour déterminer sa profondeur d’action. Les remèdes végétaux, dont Pulsatilla, ont une action plus douce et moins profonde (même si ce sont aussi de grands remèdes) que les remèdes minéraux. Il est souvent sage de commencer un cas chronique par un remède végétal satellite du remède chronique pour peu que le remède présente tout de même une homœopathicité suffisante. Avec la posologie liquide, il est possible de démarrer directement avec le remède chronique sans craindre d’aggraver le cas.

La prescription minute

Avant l’étude en détail de Pulsatilla, nous allons aborder les signes les plus fréquemment rencontrés. Je vais définir ainsi un syndrome minimal qui permet la prescription rapide du remède.

En Chronique. Ce sont le plus souvent des femmes. Il faut dire que la nature douce, tranquille, résignée et larmoyante du remède correspond plus au sexe féminin, mais il faut faire attention de ne pas rater l’indication chez les hommes (on constatera souvent que ceux-ci ont souvent un côté efféminé). Le regard de la patiente attire tout de suite l’attention, il exprime la gentillesse, une personnalité extravertie, qui cherche à entrer en contact (le sentiment d’abandon est un signe majeur du remède), même s’il y a toujours une certaine timidité. Je ne crois pas qu’il me soit arrivé de donner Pulsatilla à des femmes maigres, la plupart du temps, elle ont une tendance à être rondes, ce qui ne signifie pas surcharge pondérale pour autant. Ce signe permet souvent de distinguer « au jugé » d’avec Phosphorus.

Le visage est plein de signes qui nous intéressent. En général, chez les femmes de teint clair, celui-ci est constellé de taches de rousseur. Très souvent la tendance à rougir (érythrophobie) se constate sitôt après les premières questions que l’on pose.

On peut alors exploiter les modalités thermiques du remède : la malade est frileuse, elle a besoin de se vêtir chaudement quand elle sort au froid mais elle ne supporte pas la chaleur. La situation typique est celle de la voiture froide le matin. Elles entrent et mettent le chauffage à fond, puis très vite elles ne supportent plus l’air chaud qui les étouffe et diminuent le chauffage ou ouvrent la fenêtre pour avoir un brin d’air.

Ainsi une promenade en plein air leur fait toujours le plus grand bien (cela combine l’> par le mouvement lent et par l’air frais), mais il faut toujours être bien protégée du froid. Dans la maison c’est le même paradoxe, notre malade est frileuse, ne supporte pas la chaleur qui l’incommode très vite, et a besoin d’air.

Le sommeil apporte un bon lot de symptômes. Souvent les patientes Pulsatilla ont longtemps dormi à plat ventre. Puis après l’enfance on retrouve très souvent la position sur le côté avec les membres inférieurs remontés, en chien de fusil. En se mettant au lit, la patiente a très froid, puis sous les couvertures elle commence à avoir trop chaud, souvent elle sort alors les pieds du lit.

Les règles ne viennent quasiment jamais au bon moment, soit tard (14, 15 ou 18 ans), soit plus rarement très précocement. Elles sont stoppées pour des riens, en tout cas rarement régulières, souvent en retard et de très nombreux symptômes surviennent avant les règles.

C’est le moment de parler de l’état mental, qui s’aggrave comme le reste avant les règles. Le trait le plus saillant est la tendance à pleurer pour la moindre broutille (et souvent déjà rien qu’en parlant d’elle). Cela exprime une extrême sensibilité, dont la compassion est une autre facette. Il y a aussi de nombreuses peurs, dont celle de l’obscurité. Si vous demandez « avez-vous peur du noir ? » vous n’aurez jamais personne (ou presque) qui répondra oui. Une bonne façon de procéder, sans influencer la malade, consiste à demander si elle serait capable de traverser une maison qu’elle ne connaît pas. Un autre trait marqué est le côté propre et soigneux. Souvent ce sont des gens très ordonnés, qui aiment les choses bien faites. Il n’est pas question du côté tatillon de Nux vomica, qui exige que tout soit exécuté dans les moindres détails qu’il exige. Il s’agit ici d’un soin à aimer les choses bien faites et bien rangées.

Sur le plan alimentaire, l’aversion pour le gras est manifeste. Il faut poser la question avec doigté car en plus les malades Pulsatilla n’aiment pas la viande. Par exemple je leur demande « supposons que vous ayez un steak dans votre assiette. Que faites vous alors avec le gras, est-ce que vous épluchez votre plat ? ». Dans un cas de Pulsatilla on aura souvent une grimace en guise de réponse. Le paradoxe étant toujours présent, notre malade peut très bien adorer le fromage… L’absence de soif est un autre signe constant. Bien des femmes vous diront qu’elles ont soif, mais en y regardant de plus près vous verrez qu’elles n’éprouvent pas la sensation de soif, mais qu’elles ont une bouteille avec elles pour boire comme on leur a recommandé. Un signe qui rapproche de Sulph est l’envie de choses épicées, ce signe se retrouve avec une fréquence notable.

Enfin, les signes veineux sont souvent présents avec les jambes lourdes, surtout en été, mais aussi la tendance à présenter des ecchymoses pour le moindre choc.

Si vous retenez ce tableau minimal du remède, je pense que vous manquerez fort peu de prescriptions du remède.

En Aigu. Les grand signes se retrouvent : envie de pleurer, besoin de présence, de consolation (celle-ci > même les symptômes). Il n’existe probablement pas d’enfant qui n’ait eu besoin de Pulsatilla à un moment où à un autre. Le remède convient aussi bien à tout état catarrhal des muqueuses (sinusite, bronchite), qu’aux otites. Typiquement l’otite démarre à gauche, après une exposition au froid humide, ou après avoir eu les pieds mouillés. La douleur survient très souvent en pleine nuit, l’enfant pleure et veut qu’on le prenne dans les bras, il est très abattu, et n’a pas soif.

Pulsatilla dans Charette

Pulsatille noirâtre, synonyme homœopathique: Stilla, Anémone des prés (qu’il ne faut pas confondre avec l’Anémone pulsatille vulgaire). C’est une plante de la famille des RENONCULACÉES, qui croît dans les milieux sablonneux, les collines exposées au soleil, dans toute l’Europe.

On prépare la teinture-mère avec la plante entière récoltée au moment de sa floraison, en avril et mai. Les triturations se font avec toute la plante.

La pathogénésie de Pulsatilla se trouve dans la Matière Médicale Pure d’Hahnemann.

Action physiologique

Pulsatilla agit sur la circulation veineuse dont elle produit la congestion, aussi les sujets à Pulsatilla voient-ils leurs malaises aggravés par tout ce qui tend à produire cette congestion, particulièrement la chambre chaude, et améliorés par ce qui la dissipe et surtout le plein air.

Sur les membranes muqueuses, Pulsatilla détermine un état catarrhal; la période sèche est courte et ordinairement, peu marquée; une sécrétion abondante est plutôt la règle.

La pulsatille paraît épargner entièrement les vraies membranes séreuses, mais elle agit puissamment sur les synoviales. Les articulations qui sont principalement affectées sont les genoux, les malléoles, les petites articulations des mains et plus souvent des pieds.

La Pulsatille manifeste son affinité pour les yeux en affectant principalement les paupières qu’elle enflamme à un haut degré en leur faisant sécréter une grande quantité de mucus. Elle détermine cependant, aussi, des douleurs très fortes dans les globes oculaires et beaucoup de troubles visuels.

Les oreilles souffrent plus que les yeux de l’action de Pulsatilla. Chez quelques expérimentateurs, le pavillon et le méat extérieur étaient enflammés, avec écoulement purulent. Chez d’autres, il y avait surdité mêlée, en général, à diverses sortes de bruits.

L’action de Pulsatille sur les organes génitaux des deux sexes est très marquée mais n’est pas facile à définir. Elle exerce une influence si puissante sur les fonctions ovariennes que Richard Hughes a pensé que le siège de son action pouvait bien être le plexus hypogastrique. Les symptômes pathogénétiques de son action dans cette sphère sont, chez les femmes, des douleurs de contraction de l’utérus, diverses espèces de leucorrhées et des règles en petite quantité, retardées et souvent douloureuses. La description des douleurs abdominales est trop vague pour permettre d’y distinguer quelque irritation des ovaires; mais leurs analogues chez les hommes, les testicules, se tuméfient et deviennent douloureux, le cordon spermatique est également intéressé.

L’état fébrile qui accompagne la plupart de ces maux est remarquable par la prédominance du frisson.

Type

Letype de Pulsatilla est une femme à la face pâle, aux cheveux blonds et aux yeux bleus, qui est triste et découragée et qui pleure en racontant les maux dont elle souffre. Elle a la peau congestionnée, bleue, les mains violacées, les joues d’un rouge violet avec de petites varicosités apparentes. Elle est frileuse, n’éprouve pas de soif, a des règles en retard et attend longtemps, le soir, avant que le sommeil ne la gagne; notons encore une peur morbide du sexe opposé, et la tristesse avec caractère doux et timide, parfois un désir anxieux de mourir et de la tendance au suicide.

Les hommes ont la chair blanche, les formes arrondies, et, par leur caractère doux et timide, leur humeur changeante, se rapprochent du type féminin.

Les malades en vous racontant leur cas décrivent des symptômes qui n’ont ni queue ni tête, tout est mélangé. Les douleurs sont tantôt ici, tantôt là, les signes contradictoires. Tout est changement, les douleurs ne se produisent jamais au même endroit, les selles ne sont jamais semblables, les idées ne sont pas bien arrêtées.

Modalités

Aggravation:

  • Par la chaleur, dans une chambre chaude, quand la pression de l’atmosphère est basse, à l’approche d’un orage;
  • Par les aliments gras;
  • Par le repos;
  • Le soir et la nuit.

Amélioration:

  • Par le mouvement;
  • Le plein air, les applications froides.

Latéralité prédominante: droite.

Caractéristiques

  • Femme ou type féminin. Caractère doux, triste et déprimé, pleure facilement; cheveux blonds, yeux bleus, visage pâle, système musculaire relâché.
  • Symptômes variables: les douleurs et l’enflure se déplacent de jointure en jointure. Pertes de sang qui recommencent après s’être arrêtées; pas deux selles semblables; pas deux frissons semblables.
  • Alternance de sourires et de larmes. Pulsatilla est « une enfant du soleil et des giboulées » plutôt résignée qu’agacée.
  • Règles en retard, insuffisantes ou supprimées, surtout après s’être mouillé les pieds, mais aussi on peut voir règles en avance et abondantes (Hahnemann).
  • Frissons accompagnant la douleur. Frissons fréquents, surtout le soir avec, souvent, sensation d’eau froide versée sur le corps.
  • Plus mal le matin que le soir, c’est-à-dire après le repos qui congestionne. Se réveille plein d’appréhensions et de craintes.
  • Ecoulements épais et doux de toutes les muqueuses.
  • L’estomac est facilement dérangé surtout par les gâteaux, la pâtisserie ou la nourriture grasse.
  • Absence de soif, dans presque toutes les affections. Néanmoins la bouche est sèche, avec mauvais goût, principalement le matin.
  • Congestions veineuses.
  • Sueurs pendant le sommeil, disparaissant au réveil, souvent unilatérales.
  • Impossibilité de s’endormir le soir avant minuit. S’endort les mains sous la tête.

DOULEURS: essentiellement changeantes, variant très rapidement de nature, d’intensité, de siège. Souvent déchirantes, erratiques, elles apparaissent brusquement, disparaissent graduellement, et sont accompagnées d’un frisson continuel. Plus la douleur est forte, plus le frisson est fort. Elles sont aggravées le soir, avant minuit, par la chaleur, surtout dans une chambre chaude, améliorées en plein air.

SELLES: la constipation est rare. Quand elle existe, il y a de fréquents besoins, des envies continuelles sans selles suffisantes. Il y a plutôt de la diarrhée qui survient après avoir mangé des aliments gras, des pâtisseries, des fruits. Les selles non irritantes sont jaunâtres et d’une extrême variabilité: jamais deux selles semblables. Aggravation la nuit.

RÈGLES: tardives, peu abondantes, courtes, de caractères très variables. Flux intermittent: s’arrête, puis reprend; capricieux en abondance et en couleur.

Règles supprimées par le froid aux pieds, la débilité ou la chlorose.

Indications générales

GÉNITALES.

  • Lorsque chez des jeunes filles d’un caractère doux, la puberté est en retard ou que la fonction menstruelle se fait irrégulièrement et pauvrement; lorsque leur croissance est accompagnée de pâleur et de langueur, et qu’elles se plaignent de céphalalgie, de frilosité, de lassitude, Pulsatilla est un excellent médicament.
  • Lorsque les règles ont été supprimées par un refroidissement, si le moment favorable pour l’Aconit est passé, Pulsatilla rétablira, en général, l’écoulement.
  • Dans la leucorrhée muqueuse simple, elle procure souvent la guérison.
  • Disparition du lait chez les nourrices. Enflure douloureuse des seins avec écoulement de lait chez les jeunes filles avant la puberté.
  • Dysménorrhée: coliques utérines, sang en caillots noirs, coulant par saccades et s’arrêtant pendant la nuit, refroidissement, vomissements.

DIGESTIVES.

  • Dans la dyspepsie, aiguë ou chronique, la prédominance de l’état muqueux révélée par une langue blanche, des nausées avec peu de vomissements (les boissons froides sont gardées, les chaudes sont rejetées, peu de douleurs, indiquent ce médicament de préférence à d’autres, tel que Nux Vomica. La langue qui indique Pulsatilla, est recouverte d’un enduit d’un blanc sale, très différent de celui d’un blanc laiteux d’Antimonium crudum, ou de celui jaune-brun, de Kali bichromicum. La dyspepsie aiguë que guérit Pulsatilla survient généralement à la suite de l’ingestion d’aliments gras.

CIRCULATOIRES.

  • Chlorose: lorsque les femmes se plaignent d’une sensation de froid et que cependant, elles trouvent du soulagement de leurs symptômes à l’air libre. Pulsatilla est surtout le remède quand la chlorose a été compliquée par l’abus du fer ou de la quinine.
  • Dans les affections des veines, Pulsatilla se tient près de Hamamelis. Elle est supérieure à ce médicament dans la phlébite crurale qui suit l’accouchement, mais elle lui cède le pas dans les hémorragies veineuses.
  • Dans les hémorragies supplémentaires, Pulsatilla est un précieux remède.

RESPIRATOIRES.

  • Toux sèche qui commence le soir et dure sans interruption toute la nuit. Doit s’asseoir dans son lit pour obtenir du soulagement. Le matin, la toux est grasse, avec expectoration muqueuse abondante.
  • Tuberculose incipiens. Sensation douloureuse à l’une des régions sous-claviculaires, due à une congestion veineuse ou au moins une circulation paresseuse à travers la partie supérieure du poumon. Symptôme précieux au début chez les femmes à tempérament Pulsatilla.
  • Dans la tuberculose avancée, la fièvre commence vers 1 h. à 2 h. après-midi, et atteint son maximum vers 3 h. . Les pommettes sont d’un rouge bleuâtre, les lèvres presque noirâtres dénotent l’intoxication par CO2; malgré une forte infiltration pulmonaire, l’expectoration est presque nulle.
  • Catarrhes pulmonaires ou Pulsatilla est indiqué par la toux grasse, quinteuse, avec menaces de vomissement,, crachats jaunes et épais, otalgie, urines involontaires pendant les efforts de la toux. La variété sèche de la toux de Pulsatilla rappelle fidèlement celle de la rougeole dont la broncho-pneumonie pourra demander Pulsatilla, si elle résiste à Ipéca et à Bryone.

NERVEUSES.

  • De nombreux succès ont été obtenus dans la folie lypémaniaque.
  • Excellent remède de la grossesse nerveuse. Pulsatilla est le remède où l’on remarque le mieux la liaison des symptômes psychiques et sexuels.
  • Céphalées, par accès irréguliers, se propageant à l’œil, accompagnées de larmoiement, de froid général, de malaises à l’estomac, et d’envies de vomir, comme dans l’indigestion. Elancements dans les bosses frontales; pulsations, déchirements, bourdonnements dans la tête; pesanteur à l’occiput. Hémicrânie le soir, produisant la sensation d’éclatement du cerveau et d’issue des yeux hors de la tête. Cuir chevelu douloureux au toucher. Céphalées améliorées par un enveloppement serré.
  • Névralgies, surtout faciale occipito-faciale, intercostale, sciatique. Caractères généraux: douleurs très mobiles passant rapidement d’une région à une autre, soulagée par le changement de position, comme celles d’Ignatia, mais la frilosité, l’aggravation nocturne, l’état de chlorose etc. spécialiseront Pulsatilla.
  • Vertiges le matin au réveil, obligeant le malade à se coucher de nouveau (Bryonia, Lycopodium).
  • Crises de défaillance allant presque jusqu’à la syncope, que présentent certains sujets quand ils entrent dans une chambre chaude.

URINAIRES.

  • Incontinence diurne ou nocturne. C’est, chez les enfants, un important médicament quand il existe, pendant le jour, une envie subite et irrésistible d’uriner.

AURICULAIRES.

  • La Pulsatilleaime l’oreille. Les pathogénésies contiennent de nombreux symptômes otitiques.

Résumé

Pulsatilla est le remède féminin par excellence, à la fois par son type et par son action élective sur les organes de la femme. C’est, dit Farrington, « le remède le plus pleurard » de toute notre Matière Médicale, et Shelton: « tout est lent et en retard dans Pulsatilla ». Sa plus grande caractéristique est le retard et le peu d’importance des règles. Sa plus grande modalité: l’amélioration au grand air.

Observation n°93: céphalées

Mlle X. âgée de 15 ans, vient me consulter pour des maux de tête violents dont elle souffre environ deux à trois jours sur quatre et qu’aucun traitement n’a jamais réussi à calmer. Seuls, des cachets d’aspirine les apaisent parfois, d’ailleurs irrégulièrement, mais elle en a tant absorbé que son estomac ne les tolère plus.

L’interrogatoire de la malade me fournit les renseignements suivants:

Aucun antécédent héréditaire.

Comme antécédents personnels, rien autre qu’une rougeole légère à l’âge de 5 ans.

A part ses maux de tête, la malade ne se plaint de rien et l’examen somatique ne révèle absolument rien d’anormal. Je note seulement que les règles ont apparu ily a un an et demi environ pour ne revenir ensuite qu’à des dates irrégulières et plus espacées que normalement, c’est-à-dire tous les deux mois environ, et qu’elles sont chaque fois peu abondantes.

En reprenant plus en détail l’interrogatoire de la malade, j’apprends que le mal de tête est de la variété congestive, c’est-à-dire qu’il est généralement constitué par des douleurs battantes, pulsatiles, accompagnées souvent d’une sensation de chaleur, de plénitude dans latête. La malade éprouve alors un vrai malaise à demeurer dans une pièce chaude ou même dans une chambre dont la fenêtre est fermée; il lui faut le grand air pour éprouver un peu de soulagement; elle ouvre alors la fenêtre et se trouve mieux encore lorsqu’elle sort dans le jardin qui entoure la petite maison de la banlieue où elle habite et s’y promène lentement et nu tête. Le repos absolu, comme l’atmosphère d’une pièce fermée, l’aggravent au lieu de la soulager.

Toutes ces modalités me font penser à Pulsatilla et si je les rapproche des règles tardives et pauvres, l’indication de ce remède s’impose davantage à mon choix.

Et je n’ai aucune hésitation en considérant l’habitus extérieur de ma malade qui est blonde avec un teint pâle et des joues légèrement violacées, signes de congestion veineuse. C’est bien ce type chez lequel nos expérimentateurs ont constaté que la Pulsatille développe ses symptômes avec le plus de netteté.

Je prescris donc Pulsatilla 6e tous les 3 jours.

Aubout d’un mois, la jeune malade est très améliorée; les maux de tête ne reparaissent plus qu’à de longs intervalles; elle ne les a pas ressentis plus de 2 à 3 fois dans le mois.

J’ordonne, alors une seule dose de Pulsatilla 30e tous les 8 jours. Au bout de cinq semaines, il n’y a plus de maux de tête et les règles sont plus abondantes que de coutume.

J’ai eu l’occasion de revoir cette jeune fille cinq mois plus tard. Les maux de tête n’ont jamais paru et les règles sont en fréquence et en quantité absolument normales.

J-A. Lathoud (de Lyon)

Commentaires. Cette observation montre d’une façon évidente:

  • La réalité des types et des modalités que les homœopathes ont décrits;
  • Le parti qu’on en peut tirer pour l’individualisation du médicament.

Très nombreux sont les remèdes qui ont des céphalées de nature congestive, et si Lathoud n’avait pas pris en considération les modalités particulières et le type de la malade, il eût été bien en peine pour individualiser exactement et obtenir une guérison là où tout l’arsenal allopathique avait échoué.

G.Charrette

Observation n°94: eczéma des mains

Franck est un enfant de 4 ans que sa maman  me confie pour un eczéma des mains et des plis. En dehors des mains, l’eczéma est surtout marqué derrière les genoux et sous le cou, surtout l’hiver. La peau est sèche par ailleurs.

On ne retrouve que quelques régurgitations banales dans les premiers mois de vie, les premières dents à 6 mois.

C’est un enfant frileux mais qui ne supporte pas la chaleur de la chambre le soir. Le sommeil est normal sans transpiration ni cauchemars, l’enfant dort sur le dos avec les bras au-dessus de la tête ++, il aime les bonbons et le fromage, l’haleine est mauvaise ++ au lever.

Frank est gai, très affectif et « collé » à sa maman, il ne peut jouer seul. Sa maman présente d’ailleurs un psoriasis, son papa une rhinite allergique et son frère aîné des allergies diverses.

Je prescris une dose de Pulsatilla et quand je revois la maman trois mois plus tard, elle me dit que Franck a une peau de bébé, « comme il n’a jamais eu ».

R. Beau

Observation n° 95: dépression

Gilles, âgé d’une trentaine d’années, souffre de déprime  quand je le vois pour la première fois. Il suit une psychothérapie depuis quelques années et se trouve en arrêt de travail prolongé. Je comprends de son histoire qu’il aurait subi un traumatisme psychique grave dans l’enfance, vers l’âge de 6 ans, à la suite duquel il s’est progressivement renfermé. Le mot qui revient souvent dans notre conversation est « humiliation ». J’apprends également qu’il y aurait eu une tentative de suicide deux ans plus tôt. Dans ses antécédents médicaux, je note une coqueluche, des oreillons, de l’herpès labial récidivant.

Il dort sur le dos, les  bras au-dessus de la tête ; le reste de l’interrogatoire ne fait que me confirmer l’indication de Pulsatilla., en particulier l’amélioration de l’anxiété en se promenant en plein air, la tendance à pleurer facilement et désirer la consolation,  et même l’homosexualité.  A ce propos, les médicaments les plus fréquemment indiqués de la rubrique homosexualité du Kent son à mon sens : Phosphorus, Pulsatilla, Sulfur. Bien sur, l’homosexualité ne constitue pas une pathologie, mais on est bien obligé de reconnaître que chez les hommes homosexuels, ces remèdes reviennent plus souvent, qu’elle qu’en soit la cause profonde.

Le remède sera « grimpé » jusqu’en LM Kent ; alors apparaîtront des symptômes de Sulfur, avec la chaleur moins supportée, un désir de sucre invincible, une certaine irritabilité au lever.. Sous l’effet de ce dernier, le moral de Gilles s’est modifié. On ne le reconnaît plus au travail tant l’amélioration est spectaculaire, surtout concernant l’ouverture vers autrui, car effectivement il a pu reprendre le travail.

R. Beau


Pulsatilla, synoptique

Regions

PSYCHISME. VEINES. MUQUEUSES (LANGUE; ESTOMAC; INTESTINS; organes GENITAUX URINAIRES FEMININS). Peau. Respiration. Cœur droit. * COTE DROIT.

Modalités

Aggravation: CHALEUR (AIR; PIECE; vêtements; LIT; BOISSONS ou ALIMENTS CHAUDS). Après s’être mouillé les pieds. SUPPRESSIONS. SOIR. REPOS. DEBUT DU MOUVEMENT. ALLONGE; sur un côté (gauche); sur le côté indolore; avec la tête basse. MANGER (ALIMENTS RICHES; longtemps après manger; GRAISSES; crèmes glacées; œufs; après s’être surchargé l’estomac; PORC; fruits; pâtisserie). PUBERTE. GROSSESSE. Avant les règles. Pendant les règles. Fer. Quinine. Laissant pendre les pieds. Emotions violentes. Temps humide.

Amélioration: FROID; PLEIN AIR FRAIS. En se découvrant. EN SE REDRESSANT. Mouvement calme. Après avoir pleuré un bon coup. Application froides. Frotter. Pression forte. Allongé la tête surélevée. BOISSONS ET ALIMENTS FROIDS.

Symptômes principaux

M - AFFECTUEUX; DOUX; TIMIDE; ÉMOTIF; PLEURE FACILEMENT (alternance avec rire).

M - SENTIMENT D’ABANDON.

M - DOCILE, soumis, incapable de refuser quoi que ce soit. Désire PLAIRE. Compatissant, il donne pour recevoir. Peut avoir des idées dogmatiques, rigides, moralisatrices (dans un stade plus avancé).

M - TATILLON. Indécis.

M - Peur des ENDROITS CONFINÉS; dans une FOULE; étant SEUL; de L’OBSCURITÉ; de la FOLIE.

M - Comportement manipulateur pour attirer l’attention. Mets les responsabilités sur les autres. S’apitoie sur lui-même.

M - > CONSOLATION.

G - Frilosité, mais cependant INTOLÉRANCE complète pour toute forme de CHALEUR.

G - FRILOSITÉ pendant les DOULEURS (avec l’aversion pour la chaleur).

G - > EN PLEIN AIR. Fort désir de plein air (désire ouvrir portes et fenêtres).

G - Symptômes changeants, variables, changeant de place.

G - Les douleurs DISPARAISSENT PROGRESSIVEMENT – après une apparition soudaine ou progressive.

G - ÉCOULEMENT ABONDANT , ÉPAIS, NON EXCORIANT, JAUNE-VERT.

G - ABSENCE DE SOIF.

G - > MOUVEMENT CALME. > En marchant lentement (3).

G - < Au début du mouvement (3). > Allongé sur le DOS (3°.

G - ALIMENTS GRAS ET RICHES (aversion + aggravation).

G - Problèmes DIGESTIFS.

G - < En mangeant A SATIÉTÉ.

G - Jamais bien depuis la puberté.

P - ROUGIT facilement (rubrique “afflux sanguin soudain suite d’émotion”, dans les Généralités $).

P - VARICES. Plénitude des veines. Jambes “lourdes”, etc $. Ecchymoses facilement $.

P - Selles changeantes, “jamais deux fois la même selle”.

P - Règles de couleur sombre, en retard (à la puberté), peu abondantes, irrègulières.

P - Catarrhe nasal chronique; écoulement jaune épais, verdâtre, nauséabond; < pièce chaude; > en plein air. Obstruction du nez la nuit.

P - Sensation de vide, ceux à l’estomac chez les buveurs de THE.

P - Otite moyenne chez les enfants; < la nuit; < chaleur; oreille gauche le plus souvent; geignard; désir de consolation.

P - Eczéma de la main ou interdigital chez des personnes au tempérament doux et sensible  (E.B).

Répertoire

PSYCHISME: Agitation, marchant, air, au plein, amél (3). Anxiété, soir, lit, malaise et anxiété, doit se découvrir (2), air, plein air, amél (2), maison, à la (3), vêtements, doit desserrer ses (1). Confusion, chaleur, pièce, d’une (3), marchant, air, au plein, amél (3). Crier, sommeil, pendant (3,2). Désir, bonne opinion des autres (1). Envieux (2). Illusions, lit, quelqu’un, dedans avec lui, comme si (2). Inconscience, chaleur d’une pièce, à la (3), pièce pleine de monde, dans une (3). Jalousie, affections suite de (3). Peur, soir, crépuscule, au (3). Prières, fait des (3). Sensibilité, fièvre, pendant (3). Tristesse, chaleur d’une pièce, à la (3).

VERTIGE: Effort, mental (2). Objets semblent, éloignés (3).

TETE: Douleur, allongé tête, surélevée (3), chaleur, boissons très chaudes (3), été, en (3), glace, après (3), manger, après, trop mangé, après avoir (3), marchant, lentement, amél (3), rapidement (3), règles, arrêt des, à l’ (3).

YEUX: Chaleur, dans les, soir (2,2). Ecoulement de mucus ou pus, commissures, interne, matin (3). Prurit, air, au plein, amél (3). Sécheresse, chaleur, pièce, d’une (3).

VISION: Brumeuse, frottant, amél (3). Colorée, halo coloré autour de la lumière (3,2). Obscurcissement, soir, échauffé après un effort physique, quand on est (3).

OREILLES: Bruits, synchrones du pouls (2). Prurit dans l’oreille, pavillon (3,3). Pulsation, nuit (3).

AUDITION: Hypoacousie, toux, pendant la (1).

NEZ: Coryza, fluent, chaleur d’une pièce, à la (3). Ecoulement, jaune, matin (3).

VISAGE: Transpiration, unilatérale (3).

BOUCHE: Salive, coton, comme (3). Sécheresse, langue, soif, sans (3).

ESTOMAC: Douleur, chaleur, aliments chauds, agg (3). Eructations, aliments, beurre (3)#14 1632, gras (3), riches (3). Nausée, chaleur, boissons chaudes (3).

ABDOMEN: Constriction, extension, vessie (3,3). Froideur, manger, après (3). Lourdeur, règles, avant (3,3). Mouvements dans l’, sensation de, selle, avant (3). Vide, pression, amél (3).

RECTUM: Diarrhée, chaleur, pièce chaude (3), surchauffé, après s’être (3), opium, après (3).

SELLES: Hachées, oeufs brouillés, comme des (3,3).

VESSIE: Miction, fréquente, exposition au froid et à l’humidité (3), involontaire, assis, agg étant (3), grossesse, pendant (3).

URETHRE: Ecoulement, verdâtre, épais, avec priapisme (3,3).

GENITAUX MASCULINS: Douleur, testicules, assis, étant (3). Flasques, scrotum relâché, testicules qui pendent (3,3). Tubercules, testicules (3,3). Tuméfaction, testicules, oreillons, suite d’ (3).

GENITAUX FEMININS: Congestion, utérus (3,3). Douleur, post -partum, du (3,3). Leucorrhée, allongée, étant (3), crémeuse (3). Règles, douloureuses, dysménorrhée, mouillé les pieds, après avoir (3), jour, seulement (3).

LARYNX: Corps étranger, sensation d’un, larynx, poussière, comme de la (3,3). Inflammation, larynx, surchauffé, après avoir été (3; Brom.).

RESPIRATION: Asthme, enfants, chez les (3). Dyspnée, ouvrir portes et fenêtres, réclame d’ (3).

TOUX: Lit, réchauffant dans le, agg ou provoque la toux (3). Permanente, allongé, agg, redressant dans le lit, amél (3).

THORAX: Anxiété dans le, allongé, côté, gauche (3). Douleur, courbant, avant, amél (3; Asc-t.).

DOS: Constriction ou bande, sensation de, lombaire, de la région, comme une bande serrée (3,3). Douleur, levant, penchée en avant, de la, prolongée (3), mouvement, amél, mouvement lent, amél par un (3). Froideur, eau froide, comme si le dos était aspergé de gouttes d’ (3)#32 3576, extension, descend le long du dos, eau froide, comme si on versait de l’ (3).

MEMBRES: Amaigrissement, membre, malade (3,3). Chaleur, mbres inf, pied, brûlante, découvre les pieds (3). Douleur, matin, lit, au (3,3), froid, applications froides, amél (3), mouvement, début du, au (3), articulations, chaleur, agg (3). Engelures, pieds (3). Engourdissement, mbres inf, règles, pendant (3). Inflammation, mbres inf, genou (3,3). Plénitude, mbres sup, main, veines des (3,3). Transpiration, mbres inf, pied, nauséabonde (3). Varices, mbres inf, jambe, grossesse, pendant (3).

SOMMEIL: Baillement, règles, avant (3). Insomnie, idéation, activité mentale, suite d’, même, idée qui revient constamment (3), saccades dans les membres, suite de (3). Position, bras, abdomen, sur l’ (3), membres inférieurs, remontés (3). Somnolence, accouchement, pendant (2), irrésistible, insurmontable, après-midi (3,3).

TRANSPIRATION: Nuit, dure toute la nuit, loquacité, avec (3). Localisation, côtés, unilatérale (3), gauche (3).

GENERALITES: Contradictoires et alternants, états (3). Douleur, parties sur lesquelles, on est allongé (3). Etirer, miction, avant la (3). Evanouissements, pièce, confinée, dans une (3). Faiblesse, matin, allongé, étant (3). Manger, satiété, agg après avoir mangé à (3).

Noyau

1. Doux, affectueux. Désire capter l’attention et obtenir une consolation.

2. Nombreuses peurs: obscurité, endroits confinés, étant seul.

3. Frilosité, mais la chaleur est insupportable. > En plein air.

4. Absence de soif.

5. Ecoulements jaune-verts non excoriants.

6. Gras et riches (aversion et aggravation).

Les remèdes des enfants – Edouard Broussalian

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Les remèdes des enfants

 

Introduction Gros père

Calcarea carbonica; Hepar sulfur; Magnesia carbonica; Baryta carbonica; Carbo vegetabilis; Kali sulphuricum

 

Nerveux / Agité / Effrayé

Staphysagria

Calcarea phosphorica

Tuberculinum

Sanicula

Kali bromatum

Coffea

Borax

Iodum

Fluoric acidum

Zincum

Absinthium

Tendre / Sensible / Anxieux_ 33

Pulsatilla_ 33

Bromium_ 36

Arsenicum album_ 38

Ignatia_ 39

Carcinosin_ 42

Phosphorus 42

Natrum muriaticum_ 42

Silicea_ 42

Cicuta_ 42

Thuya_ 42

Autoritaire / Irritable / Agressif 42

Nux-vomica_ 42

Lachesis 42

Medorrhinum_ 42

Mercurius 43

Lycopodium_ 43

Aurum_ 43

Chamomilla_ 43

Rheum_ 43

Kreosotum_ 43

Causticum_ 43

Cina_ 43

China_ 44

Sepia_ 44

Belladona_ 44

Hyosciamus (voir Belladona) 45

Stramonium (voir Belladona) 45

Antimonium tartaricum_ 45

Troubles cutanés 47

Sulfur 47

Graphites 47

Capsicum_ 47

Psorinum_ 47

Antimonium crudum_ 47

Petroleum_ 47

Hepar 47

Troubles digestifs des tout petits 47

Aethusa_ 47

Senna_ 47

Belladona_ 47

Opium_ 47

Plumbum_ 47

Abrotanum_ 47

Argentum nitricum_ 47

 

Introduction

Notre société est tout sauf saine dans l’optique de santé des enfants, pourtant bien à l’abri des manques essentiels.

Les nombreuses prescriptions allopathiques, et notamment les survaccinations jouent un rôle majeur dans le développement de certaines pathologies, mais il ne faut pas tomber dans le travers des « destructeurs de barrages » qui prescrivent n’importe quoi n’importe comment sous prétexte de combattre les supposés effets du vaccin. A ce sujet, comment peut on faire confiance aveuglément à des laboratoires ? Comment peut on se permettre de penser que la science en sait déjà tellement long sur l’immunité que nous pouvons faire subir à nos patients le maximum supportable sans le moindre désagrément ? Comment faire moins que se bagarrer dans l’intérêt de nos petits patients selon notre conscience plutôt que nos intérêts juridiques ?

Le système éducatif quant à lui tend à développer les plans physiques et intellectuels, mais rien ne prépare les enfants à une vie émotionnelle saine, ce qui sera le gage de bien des catastrophes plus tard, notamment dans le choix du conjoint.

L’enfant hérite de certaines racines de la part de ses parents, qui pourront suivant les circonstances marquantes se développer ou pas. Tout traumatisme laissera sur cette cire vierge des marques profondes qui dicteront toute son existence, parfois le choc a même lieu in utero. Ainsi nous retrouverons fréquemment la notion d’abandon qui commande l’indication des venins de serpents, des Aurum et Platine, des Pulsatilla, des Cyclamen, etc.

Comme la société encourage la suppression des émotions, nous ne serons pas étonnés de trouver Natrum muriaticum aussi fréquemment indiqué chez des enfants dont les parents eux-mêmes ont souffert du même comportement.

Finalement, si on leur apporte néanmoins de l’amour et de la sécurité en quantité suffisante, c’est surtout la carence de limites qui produit des enfants difficiles et agités. Nous avons une vaste panoplie homéopathique pour aider les enfants mais dans ce cas une prise de conscience est indispensable chez les parents. L’écoute active selon Gordon me semble être la seule alternative crédible dans la formation au métier difficile de parents, mais là encore, l’homéoopathie nous aidera considérablement.

Chez l’enfant on peut accorder une grande valeur aux désirs et aversions alimentaires et par contre limiter au strict minimum les modalités thermiques inexploitables en dessous de 12 ans. Les signes mentaux sont souvent de la plus haute importance.

Nous serons souvent aidés par le diagnostic du remède constitutionnel chez les parents. Tout comme on ne prescrit pas un remède aigu sans avoir estimé l’état chronique, on ne devrait jamais prescrire chez un enfant sans connaître le remède du parent « controlatéral ». Comme le Dr. Schmidt l’avait noté, le remède des petits garçons est proche de celui de la maman, celui des petites filles de celui du papa. Les tout petits forment souvent avec la maman une seule entité, chacun pouvant présenter des signes différents du même remède. Tout se tient donc : le remède de l’état du post partum chez la maman est un aigu de son remède chronique. Ce dernier permet aussi de se faire une idée du conjoint. Je rédigerai une prochaine fois une étude sur les couples homéopathiques, mais retenons par exemple la fréquence des couples Pulsatilla / Nux ; Sepia / Carcinosin ; Sepia / Natrum muriaticum ; Arsenicum / Carcinosin ; Pulsatilla / Lycopodium, etc.

Sachant qu’une vie entière peut être radicalement changée grâce à la prescription du remède constitutionnel, on ne peut que se réjouir de la chance des petits privilégiés qu’on nous amène et déplorer que le plus grand nombre demeure condamné à pousser sans « tuteur » homœopathique.

Toute classification est arbitraire, néanmoins, pour échapper à un inventaire à la Prévert, j’ai essayé d’aborder les remèdes sous l’angle le plus frappant par lequel ils se présentent en général, sachant qu’un remède pourrait être classé sous plusieurs des groupes présentés ici :

  • Le type « Gros père » est incarné par le très courant Calcarea carbonica. On est frappé en voyant ces enfants par leur côté robuste et bien en chair. J’ai inclus ici les remèdes d’enfants lents.
  • Le type « Nerveux / Agité / Effrayé » résume bien ce que je veux dire. Ce sont des enfants qui ont la bougeotte, qui ont un système nerveux hypersensible, qui sont impressionnables.
  • Le type « Tendre / Sensible / Anxieux » frappe dès le premier regard anxieux que l’enfant vous jette. C’est le type d’enfant chez lequel l’agitation ne prédomine pas.
  • Le type « Autoritaire / Irritable / Agressif » comprend des comportements nuancés depuis le Causticum autoritaire, « bougeaillon » mais très gentil, au Medorrhinum agressif qui grimpe partout.

Gros père

Calcarea carbonica

Groupe : Calc, Lyc, Sulph. Un réflexe salutaire : devant toute prescription de Calc (ou de Sil), penser à Sanicula.

Affections : Polychreste. Otites à répétition. Eczéma. Asthme. Verrues. Retard de développement. Phobies. Enurésie. Epilepsie. Impétigo récidivant.

C’est un polychreste immense que Belladona précède volontiers et certainement l’un des remèdes de l’enfant les plus souvent
prescrits dans la mesure où la coquille d’huître protège le tendre et sensible animal du monde extérieur agressif. A mi chemin entre la problématique d’un remède animal et minéral, Calcarea représente le prototype de la structure de défense contre l’agression du dehors.

ðA ce titre, le calcium est représenté dans toute une série de médicaments adaptés face au traumatisme de l’abandon :

a)     Calcarea carbonica : vit dans la peur et se replie dans sa coquille ; c’est le chef de file de la famille des carbones. Comme il a toujours l’espoir de s’adapter, c’est le représentant psorique de la famille.

b)    Baryta carbonica : la peur est encore plus amplifiée du fait de la conscience de ses difficultés intellectuelles ; l’enfant ne lâche plus ses parents. C’est certainement le plus cancérinique du groupe.

c)     Magnesia carbonica : celui du groupe le moins peureux et le moins sur la défensive, grâce à l’association avec le magnésium, hautement réactif chimiquement ; il peut accepter jusqu’à un haut degré de faire taire sa colère de peur d’être abandonné, mais souvent il sera très irritable. Cette façon de faire taire son sentiment est typiquement sycotique.

d)    Kalium carbonicum : connaît peu de peurs aussi, et compense son vécu d’abandon par le besoin de suivre des lois, d’adhérer à des règlements stricts. La perception manichéenne des choses et le suivi des règles est ici l’apport du radical potassium. Ce vécu du danger constant qui doit être évité en permanence grâce aux règles qu’on s’impose en fait un remède de la lignée paludéenne.

Si un cas comporte plus de trois peurs il faut penser à Calc dit Kent. On reconnaît d’un coup d’œil l’enfant Calcarea : teint pâle, grosse tête, surpoids, regard fuyant, timidité, mollesse. Il reste alors à chercher les terreurs nocturnes (souvent l’enfant voit des figures qui lui font peur sur le mur), l’onychophagie, les sueurs du cuir chevelu < en dormant ou au mouvement, les ganglions. Les envies alimentaires sont souvent bien marquées : désir de sel, d’œufs, de chocolat, de viande.

Ces enfants ont toujours très peu d’énergie, ils font tout à leur propre rythme, qui est lent. Cependant, ils sont capables de réaliser de longs travaux et surprendre ainsi l’entourage qui peut les trouver bêtes du fait de leur lenteur d’apprentissage. Plus grands, ils peuvent devenir de type « bull-dozer », capables de ne jamais se fatiguer dans un travail harassant. Endurants, ils ne brillent pas par l’inventivité ni l’esprit d’initiative, en somme c’est tout le contraire de Phosphorus.

Ils ont tendance à être maladroits dans leurs mouvements, et pour toutes ces raisons se mettent en retrait des jeux avec les autres dans la cour. Ils abandonnent volontiers au moindre problème au lieu de s’accrocher pour y parvenir. En classe, ils n’osent bien sûr pas prendre la parole de peur qu’on se moque d’eux.

Si on prend la peine de le chercher, on rencontre assez volontiers un signe vraiment étrange. Ces enfants constipés réagissent très mal à un médicament laxatif, s’ils ont un jour une diarrhée, ils sont au plus mal, alors qu’ils vont mieux lorsqu’ils sont constipés !

Ils souffrent de tout ce qui peut les accélérer : pression des parents bien sûr mais même les trajets en voiture ou tout autre forme de mouvement rapide (mal des transports).

Bien que leur naturel soit calme et craintifs, ils peuvent présenter des colères explosives, quand leur saturation est atteinte.

Diagnostic différentiel :

ðHep. Le morphotype est très semblable, et chaque remède présente des signes animaux (problématique victime / agresseur) aussi bien que des signes minéraux (problématique de structure). Même si l’enfant Calc. Connaît des colères lorsqu’on le pousse a bout (au point d’être confondu parfois avec Lycopodium), ce n’est en aucun cas un enfant aussi hypersensible que Hepar qui est bien plus irritable et moins peureux. L’enfant Calcarea est anxieux pour l’avenir, pour des petits riens, avec la crainte d’avoir mal fait, il anticipe tout et se sent coupable ; celui d’Hepar est soucieux pour les autres (à la façon de Baryta carbonica), il pense que l’un de ses parents est malade ; il se met en colère contre lui même s’il a quelque chose à se reprocher, il est capable de faire des colères monstres et même d’être violent envers les autres. Les deux remèdes ont des céphalées : celles de Calcarea sont en rapport avec l’effort mental ou le temps humide, alors que l’enfant Hepar a mal à la tête dès qu’il est exposé au vent froid. Un petit signe qui m’a parfois rendu service : Calcarea cligne des yeux en lisant, alors que la matière médicale recense c signe chez Hepar après la lecture seulement. Le ventre de l’enfant Calcarea gonfle après manger, celui d’Hepar rien qu’en buvant. Calcarea peut avoir les pieds froids et moites mais présenter aussi une chaleur brûlante des pieds qu’il sort du lit, alors que Hepar a les pieds gelés et ne
veut pour rien au monde les découvrir.

ðMag-c.
Bien entendu, le type « pépère » permet de confondre aisément les deux remèdes. Par rapport à Calcarea carbonica, Mag-c est beaucoup plus irritable, ne transpire quasiment pas (notamment pas de la tête), est sujet aux diarrhées (verdâtres, précédées de fortes crampes à se plier en deux). Tout en lui sent l’aigre. C’est un enfant qui souffre de l’abandon, bien plus que Calcarea qui a peur qu’on le laisse seul. En cela, il est très sensible aux querelles, ne supportant pas les disputes, ou bien ayant souffert de disputes parentales. L’enfant Calcarea apprend tardivement à parler et fait des erreurs en parlant ; celui de Magnesia carbonica se trompe souvent en écrivant. L’enfant Calcarea présente une forte aversion pour le mouvement et se trouve mieux en s’asseyant, alors que Magnesia est souvent mieux en bougeant, en marchant, ne présente en tout cas pas d’aversion pour l’effort physique et n’aime pas rester assis. La tête de Calcarea transpire souvent le soir ou lors du coucher, alors que l’on retrouve ce type de transpiration seulement le matin chez Magnesia. Les deux remèdes aiment beaucoup la viande. Magnesia peut aussi aimer beaucoup les légumes, ce qui est inhabituel chez les enfants, donc de grande valeur. Calcarea présente un désir de fruits acides, alors que Magnesia les déteste souvent. Les enfants Calcarea ont souvent mal à la tête depuis les vertèbres cervicales, alors que chez Magnesia on observe que la douleur cervicale irradie vers le bas le long du dos. Dans ses rêves, Calcarea peut avoir faim, alors que Magnesia rêve d’avoir soif ou de voir décédés des gens de sa famille.

Hepar sulfur

Groupe : Merc., Nit-ac., Hep.

Affections : Polychreste. Bronchite asthmatiforme (alternant avec éruptions). Bronchiolite. Laryngite. Dentition. Diarrhée. Otite. Eczéma. Verrues.

Hepar Sulfuris Calcarea se prépare par la calcination en vase clos d’un mélange à parties égales de la partie calcaire de l’écaille d’huître réduite en poudre fine, et de fleur de soufre très pure. Le mélange est placé dans un creuset neuf que l’on porte au rouge pendant dix minutes. On coule la masse liquide sur une plaque de marbre et on la recouvre d’une capsule pour arrêter la combustion. Après refroidissement, le produit est conservé à l’abri de l’air et de la lumière, en un flacon hermétique. On procède par la suite aux triturations selon le mode habituel en homéopathie.

Cela fait de Hepar Sulfur un curieux remède animal. L’abréviation Hepar fait oublier trop souvent le radical Calcarea bien présent dans le médicament. Si on l’avait appelé Hepar Calcareum la compréhension de ce remède aurait été bien améliorée…

Pour dépister facilement Hepar il faut se souvenir que c’est avant tout une sorte de Calcarea du moins dans le morphotype des enfants et dans la vulnérabilité qu’évoque le radical calcaire. Les bébés Hepar sont parfaitement décrits par Hering comme « gras, mous, et bien en chair ».

En méconnaissant Hepar, on se trouve bien ennuyé en pratique devant un enfant qui semble avoir tout du Calcarea : bien gras, une grosse tête, des gros ganglions, un visage rouge écarlate ou avec une rougeur des joues mais qui ne transpire pas de la tête, et qui fait des infections bronchiques répétées (bronchiolites), des otites ou des laryngites. Dans ce cas, tous les voyants passent au rouge et vous devez rechercher les odeurs acides qui sont souvent la marque du remède chez un bébé volontiers constipé, qui a tendance à s’infecter les yeux (ophtalmies), et de mauvaise humeur.

La peau est souvent le siège de nombreuses affections qui ont tendance à faire des croûtes, ou à suppurer (adénopathies). Classiquement on rencontre une fissure derrière l’oreille, ou bien l’eczéma a pu démarrer dans la région de l’oreille pour s’étendre au visage ou au cuir chevelu. L’autre localisation élective des éruptions est le creux axillaire où l’on rencontre de l’eczéma, des furoncles, et des éruptions aussi bien sèches qu’humides. Hepar est aussi un remède de zona et d’herpès.

L’hypersensibilité est présente dans tous les symptômes selon leur localisation : le petit est nerveux, coléreux, sensible à la moindre contradiction, ses éruptions sont sensibles au moindre toucher. Hepar souffre d’un moindre rien à cause de son hypersensibilité et cherche à expulser violemment la cause de sa souffrance ; d’où mon terme « éruption » qui qualifie son mécanisme de défense aussi bien contre les agressions psychiques (insultes) que contre les corps étrangers (suppuration).

La précipitation est un autre signe fréquent facile à retrouver si l’on regarde le bébé s’alimenter : il se jette précipitamment sur son biberon, boit aussi en toute hâte. Ceci permet de le différentier de Nux-v qui ne supporte pas de se remplir trop l’estomac. Les goûts alimentaires sont parfois marqués : désir de choses acides, de vinaigre et de cornichons.

Signe rare mais caractéristique si on le rencontre : la pyromanie.

Diagnostic différentiel :

ðMerc.
L’enfant Mercurius ne supporte pas moins la contradiction, il est spontanément violent, meneur, présente des sueurs nocturnes, et des signes de la langue et de la muqueuse buccale faciles à identifier.

ðCalc :
voir Calcarea carbonica.

Magnesia carbonica

Groupe : Calcarea

Affections : Dentition. Otites. Eczéma. Gastro entérites. Troubles du sommeil. Troubles du comportement.

Pour mémoriser ce remède il suffit de rappeler le slogan de Canada Dry : il ressemble à Calcarea, il a un goût de Calcarea, mais ce n’est pas Calcarea. En effet, on se trouve en présence d’un enfant nerveux (qui sursaute facilement après un toucher inattendu par exemple) mais tout mou sur le plan musculaire, peu endurant à l’effort, bien en chair, à la grosse tête, et qui vous fera irrésistiblement penser à Calc. Mais… il n’y a pas de transpiration, la tête ne sue pas en dormant. Tout au plus, le visage s’empourpre et transpire si l’enfant boit chaud.

Sur le plan mental, on assiste à la même fatigabilité : l’enfant rentre épuisé de l’école et fait une céphalée de type névralgique (Calc-p, Tub, etc.), qui les empêche de dormir la nuit. Ce sont des enfants toujours très fatigués le matin au réveil, il est très difficile de les sortir du lit.

C’est un enfant qui a besoin de mouvement, ce qui contraste bien avec Calc et surtout qui est très irritable. Certes, certains Calcarea peuvent être irritables et mal tolérer la contradiction au point qu’on peut hésiter à prescrire Lycopodium, mais cela n’atteint pas le degré de Mag-c. Cette irritabilité, ce tempérament explosif sera progressivement éteint à mesure que l’enfant grandira. Une fois grand il dissimulera sa réaction pour essayer contre vents et marées d’éviter les conflits, quitte à avaler bien des contrariétés. C’est pourquoi Mag-c appartient au miasme sycotique.

C’est un remède de routine dans les diarrhées des enfants, lors de la dentition notamment, surtout si les selles sont décolorées, et en général d’odeur acide (Rheum).

L’odeur acide nous rappelle que le lait semble incomplètement digéré, il y a souvent une intolérance pour le lait avec des vomissements acides et des selles claires, pâteuses et lientériques. Dans les formes entéritiques, on a des selles aqueuses et excoriantes. C’est dans ce contexte que l’enfant développe volontiers des troubles respiratoires (bronchites).

Sur le plan alimentaire, nous sommes aidés par des envies souvent bien définies : il y a un désir très marqué pour la viande et une aversion pour tout ce qui concerne les végétaux.

Enfin, la peau est souvent très sèche, au point d’avoir des éruptions squameuses, au niveau du cuir chevelu.

Diagnostic différentiel :

ðLes autres enfants irritables

ðCalc : voir Calcarea.

Baryta carbonica

Groupe : Calcarea.

Affections : Végétations adénoïdes. Angines. Difficultés scolaires. Verrues des mains ou des doigts.

Encore un remède marqué par les caricatures qu’on en a fait dans l’école française. Certes, ils ont toutes les peines à retenir leurs leçons. Ce qui domine dans leur mentalité c’est la crainte de mal faire et qu l’on se moque d’eux. Sans la moindre arriération, on rencontre fréquemment ce genre d’enfants très peureux, qui pensent qu’on se moque d’eux, se cachent le visage de leurs mains, ou bien se réfugient derrière un meuble pour que le médecin ne les regarde pas. Ils ne supportent pas de rencontrer des gens qu’ils ne connaissent pas et se mettent à s’agiter désespérément pour échapper à leur vue ou à leur présence. Notez bien le distinguo avec les Antimonium qui ont un caractère bien plus bagarreur et qui n’hésiteront pas à vous menacer ou vous donner des tapes de la main.

C’est un remède de la lignée Cancérinique, centré sur la crainte de la perte du contrôle, en quoi il ressemble beaucoup à Carcinosin.
L’enfant Baryta carbonica anticipe beaucoup, est très anxieux, surtout pour les personnes dont il dépend (parents ou personnes qui s’occupent de lui).

Ils n’aiment pas aller à l’école de crainte de laisser leurs parents, ils ont besoin de la présence de leurs parents pour le moindre rien. Cette crainte de la séparation repose sur deux mécanismes :

a)     La parentalisation de l’enfant, à cause de la carence de l’un des deux parents.

b)    La peur d’être livré à lui même car l’enfant se sent incapable de s’assumer seul.

Une fois encore, on constate combien le radical carbone est impliqué dans les mécanismes de défense et de protection.

Ce sont des enfants qui comprennent lentement (PSYCHISME: Lenteur de compréhension, difficulté à penser ou à comprendre, enfants, chez les). Le manque de concentration est absolument étonnant : ils ne restent jamais bien longtemps à jouer à la même chose ; ils attrapent un objet et le tripotent un moment, puis le laissent tomber ; on peut capter leur attention une minute ou deux et ensuite ils s’en retournent vers leur mère. Une fois plus grands, on rencontre le même problème à l’école : ils ne se concentrent pas sur leurs leçons, ils ont l’air d’avoir parfaitement appris une leçon et le lendemain ils sont tout à fait incapables de s’en rappeler. Leur mère peut leur faire revoir le même texte une dizaine de fois durant deux heures, de sorte que l’enfant semble tout connaître par cœur. On lui fait alors faire une petite pause et à son retour, il a tout oublié.

Ils apprennent à parler et à marcher lentement. Ils ont de volumineux ganglions (ce qui le rapproche ici de Calc), et font volontiers des angines à répétition. Souvent les amygdales ou les végétations sont tellement hypertrophiées qu’ils ne peuvent respirer par le nez.

Très souvent : onychophagie. La transpiration nauséabonde des pieds est retrouvée fréquemment et contrairement à Calcarea, à qui ils ressemblent beaucoup du fait de la grosse tête et de la bouche ouverte, ils ne transpirent pas de la tête. Il y a souvent de la sécheresse de la peau et de l’eczéma, une blépharite chronique est volontiers rencontrée. Enfin, on peut trouver une salivation abondante chez certains enfants qui présentent de façon marquée le problèmes ORL décrits ci-dessus.

ðBaryta muriatica est apparenté à Baryta carbonica, mais dans ce sel c’est le radical muriatique qui domine. Ce sont des enfants qui souffrent plutôt d’un manque de développement physique alors que leur cousin Bar-c est affecté sur la sphère intellectuelle. Ils frappent par leur maigreur, leur teint pâle, et sont souvent amenés dans un état de véritable marasme. Le déficit immunitaire de Bar-c se traduit par des angines, alors que chez Bar-m on rencontre des toux sèches chroniques (souvent un motif de consultation). Enfin, les allergies sont très fréquentes, comme chez Nat-m, avec ceci de particulier que l’enfant éternue dans son sommeil.

Carbo vegetabilis

Groupe : Calc., Sulph.

Affections : Asthme. Troubles digestifs. Constipation.

Souvent c’est un état qui se développe à la suite de conditions particulières qui ont pu marquer l’enfant qui appelle Carb-v :

§  Circulaire du cordon, et autres état asphyxiques à la naissance,

§  Suites d’une maladie dont l’enfant s’est mal remis : rougeole, bronchite ou pneumonie (souvent dans une grippe), ou encore coqueluche (Sang.).

Le morceau de bois qui n’en finit pas de se consumer dans une ambiance raréfiée en oxygène vous donne l’image parfaite de Carbo
vegetabilis. Tout le patient tourne au ralenti, il semble ne pas s’oxygéner suffisamment, la chaleur l’aggrave sous toutes ses formes, il ne peut supporter le manque d’air : besoin d’ouvrir les fenêtres, besoin de plein air, désir d’être éventé. C’est un antipsorique proche de Sulfur, il faut absolument s’en souvenir devant un enfant qui ne répond pas aux remèdes indiqués et chez lequel on connaît l’antécédent de double circulaire du cordon.

Dans un tel état général le moindre travail supplémentaire demandé à l’organisme entraîne des troubles, voie une défaillance générale (respiratoire, circulatoire) :

§  la digestion : le moindre écart de régime sera suivi de troubles dyspeptiques importants avec des fortes flatulences ; le moindre aliment trop riche sera interminablement digéré ;

§  les extrêmes de température :

o    l’exposition à l’air froid de la nuit surtout après avoir eu chaud, ou le fait d’être resté tout habillé dans une pièce chauffée en hiver pour sortir à nouveau au froid donne à tous les coups une diarrhée au bébé.

o    mais aussi le temps chaud, lourd et humide, qui va accroître encore la défaillance du système et produire des coryzas ou des gastro entérites.

La moindre bouchée rassasie très vite l’enfant, qui se met à gonfler d’air, et qui se trouve obligé de desserrer ses vêtements en
attendant de pouvoir évacuer quelques gaz qui lui font du bien. Chez les bébés, la plénitude est telle qu’il se produit une forte dyspnée. Les extrémités sont facilement bleues et froides. La stase capillaire est souvent marquée sur la peau du bébé de sorte que l’empreinte du doigt demeure après qu’on ait appuyé dessus.

L’effort mental l’aggrave considérablement, c’est bien entendu un enfant qui présente une lenteur de l’intellect, une lenteur de réaction, un manque d’allant. L’enfant Carb-v est facilement découragé, devient grincheux si on le pousse un peu, mais même dans ce cas il n’est pas vraiment dans une colère noire. Lorsque les parents le prennent en charge et s’occupent de le faire travailler, il développe vite une céphalée qui a ceci de particulier qu’elle siège en général au niveau occipital.

Les cauchemars accentuent la ressemblance avec Calcarea : l’enfant voit des visages, des fantômes, de sorte qu’il a très peur du noir et ne veut pas aller au lit.

Ces enfants souvent frileux se mettent à avoir trop chaud au lit, et transpirent alors abondamment. Contrairement à Calc, il s’agit d’une transpiration généralisée, qui prédomine aux extrémités. L’odeur est acide, mais moins marquée que chez Mag-c ou Rheum. Souvent on rencontre des épistaxis durant le sommeil, qui jouent véritablement le rôle de soupape dans cet organisme qui accumule tout et tourne au ralenti.

L’accumulation se constate aussi au niveau rectal avec une forte constipation, associée à la fameuse flatulence. Le moindre courant d’air va cependant faire apparaître une diarrhée, mais l’enfant retombe ensuite bien vite au stade de constipation.

Le plan alimentaire nous fournit souvent des signes bien marqués : il y a un désir de sucreries, mais aussi un goût très marqué
pour le sel. Bien entendu, le appareil digestif fragilisé e supporte pas les aliments gras, ni riches, et il existe souvent une aversion pour le lait.

Diagnostic différentiel :

Carb-v est indiqué dans les suites d’une agression aigue de l’organisme.

ðCalcarea
carbonica
 : les deux remèdes conviennent à des gros bébés, ou du moins des enfants dont le ventre est proéminent. Carb-v transpire de tout le corps dans le lit, alors que les sueurs de Calc. sont localisées. Les deux remèdes ont peur de l’obscurité, et font des cauchemars, mais l’enfant Calc ne présente pas la même peur d’aller au lit, il grince des dents en dormant, il n’a pas la flatulence aussi marquée que Carb-v.

ðLycopodium :
peut être envisagé à cause des troubles digestifs. Mais la ressemblance s’arrête là. L’enfant Carb-v est poussif, lent, fatigable pour des riens alors que celui de Lycopodium est irritable, veut se mesurer avec tout le monde, etc.

Kali sulphuricum

Groupe : Calc., Sulph.

Affections : Asthme. Eczéma. Rhinos. Otites.

Kali sulph est le moins gras de notre groupe « pépère ». L’enfant Kali-s a souvent trop chaud, cette modalité thermique est suffisamment rare chez les enfants pour qu’on y accorde de l’attention. Kent dit de ce remède que c’est une sorte de Pulsatilla intensifié, cela est vrai sous certains angles seulement.

Avant tout Kali-s est un enfant qui a toujours trop chaud, on peut donc le confondre avec Pulsatilla et Sulphur, l’enfant a besoin d’être dehors, et ne supporte pas une atmosphère confinée. Qui plus est, un peu à l’instar de Mag-c, l’enfant a besoin de bouger, d’où l’amélioration par l’exercice en plein air. Pour pousser la ressemblance avec Pulsatilla, il existe souvent une aggravation par les aliments gras.

Mais l’enfant Kalis est bien plus mou et « pépère » que l’enfant Pulsatilla. Il est facilement épuisé par l’effort musculaire. L’enfant Pulsatilla peut piquer une colère puis c’est fini, mais Kali sulphuricum est obstiné, ira jusqu’au bout et tiendra tête, ce qui ne se voit en aucun cas chez Pulsatilla.

Pulsatilla et Kali-s correspondent à des enfants timides, le second manquant beaucoup de confiance en lui ; les deux ont peur du noir, sursautent facilement, ou sont vite apeurés par un bruit inattendu par exemple.

Mais les enfant Kali-s ont une tendance très « sulfurienne » au laisser aller, à la paresse. Ils n’ont aucun intérêt à l’apprentissage, ils n’aiment pas travailler, et sont vite épuisés par le travail scolaire alors que l’enfant Pulsatilla possède un intellect acéré et travaille souvent bien ne serait-ce que pour plaire aux parents.

Le tableau que l’on rencontre fréquemment chez Kali-s est celui d’un enfant souvent malade, le teint pâlichon, avec les joues qui peuvent présenter des rougeurs circonscrites comme Puls. Mais l’enfant Pulsatilla a souvent un teint floride, qui respire plus la santé que celui de Kali-s.

A l’examen, on retrouve quasiment toujours la langue recouverte d’un enduit jaune. Cet enduit affecte spécialement la base de la langue mais peut parfaitement se répandre sur toute sa surface. L’écoulement nasal est assez aqueux, filamenteux et jaunâtre. Chez Pulsatilla, l’écoulement est plutôt épais et crémeux, non irritant.

Diagnostic différentiel :

ðPulsatilla : voir le texte ci-dessus.

ðSulfur : voir le texte ci-dessus.

Nerveux / Agité / Effrayé

Staphysagria

Groupe : Ars, Phos, Thuj ou Caust, Coloc.

Affections : Troubles du sommeil. Troubles du comportement. Verrues. Cystites et infections urinaires. Eczéma.

L’un de mes tout premiers cas était celui d’une fillette de 10 ans amenée jadis par sa grand mère pour des cystites à répétition depuis deux ans. A l’époque, je consultais bénévolement les familles du personnel soignant de l’hôpital dans une petite pièce et mon expérience n’était pas encore bien grande, mais suffisante pour que je remarque qu’il était rare que ce soit l’un des grands parents qui m’amène un enfant. Je m’informais donc de la situation familiale. Le début des cystites coïncidait avec la séparation des parents. La fillette n’était pas triste de la situation, mais en l’interrogeant plus avant il s’avérait qu’elle trouvait injuste qu’on ne lui ait pas demandé son avis pour savoir avec quel parent elle voulait aller. Elle était vraiment révoltée de cette injustice. Staph. 200 je crois n’a jamais eu besoin d’être renouvelé.

Staphysagria est l’un des remèdes qui nous font découvrir la dimension transgénérationnelle dans l’apparition des troubles des enfants. Le cas du petit Robin est édifiant à ce propos. Agé de 8 ans, il était amené par sa mère qui ne pouvait plus le supporter. L’enfant était carrément odieux, son comportement provocateur m’était déjà assez insupportable en quelques minutes pour réaliser ce que sa mère endurait. Il entrait aussi dans des colères noires, et jetait à la figure de ses parents tout ce qui lui tombait sous la main. Il avait un besoin de consommer de la viande, et réclamait toujours des steaks ; en outre il ne cessait de se masturber dès qu’il avait un instant. Le tableau de l’enfant était si marqué que je recherchais un facteur causal. Le couple parental fonctionnait bien, et l’enfant était aimé de ses parents. Aussi je m’informais des circonstances ayant entouré la grossesse, y avait-il eu des évènements désagréables vécus par sa mère par exemple ? A ma surprise, celle-ci se mit à dépeindre avec une grande émotion, la gorge nouée par la rancœur, une situation invraisemblable de conflit avec leurs voisins durant toute la grossesse. Apparemment le conflit de voisinage était allé au point que les habitants de la maison d’à côté avaient saboté les freins de leur voiture pour essayer de causer un accident. L’affaire avait été portée devant les tribunaux, etc., etc. Staphysagria transforma l’enfant et fit le plus grand bien … à la mère.

Nous retiendrons donc le comportement provocateur, « à chercher la baffe » car il n’y a pas d’autre façon de mieux décrire la chose, de l’enfant Staphysagria. L’hypersensibilité en fait une plaie ouverte. A ceci il faut ajouter les colères, caractérisées par le besoin de jeter des choses au loin (Tub), les désirs alimentaires souvent bien marqués sur la viande et les choses relevées. On trouve parfois une transpiration nauséabonde de la tête, des caries précoces. La masturbation est retrouvée dans les deux
sexes. Chez la fillette on a souvent une vulvite ce qui fait qu’on ne sait plus bien ce qui relève du prurit ou de la masturbation.

Il n’est pas rare, une fois l’action de Staphysagria terminée, d’avoir à prescrire Causticum qui le complète souvent très bien.

Calcarea phosphorica

Groupe : Calc, Lyc, Sulph. et aussi Phos, Tub.

Affections : Troubles ORL à répétition. Marasme. Troubles digestifs. Croissance. Céphalées.

Sel résultant de la combinaison de deux opposés que sont Calcarea carbonica et Phosphorus. Cliniquement, le morphotype est à rattacher à Phosphorus, c’est un remède qui convient aux personnes fines, élancées et qui ne parviennent jamais à prendre de poids.

Kent disait de ce genre de remèdes qui résultent de la combinaison de deux éléments qu’ils possèdent des signes de chacun d’entre eux. C’est une manière intéressante d’étudier la matière médicale car il faut toujours avoir à l’esprit que le sel peut présenter un symptôme connu pour appartenir à l’un des constituants.

De l’héritage Calcarea carbonica, on trouve

- La lenteur intellectuelle, la perte de motivation (situation classique de ne plus “avoir la pêche” à l’issue d’une maladie affaiblissante, un long souci, un chagrin, une déception sentimentale, une croissance trop rapide).

- Les troubles osseux (douleurs de croissance, dentition lente ou troubles lors de la dentition, fractures répétées, ou cal osseux lent à se former, caries précoces), le phosphate de calcium étant l’élément constitutif essentiel de l’os.

- Les tuméfactions ganglionnaires.

- Les sueurs de la tête, notamment en dormant.

- L’aggravation par le lait (même le lait maternel n’est pas supporté).

De l’héritage Phosphorus :

- Une prédominance de signes tuberculiniques : désir de voyage, insatisfaction et mécontentement. Le radical phosphore l’emporte sur le calcaire : Calc-p est un remède tuberculinique.

- Une fatigabilité exagérée, surtout à l’effort mental (alors que Phos redoute surtout le manque de sommeil).

- L’appétit sans grossir.

Les désirs alimentaires rappellent ceux de Tuberculinum : envie de jambon fumé, de saucisson, de sel, de gras, de sucreries. Un seul évoque Calcarea, c’est le désir de choses indigestes, qui se retrouve fréquemment chez l’enfant qui mange des crayons, des gommes, voire des insectes ramassés dans la cour de l’école.

Outre le tissu osseux, c’est aussi un immense remède glandulaire, il affecte les ganglions, et surtout les seins. Calc-p est souvent indiqué à la puberté chez les garçons. Le symptôme Tumeur de la taille d’une noix dans le sein gauche chez un homme (Calc-p remède unique au premier degré dans la rubrique) constitue un excellent point d’appel.

On amène un enfant tout maigrichon, le teint clair, avec une pâleur maladive du visage et les yeux cernés. Le regard anxieux et un peu suppliant évoque bien Pulsatilla par exemple, mais ce serait un Pulsatilla qui aurait fait une sacré cure d’amaigrissement et il n’y a pas la tendance aux larmes. Le visage exprime l’anxiété, ou même la tristesse (Ars, Carc).

Cependant il faut se méfier de l’eau qui dort, et le même enfant est capable d’avoir en dehors de la présence du médecin un caractère grincheux, irritable et mécontent.

On ne tarde pas à découvrir à ses dépens qu’un tel enfant est agité qu’il crie très souvent, qu’il est emporté et ne supporte pas la contradiction. Il critique volontiers tout le monde et est très jaloux. Ce sont des enfants très sensibles et révoltés un peu comme dans Staphysagria. A l’occasion on rencontre le symptôme Indignation au sujet de rêves désagréables qui est une véritable key note : par exemple l’enfant Calc-p rêve que ses parents emmènent son petit frère avec eux en voyage et que lui est obligé de
rester à la maison.

Il suce son pouce ou met carrément la main dans la bouche. Il pousse mal, prend peu en taille ou en poids (parfois c’est le contraire, on peut prescrire Calc-p chez l’adolescent qui prend 6 cm par mois).

Il y a fort à parier que l’enfant présente une ou plusieurs des trois douleurs suivantes :

Douleurs osseuses, mal aux jambes, aux hanches, dans les chevilles ; souvent au point qu’on a pris l’habitude de lui donner de l’aspirine ou d’autres cachets, et que l’on a pratiqué un bilan radiologique.

Douleurs de la tête. C’est un enfant fatigué par ses cours. Il a ce que l’on appelait la céphalée des écolières : l’attention en classe le fatigue, lui donne mal à la tête, et toutes les après midi en rentrant à la maison il faut lui donner un antalgique.

Douleurs abdominales. C’est le grand classique de l’enfant Calc-p : il se met à table et au cours du repas, voire après les premières bouchées, il s’interrompt d’un coup en se tenant le ventre, et doit quitter la table.

L’état de faiblesse motive souvent la consultation. L’enfant est inattentif, anormalement fatigable, il ne parvient même pas à se tenir droit, il est tout voûté, avec une nuque très maigre. Kent prenait l’image de la silice qui fait tenir droite la tige de blé, la métaphore s’applique aussi à Calc-p. Bien sûr, devant une telle déminéralisation il est facile de deviner qu’il a marché tard, mis les dents très tard ou bien qu’à chaque dent il a fait une affection ORL (otite, rhino, bronchite) ou bien qu’il a commencé à se couvrir d’eczéma. Comme Phosphorus, Calc-p présente des taches blanches sur les ongles, ce qui est logique au vu du miasme tuberculinique. Parfois les choses vont encore plus loin et on rencontre des enfants qui font de très nombreuses caries malgré une hygiène dentaire assez irréprochable.

On rencontre volontiers chez les petites filles des vulvo-vaginites, ou bien des pertes blanches. Il faut penser à le demander aux parents.

L’enfant présente souvent une grosse tête et contrairement à Sil ou à Calc, il n’y a pas d’agrandissement de l’abdomen, mais un ventre tout maigre, avec les côtes saillantes. Au point où en sont les choses, on peut facilement étonner les parents en prédisant que l’enfant transpire de la tête en dormant. En tâtant le cou, on trouve bien évidemment de nombreuses chaînes ganglionnaires.

Il reste à s’assurer des envies alimentaires qui font le désespoir des parents : il ne mangerait que du saucisson si on le laissait faire, il ne veut manger que de la viande, il met du sel dans tout il faut se gendarmer.

Tuberculinum

Groupe : Calc-p, Phos. Complémentaire : Sulph.

Affections : Polychreste. Troubles ORL à répétition. Terreurs nocturnes et troubles du sommeil. Troubles respiratoires. Tics. Toux chronique. Pollinose. Eczéma.

Je cède à la tentation de vous donner ce cas clinique que regroupe presque tous les signes que l’on rencontre chez l’enfant. Le petit Kevin P. est né en 1991. Je l’ai vu pour la première fois en août 93. Pas d’antécédents particuliers personnels. On retiendra sur le plan familial que les deux grands-parents maternels ont été tuberculeux et que la sœur de sa grand-mère maternelle est morte de tuberculose à l’âge de 14 ans.

C’est un garçon extrêmement turbulent, il ne reste pas en place. Tout le temps de la consultation, il va et vient, saute, monte sur la chaise, le bureau, etc. Pas calme, c’est le moins qu’on puisse dire, d’ailleurs il crie énormément, pour des riens, quand il désire quelque chose ou même quand il joue.

Il est en opposition avec ses parents, dès qu’il a su parler c’était pour dire “non”. Cela va bien au-delà de ce qui est habituel pour les enfants de son âge. Il dit toujours “non avant de répondre” comme le dit si joliment sa mère. Il se vexe facilement, pique de fortes
colères et va jusqu’à se frapper la tête contre les murs. Pourtant, il a aussi des périodes où il peut être adorable.

Les désirs alimentaires sont nettement marqués : il aime tout ce qui a du goût, surtout le salé (il lui arrive de manger du sel pur).

Il a fallu attendre l’âge de 28 mois pour qu’il commence à faire ses nuits. Quand il veut bien dormir, Kevin dort non seulement sur le ventre, mais carrément à quatre pattes, la tête bien calée contre le bord du lit.

Tub. M. Revu en Octobre. Tous les symptômes se sont estompés progressivement en une quinzaine de jours. Ses colères sont devenues très rares, il ne frappe plus sa tête, et surtout il dort très bien. Il a pris du poids (environ 3 kg) alors qu’il stagnait. Comme quelques troubles du sommeil reviennent, je lui répète Tub M.

J’ai revu Kevin en septembre 99, âgé de 8 ans, pour des cauchemars suite à l’arrivée d’une petite sœur. Entre-temps, il a fait quelques rhumes à l’occasion qui se sont guéris d’eux mêmes en deux ou trois jours. Comme Tuberculinum est un grand remède de terreurs nocturnes, je n’ai eu qu’à le renouveler sans vraiment me fatiguer, mais cette fois en LM2 du fait de la révolution introduite par la dose liquide dans ma pratique. La dernière consultation en 2001 a duré quelques minutes pour lui donner deux grains de Tuberculinum LM3 qui lui ont fait à nouveau beaucoup de bien.

L’insatisfaction est toujours au centre du comportement de l’enfant Tuberculinum, au point que cela conduit à une véritable instabilité. Il a toujours le besoin de changer, de bouger, d’aller d’ici à là. L’enfant a rapidement assez de ce qu’il est en train de faire, il peut avoir désiré une chose très longtemps et dès qu’il l’obtient, il n’en veut déjà plus. De ce fait, les parents désespèrent de parvenir à trouver quelque chose qui lui aille, puisque il n’est jamais content : par exemple dans la façon de s’habiller, il veut se changer, mettre ceci puis cela, etc. Il arrive même de voir le petit changer d’école.

Cet enfant au teint pâlichon et aux joues rouges se réfugie alors volontiers dans un monde idéal, qu’il se plait à imaginer parfait, par exemple « quand je serai grand ma vie sera comme ceci ou comme cela » et ils vont vivre des années durant dans l’attente de cet idéal. Cela fait de Tuberculinum un médicament fréquent chez les jeunes filles qui écrivent des poèmes et se trouvent déçues par la vie.

De la déception naissent les colères. Elles sont souvent violentes, au point de les tourner contre soi, se frapper la tête contre le sol, etc. Cent ans après l’observation de Kent, j’ai pu vérifier que l’enfant Tuberculinum peut refuser d’entrer dans le cabinet de consultation, au point qu’il faudrait parfois le traîner par les cheveux…

L’irritabilité le matin au réveil (Lyc.) est un signe fréquemment retrouvé, la nuit l’enfant a des cauchemars, grince des dents, transpire de la tête, dort à quatre pattes et a toutes les peines du monde à se lever, alors que le soir il « pète la forme ».

Tuberculinum est souvent en retard pour la dentition, mais souvent en avance sur le plan intellectuel. Les peurs sont nombreuses : la peur des chiens, des chats (y compris allergie aux chats), des insectes.

On retrouve souvent des désirs alimentaires très marqués : sel, viande, gras (au point d’aller manger celui laissé par le voisin dans son assiette), jambon, saucisson, glaces. Bien entendu, le terrain allergique extrêmement développé ne se limite pas aux pollens, on observe fréquemment une allergie au lait de vache avec de l’eczéma atopique ; bien qu’il y ait un désir marqué de lait froid.

Enfin, ne manquons pas de parler du BCG, qui aggrave considérablement les enfants Tuberculinum, puisqu’on leur apporte en dose massives sous cutanées une substance qui les fait déjà bondir sous forme dynamisée. Très souvent le BCG reste négatif malgré toutes les tentatives.

ðBacillinum ressemble beaucoup à Tuberculinum. Je n’ai pas de diagnostic différentiel clair, mais je l’ai donné avec succès chez un enfant qui avait tous les signes de Tuberculinum et qui consultait pour une alopécie.

Diagnostic différentiel :

ðLycopodium est le rival de Tuberculinum, tous deux remèdes hautement tuberculiniques. Tous deux se réveillent de mauvaise humeur (3 points de valorisation relative), transpirent de la tête en dormant et se mettent en position génupectorale au lit. Tous deux ont un morphotype proche, le teint plus clair cependant chez Tub. (pâle aux joues et aux lèvres rouges), les membres grêles, et mangent sans prendre de poids. Les goûts de Lycopodium sont centrés sur les sucreries, ceux de Tuberculinum vont très nettement vers le salé.

Lycopodium met un certain temps d’observation en entrant dans le cabinet, temps durant lequel il est très sage, et observe tout ce qui se passe, tout en fronçant souvent les sourcils. Un peu plus tard il se met à poser des questions du type « et ça c’est quoi ? », « et sur ton écran ya quoi ? », etc. Puis il commence à n’en faire qu’à sa tête, jusqu’à ce qu’on hausse le ton pour remettre les limites. Il y a une transpiration désagréable des pieds et un intolérance pour les vêtements serrés qu’on ne retrouve pas chez Tub.

Tuberculinum est pénible d’entrée de jeu. Il n’est pas rare de le voir arriver en hurlant, traîné par sa mère, il refuse de vous regarder, croise les bras, se cache finalement pour bouder derrière la chaise de sa mère. Très agité, il finit par se mettre à aller partout, voire à escalader les meubles. Bien entendu, il n’a cure des remarques que pourront lui faire ses parents, et tout cela finira souvent par des cris et des corrections…

ðCalcarea phosphorica est non seulement confondu avec Tuberculinum mais il arrive fréquemment que ces remèdes alternent, ou que l’on doive donner Tuberculinum comme intercurrent. Rien ne se ressemble plus en effet que deux enfants pâlichons et tout maigres, sujets aux rhumes et malades tous les hivers. Les deux remèdes peuvent avoir des maux de tête. Ceux de Tub. sont périodiques une fois par semaine (ou le week end comme Sulfur) ou liés au travail scolaire comme chez Calcarea phosphorica. Les deux remèdes adorent la viande, le jambon et le saucisson, ainsi que le sel. Chez Calcarea phosphorica il n’y a pas l’irritabilité du matin, et souvent on retrouve les maux de ventre en mangeant qui force à quitter la table, et bien entendu les douleurs « de
croissance ».

ðVoir Kali bromatum page 21 pour une discussion détaillée des terreurs nocturnes.

Sanicula

Groupe : Calc, Sil

Affections : ORL. Troubles du sommeil (terreurs). Eczéma. Agitation.

Du fait d’une pathogénésie restreinte, on a du mal à prescrire Sanicula et on le confond avec d’autres plus connus que lui. Résultat : on reprend mois après mois bon nombre de cas où Calcarea, Tuberculinum ou Lycopodium ont lamentablement échoué et on trouve que Sanicula est indiqué et fonctionne remarquablement.

Comme Carcinosin, Sanicula possède des tas de symptômes qui changent sans arrêt. Comme Calcarea carbonica, il transpire de la tête en dormant. Comme Sulphur il a besoin de sortir les pieds du lit. Comme Silicea, Lycopodium ou Tuberculinum, il a beaucoup de « caractère ». Comme Carcinosin, Calcarea, Tuberculinum ou Sulphur, il aime ajouter du sel dans ses plats. Plus encore : comme Natrum muriaticum, il ajoute du sel et peut rêver à des voleurs ou avoir peur d’eux.

L’eau de Sanicula contient de nombreux éléments minéraux qui vous donnent une idée de la complexité de ses effets : chlorure de sodium, chlorure de calcium, chlorure de magnésium, bicarbonate de calcium, sulfate de calcium, sulfate de potassium, bicarbonate de sodium, bromate de sodium, bicarbonate de fer, iodure de sodium, silice, alumine, bicarbonate de lithium, phosphate de sodium. Littéralement, on dirait que ses symptômes divers sautent de ceux d’un sel à l’autre.

Le premier signe de Sanicula est l’instabilité. Il est vrai que les enfants surtout petits fixent rarement leur attention sur une même chose bien longtemps mais chez Sanicula c’est carrément l’instabilité : il font ceci quelques instants, autre chose ensuite, etc. D’ailleurs, les parents n’en peuvent plus et c’est souvent la première chose qu’ils vous disent ou le motif de la consultation. Tout le comportement d’ailleurs peut devenir « erratique », un peu comme un bateau sans gouvernail. Cela vous explicite le sens de la rubrique Errer, partir à l’aventure, se promener au hasard qu’il faut savoir donc prendre dans un sens plus large. Les trois grands remèdes de ce type de comportement sont sans doute Calc-p., Sanic., et Tub.

Le second est l’irritabilité. C’est l’un des remèdes d’enfants les plus irritables, tout comme Chamomilla, Silicea, Lycopodium, ou
Tuberculinum.

ðSilicea ressemble énormément à Sanicula. Cette ressemblance est d’autant plus notable que l’enfant a appris à marcher tard, mange beaucoup sans grossir. D’abord, Sil est un enfant hyper-consciencieux, soucieux de bien faire, etc. Cela fait tout de suite un contraste avec Sanic. Ensuite la transpiration de la tête en dormant : Sil transpire souvent dès l’endormissement ou pendant le sommeil, mais de toute la tête, alors que Sanicula de la nuque ou de l’occiput. Frans Vermeulen explicite fort bien ce point qui n’est pas un détail. Sanicula transpire en fait à cause du contact (rubrique Transpiration, Localisation Parties sur lesquelles on est allongé). Si le patient dort sur le côté, la sueur sera sur le côté de la tête, pour avoir la transpiration de la nuque, il faut que le patient dorme sur le dos. Alors que Calc ou Sil transpirent de toute la tête indépendamment du contact ou de la pression. Sanic est recensé dans la rubrique mentale Touché, aversion à être. Cette aggravation par le contact va donc très loin puisque ce sont des gens qui ne supportent pas qu’un membre touche l’autre ou bien de dormir près d’une autre personne. Vermeulen me cite ainsi le cas d’un kiné dont le tableau ressemblait fort à Silica et qui commençait à transpirer de la paume des mains en massant les gens.

Pour séparer Sanic et Sil, notons que le premier a besoin de voyager (comme Tub, Carc et compagnie) alors que ce n’est pas le cas de Sil qui possède même la nostalgie. Sanicula aime la viande et le sel, alors que Sil c’est juste le contraire. L’un et l’autre sont des remèdes d’abcès, furoncles, etc. Souvent dans ce cas, les douleurs sont > par la chaleur dans Sil. De façon très caractéristique Sanic peut affecter le bord des paupières (ulcération, suppuration, etc.) alors que Sil attaque la surface conjonctivale. D’une façon générale Sil est mieux au chaud et par la chaleur, c’est le contraire pour Sanic qui est > en plein air, < dans une pièce chauffée, etc. Dans la même optique les extrémités de Sil sont glacées alors que chez Sanic cela brûle, il faut les découvrir, comme dans Sulph. Pour finir, je cite un point amusant : les deux remèdes rêvent à des voleurs. Mais Sil rêve de se battre contre eux, alors que Sanic, tout comme Nat-m, doit vérifier une fois réveillé qu’il n’y a personne dans la maison.

Le troisième : les peurs. Il y a la peur de l’obscurité, les terreurs nocturnes, la peur des mouvements vers le bas (Bor, Calc-p).

ð Calcarea s’impose comme diagnostic différentiel du fait des peurs très marqués. La ressemblance est ici étroite entre ces remèdes : les sueurs, le goût pour la viande, le sel, le même appétit sans grossir, le même retard à l’apprentissage de la marche, les terreurs nocturnes, souvent aussi mêmes éruptions de la région des oreilles (excoriations, fissures). Evidemment, si l’enfant est très rond, soude ses fontanelles en retard et adore les œufs, on ne discutera pas Calc, mais il faut se rappeler que Calc convient aussi à des enfants maigres. Dans les cas de Calc il est rare de ne pas trouver de ganglions, il faut penser à les chercher, souvent ils sont saillants dans la région du cou.

Ces deux remèdes se ressemblent tellement qu’il est parfois impossible de les séparer avec les éléments que nous fournissent l’observation d’un enfant (c’est à dire souvent peu de choses) ou l’interrogatoire des parents.

Une planche de salut tout de même : si l’enfant est assez grand on pourra déterminer que Calc est > par la chaleur et n’aime pas le plein air, alors que c’est le contraire dans Sanicula.

En pratique, on risque de voir échouer Calc dans un cas qui semble typique si ce n’était que l’enfant n’est pas aussi rond que d’habitude, alors vraisemblablement, Sanicula fera merveille. Ces modalités se retrouvent sur le plan alimentaire : les deux aiment le lait, mais typiquement Sanicula le boit froid, alors que Calc l’aime chaud.

Les désirs alimentaires sont souvent bien marqués, l’enfant ayant un excellent appétit et ne « profitant » pas. Désir : de sel, de viande. Moins souvent : le désir de lait (froid), de jambon et choses fumées, et de gras. Vous aurez compris que l’envie de manger le gras du jambon est une indication du remède. C’est un grand remède, aux côtés de Sil, des bébés qui vomissent le lait. Ce sont des vomissements en jet très spectaculaires comme dans Aeth.

Les écoulements sont excoriants et ont une odeur prononcée de saumure ou de vieux fromage. Les pieds puent (comme Sil), les selles puent, etc. L’odeur des selles de Sanicula est telle que c’est souvent impossible de la faire partir, elle colle littéralement au patient. Cela se voit chez certains bébés qui font dans ce cas le désespoir de leur mère. Pour ce qui est des selles, les livres décrivent la constipation comme typique. En fait l’enfant peut avoir des selles normales ; et même aussi la diarrhée. Dans la constipation, les selles sont souvent énormes (comme Calc), parfois peuvent se réduire en miettes en sortant de l’anus (comme Nat-m).

Les pieds sont souvent brûlants de sorte que l’enfant veut les sortir du lit.

ðIci, le remède est très ressemblant à Sulph : même appétit vorace sans grossir, etc. Mais vous voyez que sur le reste on fait facilement la différence.

La peau est souvent excoriée, à plus forte raison s’il existe un écoulement.

C’est un grand remède d’eczéma, pour peu que les autres symptômes soient présents. Très souvent, c’est une fissure derrière l’oreille, avec un écoulement irritant. Dans ce cas, bien que Sanicula ne figure pas dans la rubrique, il peut aussi exister l’odeur de poisson que le remède possède d’une façon générale. Cela rend possible la confusion avec Tellurium.

Kali bromatum

Groupe : Spongia -> Kali bromatum.

Affections : Terreurs nocturnes. Eczéma. Laryngites.

Rien de tel qu’un petit cas clinique pour planter le décor.
Le cas du petit Martin R., né en 1987 est typique :

Je le vois pour la première fois le 26 Avril 1995 pour des troubles du comportement. Ses parents se sont séparés. Il en est bien entendu très affecté. Il grignote ses affaires, frappe les autres enfants, etc.

Comme antécédents, on retiendra un impétigo vers l’âge de cinq ans, qui s’est développé sur de larges surfaces en moins de 48 heures, avec des croûtes très épaisses et des ulcérations profondes (ecthyma), ayant nécessité l’hospitalisation. Il transpire de la tête, peut être un peu plus en dormant. Il a de nombreux ganglions dans le cou.

Surtout, ce qui frappe le plus, c’est son côté “chien battu”, c’est sa mère qui parle, lui ne dit rien hormis se tripoter les mains et pousser de gros soupirs.

Les symptômes me semblant peu clairs, j’adopte la stratégie la plus prudente qui consiste à donner d’abord un remède végétal qui souvent améliorera la situation tout en laissant les symptômes “décanter” afin de voir ensuite un remède mieux visé. Prescription : Ign. M.

Revu le 27 Novembre 1995 : il va bien mieux, il s’est amélioré dès le troisième jour suivant la prise. Puis la dose a été répétée vers le début Juin. Une prise de Ign. XM au mois de Juillet.

Pour résumer, le comportement s’est bien amélioré mais persiste un sentiment d’abandon très marqué : l’enfant ne quitte pas sa mère, exprime clairement qu’il a peur qu’elle le laisse, etc.

Le second point important : des réveils la nuit en hurlant de terreur. Enfin, il se tripote constamment la “zézette”.

Ceci forme la triade Kali bromatum enfant, le groupe de symptômes le plus souvent rencontré :

1.   Abandon

2.   Terreurs nocturnes

3.   Excitation sexuelle (je pense que l’on peut sans grand risque d’erreur ajouter Kali-br. à la rubrique Masturbation).

On remarquera que Kalium bromatum présente plein de signes d’agitation surtout des mains, et que c’est un important remède de peau (psoriasis) mais surtout d’impétigo dans sa forme ulcéro nécrosante, ce qui couvre du même coup les antécédents de notre petit Martin.

Prescription : Kali-br 200 le 27 11 95. Résultat étonnant : il est changé en tout, etc. Retour de quelques symptômes fin janvier 96 : Kali-br 200. Mars 96 : Kali-br M pour retour de quelques cauchemars. Je n’ai pas revu cet enfant depuis 1999, pour un certificat, il se portait bien.

A l’époque des doses sèches, mais cela est toujours vrai en phase liquide, lorsqu’une basse dynamisation comme 200 dont la durée d’action moyenne est d’environ 3 semaines fonctionne aussi bien pendant presque deux mois, c’est un critère de très bon pronostic qui atteste qu’on tient un remède bien ciblé.

Pragmatiquement, on est amené souvent à prescrire Kali-br dans les suites d’une laryngite aiguë traitée avec succès par Spongia (le radical Brome est très proche de Iodum). On aura affaire à des enfants très nerveux, pâlichons, assez maigres, agités, faisant volontiers des gestes sans arrêt (les mains, les doigts, tripoter, etc.). De tels enfants dorment mal, d’un sommeil agité, et souffrent de terreurs nocturnes (Kali-br est un grand remède de toux sèche chronique, < la nuit, chez des enfants au sommeil agité, ou mieux, qui font des cauchemars ou des terreurs).

nLa terreur nocturne est un trouble du sommeil de la même nature que les rythmies, le somnambulisme. La terreur survient une seule fois par nuit, au cours du premier sommeil (une à trois heures après l’endormissement). Elle s’accompagne de troubles neurovégétatifs divers : mydriase, sueurs, hypothermie, troubles digestifs et souvent d’hallucinations. Ce qui différencie bien du cauchemar, c’est l’absence de souvenir de la crise, la survenue unique par nuit ; dans la terreur l’enfant a les yeux grands ouverts comme dans une crise hallucinatoire, on ne parvient pas à l’éveiller.

Le symptôme terreur nocturne se trouve dans le répertoire à Peur, nuit, enfants (Pour être vraiment à l’abri des mauvaises surprises que réserve une rubrique incomplète, pensez à regarder aussi dans la section Sommeil, Réveil, frayeur, suite de).

Notez combien ce symptôme de terreur nocturne est extrêmement valorisé pour Kalium bromatum : une énorme valorisation relative de trois points. Les terreurs nocturnes sont tellement marquées dans le remède que vous les retrouverez même chez l’adulte, avec des histoires de somnambulisme, de sursauts pendant le sommeil, etc. Le bruxisme confirme l’importante activité cérébrale pendant le sommeil. Il est fréquent de le rencontrer associé à la terreur nocturne.

ÞTuberculinum présente un sommeil très agité, reflet de son activité diurne. L’enfant crie, parle, sursaute, ou grince des dent en dormant. Surtout il bouge la tête, il la roule en dormant ou la tape contre le lit avec des mouvements rythmiques lors de l’endormissement. En dormant les chocs dans les membres sont typiques, il y a aussi des clonies musculaires lors de l’endormissement. L’enfant se réveille terrifié de son cauchemar, la tête en sueur. Rappelons la position génupectorale et l’humeur le matin au réveil.

ÞBorax est un remède classique des terreurs nocturnes, l’enfant s’agrippe à ceux qui sont proches, sans reconnaître personne tout comme Stramonium. Ce besoin de s’accrocher relève de la peur intense dans Stram, qui est > dans les bras, alors que le besoin de s’agripper et les sursauts se retrouvent dans toute la pathogénésie de Borax. Ce sont des enfant très peureux, sensibles au moindre bruit, qui sursautent très facilement. Le bruit les rend très anxieux. Le bébé écarte les bras, très effrayé d’un coup, quand on le pose dans le berceau, ce qui le distingue de Calc ou Calc-p qui ont peur quand on les soulève soudainement, et de Cham qui demande a être bercé et agité dans les bras. Les peurs de Borax sont limitées au bruit et à certains mouvements alors que celle de Kali-br est plus diffuse, accompagnée souvent d’illusions (fantômes, thèmes de poursuite, entend des voix qui l’appellent, etc.). Les sursauts sont très violents dans Bor, et réveillent le patient, alors que Kali-br peut sursauter dans son sommeil sans que cela ne le réveille.

ÞStramonium possède les terreurs nocturnes au point qu’il en devient le remède de première intention un peu comme on donne Arnica dans les contusions. Stram possède surtout une peur intense de l’obscurité que ne présente pas Kali-br. Il a un fort désir de lumière et de compagnie. Suites de peur : contes ou films qui impressionnent beaucoup l’enfant, avec terreurs la nuit. Très peu de douleur, enfants très ” durs “. Tendance aux spasmes, contractions, tics, bégaiement. On rencontre volontiers la violence (enfants frappeurs, même si éventuellement la violence peut manquer au tableau), la jalousie chez Stramonium, ce qui le démarque facilement de Kali-br.

ÞChloralum, est un candidat qui ne se conçoit pas sans éruptions, tout au moins, je n’ai jamais eu à le donner en dehors d’un contexte d’affection cutanée. Le sirop de chloral a été largement utilisé en médecine classique comme somnifère. Le grand point d’appel de Chloralum est l’insomnie telle qu’on en voit dans les surmenages. Le sommeil est alors très léger, avec parfois des hallucinations. A ma connaissance c’est le seul remède qui ne cherche pas à fuir ses hallucinations et qui les combat activement. Classiquement le malade jette sa bouillotte sur l’illusion qui lui fait peur au pied de son lit ; l’enfant quant à lui saisit les peluches et les jette contre ce qui l’effraie (volontiers durant la dentition). J’ai eu l’occasion de le donner chez des enfants souffrant d’eczéma sans autre caractéristique qu’une < nocturne du prurit, au point de les empêcher de dormir. Il s’installe alors très vite un état de fatigue intense à la suite de manque de sommeil, le sommeil devient semi éveillé et des crises hallucinatoires surviennent (souvent l’éruption est de type urticarien, en larges plaques sur les membres, avec un prurit invraisemblable).

ÞKalium phosphoricum est un remède tellement proche chimiquement de Kali-br qu’il faut avoir en tête sa grande modalité : l’effort mental. Boericke dit que c’est l’un des plus grand remèdes nerveux. C’est un remède du grand enfant qui est épuisé par le travail scolaire. Les crises de terreur surviennent d’ailleurs le plus souvent en fin de trimestre, lorsque l’enfant devient épuisé, irritable, devient somnambule, gémit en dormant.

ÞCina est un remède intimement associé aux verminoses bien que parfois l’irritabilité extrême et les colères en soient dissociées. Voir au chapitre Cina page 37 le cas clinique du petit Billy. Il griffe ceux qui viennent l’aider à se réveiller.

Tub, Bor, Stram cherchent à fuir l’hallucination, Chloralum jette des choses dessus, alors que Cina garde son tempérament coléreux et cherche à mordre, griffer, frapper. On trouvera dans toutes les matières médicales la description de l’irritabilité, > par le bercement, l’enfant devient raide et donne des coups de pieds si on le prend dans les bras.

Cet état nerveux rappelle Chamomilla mais ici s’ajoutent des signes vermineux caractéristiques (d’ailleurs Cina agira aussi bien même si l’on ne peut apporter la preuve de l’infestation, pourvu que les symptômes agréent) : cris, sursauts, pendant le sommeil, grincement des dents en dormant, se frotte le nez sans cesse, sautes d’humeur et d’appétit, toux spasmodique nocturne sine materia. Notez que même si Kali-br grince aussi des dents en dormant, le reste du tableau permet de séparer facilement les deux
remèdes.

L’enfant est toujours de mauvaise humeur, ne supporte pas qu’on le touche, ni qu’on le regarde, avec les yeux cernés.

ÞSanicula est l’un de mes remèdes favoris. Sa composition chimique complexe en fait un remède de prescription difficile. Sanic ressemble à Calc et à Sil. Ne pensez jamais à l’un ou l’autre de ces deux polychrestes sans avoir une arrière pensée pour Sanicula. Les signes courants sont la transpiration du cuir chevelu pendant le sommeil, l’instabilité dans les occupations (l’enfant ne peut se fixer plus de quelques minutes sur la même chose), l’extrême irritabilité. Sur le plan alimentaire on dispose de signes faciles à relever : désir de sel, de choses fumées, jambon, saucisson, etc.

ÞCela nous conduit tout naturellement à parler de Calcarea carbonica, mais tant de signes séparent ce remède de Kali-br que la discussion devient inutile.

ÞArsenicum album. Cet immense remède est adapté aux enfants qui souffrent de cette peur particulière, qui peut les obséder : la mort. D’ailleurs le décès d’un être proche est volontiers un point d’entrée dans le remède. La peur de l’obscurité d’Ars n’existe pas chez Kali-br, de plus Ars possède un comportement bien typique avec le besoin de ranger les objets à leur place et le besoin de compagnie.

ðCarcinosin présente aussi l’indication de terreurs nocturnes. C’est le premier remède à envisager en cas d’insomnie des enfants. On a des sueurs nocturnes du cuir chevelu, une position génupectorale, des grincement des dents. C’est un enfant perfectionniste qui ressemble à Arsenicum du fait de son anxiété constante. Mais dans Carc, l’anxiété est dirigée sur autrui, l’enfant redoute qu’il n’arrive quelque chose à ses parents ou à ses petits frères et sœurs. C’est le prototype de l’enfant parentalisé.

nL’excitation sexuelle est la marque du remède, le prolongement de son action sur le tissu nerveux. Dans l’un ou l’autre sexe on rencontre fréquemment des phénomènes de masturbation très prononcés. Chez le petit garçon il n’est pas rare de rencontrer des érections à tout moment. La caractéristique étant que ces érections sont très prolongées, les parents racontent que l’enfant vaque à ses occupations, joue pendant longtemps tout en restant dans cet état qui confine au priapisme.

nLes troubles du comportement : Kalium bromatum est très proche de Tuberculinum pour l’agitation incessante chez les enfants.

nLa coqueluche : encore une indication de notre Kali bromatum méconnue de nos jours. Ce remède est d’autant plus précieux qu’il s’adapte aux cas qui sont dépourvus de signes généraux, avec peu de signes caractéristiques.

Dès que l’enfant menace de convulser, il faut absolument penser au remède. C’est parfois le seul signe d’appel sur ce genre de coqueluche ou de toux coqueluchoïde. En général il est sage de donner devant un cas de toux débutante sans autre symptôme une prise de Carbo vegetabilis, souvent cela permet de traiter une bonne moitié des cas.

Malheureusement celui qui appelle Kali-br ne sera pas affecté par Carb-v. Le patient va avoir une toux de plus en plus sèche et
suffocante au point qu’il ne parvient pas à reprendre son souffle et qu’apparaissent des signes convulsifs ; la quinte peut donner aussi des vomissements. L’aggravation nocturne ou en position allongée ne vous apportera rien de significatif pour confirmer le remède. Ce qui est le plus frappant c’est l’absence de tout autre signe, pas de rougeurs, pas de modalités liées à la température ou aux boissons. Ce paysage symptomatique désert associé à l’irritation cérébrale donne l’indication de Kali-br.

nLa toux, les signes laryngés : Kali bromatum est un remède de laryngite, comme son parent Bromium. Kali-br ne possède pas la virulence qui fait prescrire Bromium, Spongia ou Hepar mais convient à certaines formes aiguës néanmoins. Devant toute laryngite qui a cédé en aigu à Spongia, vous devez systématiquement étudier Kali-br dans les suites, soit pour compléter l’action du remède aigu, soit parce que l’épisode aigu Spongia révèle un état chronique Kali-br.

Voici la description que l’on trouve dans Hering, une fois de plus il est difficile de donner mieux en restant plus concis :

barregrasse Croup spasmodique ; dans les stades précoces lorsque l’enfant se porte encore bien dans la journée ; il est agité la nuit, le visage tout rouge, les yeux injectés ; au bout de plusieurs heures il dort en respirant facilement et de façon naturelle mais il se réveille bientôt en pleine crise ; hyperesthésie des nerfs du larynx suivie dans un stade plus tardif d’une réaction naturelle [anesthésie] ; perte de la sensibilité du larynx ; exsudation d’une substance ferme, blanchâtre depuis la trachée et les bronches ; voix enrouée, voix rauque et douloureuse [à ajouter dans le répertoire] ; toussotement avec confusion et bradypsychie ; se réveille soudainement d’un sommeil profond avec une sensation de suffocation, une toux sèche claironnante de sonorité particulière et une respiration accélérée.

Il existe un signe pathognomonique qui fait donner volontiers Kali-br en aigu : “Enfants faibles et nerveux réveillés par un toux sèche spasmodique qui les amène à hurler de terreur” (seul et unique remède, premier degré).

Voici comment vous rencontrerez ce signe. Il arrive bien trois ou quatre cas par hiver où la mère d’un enfant vous appelle en disant : “il allait bien aujourd’hui, et il s’est réveillé complètement perdu, il avait très peur et ne savait pas où il était en se réveillant, et s’est mis à tousser très rauque”. En d’autres termes lors d’une laryngite : l’enfant semble aller bien pendant la journée mais la nuit se retrouve tout agité, le visage rouge et transpirant, avec les classiques signes du sommeil.

ÞAconit présente des signes très proches avec la peur et l’aggravation nocturne. Dans Aconit les troubles sont très soudains, chez un enfant de type solide et vigoureux, constitution qui est l’opposée de celle des enfants Kali-br. La laryngite de Kali-br ne s’installe pas avec autant de soudaineté et de violence qu’Aconit. Différence subtile, dans Aconit la peur est engendrée par la violence et les phénomènes algiques alors que dans Kali-br c’est un état de peur sans rapport avec l’affection, mais à cause d’un état nerveux particulier. Gardez à l’esprit que Acon est un remède hyperalgique, le tableau est dominé par la douleur, ça hurle, ça crie tant on a mal, le larynx est très endolori, la toux est très douloureuse. Dans Kali-br vous aurez la surprise de constater l’absence de douleur malgré une toux de sonorité aboyante digne d’un vrai chien. La différence n’est parfois pas facile à faire et parfois seul l’échec d’Acon (qui doit agir en quelques minutes) fait penser ensuite à Kali-br.

Il arrive souvent qu’un remède aigu ouvre la voie du médicament plus indiqué « en profondeur ». D’où l’importance de pouvoir traiter les cas urgents !

nLes troubles digestifs : crampes et diarrhées, coliques des nouveau-nés sujets aux aphtes, les douleurs reviennent périodiquement, surtout vers 17 heures (Hering). Cette indication est tout simplement royale. Les enfants présentant ce genre de coliques ont souvent eu du Lycopodium sans résultat, pensez à Kali-br.

Souvent les selles sont de couleur verdâtre, aqueuses. Pendant la selle on peut voir l’abdomen devenir dur, avec de fortes douleurs et des contractions des muscles abdominaux.

Dans Hering on trouve la description d’irritation réflexe du cerveau avec les yeux révulsés, les pupilles dilatées, etc. Ce n’est plus le
type de cas que l’on rencontre sous nos latitudes.

En été on peut voir des cas de diarrhée qui surviennent brutalement, avec une forte prostration, les mains et les pied froids, la tête chaude, les pupilles dilatées. Si surviennent là dessus quelques signes d’excitation nerveuse, Kali bromatum est le remède indiqué.

ÞVous voyez ici comme le remède se distingue des classiques comme Cuprum qui présente des crampes musculaires liées à la déshydratation, et non pas à une irritation neurologique.

Coffea

Groupe : Acon.

Affections : Dentition. Situations hyperalgiques.

C’est un remède très proche de Nux-v, avec l’hyperesthésie et l’acuité des sens, on peut considérer Coffea comme le Doliprane homéopathique au même titre qu’Aconit. Ces deux derniers remèdes doivent en effet être systématiquement évoqués devant toute situation algique aiguë et se complètent mutuellement.

La douleur est intolérable, il y a aussi de la rougeur des joues et une chaleur du visage, une dilatation des pupilles, qui nous place devant un tableau très proche de Belladona. Mais dans la fièvre, Belladona devient de plus en plus apeuré face à des hallucinations effrayantes et menace de convulser alors que Coffea présente une exaltation des pensées, parle de plus en plus à propos de sujets les plus variés.

Coffea est insuffisamment prescrit lors de la dentition quand l’enfant a les joues rouges, trépigne de douleur, mais ne présente pas le tableau habituel de Chamomilla.

Insomnie par suite d’excitation (départ en vacances, joie soudaine, émotion soudaine, etc.), avec réveil au moindre bruit (Bor, Carc).

Bébés fins, nerveux, délicats, insomniaques.

Diagnostic différentiel :

ðEn pratique, on fera un distinguo très simple entre le bébé Coff et Cham : celui de Chamomilla réclame les bras, alors que celui de Coffea ne supporte pas qu’on le touche.

Borax

Groupe : Nat-m.

Affections : Eczéma. Terreurs nocturnes. (Aphtes).

C’est un remède très proche de Nat-m, de part sa composition chimique (borate de sodium). Souvent il faudra l’évoquer devant l’un des parents de l’enfant de type Nat-m. ou Sep. Ce sont des enfant très peureux, sensibles au moindre bruit, qui sursautent très facilement. Le bruit les rend très anxieux.

Le bébé écarte les bras, très effrayé d’un coup, quand on le pose dans le berceau, ce qui le distingue de Calc ou Calc-p qui ont peur quand on les soulève soudainement, et de Cham qui demande a être bercé et agité dans
les bras.

ðL’enfant Pulsatilla voudra qu’on le balade en douceur, lentement, alors que l’enfant Arsenicum demande a être porté presque en courant.

Grand remède de terreurs nocturnes, l’enfant s’agrippe à ceux qui sont proches, sans reconnaître personne. Stram présente les même symptômes, mais l’enfant de Stram est impressionné par ce qu’il a vu dans la journée.

ðVoir Kali bromatum page 21 pour une discussion détaillée des terreurs nocturnes.

Enfin, Bor présente classiquement des aphtes, qui peuvent aller jusqu’à la stomatite par bouche sèche. L’inflammation aphteuse de la bouche est un concomitant des autres symptômes, notamment la diarrhée. La bouche ets chaude, ce qu eremarque la maman quand elle donne le sein. Le petit rejette le sein et crie de douleur et de contrariété ou bien refuse tout simplement de téter.

ðBryonia est aussi indiqué dans les inflammations de la bouche chez les bébés. L’enfant refuse à cor et à cris de prendre le sein, mais que l’on mouille un peu sa bouche, il se jette sur le sein et tète énergiquement.

ðMercurius est tout le contraire et présente une bouche humide et une salivation importante. C’est aussi un remède indiqué dans la mammite.

ðArum tryphillum se distingue de Borax par la violence de symptômes et par les croûtes autour de la bouche et des narines, ainsi que la muqueuse à vif.

Iodum

Groupe : Bromium ; Puls->Lyc->Sulph

Affections : Rhinos. Troubles du comportement. Rhinites allergiques et asthme.

Contrairement aux enfants Bromium, ceux de Iodum ont un teint foncé, les cheveux noirs. Ils sont maigres, très nerveux, agités, ne tenant jamais en place.

L’enfant Iodum possède par définition la bougeotte, au degré le plus intense, un besoin d’occupation au dernier degré, et est très « touche à tout ». Ce sont des enfants qui vont trop vite, et ne peuvent se fixer, d’où les difficultés scolaires. Ils ont souvent le comportement de la mouche du coche, courant ici, puis là. En fait ce sont des enfants qui sont carrément anxieux s’ils restent tranquilles. Par exemple il ne restent pas assis à table mais en font plutôt le tour tout en mangeant. Ou bien ils prennent un aliment, sortent en courant pour faire autre chose, puis reviennent prendre autre chose, etc. L’impulsion à courir est caractéristique, dans le même ordre d’idée : gestes brusques.

Très irritable, violentes colères, surtout s’il doit attendre pour manger ; il y a une amélioration générale en mangeant. L’enfant joue par exemple tranquillement avec les autres, et d’un coup, sans rime ni raison, il se met en colère, entre dans la violence et se met à frapper. C’est le genre de cas où l’on hésitera avec Lyc (surtout que les deux remèdes mangent bien sans grossir pour autant) : faute de signes supplémentaires, il sera sage de commencer par donner Iodum qui précède bien Lycopodium.

Ces impulsions soudaines, cette irritabilité qui explose soudainement et sans raison sont la marque même du médicament. On dirait tout à fait que l’enfant est incapable de contrôler son énergie, et qu’au contraire c’est son énergie qui le contrôle ; énergie pour laquelle il a toutes les peines du monde à trouver un exutoire. Il n’est pas rare qu’après de tels accès, l’enfant se retrouve carrément déprimé, il reste silencieux, sans pleurer, et perd tout intérêt aux choses. Aversion pour la compagnie, ne supporte pas qu’on le regarde, qu’on l’approche.

L’appétit est très important, non seulement en arrivant à table mais aussi entre les repas. On les dirait complètement à court de batteries s’ils restent trop longtemps sans manger. Ils se retrouvent alors épuisés ou commencent un fort mal de tête. Malgré cet appétit, l’enfant reste mince (Lyc, Tub, etc.).

C’est un remède de sinusite et de rhinopharyngite : Iodum possède le catarrhe aigu de toutes les muqueuses. Le moindre rhume se propage aux sinus, avec un écoulement aqueux, irritant la peau. Si l’enfant est assez grand il se plaindra d’avoir le nez bouché et désigne la racine du nez. Souvent d’ailleurs cet endroit se trouve objectivement tuméfié et sensible à la pression. Les yeux coulent aussi beaucoup et l’enfant éternue sans cesse. On retrouvera des accès de ce type dans l’anamnèse d’enfants amenés pour de l’asthme des foins. Iodum est un grand remède d’asthme quand la crise fait suite à un rhume.

La muqueuse du larynx est aussi sujette au catarrhe. Le larynx est sensible, douloureux, avec de l’enrouement. Il existe des toux croupales, avec des accès suffocants durant lesquels la peau est très chaude, l’enfant lui même ne supportant absolument pas la chaleur. Durant ces accès, l’enfant est terrifié.

ðArsenicum présente le même genre de croup. Il y a la même sensation de chaleur, la même douleur brûlante du larynx, la même agitation, la même anxiété, l’enfant terrifié avec la suffocation. Mais l’enfant Arsenicum a froid et veut toujours de la chaleur, sa peau est légèrement moite, alors que l’enfant Iodum a trop chaud et veut avoir de l’air, sa peau étant sèche et brûlante.

Au niveau digestif, l’enfant Iodum est sujet aux diarrhées, avec des selles mousseuses, et décolorées, parfois avec des signes de défaillance du pancréas avec des selles grasses et huileuses. Dans les cas< de rhumatisme, Borland signale que les crises rhumatismes sont souvent précédées par une diarrhée. Cliniquement Iodum rend souvent service chez les enfants atteints de mucoviscidose.

Borland note que les enfants Iodum de type pléthorique, aux joues colorées sont souvent sujets à des accès de rhumatisme aigu avec des douleurs améliorées par le mouvement et très aggravées par la chaleur. Dans ce genre de cas il peut y avoir aussi des signes de péricardite dont les modalités sont opposées aux modalités générales (< mouvement et > chaleur).

Comme son nom l’indique, il a une affinité particulière pour la thyroïde. Les glandes en général sont affectées, avec hypotrophie et indurations, sauf les végétations et la thyroïde qui sont volumineuses (c’est un moyen mnémotechnique, puisque les végétations adénoïdes ne sont pas constituées de tissu glandulaire).

L’aggravation par la chaleur est difficile à mettre en évidence chez les enfants, mais le petit Iodum ne supporte pas une pièce chauffée, la chaleur du soleil, un bain chaud, etc.

Aggravation très marquée au bord de mer.

Diagnostic différentiel :

ðBromium est corrélé avec Iodum, comme tous les halogènes, mais le type d’enfant est radicalement opposé.

ðSulfur peut être aisément confondu avec Iodum, mais Sulfur présente des signes cutanés bien plus marqués avec du prurit et de nombreuses éruptions. Iodum présente de véritables impulsions meurtrières alors que Sulfur redoute de se mettre en colère de peur de tueur quelqu’un. Sulfur possède un ego développé, il est tout fier de ses vêtements usés, alors que Iodum présente beaucoup de compassion, et est très consciencieux dans tout ce qu’il fait. Iodum est un médicament de coryza allergique associé à de l’asthme, le coryza de Sulfur est associé à une laryngite. Les muqueuses de Iodum sont sèches le matin (nez, larynx), alors que
Sulfur présente un écoulement catarrhal et des mucosités laryngées le matin. La plupart des symptômes, dont la dyspnée de Iodum sont > après manger (et même après avoir mangé à satiété), alors que l’asthme de Sulfur est < après manger (tout comme Nux-v, Sulph est < en mangeant à satiété).

Fluoric acidum

Groupe : Sil (son complémentaire), Thuj, autres halogènes (Iodum, Bromium).

Affections : Caries. Dépression. Céphalées. Gastro entérites. Douleurs articulaires.

Un remède fréquemment sous prescrit dont je dois la connaissance à Borland. Si on fait abstraction de l’amélioration par le mouvement et du besoin de bouger constamment, on peut dire de Fl-ac que c’est une sorte de Silicea réchauffé.

Le fluor joue un rôle antagoniste par rapport à l’iode et provoque de nombreux troubles thyroïdiens. Ce n’est qu’à partir des années 1950 aux Etats Unis que l’on a commencé à décrire les syndromes d’inattention et hyperactivité. Ce qui fait coïncider le début de ce genre d’affection désormais fréquemment répandu chez les enfants avec la fluoration de l’eau potable, sachant que l’on a démontré que presque tous les enfants porteurs de ce trouble de l’inattention et d’hyperactivité sont porteurs d’une dysthyroïdie.

La plupart des enfants Fl-ac sont de teint clair, plutôt minces, voire maigres, les membres grêles et l’ossature fine ; mais on rencontre des sujets relativement bien en chair. Ils ont une tendance à être doux et aimables, et ne présentent pas l’irritabilité de l’enfant Silicea. Ils sont même d’une patience à toute épreuve, et présentent une vrai joie de vivre de sorte que les choses les plus ordinaires leur procurent un réel plaisir. Ceci ressemble aussi énormément à Sulphur.

Tout comme Silicea, ils sont tout de suite épuisés par la concentration intellectuelle. Les maux de tête à la sortie de l’école sont aussi fréquents que dans Calc-p ou Tuberculinum. Se manifeste alors une modalité très nette : l’enfant a besoin de se mettre de l’eau froide sur la tête ou de la baigner dans de l’eau froide ou encore de se passer le visage à l’eau froide. Les maux de tête surviennent aussi quand ils sont constipés ou encore quand ils ont dû se retenir d’aller uriner.

L’effort physique ait toujours du bien à l’enfant Fluoric acidum : il aime jouer, courir partout, cela le tonifie.

Le signe particulier qui doit vous diriger sur le remède est que cet enfant tout calme et heureux peut présenter une véritable haine apparemment sans raison aucune, a l’encontre tel ou tel à l’école. Ce mécanisme est tout à fait inhabituel chez l’enfant et se retrouve aussi chez l’adulte.

Bien des cas de Fl-ac seront amenés pour des histoires de :

nGastro entérites : la crise de diarrhée surviennent après que l’enfant ait bu quelque chose de chaud. Souvent il y a une fièvre élevée, l’enfant ne supportant aucune forme de chaleur et se découvrant de ses draps. Les selles sont excoriantes, et il y a quasiment toujours une irritation péri anale, ou des fissures anales (Carc, Nat-m).

nDépression scolaire : tout comme Silicea, si l’enfant doit soutenir le moindre effort, intellectuel ou bien rester debout longtemps, il se trouve mal, a mal à la tête et se trouve épuisé. L’enfant Fluoric acidum se met alors à avoir très faim, il a volontiers faim entre les repas, avec ce fameux mal de tête s’il a faim. De nombreux enfants Fluoric acidum ont besoin d’une ration supplémentaire dans leur cartable le matin, sinon ils ne tiennent pas la matinée et se retrouvent à midi avec un gros mal de tête. Ils peuvent même se réveiller la nuit en ayant faim, incapables de se rendormir tant qu’ils n‘ont pas mangé quelque chose. Malgré cet appétit, l’enfant reste mince (Iod, Lyc, Sulph, Tub, etc.). Un désir alimentaire fréquent est celui de manger des choses très épicées (Pulsatilla).

La concentration fait souvent défaut, les enfants Fl-ac font des erreurs en écrivant, ils transposent les mots, les lettres, etc. Les fautes sont tellement incompréhensibles que l’on se rend compte qu’elles proviennent d’une importante inattention, on se gendarme donc contre l’inattention, mais l’enfant ne peut rien y faire.

Autre signe courant de Fluoric acidum : dès que l’enfant est fatigué il a tendance à s’engourdir des bras ou des jambes. Cet engourdissement a ceci de particulier qu’il n‘a rien à voir avec une position ou la pression.

nDouleurs articulaires : comme on peut s’y attendre, les douleurs sont aggravées à la chaleur et améliorées par le mouvement. Il faut savoir évoquer le remède devant des « douleurs de croissance », ou un rhume de hanche, voire une maladie de Schlatter.

Ces enfants aux cheveux fins, tout comme Silicea, peuvent avoir des zones d’alopécie, mais la plupart du temps on observe des surfaces où les cheveux deviennent plus fins. Dans le même ordre d’idée, les phanères sont déformés, les ongles se fissurent, se cassent facilement. Les dents se carient rapidement, il y a même des abcès des racines.

Ce type d’enfant qui a souvent trop chaud transpire beaucoup des paumes, qui sont volontiers rouges, et aussi des pieds, avec une très forte odeur. La transpiration est excoriante, les pieds sont souvent à vif.

Diagnostic différentiel :

ðPulsatilla : l’enfant Pulsatilla est plus robustement charpenté et bien en chair (du moins le type gras du remède), alors que l’enfant Fluoric acidum est bien plus frêle. Il y a chez Pulsatilla une absence de tension, une douceur à la fois physique et mentale associée à une certaine passivité ou dépression. Chez Fluoric acidum on a une très forte activité physique, et intellectuelle. L’enfant Pulsatilla est épuisé par l’effort physique alors que l’enfant Fluoric acidum est littéralement regonflé par la dépense physique. Pulsatilla est aggravé par l’humidité et l’exposition au froid humide, devenant tout bleu et grelottant alors que Fluoric acidum va plonger dans l’eau glacée et s’en trouver revigoré.

Fluoric acidum peut se retrouver d’un coup en colère, et se mettra à frapper là où l’enfant Pulsatilla se mettra à pleurer après sa crise.

Zincum

Groupe : Ign

Affections : Otites. Troubles du comportement. Cauchemars. Somnambulisme. Toux.

J’ai commencé à comprendre l’indication de Zincum chez les enfants à partir du moment où je l’ai comparé à Ignatia. En effet, les deux remèdes conviennent à des enfants à qui on a demandé un surcroît d’usure nerveuse.

Là où Ignatia se tient sur le qui vive, prêt à répondre vite et efficacement à toute nouvelle situation, Zincum est usé, fatigué à la fois physiquement et mentalement à force d’avoir trop sollicité ses facultés intellectuelles.

Sans toucher à l’épuisement de Phosphoric acidum, Zincum convient à des enfants qui réagissent lentement, qui ont une mauvaise mémoire, apprennent difficilement et qui n’ont pas la tendance instable d’un Ignatia, qui peut changer d’humeur à tout moment.

On trouvera chez Zincum des antécédents de retard du développement, notamment la dentition, et un retard pubertaire est souvent une bonne indication du remède.

Le propre de Zincum est ce que malgré cet épuisement nerveux, l’enfant ne cesse de s’agiter, comme si les muscles avaient leur volonté propre. J’ai encore en mémoire un jeune homme de 16 ans, sur le point de passer son bac cette année. Il était amené par se parents pour un état dépressif très avancé. Lors du premier entretien, étant incapable de lui extraire le moindre mot, j’ai demandé un rendez vous urgent avec une structure d’écoute des adolescents en difficulté et prescrit Nat-m au jugé d’après le morphotype grand et maigre. Devant l’échec flagrant de la prescription au bout de 2 jours, je le convoque à nouveau. Cette fois il parle un peu plus. Je découvre qu’il s’est donné à corps perdu dans de très nombreuses activités, assumant entre autres la responsabilité de l’entraînement d’une équipe, menant de front ses études en vue du bac, etc. Tandis qu’il parlait j’étais fasciné par sa jambe. Elle tressautait avec une ampleur comme je ne l’avais encore jamais vu. Tout le corps suivait le mouvement de cette jambe. Zinc LM1 produisit un effet immédiat qui dura environ une demi journée avant une rechute. Je donnais donc l’instruction de renouveler deux fois par jour, ce qui nous conduisit à une amélioration stable en 2 jours. En une semaine le mieux était acquis, et finalement il n’a pas eu besoin de se rendre en psychothérapie.

Autre signe de la fatigue chez Zincum : la douleur cervicale, souvent associée à des sensations brûlantes du rachis. On repère ainsi facilement l’enfant ou l’adolescent qui se frotte la nuque tout en remuant sa tête d’un côté à l’autre pour essayer d’étirer ses cervicales. La tendance à avoir des crampes la nuit au lit est à rechercher dans un tel contexte.

La sensibilité au bruit est une autre caractéristique du remède. Il s’agit surtout d’une sensibilité aux bruits des voix qui dérangent particulièrement l’enfant, alors que le bruit du jeux des petits enfants ne semble pas le déranger spécialement.

Le signe minute qui permet de dépister Zincum chez l’enfant est la blépharite ou la conjonctivite chronique. La maman confirme alors que l’œil s’enflamme dès qu’il fait froid ou que l’enfant s’est exposé à un courant d’air.

Absinthium

C’est un remède rarement prescrit, qui a été cependant très profitable au fils de ma voisine (j’avais le cas sous les yeux !), extrêmement agité en grande maternelle. Le remède fonctionne tellement bien chez le petit Loïc que sa maman en a toujours un tube chez elle, pour le cas ou il redevienne pénible.

L’indication majeure : agitation, en classe comme à la maison, l’enfant n’est pas désagréable, il est simplement surexcité. Tellement surexcité, qu’il ne parvient pas à s’endormir la nuit. A ce tableau s’ajoutait la tendance à rapporter à la maison des jouets qu’il « glanait » ici et là (kleptomanie).

Les enfants Absinthium ont une imagination galopante qui ne manque pas d’être remarquée des parents. C’était aussi le cas chez Loïc.

Faute de meilleure indication, c’est un joker qu’il faut savoir jouer parfois.

Tendre / Sensible / Anxieux

Pulsatilla

Groupe : Lyc, Sulph ; Sil. ; Nux-v.

Affections : Polychreste. Toux. Otites. Angines. Cystites. Conjonctivites. Sinusite. Leucorrhée. Bronchites. Gastro entérites.

RELATIONS DE PULSATILLA

Comprendre la matière médicale c’est réaliser la notion de famille de médicaments. Ceci est essentiel non seulement lors du choix initial d’un remède, mais plus encore lorsqu’un médicament ne produit plus d’effet et qu’il convient de trouver un remède complémentaire. L’étude de Pulsatilla nous nous rapproche du grand trio Sulfur, Calcarea, Lycopodium.

En aigu, la notion de complémentarité ou les relations médicamenteuses seront précieuses pour établir rapidement le diagnostic de Pulsatilla. Il arrive très souvent qu’un cas chronique Lycopodium ou Sulphur présente des signes de Pulsatilla en aigu. De la même manière, un cas chronique de Pulsatilla risque souvent de demander Lycopodium, voire Sulphur dans une état aigu. Devant une petite fille dont on pense que les signes indiquent Pulsatilla, il est facile de poser des questions concernant son père qui risque d’être de type Lycopodium, Sulphur, ou Nux vomica. Nux-v et Puls sont deux remèdes intimement liés, et s’avèrent être complémentaires bien qu’opposés sur bien des points. Comme le montre le schéma ci-dessus, l’un comme l’autre sont des satellites de Sulfur, l’un des plus grands remèdes de la matière médicale.

A mesure qu’on se familiarise avec les remèdes, ces connections paraissent évidentes. Retenons ici que l’on observe souvent la série PulsèLycèSulph. Dans une prescription chronique Puls peut mener ensuite à Sulph. En somme, une fois la première prescription établie avec succès, les chemins suivants possibles sont souvent balisés grâce à la notion de complémentarité. Seule l’observation attentive de l’évolution des symptômes permet de suivre ainsi l’évolution du cas, c’est l’apparition de nouveaux symptômes qui décidera de la prescription d’un complémentaire. Avoir ces notions à l’esprit permet de ne jamais être pris au dépourvu.

Peu d’enfants suivis en homœopathie échappent à la prescription de Pulsatilla, c’est un euphémisme de dire que ce remède est l’ami des enfants. Il présente en lui même bien des traits que l’on rencontre à l’âge où la personnalité n’est pas encore figée. L’enfant fait taire ses propres colères pour tenter de faire plaisir et d’obtenir l’attention des parents, car le besoin de présence et d’affection est tel qu’il prime par dessus tout. C’est aussi un âge ou l’on exprime son désarroi par des pleurs qui sont l’expression même du désarroi. Le mécanisme de Pulsatilla est donc éminemment sycotique : la colère existe bel et bien mais elle est refoulée pour échapper à l’abandon et capter l’affection. L’enfant demande souvent à sa mère « est-ce que tu m’aimes ? » ou bien « maman, dis moi encore si tu m’aimes fort ? ». Si par malheur la mère est occupée à ce moment et qu’elle e prête pas l’oreille à ce que dit le petit, il va se sentir instantanément rejeté pour aller s’asseoir dans un coin et pleurer en silence. A la suite de cela, l’enfant reviendra vers sa mère pour lui dire « tu ne m’aimes plus ! ». Cette attitude est l’un des multiples reflets de la personnalité changeante et contradictoire.

Il existe deux types d’enfants Pulsatilla, le graphe ci-dessous résume leurs propriétés, et les remèdes vers lesquels ils tendent ensuite. Les deux types ont en commun la réaction d’aggravation par la chaleur, le besoin d’être dehors, en plein air. C’est plus souvent le type gras qui va suivre sa mère comme leur ombre, l’enfant reste littéralement collé à sa mère. Dès qu’il y a une compagnie, l’enfant fait tout pour capter l’attention des gens présents. Si sa mère parle, il l’interrompt pour vérifier qu’il peut obtenir son attention. On se doute aisément que Pulsatilla est un gros remède de jalousie.

DEUX TYPES DE PULSATILLA

Les enfants Pulsatilla sont tout ramollis dès que le temps passe au chaud, perdant tout de suite leur énergie. Ils sont sujets à tomber malades (diarrhée, coryza, sinusite, otite, bronchite, etc.) s’il ont eu froid par temps chaud (après s’être mouillé, notamment les pieds). Dans le même ordre d’idées, l’enfant tombe malade après avoir mangé une glace, ce qui combine deux facteurs d’aggravation :

1.     Par le refroidissement en ayant eu trop chaud

2.     Par les aliments gras, riches, qu’ils détestent d’ordinaire. Les enfants Pulsatilla épluchent le gras sur la viande (pour commencer, ils n’aiment pas la viande…)

Parfois on peut manquer Pulsatilla lorsque durant la fièvre, les modalités thermiques sont inversées, l’enfant ayant alors très froid, des frissons et désirant des couvertures. Néanmoins, malgré la frilosité, il ont toujours le nez bouché dans une pièce chauffée et ils se sentent la tête « dégagée » en étant en plein air. De même, on décrit classiquement l’absence de soif pendant la fièvre alors que bien souvent l’enfant Pulsatilla boit beaucoup pendant l’hyperthermie.

Le facteur humidité est toujours retrouvé dans les affections de Pulsatilla : exposition à la pluie, cheveux mouillés, etc. Se déclenche alors un accès aigu souvent caractérisé par l’abondance de l’écoulement muqueux (constitution sycotique), épais, jaune, jaune vert, par le nez, les yeux, les oreilles si l’otite a percé, ou les muqueuses génitales.

Le catarrhe existe même au niveau de l’estomac, l’enfant se mettant très souvent à avoir de la nausée pour finir par vomir des « glaires ». En aigu, le tableau mental se décompense très vite et l’enfant ne peut absolument pas supporter d’être seul, réclame les bras, est très abattu.

Pulsatilla est par excellence le remède des états contradictoires. Ainsi dans les conjonctivites, les yeux sont très sensibles à l’exposition à un courant d’air et larmoient abondamment en plein air. Il y a une importante photophobie avec un fort prurit des paupières. Souvent, il existe une nette tendance aux orgelets, préférentiellement de la paupière inférieure. Ces états, s’ils se reproduisent, indiquent volontiers un glissement vers Silicea.

On ne compte plus le nombre d’otites que Pulsatilla a guéri. Elles siègent souvent à l’oreille gauche, la douleur est très intense, elle
irradie souvent à toute la face et même dans la gorge. La douleur est souvent paroxystique, elle apparaît soudainement ou pas ,mais en général elle s’éteint progressivement. L’otalgie est souvent < la nuit, après une exposition au froid, surtout le froid humide. Paradoxalement, la douleur est < par la chaleur et l’enfant a besoin de mettre du frais là où il souffre. Bien entendu, comme avec tout trouble relevant de Pulsatilla, l’enfant est très abattu, réclame la présence de sa mère, a peur du noir, etc.

Comme on s’y attend devant un enfant aussi sensible, il a peur de l’obscurité, peur qu’on le laisse seul, et la nuit il tarde à s’endormir, en risquant de faire une terreur nocturne, un cauchemar, et ce d’autant plus qu’il a pu entendre une histoire de fantômes la veille. L’enfant se réveille toujours plus ou moins fatigué et passe une journée de plus en plus animée à mesure qu’elle s’avance. C’est plus tard, dans la soirée, alors que la nuit commence à tomber que le petit peut devenir nerveux.

Souvent, une fois plus grand il lui faut des chaussettes et une couette pour se coucher, quitte à avoir trop chaud au bout d’un moment et découvrir les pieds du lit pour se rafraîchir. Bien entendu, au bout d’un moment les pieds ont trop froid, alors il faut les rentrer, etc. Dans le sommeil, il n’est pas rare de trouver l’enfant endormi les mains en l’air. Souvent aussi l’enfant dort sur le ventre, ce n’est que bien plus grand qu’il prend une position sur le côté (droit), les genoux remontés.

Les désirs alimentaires sont très marqués : aversion pour la viande et le gras, désir de choses relevées (moutarde).

Bromium

Groupe : Iodum

Affections : Catarrhe postérieur (végétations). Rhume des foins.

C’est encore un médicament que l’on oublie souvent. Bromium est un enfant sensible, nerveux, anxieux, qui a souvent des peurs le soir (comme dans Pulsatilla). Il a peur de marcher dans l’obscurité en ayant le sentiment que quelqu’un le suit, ce qui accentue la ressemblance avec Pulsatilla.

Cette similitude entre Puls et Brom est d’autant plus frappante si l’on considère que les deux médicaments sont :

§  sensibles à la chaleur,

§  ne supportent pas bien le soleil,

§  améliorés par le mouvement et k’exercice,

§  améliorés en plein air

Ce qui doit tout de suite attirer votre attention sur Bromium est que cet enfant qui pourrait évoquer Pulsatilla par son physique rondouillard au teint clair, par son comportement gentil, et tout content peut se mettre soudainement en colère et se fâcher tout rouge. Cela entraîne d’ailleurs une sensation de chaleur et de tension à la tête. S’ils sont tristes, les enfants Bromium affichent un air des plus malheureux mais ne pleurent pas aussi activement que les enfants Pulsatilla qui déversent des larmes à chaque occasion.

nLe catarrhe chronique des voies aériennes supérieures. Est l’une des deux formes que l’on rencontre. L’enfant présente une hypertrophie chronique des amygdales, pas du type Baryta qui a tendance à s’enflammer, mais plutôt une tendance à l’infiltration et à l’induration des tissus, y compris des glandes sous maxillaires.

Contrairement à Iodum où les crises rhinos aiguës évoluent en sinusite frontale, ce sont des inflammations de la gorge et surtout du larynx qui se développent rapidement une sinusite. La ressemblance est néanmoins grande avec Iodum du fait de la sensation d’obstruction et de gonflement à la racine du nez. La douleur est très intense. L’écoulement est épais, jaune, purulent et irrite le nez et la lèvre supérieure. A force de se moucher, il n’est pas rare de voir l’écoulement teinté de sang.

ðL’aspect de l’écoulement permet de différentier de Pulsatilla, qui n’irrite pas la peau, et de Iodum qui est plutôt aqueux.

Bromium est un remède fréquent de toux croupale, spasmodique, sèche, < le soir jusqu’à minuit, suffocante, soudaine, sans expectoration, < à l’inspiration profonde (« comme si on respirait à travers une éponge » ), en entrant dans une pièce chaude ; après s’être échauffé pendant la journée. La toux est soulagée par des boissons froides. En outre on rencontre souvent dans ces cas une sensation de pression ou de constriction de la gorge et du larynx qui est sensible au toucher. La voix est typiquement enrouée.

nLe rhume des foins chez les enfants du type trop chaud, sensibles, aux amygdales hypertrophiées. Le rhume des foins survient assez tard dans la saison, plutôt en Juin Juillet. La grande caractéristique dans ces cas est l’extrême sensibilité de la muqueuse laryngée, de sorte que la moindre poussière inhalée déclenche une crise (ouvrir un vieux livre, poussière de maison, etc.).

Il n’est pas rare que les crises de rhinite soient accompagnées d’asthme, avec une sensation de forte constriction (c’est une sensation générale du remède) du thorax, et une grande difficulté à déglutir. Souvent, même si le rhume des foins peut persister, l’asthme est amélioré au bord de la mer.

Diagnostic différentiel :

ðIodum, qui est un autre halogène.

Arsenicum album

Groupe : Ars, Carc, Staph

Strates : Phos  ->(deuil)-> Ars

Affections : Polychreste. Insomnie. Otite. Angine. Eczéma. Etats infectieux graves.

Arsenicum est un de nos plus immenses polychrestes, il est certain que plus de 200 ans après que Hahnemann en ait posé les indications, nous n’avons pas encore fait le tour de ses possibilités. Ce sont des enfants sérieux, tristes. Ils sont inquiets pour les autres par projection, de crainte qu’il ne leur arrive quelque chose.

C’est l’un des premiers remèdes qui m’ont confronté à la notion d’héritage transgénérationnel. Nous avions vu en séminaire clinique une fille âgée d’environ 8 ans, couverte d’eczéma. Elle était très pâle et nerveuse, assez agitée. J’avais donné un médicament qui avait échoué, et ce jour là en reprenant l’anamnèse du cas, la maman explique spontanément qu’elle n’avait pas fait le deuil de sa mère, décédée au début de sa grossesse. Avec
une symptomatologie réduite strictement à zéro pour le reste du cas, c’est à dire sans le moindre autre signe caractéristique, Arsenicum balaya le cas en une seule prise, réglant du même coup les troubles du comportement et l’affection cutanée.

Retenons donc que les indications d’Arsenicum proviennent la plupart du temps de l’héritage de la notion de deuil à travers les parents. Parfois on retrouve un deuil chez la mère lors de la gestation, parfois un enfant de la fratrie est né avant celui qui nous consulte et le deuil n’a jamais été fait par les parents ou la notion de deuil était très tabou dans la famille, etc. Parfois c’est l’enfant lui même qui a vécu des situations effrayantes qui amène à la situation Arsenicum : deuil soudain par exemple. La périodicité inhérente à Arsenicum album renforce sil en est besoin cette notion de deuil qui lui est intimement associée.

Cette insécurité se révèle par une foule de symptômes. Comme Chamomilla, l’enfant Arsenicum est agité et réclame les bras. L’agitation mentale est aussi forte que l’agitation physique (Nash). Avant tout, l’enfant a peur, pour des tas de raisons différentes, surtout en rapport avec la mort. Un tel enfant est très souvent < la nuit (après minuit), a peur du noir, est sujet à des terreurs nocturnes, grince des dents en dormant. Il a une grande sensibilité pour les films tristes ou qui font peur, il s’en ronge les ongles, ne supporte pas qu’on le laisse seul, vérifie que les portes sont bien fermées, etc.

Ces phobies sont gérées du mieux possible par de nombreux rituels : portes fermées, objets rangés à leur place, etc.

Arsenicum est un remède de choix dan la crise d’asthme, qui survient après minuit, avec une forte agitation, de l’angoisse, des douleurs brûlantes des poumons. Souvent ce type d’asthme survient après qu’une éruption ait été supprimée par des traitements locaux.

La plupart des symptômes sont aggravés par le froid, l’exposition au froid. Le patient est toujours mieux en aigu en buvant chaud, en étant bien couvert. Lors des états fébriles, la soif est quasiment toujours rencontrée, par grande quantités mais aussi par petites gorgées et souvent. Les douleurs sont brûlantes et presque toujours améliorées par la chaleur. Le patient est prostré, il est frappant de constater comme les états aigus s’accompagnent très vite d’un effondrement de l’état général.

Cela fait tout naturellement d’Arsenicum un grand remède des états septiques graves. La plupart du temps le diagnostic se fait alors de soi même, sans avoir à poser la moindre question, juste en observant le malade.

Une petite enfant de 6 ans est amenée par sa mère qui la porte dans ses bras. Nous sommes au cinquième jour d’une angine, traitée dès le début au Clamoxyl, le confrère ayant rapidement établi cliniquement puis biologiquement le diagnostic de scarlatine. L’état de la petite est des plus alarmants, sa maladie n’ayant cessé d’empirer de jour en jour au point qu’aujourd’hui elle ne tient plus sur ses jambes. Son air accablé par la douleur, son teint pâle, la langue blanche, la soif constante pour de petites quantités d’eau indiquaient formellement Arsenicum album qui transforma le tableau en quelques heures.

Diagnostic différentiel :

ðEn plus de l’anxiété pour les autres, le côté méticuleux et tatillon renforce encore la ressemblance avec Carcinosin, ce qui est normal dans la mesure où les deux remèdes sont de nature cancérinique. Cependant Arsenicum étant un médicament minéral, c’est sur un problème de structure qu’il est centré, en l’occurrence la peur de manquer de biens.

Carcinosin anticipe à cause de son côté très mature, « petit papa » ou « petite mère ». Arsenicum projette sa peur de perte d’une situation de confort : et si ma mère mourait, que se passerait-il ? Si la notion de deuil est souvent retrouvée chez Arsenic, c’est la notion de contrôle parental excessif ou de situation « parentalisante » pour l’enfant qui fera évoquer Carcinosin, obligé de se responsabiliser à la place de ses parents. Carcinosin aime les aliments salés, ou assaisonnés, les cornichons, le chocolat, ce qui permet souvent de trancher. Les deux remèdes grincent des dents en dormant la nuit, mais Carcinosin transpire de la tête et pas Arsenic. Il est fréquent de rencontrer la position génupectorale la nuit chez Carcinosin. Enfin, c’est très souvent que l’on peut situer l’un des parents dans Carcinosin, ce qui nous aide beaucoup chez le petit.

Ignatia

Groupe : Sep, Nat-m

Affections : Troubles nerveux, du comportement, du sommeil.

Ignatia est certainement l’un des remèdes de la matière médicale les plus difficile à prescrire puisque pas essence même, les signes sont cachés refoulés, niés par le petit patient, qui va extérioriser autre chose à la place de sa véritable souffrance.

Pour prescrire Ign, il faut sortir du cadre éculé de la femme sensible hystérique. Ign est un remède profond, qui va bien au delà des signes « superficiels » ou fonctionnels qu’on lui attribue souvent. Cet immense remède s’adapte à toute émotion (chagrin, frayeur, jalousie) refoulée,
et par les temps qui courent, même les enfants ne sont plus à l’abri.

ðOn peut confondre souvent Ign avec Chamomilla quand les petits sont hurleurs, difficiles à calmer, coléreux, désirent être promenés. Ces bébés sont en fait < par la consolation, pouvant même devenir odieux quand on est gentils avec eux ; on leur fait des « gouzi-gouzis » mais ils vous donnent une claque, ils sont provocateurs, ils ont littéralement une perte du contrôle émotionnel. Spasme du sanglot (tout comme Nux, Ign contient de la strychnine ce qui explique les multiples spasmes) à la suite d’une réprimande, ou d’une contrariété (Cupr, Ign)

Je voudrais vous faire partager le suivi du cas du petit Florian, né en 93, depuis 1996 jusqu’à ces derniers mois. Ma prescription est une longue histoire de rafistolages, d’améliorations transitoires et limitées jusqu’à ce que je pense enfin à demander les bonnes questions, à savoir les conditions dans lesquelles s’est déroulée la grossesse.

Or, ce mois de Mai 1996 je note dans mon style télégraphique d’origine :

Dort pas. Mange salé. Irritable au réveil. Me frappe. Toujours chaud. Transpiration de la tête < en dormant. Dort sur le ventre ou même à 4 pattes. Eu deux Monovax. A beaucoup transpiré des pieds à une époque.

Et je prescris Lycopodium, sans grande conviction car le tableau est loin d’être cohérent et j’ai pu commettre l’erreur de surévaluer ou sous évaluer des symptômes. Pourtant Lycopodium fera du bien depuis la 200 jusqu’à la XM, soulageant les signes les plus ennuyeux jusqu’à la rechute car la dose de LM ne fera que l’aggraver.

Je note en février 95 : A été très << par la LM. Très instable, ne se fixe pas sur quelque chose ; Transpiration de la tête, en dormant, du côté sur lequel il est allongé. Terreurs nocturnes, dort avec une lampe. Dort en fait sur le côté, parfois sur le ventre les bras en arrière. Fait des bêtises devant moi, frotte le meuble, mais ne me regarde pas dans les yeux en même tps, comme le ferait un Lyc. Il est absolument intenable. Aversion viande, on ne sait pas quoi lui faire manger.

J’admets volontiers que le comportement de l’enfant est très difficile à gérer et que j’ai d’une part peu de signes caractéristiques et d’autre part que les signes semblent eux aussi fluctuer. Aujourd’hui je me rendrai compte que la situation que je viens de décrire est caractéristique d’Ignatia et je chercherais quelle émotion a pu être refoulée.

Bref, Sanicula ne donnera pas grand chose, puis Tuberculinum arrangera quelque peu le cas pendant un an. A chaque fois les doses semblent faire quelque chose mais l’effet ne dure jamais. Encore un signal en faveur d’Ignatia que j’ai été incapable de voir.

Je note pourtant ici où là : Transpire en dormant, la tête. Très autoritaire, il faut négocier pour avoir quelque chose. Dort avec les fesses en l’air. Il est carrément jaloux du chien. Jaloux de tout. Il doit être le centre d’intérêt. Désobéissant +++. Refuse de grandir, il dit qu’il ne veut pas mourir. Il en fait voir de toutes les couleurs à ses parents. Grince des dents en dormant. Provocateur+++. Il cherche la baffe. Aversion viande.

Il fait voir son zizi à l’école. Cela va prendre une ampleur énorme : masturbation, érections. Ne pense qu’à cela. Une fois il a voulu aller avec le petit voisin se mettre tout nu dans le lit. Il veut toucher les seins de sa mère, etc. Altercation avec les voisins car il s’est mis à tripoter leur fille (en 2000). Parents désespérés, la psychologue perd son latin aussi et pense qu’elle ne peut rien faire pour Florian. Origanum va juguler le trop plein de ces signes sexuels mais l’enfant reste le même.

Toise sa mère. La nargue, la cherche. Insolence extrême. Regard méprisant. Peur de l’abandon. Saute, ne tient pas en place roulades, impossible de le tenir en place. Papillonne, ne reste pas 5 min à la même chose. Trempé de sueur, la tête est mouillée, aussi en dormant il trempe l’oreiller. Salive en dormant ++. Echec de Mercurius.

Bref, ce ne sont que les antécédents familiaux qui vont nous aider. La mère de Florian était traitée comme une véritable bonne par sa propre mère. Elle a fait pipi au lit sans arrêt et sa mère lui donnait des coups de ceinture. Elle dit : « je ne le digère toujours pas ». Sa mère s’est retrouvée enceinte de lui alors qu’elle travaillait encore avec son ex mari. Elle voulait absolument lui cacher sa grossesse. Puis, comme il a fini par s’en rendre compte, elle a culpabilisé, « je ne voulais pas lui faire de la peine ».

Depuis que ces circonstances se sont éclaircies, Ignatia a fini par m’apparaître comme évident. Le résultat a été à la hauteur de mes espérances. Il exprime enfin pourquoi il est en colère, il « sort » ses colères, il a fait un changement complet d’attitude et de résultats à l’école, etc. Le résultat dure depuis maintenant début 2002.

On retrouve les soupirs, souvent involontaires. L’enfant Ignatia est agité car il n’arrive pas à exprimer ce qu’il ressent autrement. Sautes d’humeur, stress (examens), fous rires alternant avec larmes, etc. Caractère erratique des symptômes. Paradoxes, par exemple mal de gorge > en avalant, digère les aliments les plus indigestes mais ne digère pas les plus légers, fatigue > par l’effort physique, forte inflammations non douloureuses, frileux > dehors. Hypersensibilité à la douleur (Cham, Coff), particulièrement pendant la dentition.

Sursauts, grincements des dents, gémissements, cris, taper des pieds, en dormant. Somnambulisme…etc.…

Ce sont des enfants coléreux, < par la consolation et par la contradiction. Ils ont souvent l’esprit vif, « ils pigent vite et réagissent très vite ».

Carcinosin

Groupe : Sep, Nat-m, Carc.

Affections : Troubles nerveux, anxiété, insomnie, épilepsie. Tics musculaires. Molluscum contagiosum. Affections cutanées. Allergies.

Trop mûr et trop responsable, voilà comment les parents définissent eux même l’enfant Carcinosin. Bien que le médicament soit un polychreste, c’est en effet souvent l’anxiété qui motive la consultation. Le petit est souvent « parentalisé » et prend en charge les plus petits d’une façon irréprochable. Avec l’habitude, vous reconnaîtrez au premier coup d’œil le petit Carcinosin : il est très pâle, les yeux souvent cernés, volontiers mince (il a peu d’appétit en général). C’est surtout le regard qui frappe : les yeux sont vifs et expriment l’intelligence, on y lit une très grande anxiété.

ðL’enfant Phosphorus ressemble beaucoup à Carcinosin. Son regard n’exprime pas une telle anxiété, on y lit surtout un intellect pétillant, beaucoup de curiosité, et le désir d’entrer en contact avec son interlocuteur. La mine pâle, et les yeux cernés se rencontrent souvent. Dans Phosphorus à cet âge, il est fréquent de rencontrer des épistaxis que Carcinosin n’a pas autant, beaucoup s’en faut. Le petit Phosphorus a un gros appétit et ne profite pas, alors que Carcinosin mange souvent peu. Les deux remèdes aiment beaucoup le sel et le chocolat. Phosphorus demande beaucoup de boissons froides, ce n’est pas aussi marqué chez Carcinosin, qui peut même avoir un goût marqué pour la soupe, ce qui est peu banal. L’envie de cornichons, très présente dans Carcinosin, n’est pas un signe courant de Phos qui demande plutôt des choses relevées.

ðL’enfant Calcarea phosphorica se présente sous le même aspect : pâleur, traits tirés, minceur. L’anxiété n’existe pas au point de celle de Carcinosin, notamment il n’y a pas d’anticipation. Les goûts alimentaires sont ceux des tuberculiniques : sel, saucisson, jambon, charcuterie, viande. Il n’y a pas d’envie de chocolat ni de cornichons. Les deux remèdes transpirent de la
tête en dormant, et dorment souvent en position génupectorale. Cependant, on repère très vite l’enfant Calc-p en recherchant la trilogie classique du remède : mal de tête, mal au ventre, douleurs de croissance. Le retard dentaire, ou de l’acquisition de la marche complètent le tableau d’autant que l’enfant Carcinosin est souvent en avance dans son développement, notamment pour parler (il fait vite de belles phrases).

L’enfant cherche à contrebalancer son anxiété par l’anticipation et le contrôle (c’est le maître mot du miasme cancérinique, miasme issu de
la sycose). Chez l’adulte, l’anticipation pour arriver à l’heure à un rendez-vous est un classique du remède, et déjà l’enfant ne cesse de poser des questions : « Maman, tu as fait le plein de la voiture ? », « Maman, à quelle est le rendez-vous chez le docteur, il ne faut pas que tu oublies ? », « Maman qu’est-ce qu’on fait après ? », etc.

Voici le cas du petit Jérémie, né le 30 novembre 1994. Je vous conseille de l’étudier et de bien établir les parallèles notamment avec Natrum muriaticum qu’on donnerait faute de connaître Carcinosin. Sa mère l’amène le premier novembre 2001, il est alors âgé de 7 ans, parce qu’il ne veut plus manger et qu’il présente une véritable anorexie. Il a été opéré à l’âge de 15 mois d’un kyste thyréoglosse, et depuis sa sortie de l’hôpital, il n’est plus le même et a perdu l’appétit. Toutes ces années sa mère a eu beau le montrer à une multitude de médecins, psychologues, nutritionnistes, rien n’y fait, il dépérit.

Il a d’ailleurs la mine de l’emploi : tout mince, très pâle, les yeux cernés. Tics des paupières. Il paraît qu’il peut tenir une journée entière avec juste un yaourt dans le ventre. Tout l’écoeure, rien que de voir un plat lui fait « mal au ventre ».

Il a fait ses premières dents à 12 mois, mais il a parlé tôt, en construisant de belles phrases.

Le sommeil est perturbé, il dort mal, se réveille assez souvent. Il n’a jamais bien dormi, il fait encore « pipi au lit ». Il transpire énormément de la tête en dormant. Jérémie dort avec plusieurs coussins sous la tête, ce qui étonne sa mère qui ne comprend pas pourquoi son enfant s’entête à rester la tête très relevée dans cette position inconfortable.

La maîtresse le dit apathique et distrait, il part dans la lune et on ne sait plus où il est. Un jour il n’a pas répondu pendant deux minutes d’affilée, il semblait déconnecté. Le bilan était normal, EEG sans particularité.

Jérémie est très émotif, mais il ne veut rien laisser paraître, il est peu expressif. Il peut parler des mois après de quelque chose qui l’a chiffonné.

Il anticipe beaucoup : il faut lui expliquer tout à l’avance, il est capable de répéter 15 fois une même question tant que la réponse ne le satisfait pas.

Il a de nombreux grains de beauté.

Sa mère dit : si on l’écoute ; il ne mangerait que du chocolat. Il adore le sel, il en met 3 fois sur les pommes de terre.

Il est très allergique : rhume des foins, courant mai et juin (allergies connues au peuplier, etc.).

L’enfant répondra très bien à Carc LM1. 3 secousses et un verre de dilution. Avec une prise par semaine, il ne cesse de s’améliorer. Son état aura changé du tout au tout en un mois, avec la régression de tous les symptômes, sauf l’énurésie. Ce n’est qu’avec la dose de LM2 que celle-ci finira par céder lorsque nous augmenterons la quantité de dynamisation.

Au plan alimentaire, le remède présente des envies très marquées (il peut se rencontrer exactement le contraire, c’est à dire une aversion marquée pour le même aliment). Les envies sont très périodiques : l’enfant peut réclamer la même chose qui lui plait pendant des mois et soudainement s’en désintéresser, puis y revenir quelques mois après. Désir marqué de cornichons, de sel, de chocolat. On rencontre aussi souvent le désir de graisses que l’aversion pour la moindre trace de gras.

ðPulsatilla est l’un des grands diagnostics différentiels. L’enfant Pulsatilla est certes anxieux mais pas au point d’anticiper comme le ferait Carcinosin. A cet âge, Pulsatilla est déjà sensible aux malheurs des autres, tout comme Carcinosin, mais quand il est placé devant un tel cas, il se met à pleurer à chaudes larmes, alors que le petit Carcinosin agira pour aider, cherchera à s’interposer, et demandera à ses parents « ça ne risque pas de vous arriver ? ». Les deux remèdes ont une aversion pour le gras, l’enfant Carcinosin demande des cornichons et du sel. Le petit Pulsatilla peut dormir sur le ventre, mais pas en génupectoral. En se mettant au lit, il a plutôt froid et se couvre, puis il transpire de partout et a trop chaud ; l’enfant Carcinosin ne transpire en général que de la tête. Il découvre alors ses pieds du lit pour les rentrer à nouveau quand il a trop froid. La marque de l’instabilité est partout dans Pulsatilla, mais existe aussi dans Carcinosin. Enfin, Pulsatilla déteste la moindre trace de gras dans son assiette, alors que c’est souvent le désir de graisses qui caractérise Carcinosin.

Le sommeil est riche de nombreux symptômes : transpiration de la tête, position génupectorale, grincement des dents, cauchemars (remède de terreurs nocturnes), bavardage.

En règle générale, un remède est hérité du parent de sexe opposé, c’est à dire que le remède d’un petit garçon a souvent à voir avec celui de sa mère. Cette règle énoncée par le Dr. Schmidt m’a permis de prescrire un nombre incalculable de fois dans des situations où les signes du seul petit étaient trop vagues.

Les relations entre Carcinosin, Sepia et Natrum muriaticum deviennent ainsi évidentes. Une mère Sepia risque fort de donner le jour à un garçon Carcinosin.

Cependant, vous pouvez être assuré que lorsque vous rencontrez un cas de Carcinosin, il en existe déjà au niveau des générations antérieures. Ne cherchez pas forcément les antécédents cancéreux, de diabète, de maladies psychiatriques, ou d’affections cardiaques : leur absence ne contre indique en rien le remède (c’est un remède de prescription courante, je le donne certainement aussi souvent que Pulsatilla par exemple).

Un autre point m’a frappé : dans les fratries composées de deux frères, il n’est pas rare que si l’un a besoin de Carcinosin, l’autre a besoin de Medorrhinum, et vice versa. En général c’est l’aîné qui répond à Carcinosin.

Phosphorus

Groupe : Arsenicum – Phosphorus – Staphysagria ; Phosphorus – Natrum muriaticum ; Carcinosin ; Tuberculinum.

Strates : Phos -> (deuil) Ars ; Phos -> (Indignation) Staph ; Phos -> (Parentalisation) Carc ; Phos -> (Chagrin) Nat-m.

Affections : Un de nos plus grands polychrestes. Céphalées. Epistaxis. Bronchites répétées. Angines répétées. Eczéma. Hyper émotivité. Suites de chagrin (Nat-m). Fatigabilité. Epuisement nerveux.

Je renvoie le lecteur à mon cours sur Phosphorus où on trouvera la description du remède en détail, afin de ne développer ici que les signes rencontrés fréquemment chez l’enfant.

Le morphotype frappe dès le premier abord : maigre, voûté, des taches blanches sur les ongles, la pâleur du visage contraste avec quelques taches de rousseur (notamment sur le nez), des pommettes qui peuvent rougir facilement à la moindre émotion. C’est surtout le regard qui attire l’attention : fin, intelligent, il cherche à entrer en contact avec les autres. On n’y lit pas la même anxiété que chez Carcinosin, ni la tendance à pleurnicher aisément de Pulsatilla. Devant de tels prémisses on sera frappé souvent aussi par l’attitude de l’enfant qui présente une grâce toute naturelle, les mouvements étant déjà très fins.

Chez le grand enfant, il sera opportun de s’enquérir du penchant pour les arts : ce sont des enfants passionnés par le dessin, la musique (piano), les belles choses. Le terme passion convient bien car l’enfant s’enflamme pour un sujet, mais cet élan dure peu, et cela se retrouvera durant toute sa vie. Cela nous conduit à la fatigabilité de l’enfant qui a du mal à tenir les rythmes scolaires, le moindre manque de sommeil l’aggrave terriblement. Le sommeil lui même est souvent très agité, le somnambulisme est monnaie courante, le petit dort volontiers sur le ventre.

Ce sommeil agité constitue le prolongement logique d’une activité cérébrale qui n’a de cesse. L’enfant parle souvent beaucoup, montre une vive intelligence et s’intéresse à tout. Il console tout le monde autour de lui, il ressent les souffrances des autres et au premier chef celles des ses frères et sœurs et des parents (on aperçoit déjà la porte ouverte sur Carcinosin). Il a les nerfs à fleur de peau et peut sursauter facilement, et présente deux phobies très fréquentes : la peur du tonnerre et la peur de l’obscurité. Cette dernière se manifeste dès le coucher du soleil, c’est plus particulièrement à ce moment que l’enfant désire la présence d’un adulte auprès de lui pour le rassurer. Il n’est pas rare que l’enfant parle de sa crainte de la mort, et désire qu’on le quitte pas pour qu’il puisse s’endormir.

Les signes hémorragiques sont toujours ou presque au rendez-vous : certains enfant saignent du nez jusqu’à 4 ou 5 fois par semaine, d’autres font d’importantes ecchymoses pour des chocs peu marqués, d’autres encore trouvent volontiers du sang dans chacune des excrétions, etc.

Au plan alimentaire, les désirs sont bien marqués : sel, boissons froides (par grandes quantités), choses assaisonnées (cornichons, etc.), chocolat.

Diagnostic différentiel :

ðArsenicum ressemble énormément à Phosphorus. Comme nous le verrons plus loin, Ars, Phos et Staph forment une entité indissociable. A cause de cette étroite ressemblance, on comprend mieux comment il existe des connections aussi subtiles entre les remèdes. Les deux remèdes sont sensibles au bruit, sursautent, dorment mal, et sont agités. Les deux se font du souci pour autrui, mais chez Arsenicum c’est la crainte qu’il arrive quelque chose à ses parents et ne se retrouve démuni, alors que l’enfant Phosphorus ressent réellement les souffrances des autres et présente un comportement plus altruiste (jugez de la ressemblance avec Carcinosin). Arsenicum est souvent plus coléreux que Phosphorus (hormis les moments où l’enfant a faim et alors il y a intérêt à lui donner vite à manger), et s’énerve quand on le console alors que Phosphorus désire la consolation. Attention cependant car les deux aiment se trouver dans les bras.

Si on ne retrouve pas la notion de deuil qui puisse orienter vers Arsenicum, il faudra s’aider des signes parentaux, mais aussi des signes physiques. L’enfant Arsenic aime manger ou boire tout ce qui est chaud, c’est le contraire chez Phosphorus. Les deux vite, en grandes quantités : Arsenic fait un bruit de « glouglou » quand les liquides descendent, alors que Phosphorus fait ce même bruit dans l’estomac après avoir bu seulement. Arsenicum enfant aime beaucoup manger du pain, c’est un signe souvent retrouvé. Classiquement le petit Phosphorus aime les choses salées, mais il existe des cas où Arsenic présente ce même désir (le remède est dans la rubrique Goût, Aliments ne sont pas assez salés). Phosphorus saigne souvent du nez, c’est plus rare chez Arsenic sauf en cas de colère.

ðCarcinosin. Le distinguo peut être extrêmement difficile. Les désirs alimentaires sont très voisins, même si Carcinosin aime les cornichons et Phosphorus plus les boissons froides. Les deux dorment sur le ventre, voire en génupectoral pour Carcinosin. Le sommeil est agité : somnambulisme chez Phosphorus, terreurs nocturnes et insomnie chez Carcinosin. Seul Carcinosin transpire de la tête en dormant. La tendance hémorragique est plus marquée chez Phosphorus, l’enfant Carcinosin pouvant présenter d’occasionnelles épistaxis la nuit.

Relations : J’ai pu voir souvent Phosphorus indiqué après Arsenicum, Carcinosin, Staphysagria, ou Natrum muriaticum. On ne peut s’empêcher d’évoquer le modèle des strates que Hahnemann a développé dans le traitement des maladies chroniques. Tout se passe comme si par exemple un enfant initialement Phosphorus pouvait se retrouver « dans la case » Staphysagria à la suite de contrariétés et d’indignations. Ou dans d’autres cas on traitera avec succès un enfant marqué par un deuil avec Arsenicum, pour voir apparaître ensuite l’indication de Phosphorus qui termine le cas.

En somme, Phosphorus se trouve au centre d’un vaste complexe de remèdes qu’il faut absolument connaître. Ces relations entre les remèdes s’avèrent être une véritable boussole surtout lorsqu’on est placé devant un cas pauci symptomatique. Elles sont non seulement une aide à la prescription du remède lorsqu’on cherche des signes chez le patient mais elles permettent aussi en général de conforter le diagnostic au vu des signes chez les parents. Par exemple, si on suspecte l’indication de Phosphorus chez une fillette, on pourra regarder son père et constater qu’il est lui aussi longiligne, réservé, qu’il a besoin de sport, et qu’il est très sensible à la musique. Le fait d’établir ainsi une corrélation avec un papa Natrum permet de prescrire en toute sécurité Phosphorus chez la fille même si elle ne présente qu’un tableau partiel. Pour bien comprendre ces interconnections, je vous propose d’étudier le diagramme suivant, fruit de quelques réflexions et de nombreuses observations accumulées.

PHOSPHORUS ET SES RELATIONS MEDICAMENTEUSES

  1. Au centre on trouve Phosphorus et son indéfectible compagnon Tuberculinum. Ces deux remèdes sont si étroitement liés qu’il n’est pas rare de les voir alternativement indiqués. Parfois la situation est confuse devant un enfant sans cesse malade, qui rechute bronchite après bronchite. Cet enfant mince, pâlichon, aux lèvres souvent rouges, est très sensible et pleure à la moindre contrariété (Caust, Lyc, Tub, Nit-ac). Il y a des épistaxis, un désir de sel important, parfois de chocolat ou de viande. L’enfant transpire éventuellement de la tête en dormant, et dort dans une position que les parents ne peuvent pas vraiment préciser. Ce tableau est relativement peu développé et on aura alors intérêt à prescrire d’abord Tuberculinum qui régulera les choses, apaisera les plus gros symptômes et fera apparaître un tableau plus clair. Bien je ne puisse pas en apporter la preuve, il est probable que ce genre de cas correspond à ceux qui ont subi des injections souvent itératives de BCG (il n’est pas rare de dénombrer sur un carnet de santé 2, 3 ou 6 rappels ne provoquant toujours pas de réaction au test tuberculinique).
  2. Rapports avec Carcinosin et son groupe.
  1. Nous évoquerons ici les effets de la parentalisation. Souvent un enfant initialement redevable de Phosphorus va évoluer vers Carcinosin s’il est placé dans un contexte familial où les parents ne jouent pas leur rôle. La seule façon pou l’enfant de gérer son anxiété consiste alors à entrer dans le schéma anticipation / contrôle qui définit le miasme cancéreux. A cet égard j’attire votre attention sur le fait que Phosphorus est entouré d’une véritable ceinture de remèdes cancériniques : Carc, Staph, et Ars. L’échappée vers la psore se fait volontiers via le passage par Calcarea phosphorica qui débouche souvent sur Calcarea carbonica.
  2. Le second point d’entrée vers ce groupe sera le chagrin. Je veux parler ici de Natrum muriaticum qui représente l’adaptation du sujet à une situation de souffrance dans laquelle sa sensibilité ne lui permet pas d’autre issue que la fermeture sur soi. Sankaran dit que le sentiment principal de la personne Nat-m est qu’elle « sera délaissée, trahie ou déçue par la personne en qui elle a confiance ou par ceux qu’elle aime ». Les chocs affectifs subis poussent le sujet à se retirer, à ressasser dans son coin, à s’isoler des autres.
  • Les suites d’indignation ouvrent la voie à Staphysagria et aux médicaments appartenant à son cycle. Bien souvent chez l’enfant deux étiologies mènent dans cette direction.
  1. L’héritage transgénérationnel. On ne soulignera jamais assez l’importance de la façon dont la grossesse s’est déroulée. Tout ce que perçoit la mère est ressenti par le fœtus, et probablement à un point que nous sous estimons encore. Les contrariétés, les colères contenues, et autres vexations subies par la maman s’impriment sur le sujet sensible. Et quel sujet serait plus sensible que ce bébé qui serait probablement demeuré dans l’orbite de Phosphorus sans les contrariétés de sa mère, le faisant basculer ainsi dans Staphysagria. Bien entendu, le raisonnement est réversible, c’est à dire qu’un parent qui relève de Staphysagria donnera probablement le jour à un enfant Phosphorus, en tenant compte toujours de la « décussation » père – fille et mère – fils.
  2. Les conflits familiaux, et divorces génèrent un grand nombre de cas de Staphysagria. Ce type de cas acquis évolue assez souvent vers Causticum. L’un de mes premiers cas de Staph a été celui d’une fillette d’une dizaine d’années que m’avait amenée sa grand mère. Je consultais à l’époque dans un coin de bureau dans le service des Urgences à l’hôpital d’Aix les bains, et le bouche à oreille m’avait déjà forgé une vaste « clientèle ». Or donc, cette petite présentait des cystites en si grand nombre que de nombreux spécialistes avaient été consultés, et qu’en désespoir de cause on proposait de la mettre sous une antibiothérapie prolongée, et peut être de l’opérer.Je n’avais pas encore de grande expérience en patientèle mais j’étais surpris que ce soit sa grand mère qui me l’amène. J’appris ainsi que les parents avaient divorcé depuis peu. La grand mère était surprise que je pose des questions sur la situation familiale et s’est trouvée encouragée à me confier au risque du ridicule (elle n’osait plus en parler car elle s’était fait rabrouer par un confrère à qui elle s’était confiée) que la petite avait commencé ses cystites peu après la séparation des parents.A la recherche de l’émotion qui se dégageait du cas, il était évident que l’enfant était en pleine révolte, mais contre quoi ? « On ne m’a pas demandé mon avis pour savoir avec qui je voulais aller ! ». Staph 200 fit mouche.
  • Le groupe Phos, Ars, Staph forme une entité que je vais finir par considérer comme un méta-médicament si l’on me passe l’expression. Les signes communs sont si abondants entre ces remèdes que je ne puis jamais faire autrement que de les étudier tous les trois devant un cas qui appelle l’un d’entre eux. Combien de cas aigus traités par Arsenicum ont abouti ensuite à la prescription de Phosphorus ? Combien de patients Phosphorus relèvent d’Arsenic en aigu ? Combien de cas de Phosphorus réagissent en ayant besoin de Staphysagria s’ils subissent une contrariété ? Quelle confort nous apportent ces notions ! Si un enfant Phosphorus prend froid, on a toutes les chances d’avoir à lui donner Arsenicum, avant même qu’on nous décrive le tableau.
  • Le deuil conduit souvent à Arsenicum quand il a frappé un enfant dont la sensibilité initiale le prédestinait à Phosphorus.
  1. Cet enfant qui présentait déjà des peurs dont la crainte de l’obscurité et du tonnerre devient alors insomniaque, agité, fait des terreurs nocturnes ou du bruxisme. Il a besoin d’une présence pour le rassurer. Constatez comme le tableau est proche de celui de Phosphorus, mais c’est Arsenicum qui sera indiqué car il couvre parfaitement la notion de mort qui est désormais au centre du tableau. L’esprit du prescripteur doit toujours rester souple et agile, il faut se représenter les relations entre les remèdes comme une infinie variations de nuances de couleurs qui définissent insensiblement la transition d’un remède dans l’autre.
  2. Les situations que l’on rencontre sont parfois complexes. Un enfant peut souvent bénéficier de Thuja après une vaccination. Il arrive alors souvent qu’Arsenicum le complète et que pour finir surgisse l’indication de Phosphorus.
  • Calcarea phosphorica et Pulsatilla forment une véritable charnière qui réunit Phosphorus avec les médicaments du cycle Calc, Lyc, Sulph. Le phosphate de calcium entre pour une bonne part dans la composition de Pulsatilla, il n’est pas étonnant d’avoir à les étudier souvent ensemble.
  • Pulsatilla est un remède fréquemment appelé en aigu chez un certain nombre de sujets Phosphorus. Il s’agit, d’une otite, d’une rhinopharyngite dans laquelle les caractéristique du sujet s’exacerbent : besoin de présence au point qu’il faille constamment les bras de la maman, pleurs, gémissements, etc. Au bout d’un certain nombre de cas où Pulsatilla aura agi avec succès, on se rendra compte que l’état de l’enfant a évolué.
  1. Il peut commencer à transpirer de plus en plus de la tête, et ses maux de tête sont allés en s’amplifiant. A ceci s’ajoute souvent des douleurs de la croissance. En un mot, l’indication de Calcarea phosphorica apparaît. Cela nous fait raccrocher les wagons sur le cycle Calcarea, Lycopodium, Sulphur – d’autant que Calcarea phosphorica présente des parentés bien évidentes avec Calcarea carbonica.
  2. Il peut changer ses habitudes alimentaires, avoir toujours une envie de chocolat mais encore plus de sucré. Son envie de mets relevés existait déjà mais cette fois elle a pu évoluer au point de mettre de la moutarde sur la viande que l’enfant aime de plus en plus. Sur le plan thermique, l’enfant a de plus en plus chaud, il aime aller dehors se dépenser, ne supporte pas ses draps sur lui la nuit, grince des dents. Quelques éruptions apparaissent, bref on s’installe dans un tableau de Sulphur.
  • Calcarea phosphorica peut être indiqué en première intention mais il arrive souvent qu’on l’on ait dû faire face auparavant aux urgences avec Phosphorus (bronchites). Il n’est donc pas rare qu’un enfant qui a bénéficié de Phosphorus évolue vers ce sel. En général, on retrouve chez les parents des constitutions diamétralement opposées : souvent la mère est de type carbonique et le père proche de Phosphorus ou Natrum muriaticum.

Natrum muriaticum

Mère nat-m ou sep

Eczéma tout petit peau très rouge et sèche, maigre et agité. Gaidet Tom

Diagnostic différentiel :

ðBar-m : voir Baryta carbonica.

Silicea

Cicuta

Thuya

Autoritaire / Irritable / Agressif

Nux-vomica

On donne souvent Nux devant un tableau ou manquent des signes pour Lycopodium (qui a de toutes façons une portée bien plus profonde), c’est pourquoi nous les comparons.

C’est un grand coléreux : colères à devenir tout rouge (les bébés font les « gros yeux » et sont très impatients et se mettent en colère si le biberon se fait attendre). Voilà la grande caractéristique. Il y a le goût pour les aliments très corsés.

On a chez le bébé : obstruction nasale (< la nuit), difficulté à faire le rot, régurgitations, coliques (Lyc, Arg-n), la constipation avec des besoins fréquents inefficaces, même au sein.

Lachesis

Pitreries, grimaces, contorsions

Parle sans arrêt

Dès qu’elle ouvre un œil, elle raconte son rêve, etc. Ne parvient pas à déjeuner en moins de ¾ d’heures le matin, parce qu’elle cause, etc.

Aversion pour tout ce qui est serré

Toujours chaude, visage avec les joues rouges

Ronge ses ongles

Nombreuses otites, laryngites ou angines

Autoritaire

Medorrhinum

Volontiers confondu avec Lach

Position volontiers genupectorale sur un siège ou dans un canapé, pas seulement en dormant

Dort avec beaucoup de couvertures sur la tête, tête bien coincée contre un coin du mur

Parle beaucoup

Inquiète pour la santé des parents, vont-il mourir, etc.

Ronge ses ongles

Autoritaire

Asthme et troubles respiratoires volontiers, plutôt que les angines ; troubles respiratoires sans avoir eu d’antécédents cutanés.

Suites de vaccination.

Mercurius

Lycopodium

Groupe : Calc, Lyc, Sulph.

Affections : Immense polychreste. Otites, angines, ou troubles ORL répétés.

L’enfant aux deux visages : adorable à l’école, mais tyrannique à la maison. Classiquement, c’est un enfant qui manque de confiance en lui et qui va surcompenser en faisant le chef (surtout avec les plus faibles que lui où les familiers), la compétition (veut être le premier dans tout ce qu’il fait), etc.

Il est très autoritaire, coléreux (fronce les sourcils), l’irritabilité le matin au réveil est caractéristique (Tub). Très susceptible (offensé facilement). Anticipation, c’est le grand remède avec Carc, Sil, et Med. Remède du trac auquel il faut penser à coté des classiques Gels et Arg nit entre autres. Voilà, le minimum de signes mentaux à retenir sur cet immense polychreste. Besoin de présence : l’enfant Lyc joue seul, à condition de sentir une présence dans la pièce à côté (l’enfant Carc quant à lui joue à l’écart des autres, Pulsatilla aura besoin d’une réelle présence). Dyslexie.

Très couramment, on a aussi : la transpiration de la tête en dormant, en position génupectorale, une odeur désagréable des pieds. Les goût alimentaires sont sucrés, très fortement. Il y a soit un appétit féroce, sans prise de poids, soit des enfants qui disent avoir très faim en arrivant à table et qui sont tout de suite rassasiés au bout des premières bouchées.

Aggravation de la fin de l’après midi, latéralité droite, régurgitations, très fort ballonnement intestinal.

Signes d’orientation chez les bébés (Rémy Beau) : acné, hernie (inguinale droite), enchifrènement, notion d’ictère intense (ayant nécessité une photothérapie).

Aurum

Chamomilla

Rheum

Kreosotum

Causticum

Cina

Voici le cas du petit Billy, amené à l’âge de deux ans pour des terreurs nocturnes. Le tableau est effrayant: il ne reconnaît personne. Il griffe son père qui essaie de la prendre dans les bras, d’ailleurs ils y a des grandes traces de griffure sur le visage de celui-ci.

Le tableau s’est très < voici trois ou quatre jours. En regardant mon agenda, je fais constater que c’était la pleine lune. Ses parents répondent à cela, qu’ils s’en sont déjà rendus compte mais n’osaient pas me le dire, d’ailleurs ils se disent eux-mêmes très sensibles à la pleine lune car c’est une période où ils se chamaillent. S’agit-il d’une coïncidence, j’avoue que beaucoup d’observations finissent par me mettre un doute.

Billy a fait quelques otites l’hiver 1997-98. C’est un enfant très agité, il ne tient pas en place, se tortille comme un ver. Depuis sa naissance, il n’a jamais fait une nuit complète, il grince des dents la nuit, ca fait un bruit affreux. Il lui arrive de transpirer en dormant, une fois il a complètement trempé les draps. Il est toujours énervé, avec des paroxysmes, il se met alors à frapper les autres, hurler, griffer. Quand il a ses crises d’énervement, il se frotte furieusement le nez.

Les selles sont pleins de petites particules blanches, sa mère d’origine australienne dit “like unpopped corn”.

Cina 200 balayera le cas.

ðVoir Kali bromatum page 21 pour une discussion détaillée des terreurs nocturnes.

China

Sepia

Mylène

Muguet

Fronce les sourcils

Constipée

Bcp de gaz

Reflux

Hoquet après la tétée

Prévoir Lyc ou Sep

Passé à Nux LM3

Volontiers vulvite

Transpire bcp de la tête en dormant

Adore les bisous et les calins mais c’est elle qui doit décider quand, c’est si je veux

Belladona

Bien que l’enfant Belladona soit sujet aux colères et à des crises de violence, il faut toujours s’en souvenir en tant que remède qui prépare l’action de Calcarea.

On néglige trop souvent sa très grande action chronique. Ainsi, un cas à l’aspect floride, « costaud » avec les sueurs, les ganglions, une peur de l’obscurité, des fantômes, des chiens, va certainement demander Calcarea pour être définitivement soulagé, mais on rate quelque chose si l’on ne donne pas une ou deux doses de Belladona auparavant. Souvent Bell va > l’hyperexcitabilité et la plupart des symptômes les plus saillants, laissant la place ainsi à Calc pour une action profonde et en douceur.

En somme il faut se rappeler son indication chez des enfants de type Calcarea mais bien plus nerveux, et agités. Faisant partie de l’ABC des enfants (Aconit, Belladona, Chamomilla), ce sont des mordeurs, au visage souvent coloré, les joues écarlates en chronique ou bien lors des poussées dentaires, etc. Leurs colères sont violentes, au point de se frapper la tête contre les murs (Tub).(PSYCHISME: Frapper, soi-même, tête, sa, contre les murs)

Congestions, spasmes, c’est un remède essentiellement céphalique (Charrette), hyperesthésie, hyperexcitabilité de tous les sens. Belladona est fréquemment indiqué lors des crises de coliques du nourrisson quand celle-ci survient soudainement, son visage étant rouge

Enfin, Bell fait partie de la famille des Solanées, avec Stramonium et Hyosciamus, qui constitue le trio du délire (Nash).

Hyosciamus, Stramonium

On est ici dans un tableau dominé par le côté violent. Se greffent des signes absents de Belladona :

a)     jalousie, très souvent rencontrée chez l’enfant.

b)    excitation sexuelle (masturbation, tendance à se tripoter).

c)     exhibitionnisme, impudeur.

d)    tics, spasmes.

Stramonium possède les terreurs nocturnes, la peur du noir qui ne présente pas Hyos. Il y a un fort désir de lumière et de compagnie. Suites de peur : contes ou films qui impressionnent beaucoup l’enfant, avec terreurs la nuit. Eventuellement la violence peut manquer au tableau. Très peu de douleur, enfants très « durs ». Tendance aux spasmes, contractions, tics, bégaiement. En aigu, Stram est une sorte de super Belladona, avec un délire très intense, des chants, une grande loquacité, les pupilles dilatés, la tête se soulevant spasmodiquement de l’oreiller, une soif violente surtout pour des boissons acides.

ðVoir Kali bromatum page 21 pour une discussion détaillée des terreurs nocturnes.

Hyosciamus en aigu est plus calme, présente de la stupeur. Ce sont des enfants méfiants, soupçonneux. Très sensible à la douleur. Raptus agressif, brutalité, enfant agressif d’un coup. Ou bien, enfants culpabilisés (demandent toujours pardon selon Lamothe) qui peuvent rester silencieux.

Hyosciamus (voir Belladona)

Stramonium (voir Belladona)

Antimonium tartaricum

C’est un remède souvent indiqué en aigu, plus rarement dans un état chronique. Les signes aigus, respiratoires, l’aspect de la langue en font une entité facile à distinguer. En chronique, on le confond volontiers avec Chamomilla : l’enfant est énervé, il veut les bras, et il est même calmé quand il est dans les bras de sa mère.

Le signe caractéristique de Ant-t, c’est que l’enfant veut échapper à la vue ou au contact du médecin. Ce n’est pas comme dans Bar-c, qui se cache peureusement derrière une chaise ou derrière ses mains, Ant-t quant à lui, vous menace, veut vous taper si vous le regardez ou si vous le touchez, tout en étant réfugié dans les bras de sa mère.

Les deux sels d’antimoine se ressemblent énormément. Ce que nous venons de dire du tartaricum est aussi vrai du crudum. Cependant le crudum n’est pas aussi spontanément agité que le tartaricum, il a un tropisme digestif très marqué (surcharge pondérale, tellement goinfre que sa langue est chargée d’un enduit blanc comme aucun autre remède) ainsi qu’une affinité pour la peau (éruptions croûteuses, fissures des commissures des lèvres et du bord des narines, excroissance cornée, épaississement de la peau sous les pieds..) . Il est souvent indiqué suite de bains froids ou par temps chaud. Le tartaricum, souvent indiqué aux âges extrêmes de la vie,  a un tropisme pulmonaire (râles fins qui peuvent donner le bruit d’une scie dans une planche, avec expectoration difficile. Ant-t affecte les bronches fines avec grande accumulation de mucus et impossibilité d’expectorer alors que Ip. concerne les grosses et moyennes bronches). L’enfant Ant-c est très boudeur, garde le silence. En pratique, dans l’indication qui nous occupe, je me demande si l’un ne marche pas aussi bien que l’autre.

Troubles cutanés

Sulfur

Graphites

Capsicum

Psorinum

Antimonium crudum

Petroleum

Hepar

Troubles digestifs des tout petits

Aethusa

Senna

Belladona

Opium

Plumbum

Abrotanum

Argentum nitricum

Symbiose mère enfant.

Diarrhée verte type épinards hachés chez l’enfant et désir de sucreries et gaz chez la maman.

Enseignement homéopathique : Sanicula aqua – Edouard Broussalian

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Sanicula Aqua

Par le Dr. Edouard Broussalian

Introduction

Voici plusieurs années que ce remède m’agace.

Oui, car du fait d’une pathogénésie restreinte, on a du mal à le prescrire et on le confond avec d’autres plus connus que lui. Résultat : on reprend mois après mois bon nombre de cas où Calcarea, Tuberculinum ou Lycopodium ont lamentablement échoué et on trouve que Sanicula est indiqué et fonctionne remarquablement.

J’aimerais donc une fois de plus vous faire bénéficier de mes ratages pour vous faire connaître ce grand remède. D’autre part, puisque bien des signes qu’il présente sont aussi considérés comme autant de symptômes majeurs d’autres polychrestes, nous allons pouvoir nous faire plaisir en évoquant de nombreux diagnostics différentiels.

Nous avons eu l’occasion de parler de Carcinosin, et comme lui il a des tas de symptômes qui changent sans arrêt. Comme Calcarea carbonica, il transpire de la tête en dormant. Comme Sulphur il a besoin de sortir les pieds du lit. Comme Silicea, Lycopodium ou Tuberculinum, il a beaucoup de ” caractère “.
Comme Carcinosin, Calcarea ou Sulphur, il aime ajouter du sel dans ses plats. Plus encore : comme Natrum muriaticum, il ajoute du sel et peut rêver à des voleurs ou avoir peur d’eux.

Avant de commencer, il vous faut savoir que se pose une fois de plus dans notre pays le problème de la souche du médicament. Le Sanicula dont nous allons parler est le Sanicula aqua et non pas le Sanicula europaea. Le premier est une eau minérale dont la source est à Ottawa dans l’Illinois. Le second une plante, la Sanicle d’Europe, qui appartient à la famille des Ombellifères. Une fois de plus le ridicule dans l’histoire est que Sanicula aqua ne se trouve pas en France bien que possédant une pathogénésie, alors que le Sanicula europaea est disponible en pharmacie mais ne possède aucune pathogénésie. La situation est d’autant plus désagréable que la source n’existe maintenant plus car une autoroute passe maintenant dessus… En pratique, Schmidt ou les Archers vous le fourniront sans problème.

Généralités

Clarke écrit avec raison que Sanicula est un polychreste et un antipsorique au vaste champ d’action. L’eau de Sanicula contient de nombreux éléments minéraux qui vont vous donner une idée de la complexité de ses effets : chlorure de sodium, chlorure de calcium, chlorure de magnésium, bicarbonate de calcium, sulfate de calcium, sulfate de potassium, bicarbonate de sodium, bromate de sodium, bicarbonate de fer, iodure de sodium, silice, alumine, bicarbonate de lithium, phosphate de sodium.

Les dilutions d’eau ou les triturations du résidu d’évaporation ont été expérimentés par Gundlach (qui en a bu avec sa famille pendant plus d’un an), et Sherbino qui en a fait un vrai proving en dilutions homoeopathiques.

Pour Clarke le point de départ de la pathologie de Sanicula est l’appareil digestif que le remède perturbe en occasionnant une malabsorption qui peut aboutir à la cachexie. Duprat dit que Sanicula agit profondément sur le métabolisme qui est troublé dans le sens de la dénutrition et de la
déminéralisation.

Ceci étant dit, je vais vous exposer les situations courantes où vous risquez d’être confrontés au remède, plutôt que de vous faire un exposé théorique que vous pourrez lire dans n’importe quel ouvrage.

Le tableau mental

Je commence par les signes mentaux qui sont très évocateurs du remède une fois qu’on le connaît. La petite vingtaine de cas que j’ai vus sont tous des enfants. Pratiquement tous ont en commun

L’instabilité dans leurs activités.

Il est vrai que les enfants surtout petits fixent rarement leur attention sur une même chose bien longtemps mais chez Sanicula c’est carrément l’instabilité : il font ceci quelques instants, autre chose ensuite, etc. D’ailleurs, les parents n’en peuvent plus et c’est souvent la première chose qu’ils vous disent ou le motif de la consultation. Tout le comportement d’ailleurs peut devenir ” erratique “, un peu comme un bateau sans gouvernail. Cela vous explicite le sens de la rubrique Errer, partir à l’aventure, se promener au hasard qu’il faut savoir donc prendre dans un sens plus large. Les trois grands remèdes de ce type de comportement sont sans doute Calc-p., Sanic., et Tub.

Mon ami Vermeulen ajoute fort joliment que cette énorme faculté de changement (voir dans les Généralités les rubriques Changement continuel des symptômes, et Contradictoires et alternants) doit avoir quelque chose à voir avec la composition de l’eau elle même qui contient toutes sortes de minéraux.
C’est comme si les symptômes sautaient littéralement d’un minéral à l’autre !

Tous ces symptômes sont souvent associés avec l’irritabilité.

Sanic est dans la rubrique Irritabilité chez les enfants à côté de Cham., Lyc., Tub., Cina., Sil. et j’en passe.

  • La ressemblance avec Cham.

Est frappante puisque ces deux lascars transpirent aussi de la tête en dormant et veulent être dans les bras. En pratique Cham. est aussi têtu, obstiné, querelleur, mais se calme dans les bras. Tous les symptômes de Cham. sont < en plein air alors que c’est le contraire dans Sanic. qui ressemble ici à Puls. et Sulph. avec l’< dans une pièce trop chauffée. Sur le plan mental, l’enfant Cham peut être braqué sur une seule idée (rubrique Pensées persistantes), alors que l’enfant Sanic changera constamment d’idée. Sur le plan des désirs alimentaire : Cham n’aime pas la viande, alors que l’enfant Sanic en raffole. Tous les deux peuvent être constipés mais Cham a des selles petites et fréquentes, alors que Sanicula fait volontiers des énormes morceaux. Cham tousse souvent la nuit en dormant ou est réveillé par la toux et possède peu d’expectoration alors que Sanic en principe tousse au réveil et crache beaucoup.

  • La ressemblance avec Sil.

Est notable aussi surtout si l’enfant a appris à marcher tard, mange beaucoup sans grossir, mais va nous faire évoquer des points importants. D’abord, Sil est un enfant hyper-consciencieux, soucieux de bien faire, etc. Cela fait tout de suite un contraste avec Sanic. Ensuite la transpiration de la tête en dormant : Sil transpire souvent dès l’endormissement ou pendant le sommeil, mais de toute la tête, alors que Sanicula de la nuque ou de l’occiput. Frans Vermeulen explicite fort bien ce point qui n’est pas un détail. Sanicula transpire en fait à cause du contact (rubrique Transpiration, Localisation Parties sur lesquelles on est allongé). Si le patient dort sur le côté, la sueur sera sur le côté de la tête, pour avoir la transpiration de la nuque, il faut que le patient dorme sur le dos. Alors que Calc ou Sil transpirent de toute la tête indépendamment du contact ou de la pression. Sanic est recensé dans la rubrique mentale Touché, aversion à être. Cette aggravation par le contact va donc très loin puisque ce sont des gens qui ne supportent pas qu’un membre touche l’autre ou bien de dormir près d’une autre personne (j’en vois déjà sourire). Vermeulen me cite ainsi le cas d’un kiné dont le tableau ressemblait fort à Silica et qui commençait à transpirer de la paume des mains en massant les gens.

Pour séparer Sanic et Sil, notons que le premier a besoin de voyager (comme Tub, Carc et compagnie) alors que ce n’est pas le cas de Sil qui possède même la nostalgie. Sanicula aime la viande et le sel, alors que Sil c’est juste le contraire. L’un et l’autre sont des remèdes d’abcès, furoncles, etc. Souvent dans ce cas, les douleurs sont > par la chaleur dans Sil. De façon très caractéristique Sanic peut affecter le bord des paupières (ulcération, suppuration, etc.) alors que Sil attaque la surface conjonctivale. D’une façon générale Sil est mieux au chaud et par la chaleur, c’est le contraire pour Sanic qui est > en plein air, < dans une pièce chauffée, etc. Dans la même optique les extrémités de Sil sont glacées alors que chez Sanic cela brûle, il faut les découvrir, comme dans Sulph. Pour finir, je cite un point amusant : les deux remèdes rêvent à des voleurs. Mais Sil rêve de se battre contre eux, alors que Sanic, tout comme Nat-m, doit vérifier une fois réveillé qu’il n’y a personne dans la maison.

  • La ressemblance avec Tub.

Tuberculinum possède, je le rappelle, la transpiration de la tête endormant, il faut l’ajouter au répertoire, tout comme Carc. Ce sont des enfants énervés, agités, très irritables au réveil. Leurs symptômes, comme dans Sanicula, sont très changeants, contradictoires. Tout comme Sanic, ils aiment le sel, le saucisson, le jambon, la viande et peuvent manger beaucoup sans prendre de poids. Si l’enfant dort à quatre pattes, le tour est joué : cela ne peut être que Tub. L’enfant Sanicula apprend à parler ou marcher tardivement (Calc, Sil, Sulph) alors que Tub possède le retard de la dentition.

  • La ressemblance avec Lyc.

Bon, je rabâche, mais les deux remèdes transpirent de la tête en dormant. Lyc est consciencieux, autoritaire, grincheux au réveil, dort sur le ventre ou à quatre pattes. Là ou Sanic apprend péniblement à parler, Lyc est volontiers en avance. L’enfant Sanic n’aime pas qu’on le touche, alors qu’il ne faut pas approcher l’enfant de Lyc qui possède ce signe curieux : il désire la compagnie, il doit sentir une présence dans la maison ou la pièce à côté, mais il faut le laisser seul faire son occupation. Les deux remèdes ont un gros appétit sans grossir, mais là où Sanic désire de la viande et du sel, Lyc aime énormément le sucré et déteste la viande. Dans les membres, les douleurs de Lyc sont améliorées par la chaleur du lit, alors que Sanic brûle et doit se découvrir. Les gens de Sanicula maigrissent du bas, alors que Lycopodium maigrit du haut (le fameux signe de l’amaigrissement dans la région des clavicules).

La peur du noir, les terreurs nocturnes, la peur des mouvements vers le bas.

La rubrique Peur de l’obscurité contient bon nombre de remèdes, au vu des symptômes de la transpiration, je pense qu’on peut en étudier quatre §remèdes associés à Sanicula.

  • La ressemblance avec Calc.

J’ai attendu de vous parler des peurs pour évoquer la ressemblance entre Calc et Sanicula car il faut bien avoir à l’esprit qu’un enfant Calc qui n’est pas craintif n’est pas un enfant Calc.

La ressemblance est ici étroite entre ces remèdes : les sueurs, le goût pour la viande, le sel, le même appétit sans grossir, le même retard à l’apprentissage de la marche, les terreurs nocturnes, souvent aussi mêmes éruptions de la région des oreilles (excoriations, fissures). Evidemment, si l’enfant est très rond, soude ses fontanelles en retard et adore les oufs, on ne discutera pas Calc, mais il faut se rappeler que Calc convient aussi à des enfants maigres. Dans les cas de Calc il est rare de ne pas trouver de ganglions, il faut penser à les chercher, souvent ils sont saillants dans la région du cou.

Ces deux remèdes se ressemblent tellement qu’il est parfois impossible de les séparer avec les éléments que nous fournissent l’observation d’un enfant (c’est à dire souvent peu de choses) ou l’interrogatoire des parents.

Une planche de salut tout de même : si l’enfant est assez grand on pourra déterminer que Calc est > par la chaleur et n’aime pas le plein air, alors que c’est le contraire dans Sanicula.

En pratique, on risque de voir échouer Calc dans un cas qui semble typique si ce n’était que l’enfant n’est pas aussi rond que d’habitude, alors vraisemblablement, Sanicula fera merveille. Ces modalités se retrouvent sur le plan alimentaire : les deux aiment le lait, mais typiquement Sanicula le boit froid, alors que Calc l’aime chaud.

  • La ressemblance avec Calc-p.

Là je fais un pléonasme : comme Calc et Calc-p se ressemblent, il est forcé que Sanic ressemble aux deux. En fait la vraie question est celle du diagnostic différentiel entre Calc et Calc-p.

C’est un vaste problème que j’aborderai une autre fois en détail pour ne pas trop allonger l’exposé. Retenons juste que Calc-p peut se distinguer de Calc par le fait qu’il y moins le tempérament obstiné et le ventre gonflé. L’enfant de Calc-p est souvent en retard sur le plan intellectuel, pousse lentement, met les dents tard et a tendance à maigrir. Ce remède a une telle affinité pour l’os (comme sa composition l’indique) que je le considère comme quasi infaillible dans les douleurs de croissance (s’il n’existe pas de contre indication sur le plan des signes généraux). Donnez le en 200, M ou XM et vous serez surpris de constater que l’enfant ne se plaindra plus du tout de ses douleurs. L’enfant Calc-p est souvent irritable, et surtout mécontent, et désire toujours que ” ça change “. On retrouvera le désir de voyage qui le rapproche énormément de Tub.

L’enfant de Calc-p a souvent mal au ventre dès qu’il mange un tout petit peu, alors que dans Sanic on a une forte envie d’aller à la selle dès qu’on mange et qui oblige à se lever pour aller à la selle.

Un autre signe typique : le bébé Calc-p sursaute et étend les bras quand on le soulève du berceau. Cette aggravation par le mouvement vers le haut se trouve aussi dans Calc, mais l’oppose à Sanic qui possède l’aggravation par les mouvements de descente (comme Borax).

Une fois encore Sanic est > en plein air alors que c’est le contraire pour Calc-p.

  • La ressemblance avec Lyc.

Voir plus haut.

  • La ressemblance avec Sil.

Voir plus haut.

Les désirs alimentaires

Tableau caractéristique : l’enfant a un excellent appétit et ne ” profite ” pas.

Désir : de sel, de viande.

Moins souvent : le désir de lait (froid), de jambon et choses fumées, et de gras. Vous aurez compris que l’envie de manger le gras du jambon est une
indication du remède.

C’est un grand remède, aux côtés de Sil, des bébés qui vomissent le lait. Ce sont des vomissements en jet très spectaculaires comme dans Aeth.

Enfin, Sanicula possède le mal de mer.

Les odeurs, sueurs et écoulements

Je ne reviens pas sur la transpiration de la tête en dormant et la faculté de transpirer des parties sur lesquelles on appuie.

Les écoulements sont excoriants et ont une odeur prononcée de saumure ou de vieux fromage. Les pieds puent (comme Sil), les selles puent, etc.

Etre homoeopathe nous entraîne aussi à développer tous nos sens. Ces odeurs particulières permettent souvent de déterminer un remède en quelques secondes. Ainsi, vous verrez au moins une fois ou deux par hiver des otites assez particulières. Souvent il y a un écoulement spontané, d’aspect très liquide, voire aqueux. Parfois, il n’y a pas d’écoulement visible mais des petites vésicules inflammatoires apparaissent depuis le lobe de l’oreille et le long du cou selon une ligne verticale, comme si quelque chose avait coulé et irrité la peau sur son trajet. Eh bien dans ce cas, il y a fort à parier que l’oreille dégage une vielle odeur de poisson. Il ne reste plus qu’a prescrire Tellurium. Cette odeur en cet endroit est tellement caractéristique que j’ai soigné sur cette seule indication un chien avec une énorme verrue (ou tumeur) dans le méat et dont l’oreille sentait le poisson.

Dans le même registre, l’odeur des selles de Sanicula est telle que c’est souvent impossible de la faire partir, elle colle littéralement au patient. Cela
se voit chez certains bébés qui font dans ce cas le désespoir de leur mère. Pour ce qui est des selles, les livres décrivent la constipation comme typique. En fait l’enfant peut avoir des selles normales ; et même aussi la diarrhée. Dans la constipation, les selles sont souvent énormes (comme Calc), parfois peuvent se réduire en miettes en sortant de l’anus (comme Nat-m).

Enfin, les pieds puent volontiers. Ces mêmes pieds sont souvent brûlants de sorte que le patient veut les sortir du lit. Ici, le remède est très ressemblant à Sulph. : même appétit vorace sans grossir, etc. Mais vous voyez que sur le reste on fait facilement la différence.

La peau

Est souvent excoriée, à plus forte raison s’il existe un écoulement.

C’est un grand remède d’eczéma, pour peu que les autres symptômes soient présents. Très souvent, c’est une fissure derrière l’oreille, avec un écoulement irritant. Dans ce cas, bien que Sanicula ne figure pas dans la rubrique, il peut aussi exister l’odeur de poisson que le remède possède d’une façon générale. Cela rend possible la confusion avec Tellurium.

Cas cliniques

Cas 1

Florian est né le 26 janvier 91. Vu le 17 juin 96. Il a toujours plein de troubles la nuit. Se réveille tout excité :

  • frappe les murs
  • terreurs nocturnes

Hospitalisé à 2 reprises car il marchait sur la pointe des pieds. On retrouvera une contraction importante des muscles de la face postérieure de la jambe. Les bilans ne montrent rien.

Odeur pieds ++

Transpiration nuque en dormant.

Adore la viande, il s’en fait des ventrées.

Plein de peurs mais attiré par les films horribles. Sa mère se plaint de son intérêt morbide pour les zombies et autres petites bêtes.

Prescription : Sanic M.

Revu en Octobre 96. Se porte comme un charme, on ne l’a jamais connu comme ça, etc. Cliniquement, un signe que je peux difficilement traduire en mots, mais pourtant net : son regard a changé, il est apaisé, et n’a plus la même expression d’anxiété.

 

Cas 2

Alexis est né le 15 avril 93. Vu le 4 avril 96. Lors de la première consultation de sa mère, Alexis était là et j’avais prescrit au jugé Lyc M en juin 94 d’après quelques signes du comportement : agité, énervé, semble vouloir commander tout le monde, etc. Il y avait eu une réaction tellement violente, suivie d’ailleurs d’aucun résultat que sa mère a eu peur de me le remonter.

Comme Alexis ne cesse de tomber malade, rhinos, otites, angines, etc. sa mère s’enhardit finalement pour le ramener.

Très têtu.

Il faut toujours qu’il commande.

Très gourmand.

  • sucré
  • mais aussi charcuterie.

Transpiration seulement de la tête.

Sel ++

Prescription : Sanic 200.

Revu le 15 juin 96 : voici mes notes.

Réaction à une semaine

Puis très vite bien plus dégourdi

Ne transpire plus du tout

Va beaucoup mieux

Père affreusement désagréable avec sa mère

  • fait ostensiblement la gueule
  • pas un geste envers son fils

Reste difficulté à s’endormir

Prescription : Sanic M.

Revu le 17 août 96 :

Réaction à j +6: anus rouge, gastro-entérite

Un mois après va super.

Immédiate >> du sommeil.

Revu le 26 novembre 96 : va super, n’a pas été malade.

Conclusion

Une fois que vous aurez commencé à le prescrire, vous découvrirez bien vite que c’est en fait un grand remède notamment en pédiatrie. Un dernier conseil : ne pensez jamais à Calcarea ou à Silicea sans évoquer Sanicula.

Enseignement homéopathique : Syphilinum et notion de luèse

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Syphilinum et notion de luèse

Par Edouard Broussalian.

J’ai voulu aborder l’étude de Syphilinum après celle des autres grands nosodes et surtout après celle de Tuberculinum avec lequel il entretient d’étroits rapports.

Si l’on en juge d’après les ravages que la syphilis a occasionnés en Europe chez nos ascendants directs, Syphilinum ne peut qu’être un vaste remède.

Un remède difficile à prescrire

Pourtant sa prescription est rare, son diagnostic difficile, entre autre raison parce qu’on a écrit pas mal de sottises à son sujet. Le manque de pathogénésie a poussé bien des auteurs à lui attribuer quasiment tous les symptômes de la syphilis secondaire ou tertiaire, notamment sur le plan mental. C’est méconnaître qu’un nosode est avant tout un remède comme un autre capable de produire sa propre symptomatologie. Du coup, les indications pathogénétiques faisant défaut, on se laisse aller à des indications en fonction du terrain syphilitique caractérisé par sa tendance destructrice, ce qui n’est pas la même chose (par exemple on ne peut certes pas attribuer à Tuberculinum tous les symptômes de la tuberculose).

Disposant d’une expérimentation restreinte, Syphilinum est d’autant plus difficile à prescrire qu’il est peu représenté dans le Répertoire. Quand on étudie la façon dont ses symptômes ont été intégrés depuis Hering, il est effarant de constater le nombre de chapitres entiers qui manquent. Ici et là, Kent a retenu quelques symptômes sans qu’il soit possible d’en comprendre la raison. Dans la section Inner Head, le premier chapitre est le
suivant:

 Headache: linear, from or near one eye backward; lateral; frontal; from temple to temple; deep into brain from vertex; as from pressure on vertex; in either temple, extending into or from eye, > by warmth; in bones of head; < by heat of sun; after sunstroke.

Il s’agit d’un ensemble de symptômes valorisés par une barre grasse qui a pour valeur un second degré. J’ai souligné dans le texte les fragments que l’on peut retrouver dans le répertoire, ce qui nous donne le résultat suivant:

Hering Kent
1.from or near one eye backward eye: pain / stitching / extending /
inward
2.lateral head: pain / sides / agg on one side
3.frontal pain / forehead
4.vertex vertex
5.as from pressure on vertex pressing / vertex
6.temple, > by warmth temples / warm / heat amel
7.< by heat of sun sun, heat
of

Un symptôme entier ressenti par un expérimentateur ou guéri chez un malade est contenu dans Hering entre deux “;”. On comprend mal pourquoi Kent n’a retenu du symptôme “in either temple, extending into or from eye, > by warmth” que la modalité d’amélioration par la chaleur en passant sous silence l’irradiation dans l’oil ou depuis l’oil (le symptôme 1, rangé dans la section Yeux, ne rend compte que de l’irradiation de la douleur depuis l’oil vers l’arrière, sans préciser la tempe).

Que penser alors du symptôme “deep into brain from vertex”, dont Kent n’a retenu que la localisation au vertex sans mentionner l’irradiation en profondeur dans le cerveau ?

On pourra remarquer que tous les symptômes retenus par Kent ont une valorisation relative, mais il y a peut être un biais dans cette constatation puisque seule l’incorporation de nombreux signes particuliers (au moins trois) permet de faire figurer un remède dans une rubrique générale.

On pourrait penser que Kent n’a plus ou moins incorporé que des symptômes très valorisés par Hering, c’est à dire ceux marqués par une ou deux barres grasses. Hélas, c’est pratiquement une page entière qui est ensuite négligée, avec de beaux signes caractéristiques passés sous silence comme :

 Headache through temples, thence vertically like an inverted letter T. (Céphalée à travers les tempes, puis verticalement comme une lettre T inversée).

L’omission est d’autant plus curieuse que le symptôme est clairement décrit, et reprend le symptôme from temple to temple du premier chapitre. Plus édifiant encore : Kent cite ce symptôme en tant qu’exemple des douleurs linéaires caractéristiques du remède dans ses conférences ! Pour résumer seules les sections yeux, nez, bouche, rectum, uro-génitaux, toux et membres sont à peu près incorporées.

Maintenant que nous avons fini d’éplucher le Hering, on peut avancer une hypothèse pour expliquer ces omissions, ou plutôt cette incorporation parcellaire. Tous les polychrestes étant très bien rendus dans le répertoire, il est logique de penser que Kent leur a accordé la priorité lors de la construction du répertoire, en se réservant de retravailler les petits remèdes une fois l’ouvrage avancé. Ceci cadre bien avec son enseignement :
il dit (avec raison) dans ses conférences qu’il est bien préférable de connaître les polychrestes sur le bout des doigts avant de se lancer dans la prescription de remèdes peu expérimentés. Hélas, faute de disposer de nos moyens informatiques, le travail manuscrit, chaque page du répertoire étant retapée plusieurs fois à la machine, a coûté toute sa vie à Kent. Cette explication peut aussi être complétée par le fait que Kent n’a probablement pas réalisé tout le répertoire en personne mais confié à des confrères ou des étudiants le soin de colliger ce qui lui semblait secondaire.

Notion de luèse

En son temps Hahnemann s’était déjà taillé une réputation internationale de chimiste en préparant le mercure soluble qui fut largement utilisé dans le traitement allopathique de la syphilis. Cependant c’est dans la conception des Maladies Chroniques que Hahnemann va donner toute la mesure de son génie (§198):

Les médecins de l’Ecole dominante ignorent que l’infection vénérienne de l’organisme entier a débuté au moment même de la contamination locale et qu’elle était accomplie avant même l’apparition de l’ulcération chancreuse. Dans leur aveuglement ils suppriment localement le symptôme extérieur vicariant que la nature a développé, destiné à inhiber la grande maladie vénérienne intérieure. Ainsi ils obligeaient fatalement l’organisme à remplacer cette première suppléance par une autre beaucoup plus douloureuse, par un bubon, qui évolue rapidement vers la suppuration. Lorsque leur art pernicieux réussit encore, comme cela se passe ordinairement, à supprimer par des procédés externes ce nouvel accident, la nature alors n’a plus d’autre source que de forcer l’organisme à développer des manifestations secondaires beaucoup plus redoutables, c’est à dire faire éclater le vice syphilitique chronique tout entier.

Reprenant en quelque sorte la notion d’Hippocrate natura medicatrix, bien que l’homéopathie se démarque totalement de la médecine hippocratique, Hahnemann observe avec raison que face à une agression étrangère, l’organisme tente de trouver un compromis grâce à l’apparition de symptômes minimaux. Il faut noter que cette observation oblige aussi à considérer le malade comme un tout, l’économie globale de l’organisme étant en cause lorsqu’un moindre symptôme apparaît. Ceci ne laisse aucune place ni au traitement local, et encore moins à la polypharmacie.

La suppression artificielle de ces symptômes entraîne le déséquilibre de l’ensemble de l’organisme qui se trouve obligé de retrouver un autre équilibre par la survenue de symptômes toujours plus profonds. Hahnemann s’attachera a décrire les trois grands types réactionnels concevables.

Le premier, c’est la psore avec sa tendance centrifuge. Ici, le patient trouve un équilibre grâce à des émonctoires cutanés. Ce n’est pas sans rappeler le modèle de l’atome : quand l’électron gagne de l’énergie, il peut se trouver sur une orbite plus éloignée du noyau. De même, autant qu’il le peut l’organisme humain cherche à maintenir des symptômes les plus superficiels possibles. Cette tendance centrifuge, nous la possédons tous, c’est pourquoi la psore est à la base de tous les autres miasmes. De plus, cette notion permet de classer les organes selon leur échelon de “profondeur” dynamique dans l’organisme (loi de Hering, correspondance des organes, etc.). L’expérience nous montre ainsi que l’on peut classer par profondeur croissante (c’est très schématique):

  1. La peau,
  2. Les muqueuses
    1. ORL (gorge, sinus)
    2. Bronches
    3. Génitales
    4. Articulaires
  3. Le système digestif
  4. Les os
  5. L’appareil cardio circulatoire
  6. Les reins
  7. Le tissu nerveux
  8. Le mental.

A partir de la psore, Hahnemann dégage la variante sycotique d’après ses observations de la suppression d’un écoulement muqueux. Nous avons étudié tout cela avec Medorrhinum. Dans la sycose, le processus centripète se caractérise par l’accumulation.

Enfin, la luèse, avec la suppression d’une ulcération vont apparaître des manifestation destructrices.

Ce qu’il faut comprendre c’est que Hahnemann envisage les miasmes comme quelque chose d’immatériel greffé dans la dynamis du patient, même si au départ l’agent causal est parfaitement matériel comme de fortes doses d’un médicament quelconque ou la contagion par un germe. Ses observation initiales ont été établies d’après des maladies vénériennes, mais n’importe quel facteur externe agressant l’organisme peut greffer son miasme dans l’organisme qui réagira comme il le peut, à sa façon. Cette réaction se fera sur un mode psorique, luétique, ou sycotique. Une fois que l’on a compris cela, la notion des maladies chroniques devient limpide : il existe autant de miasmes que de facteurs externes agressifs, je dirais même que la médecine et la pollution en créent chaque jour d’avantage. Souvenez vous ainsi que la vaccination induit souvent une réponse de type sycotique mais que l’on observe tout aussi bien une réponse psorique (Sulphur, Mezereum), que luétique (Mercurius).

Venons-en maintenant à Syphilinum qui est le nosode de ce terrain luétique.

La préparation

Pour commencer, on le prescrit sous le nom de Luesinum (lues venera) afin de ne pas heurter les susceptibilités du malade. C’est encore à Swan que l’on doit les premières préparations à partir d’une raclure de chancre syphilitique. En 1880, il publie dans le Medical Advance (vol 21, pp 123, 142) le résultat de ses pathogénésies et les symptômes cliniques guéris.

En France je ne suis pas sûr que l’on puisse en trouver une souche correcte du fait des législations délirantes que nous impose l’Europe. Les mêmes “sages” qui combattent farouchement l’homéopathie exigent que les nosodes soient stérilisés avant d’être dynamisés, c’est dire que le médicament obtenu doit ressembler de très loin à ce que nos prédécesseurs utilisaient. Pour ma part j’ai toujours été très satisfait des doses de chez Schmidt, mais ce n’est certainement pas le seul endroit où l’on puisse se procurer une préparation fiable.

Antécédents & Hérédité

Quand on prescrit Tuberculinum, il est souvent facile de trouver des antécédents tuberculeux dans la famille bien que la maladie soit tabou (aujourd’hui c’est ringard d’être riche, mais à l’époque c’était la honte d’être pauvre et il ne fallait surtout pas admettre avoir eu la tuberculose ca c’était forcément perçu comme un signe de position sociale défavorisée). Quant aux antécédents de syphilis, ce n’est pas la peine de rêver, il est exceptionnel de les connaître sur le plan familial.

Quant aux antécédents personnels du malade, il faut bien reconnaître que l’affection syphilitique ne se rencontre plus guère du fait de la sensibilité du spirochète à la pénicilline. Harris Coulter a publié un ouvrage fort intéressant dans lequel il décrit les parallèles frappants entre la syphilis (la grande imitatrice) et le sida, il va même jusqu’à se demander s’il ne s’agirait pas d’une seule et même maladie tout en développant des arguments très impressionnants.

Quoi qu’il en soit, il est clair que le sida apporte avec lui un miasme nouveau qui est de nature luétique. D’ailleurs bien d’autres facteurs conduisent au luétisme dont Syphilinum est le nosode, en général il s’agit de toxiques comme:

  • l’alcool,
  • le tabac,
  • le fluor (le fluor produit des caries osseuses, on en gave inutilement les enfants),
  • les drogues.

Faute de syphilis aiguë, nous avons tout de même de quoi faire. Il faut remarquer que le point commun de toutes ces intoxications est de conduire à un vieillissement précoce, je devrais dire un délabrement précoce. En pédiatrie, il faudra chercher chez les parents ce genre d’antécédents, y compris la calvitie ou les cheveux blancs prématurés.

Dans Syphilinum on dirait vraiment que le malade brûle la chandelle par les deux bouts : on a ainsi souvent un sujet brillant dans un premier temps, voire carrément surdoué. Puis après avoir brillé de tous ses feux, celui-ci s’éteint en proie à cette dégénérescence finale. Ce sont ainsi des gens capables de s’investir à fond dans une profession, une activité ou une relation amoureuse, puis ils laissent tout tomber : la passion enflammée cède la place à un désintérêt, voire pire : une véritable autodestruction.

Ce vieillissement prématuré est caractérisé par une atteinte destructrice:

  • ulcérations (estomac, peau, ORL),
  • artérite, coronarite et autres ectasies,
  • dégénérescence du tissu nerveux (Parkinson, démences précoces).

Chose curieuse dans l’atteinte luétique: il y a un fort contraste entre le peu de plaintes du malade et les signes objectifs souvent très importants (radio, etc.). Ceci nous place d’emblée aux antipodes d’un remède comme Ignatia, ou des remèdes sycotiques en général qui ont souvent de grosses complaintes pour peu de signes objectivables.

Autre point d’appel essentiel : les troubles du sommeil ou insomnies chroniques. Devant un bébé qui ne dort pas sans cause apparente, vous devez évoquer deux remèdes : Syphilinum et Carcinosin.

Þ Le bébé Syphilinum, a très souvent un crâne tout bosselé ou distordu (en obus) ce qui permet de le reconnaître facilement du bébé Carcinosin qui est aussi souvent constipé (fissure anale), transpire de la tête en dormant, dort en position génupectorale.

La forme du crâne m’amène à évoquer la tendance aux malformations chez le sujet Syphilinum.

Les organes symétriques sont souvent dissymétriques (parfois même l’un d’eux est manquant),

  • les dents sont implantées anarchiquement, cupuliformes, aux bords dentelés, trop séparées (petites dents).
  • déviation de la cloison nasale (ou très forte ensellure nasale),
  • hypoplasie d’une hémiface,
  • différence de hauteur ou de taille des yeux ou des oreilles, etc.

Plus rares mais aussi très évocateurs :

  • fente palatine
  • pied-bot
  • ectopie testiculaire
  • anomalies des doigts (syndactylie)

Les malformations atteignent souvent le tissu osseux comme on peut s’y attendre au vu de la nature du produit :

  • scoliose,
  • rachitisme,
  • déformation des tibias (lame de sabre),
  • caries dentaires (et même effritement des dents, c’est un signe présent dans Hering mais absent du répertoire),
  • kystes osseux.

Je vous livre pour conclure ce chapitre d’autres éléments classiques qui sont cités par le Dr. Lamothe dans les antécédents révélateurs de Syphilinum :

  • abcès répétés (souvent oculaires),
  • névralgies chroniques ou à répétition,
  • délinquance, folie criminelle,
  • épilepsie,
  • ostéosarcome et autres cancers,
  • avortements à répétition,
  • incontinence urinaire pendant la grossesse de la mère,
  • lichen plan (et autres affections dégénératives de la peau type sclérodermie).

Syphilinum, comme bien souvent n’importe quel nosode, convient à des enfants qui ne poussent pas, voire poussent de travers (déformations osseuses crâniennes très souvent), et qui sont souvent très maigres (absence quasi complète de panicule adipeux). Lorsqu’un malade réagit mal aux remèdes ; lorsque ceux-ci n’agissent pas en profondeur ou bien n’agissent que peu de temps, ou doivent être constamment changés, il faudra chercher une indication de Syphilinum ou Tuberculinum. Le choix se fera en fonction de la symptomatologie, en fonction de la similitude, mais ce que nous venons d’évoquer plus haut, les notions d’étiologie et d’hérédité, servent de guide dans les cas douteux.

Þ Comme le souligne le Dr. Hodiamont, les analogies sont frappantes entre Tuberculinum et Syphilinum. “Les deux remèdes agissent dans la profondeur de l’organisme, les deux ont des céphalées, des tuméfactions ganglionnaires, des éruptions et des manifestations rhumatismales. L’un comme l’autre seront indiqués chez des malades instables, manquant de réaction, et chez des sujets chez lesquels les remèdes n’agissent que quelques jours et doivent être changés à cause de la variabilité des symptômes.”

Même si Tub peut être aggravé le soir jusqu’à minuit, il ne possède pas cette aggravation typique de Syphilinum qui dure toute la nuit, depuis le coucher jusqu’au lever du soleil.

Þ Méfiance, cette aggravation du soir, ou même du crépuscule est tellement marquée que l’on peut confondre avec Pulsatilla (Syphilinum est aussi capable de pleurer sans aucune raison) : en effet le patient sait qu’il va être < toute la nuit qui se prépare et donc en ressent de l’inquiétude. La comparaison avec Puls se renforce encore quand on sait que les deux remèdes sont > par le mouvement lent ou le mouvement prolongé.

Sur le plan du tempérament, ces deux remèdes se séparent facilement : Syphilinum ne possède pas le besoin de compagnie ni la compassion de Puls.

Le mal de tête de Puls, ainsi que pas mal de ses douleurs, arrive d’un coup pour diminuer progressivement, alors que Syphilinum voit ses douleurs augmenter et diminuer très progressivement.

La toux de Puls est < allongé sur le côté gauche, alors que Syphilinum est < allongé sur le côté droit. Ceci aide à distinguer ces deux remèdes de toux productive, avec des mucosités verdâtres.

Les deux remèdes conviennent aux ulcères des jambes, souvent d’origine variqueuse. Ceux de Puls sont toujours > dehors ou par les applications froides, alors que Syphilinum a besoin de chaleur dessus.

Tub possède comme cible d’action élective les organes respiratoires (poumons surtout, et aussi ORL), alors que Syphilinum produit des ulcérations, attaque plutôt la peau, les tissus durs (os et cartilages), les tissus élastiques (aorte, etc.), et convient à de très nombreuses manifestations oculaires à type de paralysies et d’inflammations souvent profondes (Tub possède cependant en propre l’inflammation de nature tuberculeuse alors que celle de Syphilinum est souvent d’origine rhumatismale).

Tub convient souvent à des enfants qui font de la diarrhée, alors que l’enfant Syphilinum sera bien plus souvent constipé.

Les douleurs rhumatismales de Tub sont > par la chaleur du lit et toutes les formes de chaleur alors que dans Syphilinum il y a une très forte < par la chaleur et les application froides font du bien. Ceci est vrai sur un plan général : les bains froids > Syphilinum et < Tub. Les rhumatismes m’amènent à parler du temps, les deux compères y sont très sensibles : Tub est < par le temps froid et humide ou le changement de temps, alors que Syphilinum est < par temps chaud (et humide).

L’archétype du remède à travers un exemple historique

J’ai pensé qu’en vous décrivant les signes de quelqu’un de connu, je pourrais vous faire retenir facilement les grandes caractéristiques de Syphilinum. Comme je suis assez féru d’histoire, j’ai eu la chance de découvrir le prototype du Syphilinum parfait jusqu’à la caricature.

Le personnage possède quasiment tous les symptômes du remède au point qu’il faudrait un jour en faire une étude historique à part entière.

Or donc, notre sujet est né le 20 avril 1889, d’un père alcoolique dont c’était le troisième mariage, et d’une mère qui ne tardera pas à mourir de  tuberculose. Il faut savoir que le père est un enfant illégitime qui a porté pendant 39 ans le nom de sa mère : Schicklgruber.

Retenez bien les antécédents :

  • alcoolisme,
  • non dit très lourd (on retrouve cela aussi dans Carcinosin),
  • situation familiale compliquée qui fait souvent réagir le sujet sur un mode de recherche d’ordre et de loi exagérés.

Je pense que tout le monde aura deviné où je veux en venir : notre exemple se nomme Adolf Hitler. Il incarne complètement les
deux points essentiels de Luesinum :

La monstruosité ou l’anormalité dans les excès les plus invraisemblables (nous avions parlé dans Medorrhinum du comportement excessif, hé bien dans Syphilinum, c’est encore le cran au dessus).

L’autodestruction qui porte aussi bien sur le “monde environnant physique et humain de manière compulsive et destruction de soi
jusqu’à la psychose ou la débilité” (Lamothe)

L’histoire est assez connue pour que je ne développe pas les deux points qui précèdent, le reste est encore plus édifiant :

HITLER PARLE Au plan intellectuel, le sujet est souvent brillant dans un premier temps : voyez comme Hitler a conquis le pouvoir dans une situation politique et économique inextricable en sachant exploiter à son profit les pulsions des gens. Cette intelligence est caractérisée par la difficulté d’apprentissage des disciplines logiques, il aura un attrait pour l’art, la parapsychologie, l’occultisme. Au niveau relationnel, il sera capable de développer un charisme particulier. Un exemple ci-contre : chaque pose est étudiée, répétée, en fonction de l’effet souhaité.

Cette connaissance, ou plutôt ce ressenti, cet instinct du comportement des autres est d’autant plus anormale qu’au niveau affectif, il est indifférent aux autres, il s’en sert comme des pions. Dans Hering on lit le symptôme caractéristique : “A far-away feeling”, une sensation d’être éloigné de tout.

Þ Ce n’est pas un sentiment d’abandon comme dans Pulsatilla, Aurum ou Argentum, car dans ce cas le sujet en souffre et cherche éventuellement à ne plus être en situation d’abandon. Cela ne ressemble pas non plus au sentiment d’isolement de Platinum qui est isolé des autres qui ne lui arrivent pas à la cheville, ou d’Anacardium qui se ressent coupé en deux et aussi coupé des autres.

Sans qu’il y ait de connotation égocentrique, Syphilinum est tout simplement détaché de tout, il est incapable de ressentir, il y a là un côté presque reptilien dans ce non ressenti qui ouvre toutes grandes les portes de tous les excès. C’est vraisemblablement un état limite de la psychopathie.

DEVANT LES FOULES ANONYMES Il est indifférent à l’amour, il cache des choses, il ment. Hitler a même le front de dire “les grands menteurs sont aussi de grands magiciens”. Ainsi, le sujet Syphilinum s’isole dans des stéréotypes, il joue en rôle en permanence. Regardez comme l’image ci-contre illustre bien cette notion : il vit son rôle de Führer devant une masse de gens dont il ne perçoit absolument pas l’individualité, c’est encore plus frappant quand les foules sont rangées devant lui bien en ordre.

Syphilinum est très souvent un instable, il est soit trop agité, soit complètement inactif : déjà volontiers coupé du monde humain, il est en dehors du monde de sa société. Songez qu’à la fin Hitler ne se rendait même plus compte qu’il manipulait des petits bouts de carton représentant des armées fictives.

Les autres sont une menace pour lui, voilà un autre point très important.

Le besoin de se laver les mains est très connu de Syphilinum. Hitler ne supportait même pas de serrer la main de quelqu’un. Je ne développe pas les illustrations de sa paranoïa. Chez la plupart des cas que l’on rencontre il y a la peur de la contagion, des maladies, nous verrons cela plus loin. Cela développe une forme de méticulosité, de pointillisme. Exemple : dans l’offensive des Ardennes, chaque unité était censée progresser selon un chronométrage précis à la minute près établi par Hitler lui-même, ce qui n’a évidemment pas tenu devant la situation fluide d’un conflit.

Cette menace est toujours présente dans son esprit car le sujet Syphilinum ressasse énormément.

Þ Ceci peut être proche de Nat-m qui repense sans cesse aux choses du passé. Mais Nat-m se renferme sur lui même dans l’évocation de choses qui l’ont marqué tristement alors que Syphilinum reste secrètement motivé dans son action en fonction des choses qui lui ont déplu. Il y a une note paranoïaque et sthénique que Nat-m ne possède pas.

HITLER A LA TRIBUNE Il devient dangereux pour les autres, ne supporte pas la moindre contradiction, qui provoque des violences incontrôlables : “seule ma volonté compte”. Cette magnifique photo de propagande qui le représente avec un énorme lion derrière lui nous en dit très long.On retrouve dans le répertoire le désir de tuer. Certains enfants qui manifestent de la cruauté envers les animaux par exemple doivent faire évoquer Syphilinum et Lyssinum. L’obstination est un autre trait de Syphilinum, c’est une obstination qui atteint les limites de l’idiotie. Par exemple Hitler avait déterminé qu’en aucun cas il ne devait y avoir de retraite, il a tenu ce principe jusqu’au dernier
instant, avec les conséquences que l’on connaît.
Je termine le portrait en ajoutant que Hitler ne vivait plus que la nuit, dormant vaguement le jour ; son sommeil est si
précieux que personne n’ose le réveiller pour une fois qu’il dort alorsque les Alliés débarquent en Normandie. Son médecin le Dr. Morell (portrait ci-contre) lui administrait des traitements délirants du type injections de strychnine, de “pervitine” (un composé “maison”) et autres drogues. Comme nous l’avons vu, ceci a un effet extrêmement aggravant pour la luèse. D’ailleurs Morell s’est présenté pour cela comme un résistant auprès des américains. J’ignore quel a été le jugement dans son cas, mais en tout cas il a conservé l’immense fortune qu’il avait amassée.
DR MORELL MEDECIN DE HITLER

Il faut noter aussi chez Hitler le délabrement précoce qu’il ressent très bien : il explique lui-même le déclenchement précipité de la guerre par rapport à ses plans initiaux justement parce qu’il se sent vieillir très vite ! Tant que le sujet Syphilinum n’est pas décompensé, il reste capable d’élaborer des plans supérieurement pensés, en cette matière on se souvient douloureusement de la guerre éclair et des nombreuses combinaisons tactiques originales développées lors de l’invasion de la Belgique, de la Hollande puis de la France. Puis à mesure que le délabrement accéléré progresse, les idées neuves n’arrivent plus, le sujet se fige avec l’obstination caractéristique du remède sur ce qu’il sait avoir déjà réussi dans le passé.

Complétons le tableau du délabrement par la maladie de Parkinson dont Hitler présente les premiers signes vers 54 ans. Je vous accorde qu’il n’y à rien de précoce ici, le pic de fréquence tombe à 55 ans, mais ceci s’accompagne de tout un tas de signes que j’ai évoqués : oiseau de nuit, perte complète de la réalité des choses, idées obsessionnelles et rituels bizarres. Dans ce crépuscule du luétique peuvent rester quelques lueurs :
ainsi Hitler retenait avec précision le nombre de munitions ou le volume de la réserve d’essence de telle ou telle unité et se servait volontiers de cela pour déstabiliser ses généraux. Retenez qu’étant peu capable de raisonnement logique, Syphilinum se retranche dans cette sorte de pointillisme. Pour finir, les soviets trouveront lors de l’autopsie d’Hitler une agénésie d’un testicule.

Même si Hitler est une caricature de Syphilinum, n’en retenez surtout pas que tous les Syphilinum sont des Hitler. Un homme avec le débardeur, le mégot au bec, la moustache et le litre de rouge sous un bras, une baguette de pain sous l’autre est forcément français. Mais il y en a quelques millions d’autres qui le sont sans pour autant répondre à cet archétype.

Les signes mentaux

Une fois de plus comme dans n’importe quel autre remède, mais particulièrement dans les nosodes, nous allons avoir des séries de signes opposés. Luesinum est un remède que l’on prescrit souvent chez l’enfant, aussi je ferai chaque fois que nécessaire une parenthèse pour le domaine pédiatrique.

Anxiété, obsessions et rituels

Tout le monde connaît le bon vieux symptôme ” besoin de se laver fréquemment les mains ”

Þ Medorrhinum le fait par anxiété, mais aussi parce que ses mains, ses paumes, sont brûlantes, il a même le besoin de les éventer.

Þ Platinum le fait à cause du dégoût que lui inspirent les autres.

Þ Lac caninum a plein d’imaginations effrayantes, serpents, insectes, donc il est poussé à se
laver compulsivement du fait qu’il voit des ” bébêtes ” partout.

De fait, dans Syphilinum, c’est bel et bien par peur des maladies contagieuses que le malade se lave. Son anxiété est l’une des plus intenses de la matière médicale, et elle a tellement de sujets d’inquiétude, elle vit tellement dans l’angoisse de la maladie, qu’elle a le sentiment qu’elle va devenir folle. J’ai une patiente Syphilinum qui avait besoin de passer me voir jusqu’à une fois par semaine pour m’entendre la rassurer qu’elle n’était pas folle, qu’elle n’allait pas le devenir. Il y a le doute ou le désespoir de se trouver mieux qui est très caractéristique.

Dans un tel climat, il reste à combattre la peur par tout un tas de rituels compliqués : vérifier que les portes sont fermées (Ars, Sep, Nat-m, Sanic) , puis le gaz, puis la lumière, Coulter rapporte aussi le fait de compter les pas qu’il fait, les barreaux d’une échelle, éviter les trottoirs qui pourraient lui porter malheur, etc. Cela nous rappelle Hitler en train de compter le nombre de chemises de la 3ème division blindée.

Þ Argentum nitricum possède aussi des impulsions, avec une peur surtout des hauteurs, et surtout une anticipation et des troubles digestifs que Syphilinum ne présente pas. Il évite de passer à certains endroits, mais c’est en rapport avec son vertige, il craint que les hauts murs ou les grands immeubles ne lui tombent dessus lorsqu’il les contemple du bas.

Þ Arsenicum est très souvent confondu avec Syphilinum. Il a l’aggravation nocturne, mais pas toute la nuit comme Syphilinum, c’est la fameuse aggravation après minuit. Arsenicum est a priori bien plus agité que Syphilinum et cette agitation l’améliore alors que Syphilinum est très < par le changement de position. Surtout Arsenicum album est avare et jamais content de lui, avec une insatisfaction qui le pousse à se faire du souci pour tout et pour tous, alors que Syphilinum est volontiers mégalomane (sans cela il ne serait pas persécuté) et cherche à briller en dilapidant son argent. Il n’y a pas notion de compassion dans Syphilinum, Arsenicum recherche la compagnie et est même > par la présence des autres, alors que Syphilinum a horreur d’être entouré.

Syphilinum est amélioré en général par tout ce qui est froid, les bains froids notamment, alors que pour Arsenicum album c’est le contraire. Il convient de faire attention cependant car il ne faut jamais utiliser de signe éliminateur, il faut pondérer le signe en fonction de la cohérence générale du remède : il existe parfois des Arsenicum < par la chaleur, de même Syphilinum est dans la rubrique < aussi bien par le chaud que par le froid.

Arsenicum album est < en montagne, c’est le grand remède de la fatigue et du manque de résistance suite à une course en montagne, alors que Syphilinum est plutôt > à la montagne. Je dis plutôt car vous trouverez des indications radicalement opposées chez des auteurs différents. Probablement comme dans Medorrhinum, Syphilinum est très sensible au climat marin qui l’aggrave plutôt. Il est certainement exagéré d’opposer ces deux remèdes d’après cette modalité.

 

Troubles intellectuels

Syphilinum convient aussi bien à des enfants très brillants, voire très doués, qu’à des enfants retardés ou qui ne comprennent rien en classe. En général il y a difficulté pour les matières logiques, et surtout en mathématiques. Faiblesse de la mémoire qui fait peur au malade qui redoute de perdre la raison (noms propres comme Lyc, dates, ou même le chapitre qu’il vient de parcourir). A noter chez de tels malades très affaiblis et dont le cerveau ne fonctionne plus guère, une tendance à ne plus contrôler leurs nerfs : ils pleurent ou se mettent à rire sans raison.

 

La colère

Syphilinum est capable de très grosses colères qui le font rivaliser avec Nux-v et Aurum. C’est particulièrement vrai chez l’enfant qui ne supporte pas la contradiction, se met à hurler pour des riens (réactions hors de proportion), têtu, très irritable, ne contrôlant pas sa colère avec méchanceté et accès destructeurs. Lamothe ajoute ” c’est un enfant nerveux pour le moins et difficile à éduquer, qui manque de volonté et semble incapable d’efforts “.

Signe caractéristique : l’irritabilité pendant la céphalée (3ème degré,3 points de vrel).

A travers la colère se dévoile le tempérament impulsif du remède, aussi bien dans le tempérament que les pensées.

 

L’isolement

Le symptôme pivot est ici cette sensation d’être loin de tout. Cela entraîne une indifférence pour tout mais surtout pour ses proches.

Þ Phosphorus se discute ici, mais sa compassion, son besoin de compagnie le font séparer facilement de Syphilinum même si les deux remèdes peuvent avoir un tempérament artistique développé. Phos est < par les aliments chauds alors que c’est le contraire dans Syphilinum.

Þ Sepia est un autre irritable, < par la contradiction. Le besoin d’effort physique, les goûts alimentaires permettent de trancher facilement. Un piège cependant : Syphilinum et Sep sont deux remèdes de leucorrhée chez des petites filles très irritables. Celle de Sepia aura ce besoin de chocolat ou de cornichons au vinaigre très évocateur avec des éruptions circinées (dartres au visage), des sueurs nocturnes de la tête. Celle de Syphilinum aura des troubles du sommeil, une salivation en dormant, un côté ” caractériel “, des troubles osseux (aspect du crâne ou des dents) qui donnent tout de suite le ton luétique.

Þ Lycopodium est un autre autoritaire qui fuit les membres de sa famille. Il présente de nombreux symptômes permettant facilement de faire la différence avec Syphilinum.

L’absence d’émotion me fait comparer Syphilinum à un lézard : rien ne l’attriste, rien ne lui fait plaisir.

Une telle personne est bien sûr méfiante, je souligne encore la tendance à être persécuté (qui découle de la personnalité mégalomane), et le ressassement des choses désagréables du passé. Ceci nous mène à la tendance au mensonge élevé en grand art, au refus de la consolation, au côté secret.

 

L’aggravation nocturne

C’est très marqué dans Syphilinum de sorte que l’on en a fait la grande modalité du remède. Il faut comme d’habitude entendre aggravation aussi bien par le fait que les troubles sont pires que parce qu’ils apparaissent la nuit. C’est le cas de la céphalée qui démarre la nuit, rend le patient très énervé, affecte le vertex, au point que le patient dise ” c’est comme si ca explose “, ” comme si le haut du crâne avait explosé “, il y a des douleurs affreuses, très névralgiques, d’une tempe à l’autre (cité par Hering, lu par Kent dans ses conférences mais absent du répertoire.), empêchent de dormir, d’un oil à l’occiput ou bien sus-orbitaires. Bien des douleurs sont linéaire, c’est très caractéristique.

Il est donc très habituel de rencontrer des malades qui redoutent l’arrivée du soir, sachant que les heures qui les attendent ensuite seront difficiles. Comme ils redoutent de se coucher, on retrouve dans Syphilinum cette tendance à vivre la nuit et dormir le jour : tous les matins le patient est fatigué, épuisé, souvent abruti par les narcotiques et les calmants (Hodiamont). Ce sont volontiers des gens qui vont prendre des amphétamines pour faire leurs activités nocturnes et ensuite des somnifères pour dormir le jour.

Il faut absolument se rappeler de l’insomnie rebelle du remède qui est fait un signe caractéristique chez le bébé (Carc).

Schmidt rapporte un symptôme qui est parfois retrouvé dans Syphilinum : il s’agit de l’< après le lever du soleil. C’est dire qu’il
faut se méfier des caricatures ! Par exemple, il existe des maux de tête très violents, névralgiques qui commencent vers 16 heures, augmentent progressivement jusqu’à minuit puis diminuent progressivement pour cesser au lever du jour.

Þ Une fois encore il y a le risque de confusion avec Lycopodium, en raison de l’horaire. C’est d’après les signes généraux que l’on fera la différence.

Les ulcères et les infections

Apanage de la luèse, Syphilinum possède le pouvoir d’ulcérer toutes les régions de l’organisme. Je rappelle pour la circonstance qu’il peut aussi bien exister des ulcérations psoriques ou sycotiques, disons que ce type de lésion est dominant dans la luèse.

Les lésions sont souvent à la peau ou bien aux orifices du corps : bouche, pharynx, yeux, nez, organes génitaux, rectum et anus, plus rarement l’estomac ou le tube digestif (c’est un bon remède de Crohn maladie dont il possède la mentalité spéciale, renfermée).

La lésion nasale classiquement évolue vers l’ozène. Je n’en ai jamais vu mais il faut retenir que les éliminations de Syphilinum sentent très mauvais, ce qui le rapproche de Sulphur, nous en reparlerons plus loin.

Cette fétidité se retrouve en gynécologie, les règles ont cette odeur affreuse de poisson pourri, les leucorrhées (souvent en rapport avec des ulcérations, par exemple d’un ectropion du col) sont très fétides et abondantes, au point que cela coule le long des cuisses. Syphilinum est aussi un grand remède d’abcès ovarien, kystes, salpingites.

Avec ces ulcères on aura bien sûr une tendance à l’infection. Syphilinum fera le plus grand bien à un malade qui ne se remet pas d’une maladie infectieuse grave (classiquement la typhoïde, mais n’importe quelle histoire de septicémie conviendra).

Þ Sulph suite de bronchite dont la toux ne passe pas.

Þ Pyrogenium à la suite d’une suppuration chronique.

Cette tendance aux infections est notoire dans le remède : abcès à répétition, panaris, furoncles, anthrax, sans même d’ulcération préexistante. L’otorrhée chronique fétide doit faire penser à Syphilinum (j’en ai raté des tas qui ressemblaient à Sulphur mais dans lesquels ce remède ne produit rien).

Þ Sulphur pose dans bien des cas le problème du diagnostic différentiel avec Syphilinum. Je dirais même, comme pour Medorrhinum, on confond bien souvent avec Sulphur. L’odeur, les affections suppurantes à répétition, l’aggravation par la chaleur du lit, l’amélioration par les applications froides ou le froid en général. Ceci est très trompeur.

Il a y un moyen clinique de se rendre compte que l’on est devant un cas de Syphilinum et pas de Sulphur : c’est quand la prescription de Sulph provoque une réaction cataclysmique. Citons Kent : ” j’ai vu bien des fois, dans des cas déclinants, Syphilinum ralentir l’évolution et instaurer la cicatrisation des gommes dans la gorge et de l’anus rongé par une ulcération à la suite de Sulphur. Sulphur provoque souvent une aggravation prolongée quand il y a une importante transformation des tissus dans des cas avancés de syphilis. On soupçonnera souvent une syphilis latente quand il y a des aggravations sévères de cette sorte après du Sulph hautement dynamisé. Après des aggravations aussi prolongées, il faut envisager Syphilinum. Une syphilis latente existe là où on s’y attendrait le moins “.

Il est vrai que Sulph est adapté à des gens malpropres alors que Syphilinum se lave sans arrêt, que Sulph a peur de tuer alors que Syphilinum a des pulsions qui le pousseraient au meurtre. Il n’en demeure pas moins qu’en pratique c’est souvent impossible de les différencier, d’autant que leur aspect physique peut être très ressemblant, avec la même tendance aux boissons alcoolisées et le faciès qui va avec. C’est seulement la clinique qui permettra de trancher dans des cas où l’on croyait tenir une indication parfaite de Sulphur.

Souvenez vous de Syphilinum quand ” il y a peu de symptômes et rien qu’une grande faiblesse ” (Kent).

Une des grandes indications négligées de Syphilinum est l’acné du visage (vrel de 3 points). Ici Syphilinum rivalise avec Tub, Phos, Silicea qui sont les remèdes de routine.

Je pense enfin à vous parler de la tuméfaction ganglionnaire qui existe autant que dans les remèdes comme Calc ou Tub, encore une bonne raison de se tromper. Ce remède influencerait favorablement le Hodgkin (il y a une malignité que ne possède pas Tub par exemple).

Les organes cibles

L’atteinte des os

Nous avons déjà parlé de l’atteinte des dents, déformées, mal implantées et volontiers cariées, mais chez le jeune il faut aussi penser à Syphilinum dans l’épiphysite prétibiale (Osgood-Schlatter). En effet, Syphilinum présente des exostoses n’importe où, mais surtout du tibia, avec des douleurs qui sont volontiers violentes et < la nuit. Les jeunes garçons qui ont un Osgood relèvent en général de Syphilinum ou de Calc-p (dans les cas tuberculiniques).

Je passe ensuite la longue énumération de troubles qui ne se rencontrent plus de nos jours pour ne parler que des déviations du rachis qui doivent aussi faire penser au remède. Les douleurs du dos sont légion, souvent <la nuit et < après la miction (Lyc est quant à lui >  par la miction en général).

Syphilinum possède bien cet endolorissement des os ou du périoste au toucher, avec les insomnies souvent liées aux douleurs. Les douleurs sont variables ou changent de place, ce qui est dans l’esprit du miasme syphilitique.

 

Les nerfs et les douleurs névralgiques

En différenciant Syphilinum de Tub nous avons vu que Tub affecte les muqueuses respiratoires alors que Syphilinum se concentre volontiers sur le système nerveux périphérique (Hodiamont). C’est un immense remède de névralgies (faciale, sciatique), qui possèdent volontiers la fameuse aggravation nocturne.

Comme le malade a mal, cela le rend très agité, et le pousse à sortir du lit (la chaleur du lit < en général, mais les modalités thermiques sont souvent fluctuantes, ce qui en fait un bon remède dès lors qu’un cas est confus).

Les névralgies nous amènent tout naturellement aux paralysies qui sont souvent en rapport avec une atteinte directe du système nerveux central. J’ai eu un très beau résultat sur une jeune fille qui s’est mise à perdre la vue suite à une affection du nerf optique dans les 3 semaines suivant l’injection du vaccin contre l’hépatite B. Le cas ressemblait à Sulphur, avec une aggravation générale par la chaleur du lit. mais il n’y avait aucune modalité alimentaire de Sulph. Sur ces seuls faits et avec une asthénie très importante, la patiente s’est améliorée dans les quelques jours qui ont suivi le remède, non sans avoir une leucorrhée extrêmement abondante et nauséabonde.

Syphilinum présente une paralysie du grand oblique et du droit supérieur, il faut y penser devant une cellulite de la face avec de tels symptômes quand Rhus ou Sulph ont échoué. C’est un grand remède oculaire (l’oeil étant un prolongement direct du cerveau) avec inflammations (chroniques), kératites, larmoiements, ophtalmie des nouveau-nés. Pour une fois dans ce remède, la modalité d’amélioration par les applications froides est assez constante dans les affections oculaires.

 

La peau

Un trait caractéristique du remède est la métastase à la peau d’une affection profonde. Clarke cite le cas d’une femme de 26 ans soignée par Wildes pour un ozène. Celui-ci guérit et se cicatrisa avec le remède mais apparut une affection cutanée sous forme d’une violente éruption au visage, étalée sur les pommettes, le nez, le front, et autour des yeux, avec des croûtes suppurantes qui demandèrent de longs mois pour disparaître.

Retenez donc : apparition d’une éruption pustuleuse ou d’abcès après disparition de signes plus internes.

 

Les voies respiratoires

Je le répète, Syphilinum possède bien moins ce tropisme que Tuberculinum, mais il faut savoir y penser devant un asthme qui sera < par temps chaud et humide.

Cet asthme survient volontiers après la suppression d’une affection cutanée ou d’un ulcère. C’est souvent le cas des personnes âgées dont ont ” guérit ” enfin les ulcères variqueux par toutes sortes de moyens et qui se mettent à faire ensuite de la dyspnée.

La toux est souvent > en se mettant sur le ventre, ce qui n’est pas sans évoquer Medorrhinum. Comme bien des asthmes sont < la nuit il faudra bien sûr chercher les autres signes du remède.

 

Les modalités

Aggravation :

  • Nuit +++
  • Depuis le coucher du soleil jusqu’à son lever
  • Aggravation progressive puis amélioration progressive des symptômes
  • Par les extrêmes de température
  • Humidité (chaude)
  • Bord de mer : attention, classiquement il s’agit d’une aggravation, mais en pratique il faut retenir que le sujet présente une sensibilité pour le climat océanique.
  • Chaleur du lit ++. Gare à la confusion avec Sulphur.

Amélioration :

  • Jour
  • Mouvement prolongé ou mouvement lent +++. Ceci rapproche de Pulsatilla.
  • Montagne. Le Dr Beau me rappelle que Syphilinum est > en moyenne montagne mais ensuite aggravé plus haut. C’est une subtilité très importante.
  • Bain froid : on a vu cette modalité comme l’une des plus constantes dans ce remède toujours changeant.
  • Chaleur : c’est surtout pour les douleurs de la tête que cette modalité se voit, mais le contraire est aussi vrai.

Désirs :

  • Alcool.

Aversion :

  • Viande.

Quelques signes caractéristiques pour récapituler :

  • Sensation d’être loin de tout.
  • < nocturne.
  • L’anormalité ou les excès monstrueux
  • Désespoir de guérir.
  • Douleurs sur un trajet linéaire.
  • Sensibilité au changement de temps et aux extrêmes de température.
  • Irritabilité pendant la céphalée.
  • Insomnies rebelles (chez les enfants).
  • Métastase à la peau d’affections profondes.
  • Processus destructifs ou ulcérations.
  • Peu de symptômes et grande faiblesse.
  • Les difformités osseuses, dissymétries, les troubles dentaires, le nanisme chez l’enfant.
  • Constipation chronique
  • Tendance aux avortements
  • Salivation nocturne +++ qui fait discuter Merc, Phos, Lach, Plb, etc.
  • Céphalée du vertex ou au-dessus de l’oil droit (Carc).
  • Diplopie verticale : une image est vue au-dessous de l’autre.

Cas cliniques

    Antoine né en 84

Je vois Antoine le 4 mars 97 pour la première fois, à l’âge de 13 ans. Il vit dans une angoisse perpétuelle, désire toujours rester à la
maison. Il est très angoissé dans sa chambre, n’arrive pas à dormir dans son lit, il se lève toutes les nuits. Il est toujours inquiet, veut absolument savoir de quoi ses parents parlent quand ils discutent entre eux, etc.

C’est un garçon très mince, voûté, qui vit un contexte familial difficile : il a été très affecté par sa séparation d’avec sa demi soeur qui vient d’un mariage précédent de sa mère. Les choses se dégradent entre sa mère et son père, au point qu’aujourd’hui ils sont divorcés. Le départ de son père l’a beaucoup “déstabilisé”.

Agité, il saute dans la maison, on dirait un kangourou dit sa mère.

Antécédents :

Grands parents maternels : cancer, infarctus

Grands parents paternels: infarctus

Il aime le Ketchup, les épices

Ronge ses ongles

Dort sur le dos, les mains en l’air

Il a plein de petites habitudes : tout doit être à sa place, il a des rituels, “c’est le type du vieux garçon” dit sa mère.

Eruptions des commissures labiales

Incapable de glaner plus d’informations, je donne Ars XM qui va échouer lamentablement.

 

En Août 97, je le revois et parviens à affiner les choses.

Sa mère insiste sur son côté affreusement maniaque et ses petits rituels, il ne faut pas toucher ses affaires. Tout a une place, lui seul peut y toucher.

Outre le Ketchup et autres choses relevées, il apparaît qu’il adore manger très salé.

Il déteste qu’on l’embrasse, cela a toujours été ainsi depuis qu’il est tout petit. Pensant à Natrum muriaticum, je cherche à explorer s’il s’agit d’une question de consolation. Pas du tout ! Il a très peur des microbes, une simple mouche qui se pose sur un objet le rend souillé à ses yeux, il ne peut plus y toucher.

Il veut toujours que sa mère vienne près de lui, surtout pour dormir. Ses troubles du sommeil ne sont pas nouveaux, c’est depuis qu’il est tout bébé qu’il ne parvient jamais à s’endormir.

Cette fois Syphilinum M le soulagera très bien. Le sommeil est impeccable pour la première fois de sa vie, son angoisse est très >. Les phobies s’estompent. La peur de la contagion n’est pas affectée cependant par le remède. Le trimestre aura été excellent, les professeurs sont les premiers surpris du changement brutal chez Antoine.

Au bout de 5 ou 6 semaines, devant le retour de l’angoisse et un début de chute des performances scolaires, on renouvelle Syphilinum. Puis le retour d’anxiété fera donner la XM. A ce jour, il se porte très bien et ne fait plus attention aux microbes, il peut même boire dans le verre d’un autre !

Martine, 38 ans

Voilà un cas typique où l’on peut rater la prescription de Syphilinum. Notre patient a une fille qui a eu de gros antécédents infectieux, et elle reste toujours très inquiète pour elle alors que son traitement homéopathique l’a bien tirée d’affaire.

C’est le genre de patiente qui vient vous voir avec l’intention d’être rassurée par le praticien. Elle vit dans une angoisse permanente. “Dites moi que ca va bien aller”, “Dites moi que la petite n’a plus rien”, etc. De plus c’est une femme très gentille et c’était d’autant plus navrant pour moi de ne pouvoir la soulager.

C’est une personne nerveuse, avec comme on s’y attend quelques manifestations d’ordre H. Si elle applique ses mains l’une contre
l’autre, elle sent un courant passer de droite à gauche. En Août 96 nous avons eu un tremblement de terre important à Annecy dans la nuit du 14 juillet. Notre patiente était à 800 km de là et la nuit du séisme, elle s’est réveillée à 2 h du matin, terrorisée, en rêvant qu’elle était ensevelie sous un tremblement de terre.

Elle a toujours besoin de plein air qui lui fait du bien. L’obscurité lui fait peur. Elle est très mince malgré un excellent appétit.

Je lui donne Phos. Elle rapporte qu’un moment après avoir pris sa dose, elle a vu pendant une fraction de seconde “toutes ses cellules qui communiquaient entre elles”, elle se mettait à prendre des décharges électriques de partout, chaque fois qu’elle touchait quelque chose. A part cela, Phosphorus ne lui fera aucun bien.

Je vous épargne ensuite la longue liste de ratage, Arsenicum, Iodum, etc. Elle fait quelques signes pathogénétiques après une dose, puis c’est l’échec.

A force, je finis tout de même par obtenir un tableau plus précis : elle est très > au bord de la mer, c’est très net, elle se sent revivre à la mer, ses angoisses vont mieux.

Elle se lave les mains très souvent, cela vient de la sensation qu’elles sont sales. Son angoisse gravite toujours autour de la maladie, elle se voit atteinte de toutes sortes de maladies. Dès le moindre bobo, elle a très peur, cela lui donne de l’insomnie.

En réétudiant le cas je lui fais remarquer une évidence : elle est toujours mieux le jour, elle parvient alors à gérer mieux les choses alors que la nuit c’est la catastrophe, l’angoisse prend le dessus, elle désespère complètement de s’en sortir ; “je suis toujours beaucoup plus perturbée la nuit que le jour”.

Ses cheveux tombent par poignées. Il ne me reste plus qu’à donner Syphilinum 200, n’osant pas donner plus haut chez cette patiente hypersensible. Le résultat sera au-dessus de nos espérances : pas la moindre aggravation mais un bien être dès le 3ème jour après la prise de quelques globules.

Depuis un an qu’elle est sous Syphilinum, elle va beaucoup mieux, mais ses peurs reviennent parfois au point qu’elle ne peut plus les contrôler, ce qui nécessite de renouveler.

 

Erika, 19 ans

C’est une jeune fille que je suis depuis plusieurs années. A l’époque elle m’avait été adressée par un confrère à cause d’une
algodystrophie du poignet, qui survient volontiers chez des sujets au psychisme particulier. Elle avait été rapidement mieux sous Puls, mais restait la même personne angoissée, agitée. C’est une forme d’angoisse que je qualifierais d’envahissante, le patient vous étouffe littéralement pour être rassuré de ses peurs. S’il ne connaît pas le remède de ce genre de situation, le praticien se retrouve rapidement submergé et ne s’investit bientôt plus du tout.

Très méticuleuse, c’était encore un tableau qui orientait de prime abord vers Arsenicum album. Insomniaque, le moindre souci la tenait éveillée.

Elle présentait des migraines vraies, avec des troubles visuels avant coureurs. Tantôt le froid lui faisait du bien, tantôt les applications chaudes. La douleur siégeait volontiers au-dessus de l’oeil droit pour irradier dans la tête ou vers l’occiput.

Erika possédait des opinions très arrêtées sur tout : ceci doit être fait comme cela, elle me prenait volontiers à parti pour confirmer ses vues devant sa mère.

Ses phobies de la maladie et des microbes lui faisaient se laver très souvent les mains. Syphilinum a radicalement changé le tableau. Je dois dire que ce type de cas répond mieux avec la posologie en phase liquide comme Hahnemann la décrit dans la 6ème édition de l’Organon. Trois tapes au flacon et une goutte par jour de Syphilinum M durant 3 ou 4 semaines. Une fois le tableau bien stabilisé on suspend le traitement et l’on répète à la demande ensuite.

 

Conclusion

J’espère n’avoir rien oublié d’essentiel dans ce grand tour de Syphilinum, mon approche étant basée sur la pratique comme de coutume. La lecture des grands auteurs viendra compléter le présent travail qui leur doit beaucoup.

Le but de mon étude est de vous faire trouver de nombreuses pistes pouvant mener à ce polychreste, de sorte que vous y penserez plus souvent et le raterez moins. A mesure que l’on commence à réussir des cas avec lui, on réalise à quel point nous sommes entourés du miasme de la syphilis qui reste ” la grande imitatrice “, ce qui explique la difficulté du diagnostic positif. ” Une syphilis latente existe là où on s’y attendrait le moins ” dit Kent avec raison.

E.B Le 11 avril 98 jour de la naissance de Hahnemann, mais aussi de ma fille adorée Delphine.

Enseignement homéopathique : Thuja – Edouard Broussalian

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Thuja

Par Edouard Broussalian, le 6 septembre 2003

Edition revue et corrigée du 5 Novembre 2007

Introduction

Qui dit Thuja dit vaccination, c’est pourquoi, avant de parler de la matière médicale proprement dite, nous ferons un rappel historique sur la variole et l’inoculation de la vaccine ainsi qu’une révision des signes de la variole. J’ai cru bon d’insérer dans son intégralité (Voir page 17 Le point sur la variole un grand merci à mon vieil ami Luc Jeannin) un article publié dans Caducée.net où l’on trouvera de nombreuses données sur cette affection redevenue d’actualité à cause des menaces biologiques.

A l’époque où cet article a été écrit, nous découvriions Sankaran en France sous l’impulsion de Jean-Claude Ravalard. Aujourd’hui mon message sur cet enseignement est « prudence ! ». Pourquoi ? Parce que comme toute voie de recherche elle présente en soi un intérêt. Mais malheureusement, je ne suis pas certain que les résultats cliniques soient au rendez-vous et trop de débutants sont attirés par ces démarches aléatoires au lieu d’apprendre correctement leur matière médicale (en Inde on poursuit un cursus de 7 ans à plein temps d’homéopathie avant de prescrire, en Occident on se contente encore de quelques séminaires sur 3 ans…). En d’autres termes, cet enseignement plus ou moins fantaisiste pris en lieu et place d’homéopathie classique risque de détruire un édifice patiemment construit par des enseignants rigoureux. On dévie de la médecine vers la spéculation et cela n’a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais. Cependant, ceci étant posé, je suis persuadé que l’avenir de l’homéopathie repose sur une approche de synthèse, comme je l’ai déjà démontré avec le tableau périodique des éléments. C’est pourquoi je me suis laissé aller à un petit chapitre presque poétique qui établit quelques corrélations entre les formes de la plante et ses propriétés médicinales, avec toutes les réserves que cela entend.

Les patients qui s’automédiquent et même les médecins qui n’ont pas encore vraiment étudié l’homoeopathie usent et abusent de Thuja. Ce médicament doit atteindre les mêmes sommets qu’Arnica, on le donne systématiquement et sans distinction pour deux raisons principales :

-  Les vaccinations

-  Les verrues

Thuja et les vaccins

Quand nos livres homoeopathiques parlent de vaccination, il faut bien se rappeler qu’il s’agit de la maladie de la vache (cow-pox), proche de la variole humaine, que Jenner a eu l’idée d’inoculer chez l’homme afin de protéger de la maladie.

Un mot sur la réalité effrayante de l’époque (Organon note du §46), en souhaitant que nos brillants chercheurs et virologues ne nous mettent pas au point quelque chose d’encore meilleur :

Le fait que la vaccine diminue et adoucit homœopathiquement la variole (§ 45) paraît être la cause bienfaisante et remarquable — depuis la généralisation de la vaccination de Jenner — du déclin du génie épidémique et de l’atténuation de la malignité variolique d’il y a quarante ou cinquante ans. A cette époque, une ville envahie par ce lamentable fléau perdait au moins la moitié et souvent les trois quarts de ses enfants.

Au départ donc, Hahnemann a été un fervent défenseur de la vaccination. Le Fondateur a puisé de nombreux exemples dans les phénomènes survenant après l’inoculation et cela lui a permis d’illustrer la notion d’interaction de deux maladies semblables (pardon pour la longueur de la citation, mais c’est l’opportunité de commencer à discuter de l’Organon) :

45. — Non, deux maladies artificielles ou naturelles différentes par leur genre mais très analogues par leurs manifestations et leurs effets, comme par les souffrances et les symptômes que chacune détermine, s’anéantissent toujours, dès qu’elles se rencontrent dans l’organisme.

Pour une raison qui n’est pas difficile à comprendre, la maladie la plus forte détruit la plus faible. En effet, à cette occasion, l’agent pathogène le plus fort ayant une action similaire, envahit de préférence précisément les parties de l’organisme qui jusqu’alors étaient sous l’emprise de l’agent pathogène plus faible, « l’absorbe » et ce dernier alors s’évanouit et disparaît (a).

En d’autres termes, dès que le malade, par l’intermédiaire de son système nerveux vient à être éprouvé par une nouvelle puissance morbide, semblable à la première mais plus forte, le principe vital, étant donné son unité biologique, ne ressent plus que la puissance semblable qui est plus forte. La puissance morbide, première en date, c’est-à-dire la plus faible — car elle ne tombe jamais sous les sens, mais constitue une affection dynamique (immatérielle) — s’éteint et cesse par conséquent d’exister. Le principe vital ne reste donc touché, seulement d’une façon passagère, que par la puissance morbide nouvelle, semblable, mais plus forte, du médicament ou de la maladie similaire, qui joue ainsi le « rôle curateur ».

(a) De même que sous l’action plus forte des rayons du soleil qui frappent nos nerfs optiques, la perception lumineuse d’une flamme s’efface rapidement.

46. — On pourrait citer beaucoup d’exemples de guérisons, selon les principes homœopathiques, de deux maladies naturelles, l’une par l’autre, présentant des symptômes semblables. Mais, si l’on veut des faits précis et incontestables, il faut s’en tenir au petit nombre de maladies toujours identiques à elles-mêmes, qui naissent d’un agent infectieux aigu (miasme aigu) bien défini, et qui pour cette raison méritent un nom particulier.

Parmi ces affections se présente au premier rang la variole, si redoutable par le nombre et la violence de ses symptômes, qui a fait disparaître et a guéri une foule de maux caractérisés par des symptômes semblables aux siens.

Qu’elles sont nombreuses dans la variole, les ophtalmies graves, allant jusqu’à la cécité! Or, la vaccination a guéri complètement et définitivement une ophtalmie chronique dans un cas cité par Dezoteux et une autre par Leroy.

Combien de fois la variole n’a-t-elle pas occasionné la surdité et la dyspnée? Et bien la variole, arrivée à sa période d’acmé, a guéri ces deux affections chroniques, comme l’a observé J. Fr. Closs.

Une personne aveugle depuis deux ans, à la suite de la suppression d’une teigne, a recouvré la vue après une variole, d’après Klein.

L’orchite, souvent même considérable, constitue une complication de la variole qui est loin d’être rare; et c’est pourquoi la variole a pu — comme Klein l’a observé — guérir par similitude, une volumineuse tuméfaction indurée du testicule gauche, résultant d’un traumatisme. Une grosseur analogue de cet organe fut également guérie par la variole d’après l’observation d’un autre médecin.

La variole s’accompagne parfois d’une sorte de dysenterie particulière; et c’est ce qui explique pourquoi cette affection a guéri, en tant que puissance morbide analogue, un cas de dysenterie, comme le rapporte Fr.Wendt.

Personne n’ignore que lorsque la variole se déclare au cours d’une vaccine, elle détruit sur le champ (homœopathiquement) celle-ci, ne la laisse pas accomplir son évolution, tant à cause de sa plus grande puissance pathogénique que par le degré de ressemblance de ces deux affections. Mais, d’autre part, lorsque la vaccine approche du terme de sa maturité, sa grande similitude avec la variole fait que (homœopathiquement) elle atténue au moins beaucoup et adoucit celle-ci, qui éclate après elle, d’une façon plus bénigne, comme en témoignent Muhry et bien d’autres auteurs.

Dans la lymphe de la vaccine inoculée, outre l’élément antivariolique préservateur, existe la substance propagatrice d’une dermatose généralisée d’une autre nature, des boutons généralement petits et non suppurants, entourés d’une aréole érythémateuse, souvent parsemée de petites macules rouges et arrondies, dermatose assez souvent accompagnée d’un prurit intense.

Chez beaucoup d’enfants cet exanthème sort plusieurs jours avant l’apparition de l’érythème aréolaire vaccinal; mais le plus souvent il se déclare tardivement, et disparaît en quelques jours, laissant sur la peau de petites macules érythémateuses indurées. C’est en raison de leur analogie avec cet agent infectieux secondaire, que la vaccine aussitôt qu’elle a pris, guérit homœopathiquement, complètement et de façon permanente les dermatoses souvent les plus tenaces et les plus persistantes dont souffrent certains enfants, ainsi que l’attestent un grand nombre d’observateurs.

La vaccine, dont le gonflement du bras constitue l’un des symptômes typiques, a guéri, sitôt après avoir éclaté, un bras tuméfié et à moitié paralysé.

La fièvre produite par la vaccine, au moment de l’apparition de l’exanthème, a guéri (homœopathiquement) deux cas de fièvres intermittentes, comme le déclare Hardege le jeune. Cela confirme ce que J.Hunter avait déjà remarqué, à savoir que deux fièvres similaires (maladies semblables) ne peuvent subsister en même temps dans un même organisme.

La rougeole et la coqueluche, dans la fièvre et la toux qui les caractérisent, présentent souvent beaucoup de ressemblance. Aussi Bosquillon constata, dans une épidémie où régnaient ensemble ces deux maladies, que beaucoup d’enfants qui avaient déjà eu la rougeole furent exempts de la coqueluche. Tous en auraient été préservés et pour toujours, aussi bien que réfractaires désormais à la rougeole, si la coqueluche n’était pas une maladie en partie seulement semblable à la rougeole, c’est-à-dire si elle présentait aussi un exanthème analogue à celui de cette dernière maladie. Voilà pourquoi la rougeole ne put garantir de la coqueluche qu’un certain nombre d’enfants, et cela seulement au cours de l’épidémie présente.

Mais, quand la rougeole rencontre une maladie qui lui ressemble dans son symptôme principal, l’exanthème, elle peut, sans contredit, l’anéantir et la guérir homœopathiquement. Une dermatose chronique fut ainsi guérie d’une manière prompte, parfaite et durable (homœopathiquement) par l’éruption de la rougeole comme l’a observé Kortum. Une éruption miliaire qui depuis six ans couvrait la face, le cou et les bras, où elle causait une ardeur insupportable et qui se renouvelait à chaque changement de temps, se réduisit dès l’apparition de la rougeole en une simple intumescence de la peau. La rougeole terminée, l’éruption miliaire se trouva guérie et ne reparut plus.

Nous retiendrons de ces exemples que si la nature guérit parfois à l’aide de deux affections semblables, c’est toujours au prix de réactions héroïques dont le malade a souvent de la peine à sortir vivant. Il fallait que Hahnemann dépasse cet écueil.

C’est probablement l’une des raisons qui l’a poussé à utiliser des substances de plus en plus diluées, sachant en outre qu’un sujet malade sera immensément sensible à la substance capable de « ressembler » à ses maux.

Le passage « dans la lymphe de la vaccine inoculée, outre l’élément antivariolique préservateur, existe la substance propagatrice d’une dermatose généralisée d’une autre nature » indique certainement que Hahnemann commence à comprendre que la vaccination inocule plus de choses qu’il n’en faudrait. Il émettra pour finir de plus en plus de réserves sur le procédé. Hering de son côté commencera à expérimenter les substance pathogènes ou pathologiques dynamisées qui ne présentent plus le risque des substances brutes, découvrant l’usage des nosode, isothérapiques, etc. Voici ce que dit Hahnemann de l’isopathie :

Les initiateurs de la dite isopathie avaient probablement à la mémoire les bienfaits apportés à l’humanité par l’application de la vaccination. Par elle le vacciné était immunisé contre toute contagion future de la petite vérole et pour ainsi dire guéri déjà d’avance de cette maladie, La vaccine, maladie originaire de la vache et la petite vérole humaine, tout en étant semblable sur bien des points, ne sont cependant nullement identiques. Elles diffèrent l’une de l’autre à bien des égards, notamment par l’évolution plus rapide et la bénignité de la vaccine, mais surtout par le fait que celle-ci n’est jamais contagieuse pour l’homme par la simple proximité. La généralisation de l’inoculation de la vaccine a si bien mis fin à toutes les épidémies de cette effroyable et mortelle maladie, que la génération actuelle ne réalise plus les effets de cet horrible et épouvantable fléau du temps passé

D’autres produits provenant de maladies particulières aux animaux pourront aussi nous servir de remèdes pour la guérison d’importantes et très similaires maladies humaines, complétant ainsi heureusement notre stock de remèdes homœopathiques.

Si vous ne voulez pas vous exposer à des complications fâcheuses et des aggravations regrettables, gardez-vous bien de vouloir effectuer à l’aide d’un «psoricum» — produit pathologique humain — la guérison de la maladie qui l’a occasionné, comme par exemple la gale humaine ou ses séquelles, par l’extrait tiré de la vésicule scabieuse de l’homme.

Enfin, Burnett sera l’un des premiers à observer systématiquement les réactions sycotisantes de la vaccination qu’il dénomme vaccinose. Il dégagera l’indication de Thuja dans le traitement de ces troubles.

La ressemblance de Thuja avec les effets de la vaccine est en effet assez étonnante (j’en profite pour souligner l’indication fréquente de Thuja dans la varicelle qui peut d’ailleurs être un diagnostic différentiel de la variole) :

-  éruptions vésiculeuses puis pustuleuses et croûteuses, touchant aussi les muqueuses,

-  éruptions confluentes, enchâssées, sans intervalles de peau saine (Cham, Staph, Verat),

-  cicatrices après l’éruption (Thuja est un grand remède de chéloïdes),

-  processus inflammatoires des muqueuses, séreuses et osseuses, (je suis encore le cas d’une jeune femme sauvée par le Dr. Schmidt avec Thuja d’une encéphalite à la suite de la vaccination),

-  frisson qui secoue et vomissements (deux remèdes : Thuj et Zinc), cuisse secouée par les frissons, etc.

-  tuméfaction du bras, etc.

Il est donc grand temps de mettre un terme à la prescription systématique de Thuja avant ou après n’importe quelle vaccination car il est évident qu’on ne parle plus du tout des mêmes manifestations cliniques. Faute d’une boule de cristal ou tout autre appareillage de ce genre, il n’existe pas à ma connaissance de moyen pour savoir à l’avance si la dynamis sera chroniquement affectée ou non par l’injection, et si la réaction sera de nature sycotique. La connaissance du médicament chronique du patient et le miasme auquel il appartient pourraient guider la prescription si des effets néfastes apparaissaient dans les suites.

La rubrique Généralités, Vaccination suite de, est le reflet de cette situation hétéroclite puisqu’elle contient aussi bien des remèdes

-  aigus comme Apis ou Bell,

-  chroniques comme Ars, Sulph, Merc, Thuj

-  appartenant à différents miasmes : cancérinique pour Ars, psorique pour Sulph, luétique pour Merc, et sycotique en ce qui concerne Thuja.

Lorsqu’à la suite de la campagne de vaccination contre l’hépatite B nous avons vu de nombreux jeunes patients consulter pour des troubles aussi divers que la perte de la vision d’un œil, la paralysie d’un bras, des douleurs chroniques, des dépressions, c’est rarement Thuja qui a été indiqué.

Dans la mesure où les vaccins possèdent une action directe sur le tissu immunitaire (dont on ne connaît en réalité que fort peu de choses…), ces substances injectées directement dans le corps appartiennent à la catégorie de médicaments les plus aptes à laisser dans l’organisme –j’entends par là sur la force vitale- une empreinte indélébile ou du moins durable. L’inoculation d’un vaccin est donc hautement susceptible de greffer un miasme chronique, le plus souvent de nature sycotique dans ses manifestations.

La question vaccinale mérite par conséquent d’être revue avec la plus grande humilité. Prenons la mesure de notre connaissance balbutiante de l’immunité que nous bafouons pourtant régulièrement. Ayons le discernement d’admettre que l’on ne peut jamais savoir précisément ce qui sera injecté au patient malgré les meilleures centrifugeuses et contrairement à ce que la publicité des laboratoires voudrait nous faire croire. N’ayons pas la sottise de croire connaître précisément les effets à terme de chaque vaccin, ni leurs effets cumulatifs et croisés au bout de nombreux rappels. N’entrons pas dans les querelles d’experts pour savoir si les 0,2% de complications officiellement répertoriées justifient le vaccin pour éviter les 0,3% de cas graves de la maladie à prévenir… au prix de peut être 20% ou plus de complications chroniques non reconnues encore dans la littérature. Et surtout espérons que certains membres de notre profession croissent en sagesse pour ne plus se jeter sur tout thérapeutique comme des enfants sur un nouveau jouet.

Les sensations et réactions communes des conifères

Dans ce chapitre, je me suis laissé aller à quelques considérations qui relèvent plus de la poésie que de la médecine, mais c’est dans le but d’inciter nos lecteurs à rêver et à observer. Ce qui forme un homme est sa capacité d’émerveillement, nous devons redécouvrir la beauté de ce qui nous environne.

La sycose se caractériserait par la notion de maladie irrémédiablement fixée, dont on a conscience de ne pouvoir guérir et qui pousse le patient à développer des stratégies visant à cacher son état, et à rechercher une situation de confort, avec des tactiques d’évitement de situations stressantes.

Thuja est typiquement sycotique avec ses idées fixées, son besoin de camoufler systématiquement sa faiblesse, son doute de soi, et même sa propre dévaluation. La notion de cacher son problème vient d’une observation de Kent, publiée sur Planète Homéo dans la section des Cas cliniques. Kent est appelé au chevet d’une patiente souffrant d’une hémorragie utérine chronique qui la laisse pratiquement exsangue. Pour ne retenir ici que ce qui nous intéresse, Kent observe que la patiente est tout à fait charmante avec lui, alors que l’entretien avec l’entourage lui révèle qu’elle est odieuse avec tous ses proches et le convainc qu’elle fait tout son possible pour ne pas révéler son état. Avec le reste du tableau en cohérence, Thuja la guérit complètement et rapidement.

Les principaux remèdes de la famille des conifères que nous utilisons sont Thuja, Sabina, Abies canadensis et nigra, Tax baccata. A cette liste commencent à s’ajouter des substances nouvellement expérimentées comme Sequoia gigantea, Sequoia sempervirens, Pseudotsuga menziesii. N’oublions pas quelques souches peu expérimentées (Cupressus australis, Juniperus communis et virginians), ni les substances dérivées, qui ne sont peut être pas à inclure dans la famille, comme Pix liquida et Terebentina.

Dans la mesure où les pathogénésies les plus développées sont celles de Thuja et de Sabina, il m’a paru logique de les prendre comme point de départ. Thuja nous offre ainsi un riche éventail de sensations et d’illusions. On peut aisément trier celles qui appartiennent au miasme sycotique :

-  Pensées persistantes, etc.

-  Anxiété pour le salut de son âme, pense avoir mal agi (Thuj).

-  Illusion d’étrangers (Thuj), agg en présence d’étrangers (Thuj), sensations de corps étranger (Sabin, Thuj).

Tout au long de mon étude, j’ai été frappé de découvrir une multitude de sensations opposées, dans tous les remèdes de la famille jusqu’à ce que je réalise que Thuja et Sabina figurent dans la rubrique Etats contradictoires et alternants qui doit pouvoir se généraliser sans grand risque à toute la famille. J’étais frappé de découvrir comment le vide et la plénitude étaient sans cesse associés entre eux et connectés aussi aux notions de lourdeur et de légèreté.

Plénitude / Vide. On trouve de nombreux symptômes à tous les niveaux mais surtout dans l’abdomen et l’estomac. Ces signes sont associés à la digestion, et liés aux repas et à la sensation de faim. Gonflement abdominal, ou de l’estomac, météorisme, glougloutements, borborygmes. Tous les signes sont < après manger.

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Lourdeur / légèreté

 

 

- Sensation d’avoir une pierre dans l’estomac (Abies-n) ; Lourdeur de l’estomac (Abies-n) ; Illusion d’être lourd (Thuj)

-  Illusions opposées : Corps plus léger que l’air (Thuj), Amincissement ou amaigrissement (Thuj),

On aperçoit bien ici la forme triangulaire du conifère. Ainsi que les branches dont la « lourdeur/ pesanteur » semble matérialisée.

 

 

 

 

 

 

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L’idée de pesanteur est encore plus nette sur cette image on dirait qu’à mesure de sa progression vers le ciel, les branches sont de plus en plus lourdes et pèsent vers le bas.

 

 

 

 

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La lourdeur de la branche n’est pas un vain mot, on le voit bien ici quand elle s’affaisse sous son propre poids.

 

 

 

 

 

Rétention / Ecoulement.

-  Miction retardée, doit pousser (ou attendre) longtemps avant que l’urine n’arrive (Abies-n, Tax, Thuj), Miction goutte à goutte avec rétention.

-  Ecoulement de mucosités, leucorrhées, écoulements par jets (Thuj, Sabin). Aggravation en cas de suppression des règles.

-  Eructations d’air

A force d’observer l’épicéa de mon jardin, j’ai à vous suggérer quelques idées, qui vont régaler les amateurs de la doctrine des signatures. Il n’y a absolument rien de scientifique dans ce qui suit, qui n’est qu’un petit vagabondage de l’esprit en quête d’explications qui nous dépassent. Ainsi aurez-vous au moins glané quelques procédés mnémotechniques. Allez, après tout, un peu de poésie ne nuit pas !

Ce qui m’est apparu est l’évidence même pour tous les enfants à la Noël: la forme de l’arbre est un triangle isocèle (en réalité quelque chose comme une pyramide dans l’espace) reposant sur sa base. Cette structure pourrait signifier quelque chose d’important pour l’espèce puisque de façon fractale, on la trouve reproduite dans les branches principales bien plus larges à leur base qu’au sommet, et dans autant de sous niveaux de branches que l’on pourra trouver.

Base large au sol, sommet ponctuel aux cieux : tout semble reposer sur ce contraste, cette dichotomie. Plénitude, lourdeur, sensations de pierre, pourraient faire référence à la structure « terrestre » et peu mobile de la base. Légèreté et vide s’appliquent au sommet aérien sans cesse en mouvement. On pourra m’objecter avec raison que les pins maritimes sont dépourvus de cette structure triangulaire, et perdent toutes les branches basses. Ceci donne bien les limites du développement qui précède, à moins que l’expérimentation de ce pin montre un jour des signes en relation avec le sommet de l’arbre…

Chez la plupart des conifères, il y a une telle opposition dans les deux parties de l’arbre qu’on comprend mieux les Illusions d’être Coupé en deux (Thuj), ou que le corps et l’esprit son séparés (Thuj). Le thème de la séparation, de l’isolement, revient dans toute la famille.

 
 
 

Lthuja4’idée aérienne contenue dans l’arbre se manifeste ici comme si toute l’énergie du végétal semblait investie pour toucher le ciel.

La sensation d’être éventé (Thuj, Sabin) prend tout son sens : c’est une sensation qui semble appartenir ou provenir du sommet qui bouge avec beaucoup de grâce au gré du vent au point qu’on se demande si les branches ne sont pas animées d’une vie propre. On dirait vraiment que les moindre mouvements de l’air insufflent de la vie aux branches (je rappelle que l’âme provient du mot anima qui veut dire souffle). On pourra se rappeler ainsi les fameuses Sensations de « quelque chose de vivant », ou « qui bouge pour son propre compte dans le corps ».

 
 
 
 
 
 
 

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Les fruits de l’arbre sont très lourds et denses et semblent prêts à se décrocher à chaque instant, ce qui nous rapelle la sensation de chute.

 

 

 
 
 

On pourrait pousser encore plus loin l’évocation de cette sensibilité aérienne de la distalité de l’arbre puisqu’on trouve certainement chez tous les membres de la famille une Sensibilité pour la musique (pleurer, tristesse), dont le piano (Sabin) et une Sensibilité pour les odeurs fortes (Sabin). Musique et odeurs sont portées par l’air… Mais bien des remèdes possèdent une telle sensibilité sans pour autant avoir des branches !

Notons aussi le point distal des branches qui ne cesse d’osciller comme s’il était en équilibre instable. C’est aussi le cas du sommet qui semble se comporter comme une individualité propre qui finirait par avoir le tournis tout là haut, d’où les signes de « déconnection », d’état d’ivresse, d’erreurs et d’oublis, ou de confusion (se perdre dans les rues que l’on connaît pourtant bien).

Portons notre regard sur le tronc lui même ou les grosses branches. Tout se passe comme si l’arbre ne cessait pas de construire, développer et épaissir la partie « terrestre » pour pouvoir sustenter la partie aérienne. Chez le Sequoia cette « idée » est particulièrement nette puisque les troncs deviennent creux avec l’âge. Dans l’expérimentation cette « idée » se retrouve probablement à deux niveaux :

a)        Les Conifères affectent particulièrement le tissu osseux, avec des douleurs, des inflammations et même de la nécrose. Cela se conçoit puisque l’os joue le rôle structurel que l’on sait. De plus Thuja affecte spécialement le creux poplité, comme si on pouvait craindre une « défaillance », une flexion inattendue, de cette articulation cruciale des membres inférieurs qui soutiennent à leur tour tout l’organisme.

b)        Tous les Conifères ont un appétit augmenté : Abies-n est perturbé dans le sommeil par la faim, Taxus baccata a très faim 2 heures après manger, etc. Cela nous amène à la notion de se remplir mais de remplir surtout les organes creux (se croit enceinte, manger pour combler le vide, retenir l’urine).

Il nous reste la dernière sensation, peut être la plus connue de Thuja et de tous les conifères. Je veux parler du thème Fragilité/ Cassant/ Friable : il est fragile, il est en verre, le corps est fragile. Pour s’en faire une image, il suffit de regarder l’écorce, toute friable et qui se détache du tronc facilement. Il est logique que le thème de conserver l’intégrité, ne pas se briser en morceaux, etc. apparaisse. Le sentiment de fragilité pourrait aussi provenir de l’inadéquation permanente entre deux extrêmes terre / ciel qui ne parviennent pas à s’équilibrer : tout se passe comme s’il fallait combler de façon incessante la base pour parvenir à rejoindre la partie aérienne qui recule sans cesse.

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Un exemple de l’écorce très fragile, qui se casse spontanément en morceaux. Ce qui est pour le moins troublant quand on songe à la fameuse sensation des conifères.

 

 

 

 

 

 

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L’écorce fragile laisse sourdre de la résine qui prend volontiers l’apparence de croûtes plutôt épaisses.

 

 

 

 

On peut aller encore plus loin dans la description des symptômes puisque cette écorce trop fragile laisse sourdre facilement de la résine qui finit souvent par s’agglutiner en masses. Nous voici aux écoulements, le plus souvent collants, et bien entendu aux Condylomes, Verrues, Excroissances, Tumeurs, Cicatrices chéloïdes, Kystes sébacés et autres Eruptions croûteuses. Les patients Thuja « sulfur-like » comme nous verrons plus loin ont toujours la peau qui transpire, de fortes odeurs corporelles, etc.

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Aux pieds des arbres se forment volontiers des volumineuses tumeurs qui ne sont pas sans rappeler les mécanismes sycotiques à type de verrues.
 
 
 
 

Il serait tentant de déduire de tout ce qui précède que la sensation de fragilité pourrait apparaître plus spécialement chez les membres de la famille qui présentent cette mince écorce friable. Par contre on devrait s’attendre à voir cette notion plus minime chez les Sequoia qui fabriquent une écorce très épaisse qui leur permet de résister aux feux de forêt en les isolant de l’environnement.

Un mot à propos des mécanismes adaptatifs.

Les mécanismes adaptatifs du type

Sensation => Comportement

sont bien connus depuis longtemps dans la matière médicale. Chez Arsenicum par exemple la peur des voleurs entraîne les rituels de vérification de portes fermées à clés, etc. Mais plus profondément encore c’est la peur du manque et de dépossession qui entraîne la peur des voleurs.

On assiste ainsi à des implications en cascade. Ceci permet de remonter à la sensation la plus primitive, à l’origine des autres. Chez les cancériniques par exemple, c’est de besoin de maîtriser qui semble être la source du comportement. C’est en effet de là que surviennent l’anticipation, et les angoisses qui lui sont liées.

Vers une loi des inverses ?

Je soupçonne que le sentiment de fragilité soit amélioré au profit du développement du sentiment d’isolement et vice versa. Cela nous rappelle un mécanisme à bascule comme dans les venins où phobie et possessivité évoluent inversement l’un par rapport à l’autre. Il m’apparaît probable qu’il existe dans la matière médicale une loi des inverses du type

LOI D'INVERSE DANS LES SYMPTOMES D'UN REMEDE où X et Y sont deux sensations qui caractérisent l’espèce et qui évoluent en fonction de l’inverse de l’autre.

Si nos futures études devaient confirmer cette notion, il serait troublant de penser combien les mathématiques sont véritablement un langage de la nature. Ceci nous amènerait à des développements philosophiques assez passionnants.

Résumé

Pour tenter de résumer tout cela, j’en reviens à notre base de départ : Thuja, remède sycotique bien connu. Il est logique de proposer que son sentiment principal consiste à cacher sa fragilité ou à se prémunir contre tout ce qui pourrait heurter cette fragilité. Dans ces conditions on se rend compte combien Thuja est profondément adapté à la sycose dont il pourrait être une sorte de nosode végétal.

Cette sensation de fragilité qui semble être au centre de la sensation vitale de la famille des conifères pourrait provenir de l’impossibilité de réunir des aspirations aussi opposées que symbolisent la terre et le ciel d’où les nombreux signes alternants et opposés. Cliniquement chez Thuja on retrouve souvent la mésestime de soi camouflée sous une présentation impeccable.

Avec la sensation de fragilité se greffent les notions de séparation, d’isolement qui semblent évoluer réciproquement de façon inverse. Chez les conifères on obtiendrait une relation du style

Fragilité = 1/ Isolement

Chez les conifères, le sentiment de fragilité conduit souvent au comportement de protection envers les autres : « je vais protéger les autres à cause de leur fragilité, et encaisser les coups ». Décompensée, la même sensation conduit à un repli sur soi.

Enfin, face au sentiment de fragilité, apparaissent des mécanismes de compensation comme le remplissage (plénitude, vide), ce qui nous conduit à écrire :

Fragilité -> Remplissage.

Quelques cas cliniques

Cas 1

Le petit Matéo a deux mois quand je le vois en juillet 2002. Ses parents l’amènes pour de fortes régurgitations traitées sans succès.

L’enfant est très pâle, maigre, les yeux cernés. Les rots semblent difficiles. Sur la joue la peau présente des eczématides. Il sursaute facilement, déjà à sa naissance quand il y a eu le flash de l’appareil photo.

Dans ce genre de cas, il nous faut le tableau de sa mère pour pouvoir progresser. J’apprends que celle-ci et sa famille ont été soignées par mon père !

Nathalie, la mère de Matéo, avait des règles douloureuses, elle a toujours pris du Ponstyl. Facilement la larme à l’œil, le BCG n’a jamais « pris » chez elle. Elle a eu le vaccin de très nombreuses fois. Antécédents d’angines répétées à Streptocoques. Elle transpire des pieds et cela sent mauvais.

ÞSon cas fait envisager d’emblée Thuja ou Silicea, ce qui montre tout de suite la grande ressemblance de ces deux médicaments. Il est rare d’évoquer l’un sans l’autre.

Son père Stéphane est kiné et moniteur de ski. Le tableau est typiquement Nat-m, il répondra à toutes les doses de ce médicament.

Matéo lui aussi sent des pieds et transpire de la tête. Comme l’enfant n’avait pas encore été vacciné et qu’il était logique de soupçonner qu’il digère mal le lait, j’ai donc commencé par Silicea, tout en gardant Thuja à l’esprit.

ÞKent aimait à répéter ce conseil : « faites toujours comme Guillaume Tell. Au cas où la première flèche rate la cible, ayez en réserve quelques autres dans votre carquois. »

En un mot, je pense aberrant de prescrire un remède sans penser au moins à deux ou trois autres en rechange. Entraînez vous à cela, même dans les cas « évidents ». Cherchez si un « petit » remède ne pourrait pas non plus couvrir aussi bien le tableau. Le médicament prescrit appartient toujours à une famille de substances qui partagent entre elles des traits communs. Il faut donc connaître les nuances qui les séparent. L’art de l’homoeopathie repose sur les comparaisons : nous comparons sans cesse des remèdes avec le tableau du patient et des remèdes entre eux.

Le résultat sera excellent. Dès la première dose on observe une amélioration digestive, en quelques prises de Sil LM1 tout rentre dans l’ordre. La transpiration aussi régresse. Quand Matéo régurgite, c’est très longtemps après le repas et non plus peu après.

En Janvier 2003, le petit fera une forte réaction au vaccin Pentacoq, pratiqué malgré toutes mes réserves et exhortations. Il est en effet facile de prédire qu’un enfant Silica ou Thuja risque d’être très susceptible à une telle piqûre. Le soir du vaccin, il montera à plus de 40°, à la limite de convulser. La fièvre mettra plusieurs jours à diminuer. Les sueurs de la tête reviennent comme jamais, les pieds sentent mauvais, sa mère ajoute spontanément que c’est une odeur acide. Absence d’éruptions.

Cette fois une nouvelle prise de Silicea LM2 ne produira aucun effet mais Thuja 30, pris sec qui amendera très vite le tableau.

Je ne reverrai pas Matéo avant le 10 Mars. Il commence à faire des bronchites asthmatiformes qui sont traitées tant bien que mal par un confrère classique. Le petit est de bonne humeur, il joue, aime être dans les bras.

ÞDevant un tel tableau c’est bien entendu Pulsatilla que l’on évoque en première intention. Le médicament bien que sycotique et satellite de Silicea ne couvre pas l’étiologie vaccinale probable. La confusion est fréquente entre Pulsatilla et Thuja chez l’enfant.

Pour éliminer par principe l’indication de Pulsatilla, il apparaît que Matéo est capable de rester seul sans problème. Tout comme un enfant Pulsatilla, il dort sur le dos les mains en l’air. Mais Thuja aussi est présent dans cette rubrique !

Thuja LM1 fera merveille, et à ce jour (octobre 2003), il répond toujours très bien à ses prises qui sont de plus ne plus espacées.

THUJAL’intérêt du présent cas est de vous montrer la proximité de Silicea, Pulsatilla et Thuja. Ne versez donc pas dans le piège de la prescription facile de Pulsatilla sans avoir envisagé Thuja !

Cas 2

Bénédicte B, 35 ans, consulte le 27 Juin 2003. Son principal problème réside dans la prise de poids, elle a pris 15 kg en moins de 10 ans. Elle présente ce que j’appelle le look Sulphur : ronde, peau grasse du visage, pommettes rouges.

thuja conifèreNous avons affaire ici au type de Thuja gras qui ressemble à Sulphur. L’autre genre de Thuja ressemble plutôt à Phosphorus par sa minceur, l’extrême sensibilité.

Tachycardie depuis l’été 2000, les crises ont commencé la nuit. Pas de traitement actuellement.

A été opérée en Février d’une crise de cholécystite aigue, elle était très fébrile. Avant l’opération elle avait des selles molles et fréquentes, de la diarrhée, les selles étant comme de la bouse de vache.

thuja conifèreEncore une ressemblance avec Sulph. Les deux ont la diarrhée le matin. Celle de Sulphur oblige le patient à aller aux toilettes de bon matin. La diarrhée de Thuja se déclenche en général après le petit déjeuner.

Bénédicte a eu beaucoup de verrues depuis l’enfance et a encore des verrues plantaires. Elle a été opérée d’un neurinome dans la région lombaire en 90.

A fait un « point de pleurésie » enfant, « pourtant j’avais eu le BCG plusieurs fois ». Pilule à 18 ans.

Le ventre gonfle facilement, « comme une grossesse de 4 mois ». Quand elle est ballonnée, elle ressent une sensation de mouvements dans le ventre, comme quelque chose qui bouge dedans.

thuja conifèreOn pourrait résumer le cas comme une sorte de Sulphur ballonné. Les conifères et en particulier Thuja présentent énormément de gaz, et de distension abdominale. Beaucoup de troubles surviennent lors de la digestion. On se rappellera Abies canadensis, qui est le premier remède à étudier dans les palpitations après manger (2 points de valorisation relative).

Revue en Septembre 2003 après avoir pris Thuja LM1. Après la première dose : super ballonnée, diarrhées +++, nausée, mal de tête du côté gauche avec une sensation de pression comme si on lui encastrait quelque chose dans la tête.

thuja conifèreLes sensations de corps étrangers sont fréquentes chez les conifères. La céphalée comme un clou est un classique de Thuja. La sensation décrite par la patiente s’y apparente sans doute.

« Je suis beaucoup plus ouverte, beaucoup plus zen. Normalement je suis très anxieuse ; maintenant, bien que surbookée, je plane, sereine et efficace.

Elle rapporte aussi qu’elle a noté que sa transpiration sent beaucoup moins fort, il y a même des jours où elle peut se passer de déodorant.

thuja conifèreTout ce qui sort du malade Sulphur sent mauvais, c’est tout aussi vrai du patient Thuja. L’odeur touche surtout le creux axillaire et les pieds.

Enfin, ravie, elle commence à maigrir ! Comme souvent en ce genre de cas, elle a d’abord « désenflé » notamment du visage, avant de perdre du poids.

thuja conifèreLa sycose se caractérise par une infiltration tissulaire. Thuja correspond bien à ce qu’il est convenu d’appeler la rétention d’eau.

Cas 3

Jeanne est née le 28 avril 99. Je la vois le 29 septembre 2003, amenée par ses deux parents. C’est la cousine d’une autre enfant que je suis déjà. L’an passé elle a fait beaucoup d’orgelets et de chalazions, ce qui est peu banal à cet âge. Elle a été soigné tant bien que mal avec les procédés habituels en ophtalmologie mais maintenant elle récidive franchement. A l’examen, on trouve de nombreuses indurations inflammatoires très disgracieuses sur le bord de ses paupières. Devant un tel énoncé, on peut faire plusieurs commentaires.

thuja conifèreTout d’abord il est très important de toujours considérer un signe qui revient à répétition, c’est quelque chose que l’on ne peut jamais négliger et qui représente une tendance profonde de la part de l’organisme. Ainsi la rubrique angine à répétition est-elle de grande valeur. C’est la même chose pour la rubrique Orgelets récidivants, à laquelle il faut ajouter Thuja.

Ensuite on note que des indurations sont apparues à la suite des inflammations, ce qui est un mécanisme présentant une forte valeur générale. Thuja figure dans la rubrique concernée.

On retrouve ici des signes analogues entre Thuja et Staphysagria, ce dernier développant des orgelets à la suite d’une indignation. Les deux remèdes doivent sans cesse être comparés, ce qui n’est pas surprenant dans la mesure où le miasme cancérinique semble découler entièrement du miasme sycotique, en héritant du même coup de ses propriétés.

thuja conifèreBien entendu l’autre médicament que l’on peut évoquer est Silicea, et là encore on mesure la proximité avec Thuja. Les odeurs de transpiration renforcent le rapprochement d’autant que Silicea transpire de la tête en dormant (ou plus caractéristique encore, lors de l’endormissement). Cliniquement j’ai observé que les enfants Thuja transpirent aussi de la tête en dormant. En fait si leur tête transpire la nuit c’est vraisemblablement à cause de la propriété « transpiration des parties découvertes ». En pratique, on observe parfois des enfants qui se mettent à transpirer dès qu’on les déshabille. Ce signe est plus fréquent qu’on ne le croit, il faut simplement penser à le rechercher.

Curieusement on peut avoir aussi chez Thuja une transpiration généralisée sauf de la tête. Si notre modèle de l’arbre présente quelque vérité, cela ne nous surprendra pas que l’extrémité céphalique soit une exception.

C’est une enfant qui se caractérise par un seul adjectif : la finesse. Mince, élégante, les cheveux extrêmement fins, ses gestes sont graciles et bien déliés. Son visage est très régulier, il a quelque chose de presque adulte, moins enfantin qu’on ne le trouve à cet âge. Elle évoque assez irrésistiblement une poupée. Elle est visiblement sensible et timide, le regard anxieux.

thuja conifèrePhosphorus, Silicea et Thuja correspondent le mieux à une telle description. Pulsatilla pourrait être évoqué, mais la plupart du temps ce sont des enfants très pleurnicheurs et plus ronds, avec des taches de rousseur. Si nous sommes devant un cas de Thuja, nous avons affaire au type mince.

thuja conifèreCarcinosin s’envisage, mais il n’y a pas ici l’anxiété au même degré, ni le visage aussi grave et cerné qu’on rencontre souvent chez ce type d’enfants.

Jeanne fait de nombreuses otites l’hiver et elle tousse alors aussi beaucoup. La toux est surtout aggravée la nuit. Elle transpire de la tête en dormant. Petite elle a fait 2 ou 3 infections urinaires. Elle a fait une grosse otite quand sa sœur est née.

thuja conifèreDécidément, Thuja, Silicea et Staphysagria doivent former ce que j’appelle le tiercé gagnant. Reste à décider par lequel commencer le traitement. Nous continuons.

Elle colle à sa mère, ne la lâche jamais.

thuja conifèreEt voilà comment tous les larrons impliqués dans cette histoire entrent en scène puisque avec ce symptôme on trouve dans la rubrique Désire être porté Arsenicum et Staphysagria. Le niveau au – dessus correspond à la rubrique Agripper, où figure Arsenicum. Quoi qu’il en soit on est maintenant en face du groupe de Thuj et de tous ses amis comme on dit dans certains dessins animés.

Pour délimiter un sous groupe éventuel Silicea Thuja j’explore la transpiration. L’enfant a de très fortes odeurs corporelles. Sa mère ajoute «c’est curieux, elle a même une odeur de miel, surtout à la tête ».

Remède unique dans la rubrique : Thuja…

La petite a aussi très peur des chiens. Curieusement elle a certaines habitudes, des petites manies bien fixées. Cela concerne surtout la pudeur : Jeanne ne supporte pas que la porte des toilettes soit ouverte si elle y est. En cas d’irritation de la vulve comme cela arrive assez souvent, seule sa mère a le droit de l’approcher.

La prépondérance doit être donnée au signe rare et bizarre, pour ma part c’était le première fois que j’entendais parler d’une transpiration à l’odeur de miel.

thuja conifèreAttention, je risque encore une fois de me répéter, mais il ne s’agit en aucun cas de prescrire sur une keynote (signe présenté par un remède unique). Bien au contraire, c’est dans un groupe de remèdes corrélés au cas que le choix s’effectue. Le médicament prescrit présente une cohérence maximale avec l’ensemble du tableau.

thuja conifèreVous noterez que je n’ai même pas cherché à savoir s’il existait une histoire de vaccination chez cette petite. Mathématiquement, seul Thuja peut convenir.

La prescription de Thuja surprendra tout le monde : en une ou deux prises l’ensemble des symptômes seront nettoyés. Revue le 6 octobre, les patients racontent avec force détails comme leur fille a complètement changé, réalisant ainsi que la maladie touche bien la totalité de l’être et non pas seulement le bord des paupières.

L’humeur est bien meilleure, elle ne se met plus en colère, son appétit s’est développé, elle désire découvrir de nouvelles saveurs. Au contact avec des enfants malades, alors qu’elle serait immanquablement tombée malade, c’est à peine si elle a eu un écoulement nasal.

Cas 4

Marine a 9 ans en décembre 2002 quand elle est amenée pour des sinusites à répétition. Elle s’exprime très bien : « Quand je commence à être malade, ça fait tout de suite une sinusite ». Son regard est d’une grande acuité.

Elle n’accepte pas l’échec, il faut qu’elle comprenne tout sur le champ. Elle refuse l’aide qu’on peut lui proposer. Elle protège tout le temps sa petite sœur.

thuja conifèreCela ne ressemble pas ici à Carcinosin. Marine n’a pas d’anticipation, elle n’est pas sans cesse en train de craindre que le pire n’arrive à sa sœur. Elle s’interpose en cas de danger ou devant une menace.

thuja conifèreOn peut évoquer aussi Causticum ( décidément nous ne pouvons pas sortir de la famille de Thuja, même éloignée. Voir le graphique des relations plus loin). Cependant chez Causticum apparaît la notion de protection du groupe familial ( ou des amis, ce qui revient au même ), nuance qui semble absente ici. Thuja et Causticum ont peur des chiens, ce qui ne facilite pas notre tâche.

Elle est toute fine, délicate. Ses doigts son longs et fins. Partie en cure avec ses parents, cela a été un véritable enfer, elle était ingérable, faisant colères sur colères. Elle a fait des verrues plantaires. Présentent une complète aversion pour les oignons. Thuja LM 1, avec l’effet habituel d’une dose bien ciblée, je passe !

Portrait minute

Deux types se distinguent :

-  Le sujet mince, tout en finesse et en élégance, qui est le type dominant dans l’enfance. L’allure évoque Phosphorus, Silicea, etc.

-  Le sujet gras, au visage ovale, marqué par une peau grasse, qui se rencontre dès l’adolescence. On les confond alors avec Sulphur, Graphites par exemple. Le tableau est complet s’il existe quelques signes d’hirsutisme et une forte odeur de la transpiration.

Pour gagner de la place, je ne me suis pas lancé dans l’étude des signes communs entre ces remèdes, je vous conseille d’étudier cela avec PcKent. Vous serez rapidement convaincu par exemple qu’il n’y a guère de différence entre Sulphur et Thuja !

Chez l’adulte, l’un des premiers motifs de consultation sont la prise de poids, la transpiration ou les ballonnements. Attention à ne pas partir sur Lycopodium car il existe une aggravation de Thuja très marquée à 17 heures.

thuja conifèreA savoir ! Arsenicum, Staphysagria et Thuja présentent aussi tous une aggravation à 15 heures et 3 heures du matin, ce qui est probablement une caractéristique de tout le groupe.

Le patient arrive volontiers en avance à son rendez-vous (Sil, Carc, Med), ce qui est souvent un bon point de départ pour la consultation. Souvent l’allure est aussi prudente et réservée que le patient peut se révéler être autoritaire.

En général on est frappé d’emblée par la rapidité avec laquelle le patient s’exprime (Nux, Sepia, Venins, etc.). Ce sont des gens qui savent ce qu’ils veulent et qui sont toujours pressés dans leur activité professionnelle, pressés en marchant, pressés dans leurs mouvements (par ailleurs très précis). Ils ont toujours l’impression que le temps passe trop vite.

Très habituellement l’attention est attirée par l’aspect de la peau du visage : acné parfois, transpiration grasse dans laquelle se reflète la lumière toujours. Les cheveux aussi sont gras, se collent entre eux (souvent les femmes les portent court, ce qui peut évoquer Sepia), et le cuir chevelu présente des pellicules blanches.

Les patients Thuja sont volontiers en repli, sur la réserve. Ils n’aiment pas croiser des inconnus, préfèrent rester seuls. Le mélange d’autorité et d’irritabilité auquel je faisais allusion permet de ne pas avoir à hésiter entre Thuja et Natrum muriaticum. Il ‘existe pas d’amélioration par l’effort physique non plus, ce qui élimine assez facilement Sepia aussi même si les deux transpirent des aisselles.

Les erreurs en écrivant, la difficulté d’apprentissage de la lecture, la peine à se retrouver dans les rues que l’on connaît bien doivent alors être recherchés. La difficulté à trouver ses mots en parlant est aussi très caractéristique. Les gens omettent des lettres en écrivant, les enfants peuvent carrément sauter des mots entiers. La confusion est pire le matin au réveil, et parfois on a de la difficulté à se remémorer ce que l’on était en train de faire si l’on est interrompu (Nux-m, Nat-m, Cic).

Le caractère intransigeant se retrouve dans la rubrique < par la consolation mais aussi dans Fanatisme. Quand ils adhèrent à des valeurs, rien ne peut les faire changer, ils peuvent par exemple s’investir à fond et défendre des points de vue religieux. Les patients Thuja refusent d’obéir aux lois en général et sont prêts à combattre jusqu’au bout pour leurs idées. Contrairement à Causticum qui fera le coup de feu aisément, Thuja est prêt à montrer les dents seulement si on l’embête. L’intransigeance se traduit aussi sous la forme d’une méticulosité parfois invraisemblable. Associée à la fixité des idées, on ne peut manquer d’évoquer Silicea, le grand rival de Thuja.

Les patients Thuja sont éminemment sensibles, vexés facilement (Staphysagria), et supportant difficilement la contradiction. L’effet que produit la musique sur eux est étonnant. Cela put aussi bien les faire pleurer que les remplir de joie et leur donner de l’allant. Cette modalité est à rechercher absolument. Comme le patient fait tout son possible pour éviter les situations qui peuvent mettre à jour sa sensibilité c’est souvent la nuit qu’il se révèle. En dormant on a alors ce qui est réprimé par le conscient qui revient à la surface : sursauts, sensation et rêves de tomber, pleurer, etc.

Si les gens connaissent des situations difficiles, il n’est pas rare de voir apparaître des pensées suicidaires. Ce sont alors des impulsions soudaines, comme par exemple se jeter par la fenêtre. Du moins les patients imaginent qu’ils vont le faire. Cette notion d’imagination est importante :

On découvre bien vite que le patient ne cesse de se faire des idées, d’imaginer ceci ou cela. C’est le point essentiel qu’il ne faut pas manquer. Alors que les choses sont bien fixées chez Silicea, Thuja ne cesse d’imaginer des choses. Cela peut durer un moment et acquérir un caractère de fixité, mais ensuite les choses reprennent vers d’autres idées. La perception du corps est perturbée, souvent on a des fixations sur des défauts imaginaires. Il arrive que l’on trouve le fameux symptôme Corps est fragile ou Comme si l’on était en verre et qu’on risque de se casser. Volontiers on a le sentiment d’une présence dans la chambre à coucher quand la lumière est éteinte… et que l’imaginaire part au galop !

Pour terminer avec les signes mentaux, je vous cite Gray qui a bien perçu l’intérieur du patient Thuja :

Ils présentent au monde une image préfabriquée, calculée et établie depuis l’enfance. Durant l’enfance ils ont pu connaître (ou s’imaginer avoir vécu) une situation d’abandon ou d’abus sexuel. Le message que reçoit l’enfant est qu’il ne pourra jamais être assez bon.

Ils se sentent peu attachants, personne ne peut les aimer. Pensent qu’une personne qui les connaîtrait sous leur jour véritable ne pourrait les aimer. Comme ils sont convaincus qu’on ne peut pas les aimer, ils s’obligent à de gros efforts pour parvenir à l’être malgré tout. Ils cherchent à savoir ce qui plaît le plus chez les personnalités le plus en vue, comment elles marchent, s’habillent, ce qu’elles font, etc., pour comprendre ce qui fait leur célébrité. Ils se mettent alors à imiter systématiquement et presque scientifiquement, copiant ainsi ce qui leur paraît marcher dans le monde et une fois à l’âge adulte ils en ont l’image parfaite. Sensation d’être laid de l’intérieur. Mépris de soi (parfaitement camouflé).

Regardez ensuite les ongles. Toute anomalie de la forme des ongles doit faire évoquer Thuja et Graphites. Il est bien rare de ne pas trouver d’anomalie à ce niveau : déformés, cassants, striés, incarnés, etc. Au minimum on a des envies autour des ongles.

Les désirs alimentaires sont bien marqués. Au premier chef : le désir de sel et surtout de chocolat. Autre point à propos des oignons. Certains en raffolent, et peuvent les manger crus (cela se rencontre même chez les enfants). D’autres les ont en horreur et souvent incapables de les digérer.

En explorant les troubles digestifs, on apprend que les ballonnements sont volontiers douloureux. Il faut alors mettre le patient en confiance et rechercher les « sensations bizarres ». Thuja affecte spécialement la fosse iliaque gauche (douleurs digestives ou ovariennes).Très souvent on nous confiera la sensation de « chose qui bouge », « du poing d’un bébé », etc. Curieusement il n’y a pas d’intolérance pour les vêtements serrés, ce qui permet d’ôter le doute éventuel avec Lycopodium entretenu par le maintien parfois un rien hautain.

La transpiration est l’un des points essentiels de confirmation du remède. Le patient peut sentir des pieds ou des aisselles. Il y a de curieuses odeurs : la tête sent le miel, les organes génitaux ont une odeur douceâtre. Il est curieux de transpirer d’endroits inhabituels comme les parties génitales. Où d’un seul côté, ou des parties découvertes. En général la tête ne transpire pas chez les adultes. Comme nous l’avons vu plus haut dans le cas clinique 3, les enfants peuvent transpirer de la tête en dormant.

J’ose à peine parler des verrues tant Thuja est galvaudé dans cette indication. Typiquement ce sont des verrues petites, planes. Bien entendu, Thuja couvre aussi les condylomes et tout excroissance cutanée. Une histoire vaccinale est très évocatrice du remède, mais tout aussi bien qu’une prise de poids à l’adolescence, ou après la prescription d’une pilule.

C’est un très important médicament de kystes et tumeurs de toutes sortes surtout au niveau gynécologique. Il affecte spécialement l’ovaire gauche. Les leucorrhées sont souvent présentes, Thuja est le premier médicament à prescrire sans autre notion devant la survenue d’une leucorrhée jaunâtre sans modalité particulière. C’est le remède de choix dans les suites d’un rapport sexuel quand apparaît ce genre d’écoulement, voire des condylomes bien entendu.

Les douleurs surviennent de façon caractéristique très soudainement par élancements (dans la base des ongles par exemple). La sensation d’un clou dans la céphalée est classique, ou comme des coups de couteau. En général la douleur est très localisée à la façon d’Ignatia ou Kali bichromicum.

Le patient est souvent amélioré par le plein air, mais il est toujours extrêmement sensible au froid humide qui ne manque quasiment jamais de déclencher des troubles (sinusite, diarrhée, coryza, etc.).

Le groupe Thuja

thuja9

Décrire les interrelations du groupe Thuja n’est pas une mince affaire, mais il est indispensable de les connaître et de les comprendre si l’on désire travailler artistiquement.

Nous avons déjà étudié le groupe Phos-Ars-Staph et le cycle Phos-Ars-Thuj, ce qui va nous simplifier la tâche et nous permettre de nous concentrer sur le groupe Arsenicum Thuja Silicea Pulsatilla et ses satellites.

Plus éloignés de ce noyau central nous pouvons évoquer Natrum sulfuricum, Fluoric acidum et Carbo vegetabilis.

Une astuce très simple permet d’effectuer un premier tri : Silicea et Thuja forment un « noyau central » caractérisé par les sueurs de la tête. Arsenicum présente aussi des sueurs malodorantes mais pas spécialement de la tête ni des pieds.

Thuja complète volontiers Arsenic et Natrum sulphuricum. En effet il est très courant de voir Arsenicum stopper net une affection aigue qui peut prendre ensuite une allure de sinusite, avec un écoulement catarrhal jaune vert. Il arrive souvent alors que Thuja termine le cas.

Ecoulements jaunes, aggravés par l’humidité : ayons en tête Nat-s, Sil, Thuj et … Pulsatilla bien entendu. On voit maintenant comment tout cela s’articule. Nous allons développer oralement.

Le point sur la variole

Dossier rédigé par Elisabeth Faure, que j’ai emprunté sur le site de mon ami Luc Jeannin : Caducee.net.

Supervision médicale : Pr J. Beytout, Dr O.Baud et Dr Luc Jeannin

Définition

“La variole est une maladie infectieuse éruptive redoutable et immunisante, due à un poxvirus (famille des Poxviridae).” Définition du Dictionnaire de Médecine Flammarion. Ces poxvirus sont des virus de grande taille à multiplication intra-cytoplasmique, stables à la température ambiante et à la congélation, résistants à la dessiccation et à certains agents chimiques, à l’origine d’éruptions pustuleuses (pox en anglais) chez l’homme.

Un peu d’Histoire

- Les premières descriptions connues de la variole remontent au 4ème siècle après Jésus-Christ en Chine et au 10ème siècle en Asie du sud-ouest.

- La maladie fut importée en Occident au début du 16ème siècle. Vers la fin du 18ème siècle en Europe, environ 400 000 personnes mouraient chaque année de la variole. Elle est ainsi devenue au 18 ème et 19 ème siècle la plus redoutée de toutes les maladies, la grande terreur appelée aussi “petite vérole”.

- Le premier procédé de prévention de la variole a été la « variolisation », c’est à dire que l’on inoculait à des sujets sains du pus provenant de lésions d’un malade atteint de variole.

- En 1798, le médecin anglais Edward Jenner publie dans An inquiry into the causes and effects of the variolae vaccine les résultats de son expérience du 14 mai 1796 au cours de laquelle il pratiqua la première vaccination « officielle » sur un jeune garçon de 8 ans auquel on inocula la variole à deux reprises sans succès. (la « vaccinifère » – individu porteur de pustules de vaccine ou de variole et dont on prélève le pus pour en préparer le vaccin antivariolique- était une jeune paysanne qui s’était inoculée le cowpox en trayant les vaches). Il a démontré l’existence d’une immunité croisée entre le virus du cowpox et celui de la variole et établi ainsi empiriquement les preuves irréfutables de la prévention de la variole par le cowpox. Edward Jenner avait constaté que les vachers qui contractaient une maladie courante de la vache appelée cowpox résistaient aux épidémies désastreuses de variole. Ce vaccin s’est montré très efficace et a permis l’éradication de la maladie dans le monde entier.

- En 1967, l’Assemblée mondiale de la Santé alloua à l’OMS un budget annuel de 2,4 millions de dollars pour conduire sur 10 ans une campagne visant à éradiquer la maladie. Au cours de la première année du Programme Intensif d’Eradication de la variole, on dénombrait 131 789 cas de variole dans 44 pays dont 31 dans lesquels la maladie sévissait de façon endémique (le Brésil, la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne, l’Inde, l’Indonésie, le Népal et le Pakistan). En réalité, le nombre de cas réels oscillait entre 10 et 15 millions annuels pour une population concernée d’environ 1,2 million de personnes.

- La transmission de la maladie fut interrompue en Ethiopie en 1976, et en Somalie le 26 octobre 1977, date du dernier cas de variole naturelle.

- Le 29 octobre 1979, l’OMS déclara la variole éradiquée de la surface de la terre (1er jour sans variole). La vaccination fût interrompue le 8 mai 1980.

- La vaccination antivariolique n’est plus pratiquée en France depuis 1979. Les rappels ne le sont plus depuis 1984. On arrêta de produire le vaccin “Dryvax”.

- Le 30 juin 1999, l’OMS a fixé un délai pour la destruction totale de tous les stocks de virus estimant que la conservation des souches virales était dangereuse car si des terroristes s’en emparaient, ils pourraient déclencher une véritable pandémie.

- Le virus de la variole est aujourd’hui conservé au centre de contrôle des maladies d’Atlanta (Etats-Unis) et dans un centre de recherche russe, à Novossibirsk. La France n’en dispose plus depuis l’an dernier, mais il n’est pas exclu que certains pays aient conservé la souche.

Virologie

La variole est due à un virus du groupe des poxvirus. Les poxvirus sont très répandus dans le monde animal. Ils font partie du genre orthopoxvirus. Les poxvirus sont des virus à ADN bicaténaire linéaire qui se multiplient dans le cytoplasme.

Trois autres virus de ce genre peuvent aussi infectés l’homme (monkeypox, vaccinia, and cowpox) causant des lésions cutanées mais seul smallpox est facilement transmissible d’homme à homme.

Vaccine

L’inoculation à l’homme de la vaccine ou Cow pox spontané des bovidés l’immunise contre la variole. La vaccination provoque la formation d’une vésicule évoluant vers une pustule qui atteint sa taille maximale 9 jours après l’injection. La cicatrisation laisse place à une scarification circulaire.

Les complications possibles sont :

dermatologiques (nécroses cutanée, eczéma, urticaire)

- neurologiques (encéphalite)

- autres (myocardite, péricardite, thrombocytopénie…)

Contamination

La contamination se fait généralement par contact direct rapproché avec les sécrétions nasopharyngées. Elle peut, beaucoup plus rarement, résulter du contact avec les lésions cutanées (y compris les croûtes) car les virus y sont présents sous une forme enveloppée qui limite leur pénétration.

Il a été décrit, de manière exceptionnelle des contaminations indirectes par des objets contaminés par le virus dans l’environnement.

On peut donc envisager une contamination volontaire par un aérosol de virus qui serait inhalé par la population.

Epidémiologie

On distingue deux types de variole :

- la variole majeure, variole typique provoquant chez les personnes non vaccinées un taux de mortalité de 20% ou plus et pouvant entraîner une cécité,

- et la variole mineure, forme de maladie responsable d’un taux de létalité inférieur à 1%.

Evolution de la maladie

1. Contamination

(Voir chapitre précédent)

2. Incubation

Elle est latente (8 à 12 jours).

3. Phase prééruptive

L’invasion (durant 2 à 4 jours) est marquée par un stade infectieux (un grand frisson, une température élevée, des vomissements, un délire, un état général d’emblée très atteint et une éruption éphémère ou rash).

4. Eruption

Après la phase prodromique ou pré éruptive apparaît l’éruption cutanée dans un délai de deux à quatre jours. Elle est caractérisée par l’apparition de macules, puis de papules, enfin de vésicules et de pustules qui touchent les muqueuses (énanthème) de la cavité buccale, des voies respiratoires, voire de la cornée pouvant entraîner ainsi une cécité et la peau (exanthème). Elle se caractérise par une évolution en une seule poussée centrifuge qui peut toucher la paume et la plante des pieds mais qui respecte relativement le thorax, les cuisses et l’abdomen. Ces lésions passent par le stade de macule, de papule, de vésicule et de pustules toujours enchâssées profondément dans le derme. Les pustules évoluent vers une forme croûteuse en deux semaines qui laisse des cicatrices indélébiles après la chute des croûtes. L’évolution est cependant variable pouvant aboutir au décès.

Formes cliniques

Deux formes cliniques posent un problème diagnostique en l’absence de lésions cutanées typiques :

- la forme hémorragique

Elle peut se rencontrer à tous les âges et dans les deux sexes. Elle conduit au décès au 5e-6e jour après le début de l’éruption et s’accompagne d’une période d’incubation plus courte.

- la forme maligne

C’est une forme rare qui est caractérisée par des lésions confluentes qui ne parviennent pas au stade de pustules. Elle se voit chez des sujets immunodéprimés.

Diagnostic

- Le diagnostic est essentiellement clinique. Il est fondé sur les caractéristiques de l’éruption et l’épidémiologie.

- La confirmation biologique : mise en évidence directe des poxvirus dans le liquide des vésicules ou dans les croûtes par microscopie électronique par coloration ou de ses antigènes par immunoflurescence ou électrosynérèse. Un isolement est possible sur cultures cellulaires. La sérologie n’a aucun intérêt diagnostique (uniquement épidémiologique).

- Le diagnostic différentiel : la variole peut être confondue avec une varicelle grave (la coexistence de vésicules d’âges différents et relativement superficielles comparativement à celles de la variole est en faveur d’une varicelle) et avec l’infection à virus monkeypox (si l’anamnèse retrouve un séjour en Afrique et si la clinique retrouve de volumineuses adénopathies, le diagnostic est en faveur d’une infection à monkeypox).

Traitement

- Il n’existe à ce jour pas de traitement curatif contre la variole. Les traitements utilisés sont des traitements symptomatiques qui n’ont pour but que de réduire les complications et/ou infections secondaires comme les hémorragies, la gangrène..

- Des médicaments antiviraux sont parfois utilisés pour prévenir le développement de la variole mais ils sont en général donnés directement après exposition de la personne à la maladie.

- Des antibiotiques peuvent être prescrits si les pustules du rash sont infectées.

- Le VIG (Vaccinia immune globuline) est utilisé pour traiter les complications de la vaccination contre la variole. Le VIG peut aussi être prescrit aux personnes exposées à la variole comme moyen prophylactique. Cependant, le VIG a besoin d’être administré avant que les lésions commencent à se développer et il est encore plus efficace quand il est donné au moment même de la vaccination contre la variole.

- Les seules possibilités de lutte contre la variole sont la vaccination préventive et l’isolement des malades.

Vaccination – immunité

Si la variole laisse une immunité définitive, on ne sait pas en revanche, combien de temps les sujets vaccinés par la vaccine (virus dérivés du cowpox de la vache) sont protégés. Théoriquement cette vaccination dite « jennérienne » par un virus animal modifié protège contre la maladie grâce à une immunité croisée pendant une dizaine d’années. La vaccination antivariolique n’est plus obligatoire en France (loi du 30/05/1984) ; le certificat de vaccination internationale n’est plus exigé.

Au delà de la vaccination, l’isolement des cas est essentiel. Avec la variole, quand le malade devient contaminant par ses sécrétions nasopharyngées, il est généralement déjà alité du fait des signes généraux qui ont débuté les jours précédents.

Pour en savoir plus

La variole comme arme biologique

Selon le biophysicien Steven Block (université Stanford de Californie), la variole est la «bête noire de la guerre bactériologique pour tous les pays développés : tout ce qu’il faudrait, explique-t-il, c’est quelques individus infectés. Si quelqu’un disséminait le virus dans le système d’aération d’un vol international, où les gens respirent l’air recyclé, cela infecterait de très nombreux passagers qui, à leur tour, pourraient infecter de nombreuses personnes au sol».

Variole et armes biologiques : de nouvelles recherches sont financées par le gouvernement américain

SAINT LOUIS, USA – 15/03/2000 – Le gouvernement américain relance des recherches sur le vaccin contre la variole pour répondre à d’éventuelles menaces bioterroristes. Le virus de la variole est considéré comme un support de choix pour le développement d’armes biologiques. Pourtant, l’éradication de la variole dans le monde a conduit à un arrêt de la production du vaccin “Dryvax”.

http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=1&idb=472

Plan Biotox : dossier de presse

Communication de Bernard Kouchner – Arrêté du 22 septembre 2001 portant sur les listes des substances vénéneuses – Arrêté du 22 septembre 2001 relatif à la mise en oeuvre l’importation, l’exportation, la détention, la cession à titre gratuit ou onéreux, l’acquisition et le transport de certains agents responsables de maladies infectieuses, micro-organismes pathogènes et toxines – Procédure relative au signalement à l’autorité sanitaire de certaines maladies (fiche DGS) – Actions de mobilisation des hôpitaux.

Sur le site du ministère de la santé, 5 octobre 2001.

Questions / réponses sur les risques bioterroristes : la variole

Quels risques avec la variole ? Existe-t-il un traitement contre la variole ? Peut-on se faire vacciner contre la variole ? Les personnes autrefois vaccinées contre la variole sont-elles encore immunisées ? L’ancien vaccin contre la variole aurait-il des effets secondaires graves ?

Par l’Institut Pasteur, 12 octobre 2001.

Smallpox as a Biological Weapon : Medical ans Public Health Management (site en anglais)

Recommandations développées par des experts en cas d’utilisation de la variole comme arme biologique.

Méthode de consensus, histoire et potentiel bioterrorisme, épidémiologie, microbiologie, pathogénèse et présentation clinique, diagnostic, thérapie, contrôle de la postexposition à l’infection, épidémiologie à l’hôpital et contrôle de l’infection, administration du vaccin et complications, décontamination, recherche. Document disponible au format pdf. JAMA. 281;2127-2137, June 9, 1999.

http://www.bt.cdc.gov/Agent/Smallpox/SmallpoxConsensus.pdf

Dossiers de fond

Informations générales sur les maladies : Variole

Impact de la vaccination dans le monde – La maladie – Données épidémiologiques – Historique de la vaccination – Evolution des vaccins – Indications de la vaccination.

Par Aventis Pasteur.

La Variole

Aspects cliniques – Observations de Jenner – Rôle des médecins militaires français au XIX ème siècle – Création des instituts vaccinogènes dans les colonies – Mise au point du vaccin sec, recul général de la maladie – Eradication et période actuelle. Sur le site de l’Asnom, Amicale de Santé Navale et d’Outre-Mer. http://www.asnom.org/422.html

Sept maladies maîtrisées par le vaccin

Deux cents ans après la découverte du vaccin par le médecin anglais Edward Jenner, la vaccination peut se flatter d’avoir sauvé des millions de vies dans le monde. Jusqu’à présent, une seule maladie, la variole, a été éradiquée par les vaccins, épargnant quelque cinq millions de vies par an.

Par l’Unicef, 1996.

http://www.unicef.org/french/pon96/hevaccin.htm

Sites en anglais

Smallpox

Qu’est-ce que c’est ? Qui attrape la variole ? Quels sont les symptômes de la variole et combien de temps après exposition apparaissent-ils ? Quel est le traitement ? Comment le prévient-on ?

Par Utah Department of Health – Bureau of epidemiology, août 2001.

Smallpox (AKA : Variola)

Histoire, classification, morphologie, génome, cycle de vie, pathogénèse de l’infection, immunologie, diagnostic, caractéristiques cliniques, épidémiologie…

 

Smallpox

Introduction, histoire, pathologie, traitement, prévention, éradication, références.

 

Smallpox : Clinical and Epidemiologic Features

Clinical and Epidemiologic Characteristics of Smallpox – Smallpox Vaccination.

Emerging Infectious Diseases – Vol. 5, No. 4 July–August.

 

Eradication de la variole

Une première mondiale : l’éradication de la variole

L’éradication de la variole constitue la réussite la plus célèbre de l’OMS, celle qu’on cite le plus fréquemment en exemple…

Lutter contre les maladies et les prévenir – Eradication ou élimination des maladies – Normes et étalons – Salubrité de l’environnement – Développement des ressources humaines autochtones en faveur de la santé – Cadre conceptuel du développement de la santé.

 

L’éradication de la variole : menaces persistantes et développements nouveaux

” L’éradication globale de la variole, solennellement proclamée par l’OMS en 1980, si elle a permis de sauver des millions de vies humaines, a aussi entraîné l’arrêt progressif des vaccinations et revaccinations antivarioliques dans le monde et, corrélativement, la disparition progressive de l’immunité des populations vis-à-vis de plusieurs orthopoxvirus…”.

Article paru dans Virologie, Vol. 2, N°1, Janvier-Février 1998.

 

Le virus de la variole

Poxvirus

Virus de la variole et de la vaccine : multiplication, antigènes, pouvoir pathogène, vaccination. Autres poxvirus humain, diagnostic biologique.

 

Des experts recommandent la poursuite de recherches sur le virus de la variole

“Dans une résolution adoptée en mai 1999, l’Assemblée mondiale de la Santé a fortement réaffirmé sa décision de détruire les stocks restants de virus variolique mais autorisé le maintien temporaire de ces stocks jusqu’en 2002 au plus tard, sous réserve d’un examen annuel de la situation, afin de permettre le cas échéant la poursuite de travaux de recherche internationaux sur le virus variolique.”

Communiqué de presse de l’OMS / 77, 10 décembre 1999.

Quelques images

thuja10

 

 

 

Tax baccata, l’If est très toxique pour les animaux comme les hommes. Il croît jusqu’à 1600 m d’altitude.

 

 

 

 

 

 

thuja11

 

 

 

Juniperus communis, le Genévrier est comestible, on prépare ses baies en cuisine dans des plats comme la choucroute, en condiment ou dans de l’eau de vie. Il pousse jusqu’à 2000 m.

Enseignement homéopathique : les venins de serpent – Edouard Broussalian

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Les venins de serpents: règles de prescription à partir d’une tentative de synthèse

Par Edouard Broussalian

Mise à jour Août 2007

Portrait robot du venin

C’est en me rappelant comment notre professeur d’anatomie nous avait fait le dessin d’une vertèbre hypothétique pour nous faire comprendre l’adaptation de chacune au niveau cervical, dorsal et lombaire que j’ai commencé à raisonner de la sorte pour les venins de serpents dont la proximité chimique ne saurait être mise en doute.

Mon idée à consisté à me demander si l’on pouvait établir une série de signes et de syptômes propres à tous les médicaments issus de venis de serpents. J’ai imité en cela la démarche homéopathique lors d’une maladie épidémique. A ce moment là en effet, on “additionne” les signes que présentent plusieurs cas différents qui expriment chacun incomplètement l’épidémie et on obtient de la sort l’image du remède de la circonstance épidémique.

Il était donc logique d’inférer au vu de leur proximité chimique, que les remèdes “venins de serpents” puissent présenter des signes communs, et même une idée générale commune, sorte d’illusion fondamentale qui ferait que tel patient puisse y être adapté.

Ainsi que l’écrit Pascal, c’est finalement la question que l’on se pose qui donne la méthode à suivre pour la résoudre -la méthode est dépendante de la question-, et non comme le pensait Descartes qu’il existe une méthode unique…

Série luétique

Comme préalable à cette démarche nous disposons de quelques données générales:

  • On sent chez tous
    ces gens une colère sous jacente, une facilité à s’enflammer
  • Mercurius, Hepar et Nit-ac
    sont le trio le plus proche, ils complètent souvent l’action des venins
  • Lycopodium est très voisin,
    « comme la terre et la lune » disent les anciens avec raison.

Quelle représentation de l’existence peut pousser les gens à ressentir une telle colère? Voilà l’une des premières questions qui vient à l’esprit.

Lachesis: notre modèle de départ

Il est pratiquement le seul remède de la série dont la pathogénésie soit complète et fiable, il m’a donc servi de point de départ.

C’est en comparant de près
chaque venin avec le grand Lachesis que j’ai dégagé le syndrome minimal appelant un venin. Si l’on pose comme hypothèse que d’autres venins peuvent partager des signes communs avec Lachesis, alors il est probable que certaines rubriques qui contiennent Lachesis puissent aussi contenir d’autres venins.

L’illusion fondamentale

Je partage avec Sankaran
l’idée que toute maladie n’est au départ qu’une perception erronée de la
réalité. Si un remède homéopathique est capable de guérir, c’est uniquement parce qu’il est capable de susciter une illusion, un mirage mental, ressemblant à celui que présente le patient. Je ne dis pas ici que la maladie est une illusion. Non, c’est notre interprétation erronnée de ce qui nous entoure qui finit par conduire à la maladie. C’est comme si avec les ans qui passent il fallait de plus en plus d’énergie pour faire cadrer ce qu’on ressent avec la réalité, ou plutôt la réalité avec ce que l’on ressent.

Ceci explique dans une large mesure que nous soyons capables de nous mettre dans des situations qui ne sont que le reflet exact de ce que nous sentons en nous. Si l’on s’estime de peu de valeur, on s’entoure de gens et de faits qui viendront valider cette sensation ou illusion. Si l’on a peur de la trahison ou qu’on la sente comme inévitable, il ya fort à parier que l’on choisisse de se lier avec des personnes qui le moment venu viendront réaliser cette illusion.

Plus on étudie l’homéopathie et moins on peut rester matérialiste… C’est tous les jours qu’on constate l’action de doses dynamisées, qui nous rappellent une vision vitaliste de la médecine. Ainsi, un évènement extérieur, choc mental ou même physique, sera capable de laisser une empreinte immatérielle dans l’organisme. Dans de nombreux cas, on verra ainsi une situation traumatisante (peur, chagrin, etc.) laisser son empreinte sur la dynamis et le sujet se comportera comme si le facteur agresseur était toujours présent.

Après avoir méticuleusement relu des centaines de cas de Lachesis, et au risque d’enfoncer des portes ouvertes si d’autres auteurs ont déjà pu le dire auparavant, un sentiment dominant apparaît, d’où peut découler la totalité du comportement et des symptômes que j’appelle adaptatifs.

L’abandon, étiologie commune aux venins

Jusqu’à présent la quasi totalité des cas relevant d’un venin de serpent que j’ai eu à traiter présentent cette causalité dans leur anamnèse. Nous pouvons aussi bien lire la rubrique comme « sentiment d’abandon » que comme « suite » d’abandon

ABANDON, sentiment d’ (Voir Illusions-Seule-Toujours): alum., arg-n.1, aur., bar-c., calc., camph., cann-i., carb-an., carb-v., chin., cycl., hura., hyos.1”, kali-br.1, kali-c., lac-d., lach., lact., lam., lil-t., lith., lyss., mag-c.7, mag-m., mag-aust., meny.3”+7, merc.5, nat-c., pall., plat., psor., puls., rhus-t., sec.3”+7, stram., valer., verat.

Partant de cette seule contatation clinique, j’ai cherché à voir si on pouvait étayer les autres signes rencontrés chez Lachesis et éventuellement les autres venins.

C’est, je l’avoue, une manie chez moi que de chercher encore et toujours une cohérence aux signes. Chaque fois que l’on prescrit un médicament, il faut que l’ensemble des signes soit cohérent avec un tableau clinique. Ici, j’ai cherché de la même manière, à m’assurer que si l’hypothèse de départ était bonne, le reste s’incrive ensuite en toute logique.

Signes adaptatifs face à l’abandon

Diagramme des venins de serpent en homéopathie :

venins-serpents

Sans perdre de vue une seconde que nous avons affaire à des remèdes d’origine animale où sans doute la compétition et la survie se placent au premier rang, j’ai cru discerner trois grands axes qui rendent compte facilement de l’ensemble des signes retrouvés chez les venins.

Le sentiment de persécution

Est des plus marqués chez Lachesis. A cause de cette méfiance omniprésente (“Docteur qu’est-ce qu’il y a dans votre médicament?”) on craint sans cesse d’être dupé, trahi.

Chez les venins, c’est la relation qu’on craint de perdre car elle a été perdue une première fois. Ainsi l’abandon, ou la perte de la relation génère chez les sujets qui ont besoin d’un venin de serpent toute une série de signes bien caractéristiques, et au premier chef: la jalousie. Nous verrons dans un instant que la jalousie est aussi une façon d’être certain de s’assurer de son territoire: “mon” fils, “mon” enfant, “mon” mari, etc.

Ainsi, l’inconscient de ces patients les pousse à combattre sans cesse le monde de peurs qui est le leur. Certains venins y parviennent bien, comme Lachesis chez lequel on ne pourrait penser à première vue qu’il existe des phobies tant elles sont compensées. D’autres gèrent mal leurs phobies et deviennent plus sociables comme les Crotales ou Naja.

Le contrôle du territoire

C’est ici une notion qui doit être propre à bien des médicaments d’origine animale. Ainsi Sepia sent son territoire sans cesse empiété et cherche à fuir ou à repousser tous ceux qui entrent dans son périmètre et cette façon de comprendre la matière médicale est très fructueuse. On se rend compte que chaque médicament représente une solution particulière à une grande équation générale.

La possession est l’une des façons de constituer son territoire. Nous sommes renvoyés ici à la jalousie, mais la notion de territoire s’épanouit dans bien des domaines plus subtils. Un coup d’oeil à la rubrique “Désire rentrer chez soi” nous éclaire: on y trouve un Lachesis au second degré. A la lumière de ce qui précède, ce signe doit être extrêmement important chez tous les venins de serpents. Important signifie que le symptôme est l’une des caractéristiques fondamentales de la “trame” des venins et qu’il doit être clairement présent chez tous les venins.

Or c’est justement ce que j’ai observé depuis 6 ou 7 ans que j’ai commencé à travailler dans cette voie. Chez un patient que vous soupçonnez de pouvoir être redevable d’un venin de serpent demandez ce que la maison ou leur lieu d’habitation représente pour eux. A cette question, vous devez observer de nombreux signes non verbaux qui montrent l’idée de quelque chose d’agréable, le visage s’éclaire, un sourire satisfait apparaît, certaines fois des gestes comme pour prendre dans les bras sont provoqués. Alors vous entendrez bien souvent la réponse “c’est un cocon”, “je m’y sens bien, à l’abri”. On peut insister et demander si c’est important de se sentir bien chez soi, la réponse sera alors “oui, c’est fondamental”.

Il va sans dire qu’avec de tels symptômes que nous venons de décrire, nous avons forcément affaire à une personnalité affirmée. En fait, plus la territorialité est affirmée, plus l’est le caractère. Les venins les plus timides sont aussi ceux chez lesquels la notion de territoire est la moins nette, il existe alors plus de phobies.

Intolérance pour les restrictions

Toute restriction du territoire est perçue comme une menace. L’intolérance pour les vêtements serrés n’est rien d’autre que la correspondance physique de cette mage mentale.

De même la suffucation dans les endroits confinés, etc.

Le tableau commun

Nous allons maintenant étudier les organes affectés électivement par les venins et les symptômes produits à leur niveau. Les signes qui suivent seront bien entendu à moduler en fonction du venin étudié.

Commençons par le psychisme:

Accélération psychique

Précipitation, élocution

Tout est rapide chez les venins de serpents. Physiologiquement déjà il nous est impossible de rivaliser avec un serpent en ce qui concerne la vitesse de la réponse musculaire. Un serpent qui attaque ne laisse aucune marge de réaction à son adversaire.

Un peu de la même façon on observe chez tous les venins une accélération psychique inconcevable, les pensées sont vives, rapides, elles se bousculent les unes les autres. Lachesis représente à cet égard l’un des meilleurs exemples, c’est un remède de routine dans les états maniaques.

Si l’on n’observe pas de véritable accélération psychique, on retrouve toujours le besoin de s’occuper activement, de voir beaucoup demonde. Crotalus horridus est un bon exemple d’individus qui ont besoin d’un travail où ils ont à parler avec de nombreuses personnes, commercer au sens premier du terme.

Les gestes sont vifs, rapides, et précis. Le regard acéré, l’élocution précipitée se retrouve surtout chez Lachesis, en relation directe avec l’afflux de pensées. Ceci est moins net chez les autres venins. Avec Lachesis les idées “bouillonnent” tant que le patient passe d’un sujet à l’autre.

Phénomènes réflexes (cœur, respiration, circulation)

Tous les venins présentent des phénomènes reflexes, le système nerveux est en état permanent d’éveil voir d’excitation (ceci confine d’ailleurs à des états limite de la clairvoyance, ce qui rend aussi compte de la connexion avec la religion).

On trouvera des toux réflexes, notamment dans les affections cardiaques. Des troubles respiratoires, un éréthisme cardio-circulatoire.

Bref, tout se passe comme si ces excès de connexions (pensées, réflexes) venaient compenser la crainte de la perte du lien ou l’abandon.

Sexualité

Tous ces remèdes ont quelque chose de très fort en relation avec la sexualité. D’après Sankaran, c’est une caractéristique des remèdes animaux, je pense pour ma part que chercher d’entrée de jeu devant un cas à établir le règne du remède à prescrire est une pure folie. Pour en revenir aux venins, il es clair chez eux que sexualité rime avec lien, comme il existe un fort besoin d’établir le lien, la relation, la sexualité est très développée.

Émotivité

Rougeurs, bouffées de chaleur, palpitations sont le lot de tous les venins: on déduira de ce qui précède que l’on est en présence de quelqu’un extrêmement émotif.

Mais ce cerveau sans cesse en alerte, va produire aussi toutes sortes d’imaginations:

Imaginations (quelqu’un derrière lui ou à côté) – Phobies (peur des serpents, de la foule, de la solitude, etc.)

Ces pensées sont en relation avec une vision assez paranoïde de l’environnement. Il existe à des degrés divers une certaine méfiance chez la plupart de ces remèdes. L’image produite par l’inconscient d’une présence derrière soi reflète directement la crainte de se voir attaqué par derrière. Ceci rend compte sans doute de la méfiance et de la crainte d’être trahi (le traitre poignarde toujours dans le dos, n’est-ce pas?).

Les nombreuses phobies, sont contrecarrées autant que faire se peut en développant le territoire et les “annexions” (enfants, biens, maison). On trouvera de nombreuses variations avec les différents venins.

Rêves nombreux et très vivaces, cauchemars

C’est la nuit que sortent les démons, à ce moment l’inconscient se manifeste avec toute son énergie et c’est pourquoi le sommeil est toujours très agité, entrecoupé de rêves, de difficultés respiratoires, de palpitations.

Le réveil est un moment difficile pour toutes ces raisons: au contraire du reste de l’humanité, plus un sujet de type venin dort longtemps, plus il se retrouve mal au réveil.

Points d’impact

Les venins ont des points d’action très électifs. Il sera utile de rechercher des signes dans leur sphère d’action:

  • Nerveux: accélération psychique et tout ce qui en découle. Prescrire un venin chez un sujet au psychisme ralenti est une contre indication.
  • Sommeil: toutes sortes de manifestations pendant le sommeil. Insomnies et < après le sommeil ou pendant le sommeil.
  • Cardiaque: palpitations, bouffées de chaleur, flush.
  • Vasculaire: ecchymoses, hémorragies.
  • Respiratoire: respiration spasmée, suffocation.
  • Immunitaire: infections, états septiques – Allergies.
  • Cou: thyroïde, amygdales, constriction.

Autres points importants

  • Unilatéralité des symptômes: on pourra se faire la remarque que chez des êtres qui ont un corps cylindrique, on ne peut pas parler de latéralité… Toujours est-il que les venins affectent très souvent un côté du corps plus qu’un autre. La fameuse latéralité gauche de Lachesis doit être tempérée afin de retenir surtout la notion d’unilatéralité.
  • Constriction insupportable (surtout au niveau du cou). Pensez toujours à vérifier la présence de ce signe qui est un fort signe positif. Bien souvent l’habillement vous rensignera au premier coup d’oeil: col largement dégagé et mouvements respiratoires puissants qui “laissent entendre” qu’il ne faut pas appuyer dessus. La rubrique ci-dessous vous convaincra de l’importance de ce signes chez les remèdes.

VETEMENTS serrés, agg: agar., ambr., aml‑n., apis., arg-n., bell., calc., carb-an.16, caust., cench., chel., crot-c., crot-h., elaps., glon., kali-bi., kali-c., lach., naja., sars.1+7, sep., tarent.

  • Mouvements de la langue: ils sont très fréquents chez Lachesis, la langue sort et rentre rapidement comme chez les serpents. Il est probable que d’autres venins ont ce signe.
  • Bruxisme (Crot-h): ce signe fait partie des signes qui surviennent dans le sommeil. Cliniquement, bien des remèdes de la famille le présentent.
  • Sexualité, magnétisme animal: il est difficile d’exprimer par des mots l’espèce de sensualité que dégagent la plupart des venins. Certaines fois, on a le contraire: par exemple des femmes très peu féminines.
  • Désirs: alcool, chocolat.

 

Lachesis

C’est bien entendu avec Lachesis que l’on confond n’importe lequel des venins qui vont suivre. N’importe quelle rubrique qui contient Lach peut aussi contenir un autre venin. Rappel des points saillants du remède:

Fiche signalétique

Effacé

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+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

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+

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Critiquer
Méticuleux

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Désordre

 

Jalousie

+

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Rêves

+

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Elocution
rapide

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Cou

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+

+

Loquacité

+

+

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Langue

+

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+

Phobies

+

+

Portrait minute

Parle beaucoup et très vite, change de sujet, la langue bute souvent sur les dents, ou le malade la sort en parlant.

Le patient dirige l’entretien: il est difficile de pouvoir pose rune question tant le flot est instoppable! Il se méfie de ce que vous lui donnez: « qu’est-ce qu’il y a là dedans? »

< cols serrés, besoin d’air

< endroits surchauffés, besoin d’air, tendance à rougir, palpitations

Respiration spasmodique (Ign), apnée du sommeil

Pathologies ORL, otites, angines répétées

Désir d’alcool, de chocolat

Pieds glacés alors que le reste du corps souffre de la chaleur

 

 

Elaps

Fiche signalétique

Effacé

+

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

Critiquer
Méticuleux

+

+

+

Désordre

 

Jalousie

+

+

Rêves

+

Elocution
rapide

+

Cou

+

+

+

Loquacité

+

Langue

?

Phobies

+

Diagnostic différentiel

Confusion surtout avec Arsenicum: sujet toujours tiré à quatre épingles, propre et rangé, perfectionniste. Vérifie le soir que les portes sont fermées à clé. Redoute de rester seul

Portrait minute

On se trouve devant un sujet qui évoque irrésistiblement Arsenicum, mais qui présente un caractère bien trop affirmé pour que ce dernier soit indiqué. Le sujet est phobique: peur des serpents, mais surtout de la pluie (peur qu’il arrive une inondation). Et autoritaire, il ne supporte pas les vêtements autour du cou.

Désir de salade, d’oranges, de yaourt.

 

 

Cenchris

Fiche signalétique

Effacé

+

+

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

Critiquer
Méticuleux

+

+

Désordre

 

Jalousie

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Rêves

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+

+

Elocution
rapide

+

+

+

Cou

+

+

+

Loquacité

+

Langue

+

+

+

Phobies

+

+

Diagnostic différentiel

Confusion avec Sepia: < cou, parle vite, personnalité réservée, mais très efficaces dans leur travail. Femmes hyperactives, souvent peu féminines, cheveux courts, herpès (surtout vulvaire). Troubles gynécologiques (métrorragies)

Confusion avec Natrum muriaticum: désir de sel ou d’aliments salés, introversion, besoin de bouger.

Portrait minute

C’est le plus réservé des venins, tout en étant très actif (on rencontre aussi des sujets déprimés, surtout lors de la grossesse). Le désir de sel est souvent très présent.

Chez la femme, la douleur de l’ovaire droit, < avant les règles, est très caractéristique.

Cenchris est probablement le venin qui a les rêves les plus affreux. Rêves de viol.

Sentiment qu’il y a quelqu’un derrière lui (Crot-c, mais certainement bien d’autres venins).

Très souvent, je l’ai donné à des femmes, j’ignore donc presque tout des signes chez l’homme. L’histoire personnelle est souvent la même: elles ont trouvé un métier très jeunes pour pouvoir assurer leur indépendance et quitter au plus vite le foyer familal (souvent vers 15 ou 16 ans).

Ces femmes ont toujours une volonté extraordinaire dans leur travail où elles aiment relever des défis. Il n’est pas rare de les trouver dans des milieux masculins où elles parviennent à percer, souvent au terme d’une rivalité effrenée avec leurs collègues.

 

Naja

Fiche signalétique

Effacé

+

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

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+

Critiquer
Méticuleux Désordre

 

Jalousie

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Rêves

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+

Elocution
rapide

+

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Cou

+

Loquacité

+

Langue

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+

Phobies

+

+

+

Diagnostic différentiel

On lui donnerait le paradis sans confession: gentillesse, grande émotivité, larmes faciles, tendance à rougir évoquent infailliblement Pulsatilla.

Sensibilité immense, le moindre rien le jette dans ses phobies: peur dans la rue, d’être suivie, etc.

Portrait minute

Une fois passée la première impression de type Pulsatilla, on remarque les mouvements de la langue et un caractère bien trop affirmé.

C’est le venin qui supporte le mieux la constriction, au point que parfois on ne retrouve même pas d’intolérance pour ce qui serre.

Le cœur est la cible élective du remède: palpitations. Surtout au réveil, et si l’on doit prendre la parole en public (le souffle en est même coupé).

Volontiers une petite toux sèche chronique en rapport avec une irritation du sympathique.

Affections de la thyroïde: Basedow, Hashimoto.

 

Crotalus horridus

Fiche signalétique

Effacé

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+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

+

Critiquer
Méticuleux Désordre

 

Jalousie

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Rêves

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+

Elocution
rapide

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Cou

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Loquacité

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Langue

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Phobies

+

Diagnostic différentiel

C’est le plus social des venins, sa docilité, sa très grande compassion le font beaucoup ressembler à Phosphorus. D’autant qu’ils peuvent avoir peur du tonnerre et de l’orage.

Mais il  a aussi une grande irritabilité (bruxisme++) et révolte (« tout m’agace et tout m’énerve, que se soient mes problèmes ou ceux des palestiniens ») qui peut faire penser à Cicuta, Mercurius.

Portrait minute

Personnalité extrêmement compatissante. Sa sensibilité s’exprime par exemple en lisant un texte émouvant: les larmes peuvent alors monter aux yeux. Ce sont souvent des femmes “bien en chair”, qui présentent bien des aspects caractéristiques des venins mais qui sont trop calmes pour des Lachesis.

Supportent très mal d’avoir faim, soulagés en mangeant, d’où le fait que ce sont souvent des gens bien en chair.

Rêves souvent affreux, parfois avec même l’odeur de corps en décomposition.

Migraines, avec vomissements bilieux.

C’est une remède de routine pour toutes affections cutanées suite d’exposition au soleil, des plus bénignes aux plus graves.

 

Crotalus cascavella: Fiche signalétique

Effacé

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

Critiquer
Méticuleux

+

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Désordre

 

Jalousie

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+

Rêves

+

+

Elocution
rapide

+

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Cou

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+

Loquacité

+

Langue

+

+

+

Phobies

+

+

Diagnostic différentiel

La fixation des pensées sur la mort, la tendance à être perfectionniste au travail, le besoin d’avoir de la présence (en fait, une foule les rassure) le fait confondre avec Arsenicum. En fait ils sont perfectionnistes au travail et peuvent être complètement désordre chez eux. Leur maison est très importante à leurs yeux, ils ont le désir de rentrer chez eux. Cela les rapproche aussi de Baryta carbonica.

Portrait minute

Crot-c est un grand médicament chez des gens qui ont été frappés par un deuil. Ils ont sans arrêt besoin que ça bouge autour d’eux, de voir défiler des gens, cherchant ainsi à s’évader de leurs pensées qui sont continuellement tournées vers la mort. Peur de la mort dès qu’iest seul.

Ils ont de nombreuses peur dont la peur des araignées et de l’obscurité.

Aggravés par le soleil. Désir de chocolat.

Conclusion

David Vincent avait raison:-) ils sont partout. Maintenant nous pouvons les détecter.

Ouvrez les yeux: un mouvement de la langue, une élocution trop rapide, le cou ne supportant pas d’être serré doit vous faire évoquer un venin. Il n’est pas rare d’en prescrire deux ou trois fois par jour.


Enseignement homéopathique : Veratrum album – Frédéric Schmidtt

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VERATRUM ALBUM

par le Dr. Frédéric Schmitt

BOTANIQUE

PROVING

APPARENCE ET COMPORTEMENT

PSYCHISME

Symptômes psychiatriques

Symptômes psychologiques

Les causalités psychiques

SYMPTOMES PHYSIQUES

Symptômes généraux

Désirs alimentaires

Tableau dysentériforme

Dysménorrhée

Douleurs névralgiques

Appareil respiratoire

UN CAS CLINIQUE

BOTANIQUE

Veratrum Album, ou Varaire ou Hellebore Blanc, est une plante de la famille des Liliacées qui croît dans les pâturages des hauts sommets des Alpes, des Pyrénées, du Jura et des Vosges, où elle fleurit en Août.

Sa racine, qui est un rhizome vivace, charnu, épais, noirâtre au dehors, blanchâtre à l’intérieur, est la seule partie de la plante employée.

On la récolte avant la floraison, au début de juin, et on prépare avec elle la teinture mère, qui nous sert pour la préparation des dynamisations homéopathiques.

PROVING

C’est Hahnemann qui réalisa et publia le premier proving dans sa materia medica pura volume III.Hahnemann nous affirme que la racine de l’Hellebore blanc permet la cure d’un tiers des malades mentaux de façon douce et durable !

APPARENCE ET COMPORTEMENT

Enfants : HYPERKINETIQUES, curieux pour les questions philosophiques, précoces et très affectueux. Il vous embrasse en arrivant dans la salle de consultation. Ils peuvent être destructeurs, spécialement les vêtements.

Pendant la consultation, le patient Veratrum a un air très digne, voire hautain. Il se vante et cherche à vous manipuler. Il est extravagant et peut feindre ses symptômes.

Ce sont en général des personnes plutôt maigres, colériques ou mélancoliques, maniaques de travail, qui exercent volontiers la profession de business (wo)men, d’enseignants, éducateurs, prédicateurs, hommes politiques, gourous.

PSYCHISME

Hahnemann nous dit qu’il guérissait 1/3 des maladies mentales avec Veratrum Album. Cette affirmation a de quoi nous étonner, mais est
confirmée par les guérisons qu’opéraient les homéopathes du siècle passé, que ce soit dans le domaine psychiatrique ou physique. C’est pourquoi la matière médicale clinique de Hering comporte tellement de symptômes guéris de maladies organiques graves. Actuellement, les homéopathes n’ont plus accès à ce genre de pathologies et doivent donc adapter leur matière médicale aux pathologies qu’ils traitent. Hahnemann et Kent nous disent que pour traiter une pathologie mentale, nous devons connaître les symptômes physiques et psychiques qui préexistaient avant l’apparition de la dite maladie, et ceci en remontant à l’enfance si possible. Et ce n’est qu’à cette condition, que nous pourrons obtenir un tableau complet de la maladie, pour trouver un simillimum.Ceci pose le problème des maladies défectives telles qu’on les trouve actuellement. En effet, de nombreux malades ont absorbé des drogues allopathiques qui masquent les symptômes, et refoule la psore à un niveau plus profond. Il n’est que de voir la pandémie mondiale des maladies atopiques et auto-immunes. Les maladies à l’époque de Hahnemann avaient probablement des symptômes plus clairs, alors qu’actuellement nous nous trouvons parfois devant des cas pauci-symptômatiques, auxquels il est difficile de trouver une image correspondante dans notre matière médicale. Dans ces cas défectifs, nous devons appliquer une attention toute particulière aux symptômes mentaux les plus caractéristiques du cas, et ces symptômes devront être présent à un fort degré dans la pathogénésie du médicament à administrer.

Toute cette longue introduction, pour dire, que les symptômes mentaux de Veratrum Album décrits dans les matières médicales de Allen ou Hering correspondent surtout à des cas psychiatriques que l’on observe de nos jours que dans les centres hospitaliers spécialisés. Nous devons donc trouver des symptômes mentaux plus fins, qui correspondent à notre pathologie courante actuelle.Je vais dans un premier temps aborder les symptômes mentaux psychiatriques et dans un second temps, les symptômes mentaux psychologiques courants.

Symptômes psychiatriques :

Ce sont des symptômes essentiellement de psychoses maniaques avec délires furieux, mégalomaniaques, érotomaniaques, ou religieux.

Délire furieux : crie, jure, désire déchirer et couper les choses, violence, logorrhée, affairé, reproduit les gestes de son travail. Cris sauvages avec disposition à mordre et à déchirer. Court autour de sa chambre en hurlant et criant, ou bien reste assis à gémir et pleurer, ruminer. Les yeux exorbités, le visage bleuâtre et bouffi.

Délire mégalomaniaque : se prend pour un prince, un grand personnage.

Délire érotomaniaque : impudicité, propos obscènes, chansons obscènes, veut embrasser tout le monde.

Délire religieux : Etat d’exaltation, il est en communication avec Dieu, il se prend pour le Christ ressuscité, désespère de son salut, il prie à genou pendant des heures, si fort qu’on peut l’entendre à plusieurs maisons de distance. Il exhorte au repentir, prêche, hurle.

Symptômes psychologiques :

Je me souviens d’une histoire qu’un patient m’avait raconté, concernant un de ces amis que je n’ai jamais eu à soigner, mais qui m’avait évoqué Veratrum Album. Il s’agissait d’un homme d’une vingtaine d’années qui était très fort au jeu « des chiffres et des lettres ». Il avait été sélectionné pour la finale du jeu à Nice cette année là. Et il était persuadé de la remporter. Malheureusement, il a perdu. Quelques jours après, il était en vacances d’hiver à la montagne avec sa famille, et en portant ses skis sur les épaules, il commença à dire qu’il portait sa croix. Il fit une bouffée délirante à thème mystico-religieux. Ce jeune homme avait toute les chances d’être Veratrum Album, très ambitieux, et déclenchant un délire religieux à la suite d’une ambition déçue. Nous sommes là au cour de la problématique de notre remède : l’ambition sociale (R : désespère de sa position sociale).

Ce symptôme désespère de sa position sociale nous en apprend beaucoup sur Veratrum Album (=Veratrum Album).

Veratrum Album a un problème avec sa place dans la société ou dans la famille si c’est un enfant. Il veut être au sommet de l’échelle sociale.
Il fera tout pour atteindre cet objectif (ambitieux) et ne supportera pas d’être relégué dans un rang inférieur. Pour cela il mettra en place toute une stratégie : vantardise, flatterie, manipulation, mensonge et travail acharné (workaholic des anglo-saxons, en français : addiction au travail).

Le vantard exagère ses mérites ou déforme la vérité par vanité (définition du petit Robert).

Le manipulateur exerce une emprise occulte sur un groupe ou une personne.

Le menteur masque la vérité de façon délibérée.

Le flatteur donne des louanges exagérées ou fausses.

Nous voyons que Veratrum Album emploie des moyens malhonnêtes en déformant, exagérant ou masquant la réalité pour atteindre son objectifs. La fin justifie les moyens. Il a besoin d’étaler avec ostentation ses mérites ou ses biens. Il dépense de l’argent de façon inconsidérée, et parle de lui en terme élogieux. Il a besoin de créer autour de lui une aura de grandeur. Et il n’aura aucun mal à utiliser des moyens frauduleux pour satisfaire son ambition. Il doit y avoir beaucoup de Veratrum Album parmi les hommes politiques !

Masi dit que le délire d’être le Christ ou un prince correspond à une place particulière que vise Veratrum Album. En effet le Christ est le « second » ou le préféré de Dieu, et le prince est le « second » ou le préféré du roi. Veratrum Album a besoin de se sentir sous la protection d’un pouvoir supérieur et de détenir un pouvoir délégué. Veratrum Album sera en équilibre apparent si le seigneur protecteur qui lui donne le pouvoir est là. Cela rend compte du symptôme : dur avec les inférieurs, servile avec les supérieurs. Tout son but dans la vie sera de monter, monter, monter, pour arriver à la droite du Père. S’il ne peut accéder à ce pouvoir, il deviendra destructeur du pouvoir, et tout ce qui représente la hiérarchie.

Si l’on transpose cela dans la famille, l’enfant Veratrum Album veut être le préféré, il sera jaloux de l’attention que porteront ses parents à
ses frères et sours. Il sera très autoritaire, arrogant, méprisant avec les inférieurs (petits frères, voire un des deux parents), en se servant de l’autorité parentale pour exercer la sienne sur ses frères : « papa a dit que tu devais ranger ta chambre ». Il peut devenir destructeur, violent et il est toujours hyperkinétique. C’est un enfant par ailleurs très affectueux, excessivement affectueux et s’il n’y a pas de barrières mises par l’adulte, il embrassera tout le monde, dans un espoir de reconnaissance. J’ai trouvé que l’association des deux symptômes : hautain et affectueux était caractéristique de Veratrum Album. Voici les remèdes que nous donne PCKent pour ces deux symptômes : Paris, Anacardium, Platina, Ignatia, Nux vomica, Phosphorus.

Aucun n’a les désirs alimentaires de Veratrum Album que nous verrons ci-dessous. Nous comparons les deux plus proches :

  • Plat est très proche, probablement le plus proche pour l’ambition. Mais Platina se sent supérieure (c’est classiquement plus un
    remède féminin) à la vulgarité, elle hait la vulgarité, et toute la partie instinctive de l’être humain comme l’avidité, la sexualité, la colère et la jalousie. Pour elle, tout cela est vulgaire. Elle se croit supérieure et noble. Platina se sent spéciale, différente. L’enfant Platina pense que sa famille n’est pas sa famille, qu’il appartient à une famille de prince. Si on ne reconnaît pas Platina, elle se sentira abandonné, rejetée. Platina a l’alternance symptômes mentaux et symptômes sexuels. Platina est très séductrice et attirante. Elle porte des bijoux et des vêtements raffinés (pas vulgaires et tape à l’oeil comme Lachesis). Elle est dictatoriale, jalouse, tatillon (ce que n’a pas Veratrum Album).
  • Nux v : autre remède très ambitieux. Mais nux v est plus râleur qu’autoritaire, et a un sens de la justice exacerbé que n’a pas Veratrum Album. Nux v est compatissant, Veratrum Album non.

Par ailleurs, ce sont des enfants très précoces, qui posent beaucoup de questions philosophiques, sur la vie, la mort, Dieu, etc.

Les causalités psychiques :

Il faut toujours s’intéresser aux causalités qui peuvent nous apprendre beaucoup sur ce qui aggrave le malade.

HUMILIATION, FRAYEUR, DÉCEPTION, CONTRADICTION, CHAGRIN, ANTICIPATION, DECEPTION AMOUREUSE.

SYMPTOMES PHYSIQUES

Symptômes généraux :

Froideur intense :

Kent nous dit : « vous serez stupéfait du froid extraordinaire qui domine tout ce remède ». Tout groupe de symptômes qui s’accompagne de cette sensation de froid glacial devra évoquer Veratrum Album. La sueur glacée du front est, selon Nash, caractéristique de ce remède. Les écoulements sont froids, le corps est froid et cyanosé. Cet état se produit avec les règles, les diarrhées, les migraines, les états maniaques et dans toute affection inflammatoire aiguë. La froideur peut être générale ou localisée : sensation d’un morceau de glace appliqué sur le vertex, sensation de froid glacé circulant dans les vaisseaux.

Ecoulements aqueux profus :

Dans le choléra ou la gastro-entérite aiguë, diarrhée ou vomissement abondants. Depuis Hahnemann, nous savons que le trio des remèdes contre le choléra est Veratrum Album, camphora et cuprum. Cuprum est indiqué pour l’intensité des crampes, camphora pour la rareté des écoulements (peu de sueur et diarrhée peu abondante) et Veratrum Album pour l’abondance des écoulements et l’intensité du froid.Abondance de la salivation,
des sueurs, des urines.

Prostration intense :

Le malade perd soudainement ses forces, R : faiblesse au cours des maladies aiguës (Arsenicum). Collapsus, avec froideur extrême, cyanose, et grande faiblesse. Etat de choc post-opératoire. Grand remède d’évanouissement, lors d’émotions, à l’effort, une petite douleur ou blessure, après la selle ou un vomissement, ou lors d’une hémorragie.

Crampes et spasmes :

Des voies aériennes (laryngite, asthme), des intestins, des mains, doigts, orteils, plantes des pieds. Convulsions, chez les enfants.

Désirs alimentaires :

Désir de sel, de glaçons, de boissons froides, d’acidité (citron, cornichons, fruits acides), de choses juteuses et rafraîchissantes. Soif de grandes quantités d’eau froide.Dans mon expérience, l’association chez les enfants des symptômes : arrogant et affectueux avec désir d’acidité, de glaçons ou de sel est pathognomonique de Veratrum Album.

Tableau dysentériforme :

Veratrum Album décrit un tableau parfait de la gastro-entérite aiguë dysentériforme. Collapsus, froideur extrême, sueurs profuses, sueurs froides du front, cyanose des extrémités. Vomissements violents et profus. Diarrhée très douloureuse, aqueuse, abondante, et évacuée en force, suivie d’une grande prostration, avec sueur froide profuse, voire d’un évanouissement. Raideur tétanique du corps, crampes. Yeux ternes, visage décomposé, hippocratique, froid et pâle, lèvres cyanosées. Diarrhée après avoir bu froid pendant les jours chauds de l’été. Rétention d’urine au cours du choléra.

Dysménorrhée :

Je cite Kent : « Des jeunes filles souffrent pendant des années de troubles menstruels et connaissent avant chaque période, un état de désespoir ; elles ne sourient jamais, le monde leur paraît triste, tout est sombre ; elle évoluent vers un état d’insanité véritable. Jeunes filles à la puberté qui souffrent de dysménorrhée, d’hystérie, de diarrhée et de vomissements. Pendant les règles, elles deviennent froides comme la mort, elles ont les
lèvres cyanosées, les extrémités froides et cyanosées, de terribles douleurs, une sensation de défaillance, la manie d’embrasser tout le monde, un état hystérique, des sueurs abondantes, des vomissements, de la diarrhée. » Règles en avance, profuses et épuisantes. Dysménorrhée avec froideur, diarrhée, évanouissement et sueurs froides. Manie sexuelle avant les règles, à la suite d’une déception amoureuse, du post partum.

Douleurs névralgiques :

Douleurs névralgiques si intenses que le malade devient fou. Douleurs névralgiques ou congestives de la tête. Douleurs arthritiques intolérables, « folle », accompagnées d’une sensation de froid glacial et de sueurs profuses froides. Migraine avec nausées, vomissements, diarrhée, pâleur du visage et urine profuse. Douleur violente le conduisant au désespoir. Sensation d’un morceau de glace sur le vertex. Sciatique, douleur comme des décharges électriques. Névralgie du plexus brachial, avec bras gonflés, froids et paralysés.

Douleur dans les membres aggravées à la chaleur du lit , obligeant le malade à bouger et marcher de long en large.

Appareil respiratoire :

Ronchi, glaires dans les bronches que ne peuvent pas être expectorées, bronchite chronique chez vieillards. Coqueluches compliquées. Asthme aggravé par le temps froid et humide, amélioré en penchant la tête en arrière.

UN CAS CLINIQUE :

Symptômes :Fillette de 7 ans, placée par la DDASS dans sa famille
d’accueil depuis 2 ans.maman dcd d’un suicide il y a 10 mois, son papa la prend tous
les dimanches.

très angoissée, énervée, en train de bouger, instable de
façon excessive.

prend des crises, ou elle tousse à vomir, le soir au coucher,
le matin au réveil, dès qu’on parle de tousser prend une quinte,
veut un sirop pour calmer.

rien envie, se referme, triste, par moment

arrogante, elle nous répond, nous traite comme si nous étions
moins que rien.

n’aime pas avoir tord, a tjs raison

grimpe de partout, tombe, maladroite

sort sa langue et lèche ses lèvres

provocante

se masturbe à l’endormissement

avt pleurait toutes les nuits, se faisait du soucis pour sa
maman

tjs en soucis, pour les autres

peur que ses proches ne meurent

veut commander tout le monde, fait pas ci ou ça, remplace la
maman, tape le poing sur la table.

très caline, excessivement, tjs en train d’embrasser quelqu’un
si elle sent qu’il n’y a pas de barrièretoujours en train de
mettre la neige dans la bouche, suce les glaçons

aime être au centre de l’attention+++

 Répertoire :Répertoire :Abandon

 

 

Agitation chez les enfants

 

 

 

 

Hautaine, méprisante

 

Contradiction, aggr

 

 

Insolence

 

 

 

Dictatorial

 

Embrasse tout le monde

Désir de glaçons

Calcarea phosphorica

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CALCAREA PHOSPHORICA
Le phosphate de calcium
(Anne, Belladonna, Clo, VeroB, VeroS)


I GENERALITES

CALCAREA PHOSPHORICA est un remède préparé à base de phosphate de calcium. Le phosphate de calcium est présent dans tous les tissus avec une prédominance marquée dans le tissu osseux et les dents. On le retrouve également dans toutes les « humeurs » : lymphe, sang (+globules rouges jeunes), salive, suc gastrique, lait, sperme et les exsudats séreux, dans les tissus nerveux et l’urine.

Ce sel de chaux fut expérimenté à partir de préparations très variées : acide phosphorique et d’os calciné, phosphate de soude et chlorure de calcium, acide phosphorique et bicarbonate de soude …

Au plan physiologique, CALCAREA PHOSPHORICA est en relation avec les troubles combinés des métabolismes du Calcium et du phosphore.

Pour aborder plus facilement sa matière médicale, on peut se rappeler qu’il présente beaucoup de symptômes communs du phosphore et du calcium (presque la moitié de ces symptômes). Ceci peut, peut-être, expliquer un tableau instable et plein de contradictions (tant au niveau physique que psychique).

GDE Erreur: Erreur lors de la récupération du fichier - si nécessaire, arrêtez la vérification d'erreurs (500:Internal Server Error)

Il a malgré tout une « petite musique » qui lui est propre, en particulier chez les enfants qui présentent une grande fatigue lors des périodes de croissance, ….….. cela permettra de le différencier des autres remèdes.
C’est un grand remède d’enfant, d’adolescent, de période de croissance, d’instabilité :

• naissance;
• puberté;
• dentition;
• périodes de croissance accélérée;
• détachement maternel;
• repas;
• efforts physiques;
• maladies aiguës;
• blessures (fractures).
Calcarea Phosphorica assimile mal aussi bien au plan mental qu’au plan physique. IL NE DIGERE PAS : les émotions, les mauvaises nouvelles, l’amour déçu, l’insatisfaction… mais aussi la nourriture, le travail mental, l’exercice physique …

Miasme
Il peut relever des deux miasmes, sycotique et tuberculeux, avec malgré tout une prédominance du miasme tuberculeux
– Sycotique par les écoulements, l’aggravation à l’humidité qu’il présente
– Tuberculeux dans son instabilité, son désir de voyage, l’appétit sans grossir, le désir de choses fumées ……. mais dans un versant syphilitique par ses atteintes osseuses et dentaires

Ses ORGANES de prédilection sont les OS, les DENTS. Il a aussi une grande affinité pour les systèmes digestifs et ORL

II SYMPTOMES MENTAUX

Le patient Calc-p apparaît souvent sous un aspect sympathique, amical, compatissant et il va facilement vers les autres (David Little).
Cependant, les enfants peuvent aussi être maussades et de mauvaise humeur, en particulier chez eux. Quand il est déçu Calc-p n’a plus envie de compagnie et aime être seul.

C’est souvent l’ANXIETE qui domine Calc-p, ainsi que la crainte (le fond de Calc-p est la dépression, la manie et la mélancolie selon David Little) mais il peut aussi y avoir de l’irritabilité et de la colère en lui. Il peut pousser fréquemment des cris. Il a peur de l’eau, de l’obscurité et des orages.

C’est aussi un enfant agité, hyperactif : ne sachant où porter son activité.
Selon David Little, de façon archétypale, ce peut être à la fois un idiot ou un précoce.

Son manque d’assimilation provoque un épuisement qui influe sur sa concentration et sa capacité à l’effort intellectuel :

-aversion pour le travail intellectuel, fatigue due au travail intellectuel :
Le travail intellectuel est fatiguant : Calc-p jouit d’une mauvaise mémoire, il n’arrive pas à attacher son esprit à un travail suivi. Son esprit embrumé est aggravé par l’effort physique et amélioré lavé à l’eau froide.
Le sujet Calc-p est distrait, nerveux, grognon et, s’il peut avoir des éclairs d’intelligence, n’a aucune persévérance intellectuelle.
L’anxiété de l’enfant – qui redoute d’aller à l’école – se concrétise par des maux dans le creux de l’estomac et des affections dans la poitrine ainsi que la fameuse céphalée des écoliers.

– lenteur de compréhension :

Il aura des difficultés de raisonnement et pourra écrire des mots erronés ou deux fois le même mot ou encore il peut être oublieux de ce qu’il a fait peu de temps avant.
Son développement mental est lent.

-Perte de motivation :

C’est surtout suite à de mauvaises nouvelles ou à la suite d’un amour déçu ou d’une affection (déception, chagrin, maladie affaiblissante) que la perte de motivation apparaît.
Dans ce cas, les sujets Calc-p sont enclins aux bâillements et désirent être seuls.

Autres signes :

Calc-p a des soupirs involontaires et ressent davantage ses troubles quand il y pense (Margaret Tyler).

Son amour pour les animaux ressort également.

Il a des signes tuberculiniques car il est très sentimental, sensible, rapidement ému, idéaliste, romantique et donc souvent insatisfait et sa jalousie peut surgir en cas de mésentente. Il est hypersensible aux remarques qui peuvent le rendre violent et dans cet état, il n’arrive plus à travailler.

Le réveil est difficile.

Les rêves qu’il fait : de chats, qu’il rencontre des amis, de danger, de feu. Il lui arrive même d’avoir des rêves prémonitoires.
Il aime voyager et veut partir de chez lui mais aussitôt parti, il se sent en insécurité et veut rentrer, ce qui le rapproche plus de l’élément calcaire.
Le narcissisme, la nymphomanie, l’érotisme et l’onanisme se retrouvent dans ce médicament.

III SYMPTOMES PHYSIQUES

D’une façon générale, Calc-p est mince, frileux, pale, anémié, avec des sueurs nocturnes au niveau de la tête particulièrement (comme calc).

-TISSU OSSEUX
Certainement parce que les os contiennent beaucoup de phosphate de chaux, Calc-phos a une grande affinité avec les os. Ce qui en fait un remède que l’on retrouvera bien adapté pour les bébés et les enfants, mais aussi chez les personnes âgées.
GROSSESSE ET BB : Pendant la grossesse la mère pourra présenter des douleurs dans les symphyses sacro-iliaques, par déminéralisation.

L’enfant est en retard dans la constitution de son tissu osseux, la colonne vertébrale est faible et tend à s’incurver. Il ne peut tenir sa tête droite.
Les fontanelles se ferment tardivement ou se rouvrent.
3 TE : FONTANELLES / ouvertes
2 TE : HYDROCÉPHALIE

Il présentera souvent un retard à la marche :

3 MB : MARCHE / retard à l’apprentissage de la

ADO
La croissance de l’enfant calc-p est perturbée :

Souvent, Il pousse en longueur et devient plus élancé, plus grand que la normale en raison du retard de suture entre diaphyse et épiphyse.
Il a la poitrine étroite, des difficultés à se tenir droit => Apparition de scolioses, cyphoses ou lordoses, et des douleurs de croissance.
3** MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambe / croissance, douleurs de

Mais à l’inverse, on peut aussi rencontrer un retard de développement :
3 GE : NANISME, retard de développement physique ou psychique
3 GE : ENFANTS / croissance / arrêt de la

Les os de Calc-p sont fragiles, poreux, il sera donc sujet aux fractures, qui de plus auront du mal à consolider. (Symphytum)
3 GE : TRAUMATISMES (chutes, contusions, coups) / Os / cicatrisation lente des fractures

VIEILLARDS
Calc-p pourra être indiqué chez des personnes âgées avec vertiges, dénutries, rhumatisantes, et dans les cas de fractures, ostéoporose.
Douleurs rhumatismales, avec engourdissement surtout chez les gens âgés, aggravés par le froid humide, printemps, automne. Douleurs prédominantes au niveau des symphyses osseuses (sacro illiaque) ( Max Tetau).

-TETE ET VERTIGES
Très vite fatigué, calc-ph est sujet aux céphalées :
3** TE : DOULEUR, céphalée en général / écolières, des
3** TE : DOULEUR, céphalée en général / effort / mental, suite d’

Caractéristique, cette douleur suit les sutures :
3** TE : DOULEUR, céphalée en général / Sutures, la douleur suit les

Des vertiges peuvent accompagner la céphalée:
2 VE : CÉPHALÉE / pendant

Les vertiges surviennent aussi par temps venteux, où calc-p est seul dans la rubrique:
2 VE : TEMPS / vent

Calc-p présente des douleurs et raideurs de la nuque suite à un courant d’air :
3 DOS : DOULEUR / Cervicale, de la région / air / courant d’air

-DENTS

La dentition sera bien sûr une période délicate pour Clac-ph :
3 DE : DENTITION / difficile
3 DE : DENTITION / lente
Des diarrhées pourront accompagner la dentition (voir § digestif).

Il y aura même des convulsions et des bronchites (cf. §ORL).
2** GE : CONVULSIONS / dentition, pendant (calc, cham, kali-br)

Ensuite il y aura des douleurs dentaires et de nombreuses caries :
2** DE : SENSIBLES / mâchant, en
2 DE : CARIES, dents creuses, etc / rapides, d’évolution galopante

-TROUBLE ORL ET RESPIRATOIRES

On retrouve chez Calc-phos , l’empreinte du miasme tuberculeux avec de nombreux troubles ORL : Augmentation du volume des ganglions, végétations adénoïdes, maux de gorge, toux.

Aggravé par le froid et l’humidité, il va donc s’enrhumer facilement dès l’apparition de froid humide, et, comme Phosphorus, il sera sujet à l’enrouement, particulièrement le matin.
3 LAR : CATARRHE / Larynx
2 N : CATARRHE (écoulement muqueux plus ou moins chronique)
2 N : CORYZA / air / froid / agg
2 N : CORYZA / gorge, avec mal de

3 LAR : VOIX / enrouée / matin
2 LAR : VOIX / enrouée / coryza, pendant
2 LAR : VOIX / enrouée / mucosités du larynx!

A noter une caractéristique où Cal-p est le seul remède de la rubrique : la bronchite pendant la dentition.
2** TH : INFLAMMATION / Bronches (bronchite) / enfants, chez les / dentition, pendant
2** TH : INFLAMMATION / Poumons / nourrissons, chez les / dentition

Il va bien sur être un remède de tuberculose, Tuberculose généralement accompagnée de fistules anales. Les fistules alternant avec les troubles pulmonaires.
3 TH : TUBERCULOSE pulmonaire
3 TH : TUBERCULOSE pulmonaire / débutante

-RHUMATISMES

C’est surtout au niveau des sutures osseuses que l’ossification ne se fait pas (fontanelles, symphyses, diaphyses et épiphyses). En conséquence, les articulations seront un point faible de cet organisme. Les épaules, coudes et genoux, grandes articulations riches en liquides séreux, sont particulièrement touchées.

On trouve ainsi beaucoup de douleurs des articulations chez Calc-ph ( plus de 40 rubriques de douleurs articulaires et rhumatismes).
3 MB : DOULEUR / Articulations / froid / temps froid
3 MB : DOULEUR / Articulations / goutte
3 MB : DOULEUR / Articulations / rhumatismale
3 MB : DOULEUR / CONTUSE, comme une meurtrissure, sensibilité à la pression / Mbres inf / Cuisse / temps, froid et humide
3 MB : HANCHE, affections de l’articulation de la (arthrose, etc)

Ces douleurs sont aggravées au froid, et par l’humidité, ce qui en fait un remède souvent indiqué dans les rhumatismes.
Les membres inférieurs sont engourdis, avec des sensations de fourmillement et parfois comme paralysés, agg en étant assis.

2** MB : FOURMILLEMENT / Mbres inf
2** MB : PARALYSIE / Mbres inf / SENSATION de

-APPAREIL DIGESTIF

Malgré un appétit vorace (comme Phos, Nat-m ou Iod) , calc-phos ne grossit pas et est anémié.
3 GE : ANÉMIE
2 GE : ANÉMIE / épuisante, suite de maladie
3 GE : AMAIGRISSEMENT / enfants (marasme)
3 GE : MAIGRES, minces

Appétit augmenté à 16h, Il mange surtout au petit déjeuner et au goûter.
2** ES : APPÉTIT / DÉVORANT, excessif, faim canine / après-midi / 16 h
3 ES : APPÉTIT / DÉVORANT, excessif, faim canine

Il présente très souvent des douleurs abdominales après le déjeuner ou au début du repas.
3 ES : DOULEUR / déjeuner / après
3 ES : DOULEUR / manger / après
2 AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / manger / pendant
2 AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / manger / à chaque fois qu’il essaye de

Et sera sujet à des vomissements ou diarrhées, Diarrhées vertes, aqueuses, avec des mucosités et des gaz.
2 ES : VOMISSEMENTS / faciles, sans efforts
3 SEL : VERTES
2** REC : VENTS / selle / pendant / diarrhée, pendant (CARBO-V)

Ces diarrhées accompagnent aussi la sortie des dents.

-LA PUBERTE
On a vu que Calc-p perturbe la croissance, il va donc être souvent indiqué à la puberté.
2 GE : PUBERTÉ, troubles pendant la

Chez les garçons :
* Tumeur de la taille d’une noix dans le sein gauche (Calc-p remède unique au premier degré).

Chez la fille :
* des premières règles très précoces ou au contraire en retard
On retrouvera à cette période la céphalée des écolières, déjà évoqué dans le § tête

-ORGANES GENITAUX
Chez l’homme comme chez la femme, Calc-p présente une forte excitation sexuelle pouvant aller jusqu’à la nymphomanie.
3 GF : DÉSIR / augmenté
3 GM : DÉSIR sexuel / augmenté
2 PSY : NYMPHOMANIE

Des pertes anormales : liquide séminal, leucorrhées transparentes ou blanches, notamment après les règles, sont à noter.

2 GM : ÉMISSIONS séminales
3 GF : LEUCORRHÉE / règles / après
2 GF : LEUCORRHÉE / albumineuse comme calc et phos
2 GF : LEUCORRHÉE / blanche
2 GF : LEUCORRHÉE / crémeuse
2 GF : LEUCORRHÉE / laiteuse

Les règles sont abondantes avec des caillots, douloureuses, parfois comme les douleurs d’accouchement.
3 GF : RÈGLES / caillots, avec des
3 GF : RÈGLES / douloureuses, dysménorrhée
2** GF : DOULEUR / ACCOUCHEMENT / comme des douleurs d’ / règles / avant
2** GF : DOULEUR / ACCOUCHEMENT / comme des douleurs d’ / règles / pendant

Parfois les règles surviennent pendant la lactation.
2 GF : RÈGLES / lactation, pendant la

D’une façon générale, on trouve de nombreuses douleurs (coupante, brûlante) de l’utérus ou du vagin, qui pourront être agg par le temps froid, la miction ou les selles, ou bien avant les règles.
3 GF : DOULEUR / CRAMPE, comme une / Utérus / règles / avant
2 GF : DOULEUR / CRAMPE, comme une / Utérus / règles / pendant
2 GF : DOULEUR / BEARING-DOWN / Utérus, et région de l’ / règles / avant
2 GF : DOULEUR / BEARING-DOWN / Utérus, et région de l’ / règles / pendant
2** GF : FAIBLESSE, sensation de / région de l’utérus pendant la selle et la miction

L’utérus est mal positionné.
2 GF : MALPOSITION, Utérus

-LA FIEVRE

Calc-p possède les 3 stades classiques de la fièvre : frisson, chaleur, transpiration. Il s’agit d’une fièvre hectique.
* Frissons : les frissons, rampants, secouent le corps, et se propagent de haut en bas, remontent le long du dos
* Chaleur : La tête est chaude avec le corps froid, surtout la partie inférieure. La chaleur se propage de la tête aux orteils (fièvre descendante)
* Transpiration : La fièvre élevée est sèche le soir, abondante la nuit ( fin de nuit, matin) sur des parties isolées du corps. Ces transpirations isolées réveillent la nuit.
* Concomitants : Pendant la fièvre, on note une une haleine nauséabonde chaude, des bâillements, des étirements, des battements de coeur ( sent battre son pouls).
La bouche et la langue sont sèches – avec ou sans soif ( soif pendant la toux, et pendant la dentition)
La langue raide est brûlante à la pointe ( B : DOULEUR / BRULANTE, cuisante ou à vif / Langue / Pointe : Calc-p au 3° avec une valorisation relative ), il peut y avoir des douleur de la langue en avalant.
Cas clinique : site de PH – cas aigu – 2nde partie : épisode dentaire avec fièvre élevée et toux

http://www.planete-homeo.org/cas-video-06-otites-a-repetition/feed/

-DESIRS ET AVERSIONS
Désirs de : salé+++, viande++ (fumée ou charcuterie), gras++, épicé++, terre++, choses étranges et non comestibles, choses rafraîchissantes.
Aversions : Nouveau-né : refus du lait maternel

IV- MODALITES

– Généralités

Aggravations
< Neige – Fonte de neige (Bcke)
< Temps humide et froid (Bcke) – Vent d’ Est (D.L.)
< Changement de temps
< Etudes – Travail mental – Exercice physique
< DENTITION (D.L.)
< Perte de fluides (D.L.)
< Mouvement (Kent)

Améliorations

> Temps chaud et sec – Eté (Bcke)

> allongé – repos (D.L.)

– Particularités

Aggravations

Céphalée
Gen. Fem. < Matin (règles)
Abdomen < boissons froides – glaces
Fruits juteux – cidre
Toux suffocante
Douleurs < quand il y pense
Appétit < 4 pm

Améliorations

> Eau Froide

> Allongé

CAUSALITES

PSY – Suite de…
Mauvaise nouvelles ++
Chagrin – Amour déçu
Contrariété
Anticipation
Colère
Anxiété
Trac
Physique – Suite de…
Travail mental – Etudes++
En période de croissance ou pers. âgées
Changement de temps. Temps humide et froid
Apres abus de fer
Opération de fistule
Action de soulever
Action de grimper (fatigue/grimper/escalier)
Troubles de croissance – Adolescence

Never well since

– Maladies Infectieuses
– Un aigu
– Période de croissance

V – CLINIQUES

V-1 Cas Tumeur à l occiput – d’après Farrington – Lesser Writings (extrait de EH)
Nouveau-né, garçon.
Accouchement facile en quatre heures, Poids du bébé ; 10 pounds. Tout semblait parait. Mais le 3ème jour, une tumeur grosse comme une noix apparut à droite sur l’occiput. Une tumeur sanguine. La fontanelle antérieure était presque fermée mais la fontanelle postérieure était ouverte et connectée à la tumeur, montrant une connexion veineuse à l’intérieur avec les sinus.
Cette condition des fontanelles m’a fait prescrire Calc—Phos 2C.
La tumeur diminua puis la diminution s’arrêta. La fontanelle antérieure s’ouvrit plus et la connexion entre la fontanelle postérieure et la tumeur disparut.
Plus rien ne change jusqu à ce que Sulf 2C compléta la guérison.
Mais l’occiput resta avec une dépression de la taille d’ quarter, qui avait été cachée par la tumeur auparavant. On aurait dit que l’os avait été enfoncé avec un coup de l’articulation du doigt (knuckle).
Calc-Phos 2C, trois doses et l’os occipital repris sa rotondité.

V-2 Cas Planète homéo – Gastro-enterites violentes
Jeune Fille
Problèmes de digestion : Douleur brûlantes dans les intestins, après avoir mangé des laitages ou des charcuteries. Gastro-entérites très violentes.
Besoin de plein air, de marcher, d’aller dehors
Ne supporte pas la routine
Taches sur les ongles

Enfant : urticaire entre 6 et 13 ans, stoppe a l’apparition des premières règles
La Disparition de l’urticaire est suivie dl ‘ apparition de gastro-entérites très violentes.
Quand l’urticaire réapparaît, il n’y a pas de gastro
Prise de poids il y 4 ans, suite de gastro
Enfant brillant – apprentissage de la marche vers 13-14 mois (léger retard)
Enfant : faiblesse des chevilles – Mal aux genoux – Otites – A 14 ans a eu des problèmes à l’école, et s’est désintéressée.

Commentaires d’Ed : Il faut différencier les Symptômes du miasme et du Remède
Miasme Tub: Problèmes avec laitages et charcuteries – Troubles digestifs – Alternance
Rêve de courir, échapper à quelque chose
Rubrique : Eruption alternant avec diarrhée

Calc-phos : Il y a toujours un problème digestif et des problèmes avec le lait et les laitages
Ce qui est intéressant c’est le léger retard pour marcher.
Ils ont un intellectuel brillant et souvent les muscles ne suivent pas
Remède tuberculeux, ce qui lui est propre : L’aggravation par les laitages – les problèmes ostéo-articulaires – les maux de tête – les problèmes de concentration

VI DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS ET RELATIONS

Comme nous l’avons vu dans les Généralités Calc-p présente beaucoup de symptômes communs avec Calc et Phos tout en gardant sa propre identité. Nous retrouvons également d’autres similitudes avec des médicaments présentant soit l’élément Ca, comme chez bar-c soit l’élément P comme chez Ph-ac, Mag-p, Kali-p.

Il faudra également penser à Calc-p, si on évoque Tub, Sil, Ign, Rhus-t et quelques autres
Pour chaque DD, chaque médicament voit décrit :
1. les symptômes communs qu’il possède avec calc-p
2. et ses symptômes particuliers.

*DD avec Phos
Symptômes communs
Pour commencer les DD, Phos semble le premier candidat à étudier, et nous ne pouvons omettre de citer Hodiamont :
“[..] un ensemble dans lequel prédominera cependant l’élément phosphore, et ses symptômes [..]. Aussi c’est la fatigabilité nerveuse, l’irritabilité et l’instabilité du phosphore qui vont dominer la scène. Il sera plus vif que Calc mais plus hypersensible et tout aussi peu résistant. Il ne sait pas attacher son esprit à un travail suivi. Il a des éclairs d’intelligence mais aucune persévérance intellectuelle Il est nerveux, grognon, vite contrarié, et même hypersensible aux contrariétés. Il peut avoir une certaine dépression, de la crainte, de l’anxiété comme Phosphorus.”
Tous les deux sont instables, ont la “bougeotte”, aiment les animaux.

Au niveau physique les symptômes communs sont également nombreux : avec des problèmes respiratoires, de dentition, de cicatrisation (qui se rouvrent), d’hémorragie (polype, hémorragie), d’anémie suite de maladie. On retrouve de l’anxiété, des céphalées, des palpitations.
Tous deux ont une grande faim, sans en profiter, désirent des choses assaisonnées, salées.
Au niveau génital, on assiste à une excitation du désir sexuel chez l’homme comme chez la femme. La libido est augmentée avant les règles.
La faiblesse nerveuse chez phos et calc-p conduit à des vertiges, à une fatigue des yeux et il pourra y avoir des mouches volantes (Hodiamont).
Chez les enfants, fragiles délicats, maigres, on a des problèmes de troubles de la croissance avec nanisme, et douleurs déchirantes dans les os.

Symptômes pour DD

Calc-p
• ne se sent bien nulle part
• céphalée agg effort intellectuel
• céphalée : glaceur au vertex
• diarrhées chez les écolières
• agg par la consolation
• ne tolère la contradiction
• désir de viande, de café
• diarrhée suite fruit, café, glace
• règles avec caillots
• règles pendant la lactation
• toux pendant la dentition
• agg par les boissons froides
• latéralité droite
• mouvement amél
Phos
• désir voyager
• céphalée agg effort visuel
• céphalée : congestion au vertex
• diarrhées chez les vieillards
• affectueux, extraverti, compassion
• amél par la consolation, se vexe
• aversion viande, café
• diarrhée suite café, amél glace
• règles fluides
• règles pendant la grossesse
• peur de tousser chez enfants
• amél par les boissons froides
• latéralité gauche
• aversion mouvement

*DD avec Ph-ac
Symptômes communs

Calc-p et ph-ac sont deux médicaments très proches, avec des étiologies communes comme les suites de chagrin, de déception amoureuse, de contrariété, de pertes liquidiennes (suite d’excès sexuel, suite de maladie avec anémie).
Ils sont aggravés par le froid (coryza, douleurs articulaires), la neige, les efforts de levage.
Le matin, le réveil est difficile (SOM : RÉVEIL / difficile / matin : Alum., calc., calc-p., Caust., nux-v., ph-ac., Stram., Thuj. ).
On retrouve des affections au niveau du foie, des problèmes dentaires (caries), des fistules au niveau du dos (DOS : FISTULES : calc-p., hep., ph-ac., phos., sil., sulph ).
Les fractures cicatrisent lentement. On observe des déviations du rachis, des scolioses.
Chez les enfants la croissance est douloureuse, (MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambe / croissance, douleurs de : agar., bell., Calc-p., Cimic., eup-per., guaj., Kali-p., Mag-p., Mang., nat-p., Ph-ac. ), trop rapide (GE : ENFANTS / croissance / rapide, trop : calc., calc-p., ferr., Ferr-ac., iod., Irid., kreos., PH-AC., PHOS. ) ou encore stoppée ( nanisme).
Au niveau mental, la mémoire est faible, l’enfant est lent à apprendre à parler, à comprendre. On a également la céphalée des écolières, avec un concomitant à noter chez les deux médicaments : la diarrhée (REC : DIARRHÉE / écolières, chez les : calc-p., ph-ac).

Symptômes pour DD

calc-p
• nymphomanie
• indécis
• soupirs
• surtout chez enfants
• début règles
ph-ac
• désir diminué
• obstiné, désintérêt, dépression moins chez calc-p
• anesthésie émotionnelle après choc
• surtout à la ménopause
• après règles

*DD avec Kali-p
Symptômes communs

Calc-p et Kali-p manquent de chaleur vitale, sont indiqués dans les suites de mauvaises nouvelles, de chagrin, de contrariété, de frayeur, de diabète (Hering).
Leur mémoire est faible, ils sont aggravés par l’effort intellectuel (PSY : EFFORT / mental, agg par l’ / puberté, à la, agg : calc-p., kali-p.).
Hering note également les affections rhumatismales et suppuratives.

Symptômes pour DD

Calc-p
• plus joyeux
• insomnie avant minuit
• nymphomanie
• amél par applications froides tê
• appétit absent pendant règles
• désir sel
• désir viande
• gf désir augmenté
Kali-p
• plus morose, broie du noir
• insomnie après minuit
• nympho abs
• amél application chaudes tê
• appétit augmenté pendant règles
• désir sucre
• aversion viande
• aversion coït

* DD avec Mag-p
Symptômes communs

Calc-p et mag-p ont tous les deux des douleurs déchirantes pendant la dentition, pire la nuit, des caries dentaires, et sont aggravés par ce qui est froid.

symptômes pour DD

• Calc-p
o dl extension yeux
o agg courant d’air
• Mag-p
o dl dents amél chaleur
o agg froid
o terreurs nocturnes

*DD avec Calc
Symptômes communs
Comme le décrit, Hodiamont : ” Il ( calc-p) est aussi, comme calcarea carbonica, hydrogénoïde, en raison de son trouble du métabolisme de l’eau, avec ses urines excessives, ses transpirations surabondantes, et son engorgement lymphatique”.
Tous les deux présentent de la lenteur, de l’indolence, de la confusion. Ils sont aggravés par l’effort intellectuel, commettent des erreurs en parlant et ont des troubles de mémoire
Les os sont affectés, ainsi que la circulation (lymphatiques, ganglions). Le tonus musculaires est diminué (parfois scoliose). Les diarrhées sont importantes chez les deux médicaments ( le soir, après avoir mangé des fruits, chez les enfants). Au niveau de l’ombilic on a un écoulement particulier : AB : ÉCOULEMENT par l’ombilic / liquide sanglant : calc., calc-p., nux-m. .
Ce sont tous les deux médicaments hémorragiques (épistaxis, polypes nasaux, toux)
Ils transpirent en des endroits partiels.
Ce sont des frileux, aggravés par l’humidité, l’exercice physique.
Calc-p et Calc conviennent bien au jeune âge, les symptômes communs sont nombreux, citons en quelques uns : les fontanelles qui ne se ferment pas (TE : FONTANELLES / ouvertes : apis., calc., calc-p., ip., merc., sep., sil., sulph., syph. ).
La cicatrisation lente des fractures, les problèmes de dentition (lente, avec diarrhée, caries précoces)
la transpiration de la tête pendant le sommeil (TE : TRANSPIRATION du cuir chevelu / sommeil / pendant : Bry., calc., calc-p., Carc., cham., Cic., Cina., lyc., Med., merc., Podo., Sanic., sep., sil., tub.)
le retard à l’apprentissage de la marche (MB : MARCHE / retard à l’apprentissage de la : agar., bar-c., bell., calc., calc-p., caust., nat-m., nux-v., sanic., sil., sulph.)
Le bébé appréhende lorsqu’on le soulève du berceau (PSY : ANXIÉTÉ / enfants / chez les / berceau, quand on les soulève du : calc., calc-p.) – contrairement à Borax qui craint les mouvements de descente
Les nourrissons refusent le lait maternel, vomissent le lait. Ce sont des enfants qui mettent leurs doigts dans la bouche, et désirent des choses étranges (alimentaires)

Symptômes pour DD

Calc-p
• désir voyager
• grand, sec, vif
• ne supporte pas la contradiction
• très peu de peur (de l’eau)
• désir être seul
• se fait des reproches, irritable, soupire
• chute en avant
• désir bacon, jambon, salaison

• agg au début des règles
• selles vertes, chaudes, avec gaz et vents
• diarrhées après fruit, cidre, glace
• toutes les fontanelles sont ouvertes

Calc
• casanier
• mou, grassouillet
• se vexe facilement
• beaucoup de peurs, anxiété +++
• amél compagnie
• plus joyeux, espiègle
• chute en arrière
• désir de sucreries
• agg après les règles
• selles blanches, mélangées avec grumeaux comme du lait caillé
• diarrhée après lait
• fontanelles antérieures ouvertes

*DD avec Bar-c
Symptômes communs
Dans sa Matière médicale sur calc-p, Kent évoque Bar-c et calc-p dans le retard de développement mental.
Ils présentent tous deux de nombreux symptômes communs, en plus de ce retard. Leur mémoire est faible pour qu’ils viennent de faire, ou pour ce qu’ils vont faire.
Ils sont aggravés en pensant à leurs maux, par le refroidissement, par le lavage de la tête. Les caries évoluent très rapidement. Tous deux ont des inflammations des amygdales.
Ils conviennent bien aux vieillards ou aux enfants
Chez les enfants, calc-p et bar-c maigrissent malgré une grande faim, leur croissance s’arrête (nanisme), ils parlent tard
Symptômes pour DD

Calc-p
• sursaute pendant le sommeil
• douleur tête suite effort mental
• sommeil position genupectorale, ab
• abcès des articulations
• agg courant d’air
• anémie
• puberté
• croissance, os
Bar-c
• sursaute en s’ordormant
• douleur tête suite effort levage
• sommeil position sur le coté
• abcès des glandes
• amél plein air
• congestion
• ménopause
• timidité pudique, naïveté, glandes

* DD avec Tub
Symptômes communs
Tub et Calc-p relèvent tous les deux du miasme tuberculinique avec de nombreux symptômes communs : le besoin de voyager, de bouger, de errer (PSY : ERRER, partir à l’aventure, se promener au hasard, désire : calc-p., cimic., merc., sanic., tub., verat. ), de changer fréquemment d’activité, la position du sommeil (génupectorale, sur l’abdomen), les désirs alimentaires (épicé, assaisonné, bacon, jambon, viande fumées et porc )
Chez les enfants, nous retrouvons une certaine irritabilité, insatisfaction, un retard de développement au niveau de la croissance ( nanisme), de la dentition ( lente), les leucorrhées chez les petites filles, la transpiration du cuir chevelu pendant le sommeil, ainsi que la céphalée des écolières
Chez les nourrices, le lait est fluide (TH : LAIT / fluide, peu épais : calc-p., carb-an., cham., con., lach., lyc., merc., nux-v., sil., tub. )

Symptômes pour DD

Calc-p
• ne tolère pas la contradiction
• douleur tête amél par les applications froides
• réveil difficile

• agg au plein air
• sursaute pendant le sommeil
• désir oeufs
• refuse le lait maternel
• fièvre sèche
• agg allongé

Tub
• se vexe facilement
• douleur de tête amél par les enveloppements chauds
• réveil comme suite de frayeur
• amél au plein air
• sursaute en s’endormant
• aversion oeufs
• lait chez femmes non enceintes
• fièvre avec transpiration
• agg debout

*DD avec Sil
Symptômes communs
Calc-p et Sil cicatrisent mal : les cicatrices se rouvrent, les fractures se consolident lentement.
Ils ont des problèmes morphologiques comme les membres arqués (MB : ARQUÉS : calc., calc-p., lyc., sil. ), la déviation du rachis,la scoliose.
On retrouve chez Calc-p comme chez Sil des abcès (GE : ABCÈS / Articulations, des : Ang., Calc-p., guaj., merc., phos., Psor., sil., Tub. ), l’épilepsie, des ulcères aux chevilles, fistuleux, des aggravations par temps neigeux, ainsi qu’à 6h ou 18h.
Tous deux aiment le gras, les oeufs, ont un bon appétit mais ne grossissent pas
Les enfants refusent le lait maternel, le lait à mauvais goût. Chez les mères on constate la présence des règles pendant la lactation (GF : RÈGLES / lactation, pendant la : bor., calc., calc-p., pall., sil. ) La dentition lente, peut être accompagnée de diarrhée. Il y a des arrêts de croissance. Les règles à la puberté sont précoces.
Symptômes pour DD

Calc-p
• agg vent
• suite suppression règles
• manie du travail
• traumatisme des os
• agg après orage
• amél mouvement
• sécheresse des mains
• raideur des membres matin
• douleur du dos amél mvt
Sil
• agg brouillard
• suppression transpiration pieds
• négligeant, redoute le travail
• traumatisme des glandes
• agg pendant l’orage
• aversion mouvement
• sécheresse des pieds
• raideur des membres soir
• douleur du dos agg secousses

* DD avec Ign
Symptômes communs
Calc-p comme Ign se retrouve dans les suites de chagrin, déception amoureuse, mauvaises nouvelles, indignation. Ils sont aggravés par l’effort mental, la consolation, les règles (manie du travail avant les règles, fatigue pendant les règles).
Ils se font facilement des reproches. Ils soupirent et prennent de profondes inspirations.
Les douleurs sont localisées en point limité. Ils ont tous les deux la sensation d’avoir quelque chose de vivant dans l’abdomen.
Ce sont des enfants qui crient, et qui ont peur du médecin (Lamothe)
Symptômes pour DD

Calc-p
• mécontent de lui
• prostration intellectuelle, lenteur de compréhension
• faiblesse suite contrariété
• puberté, vieillesse
Ign
• mécontent de tout
• pensées rapides, vives, quick to act quick to percieve
• faiblesse suite de chagrin
• ménopause
• plus spastique ( Hodiamont)

*DD avec Rhus-t
Symptômes communs
Calc-p et Rhus-t sont tous les deux des rhumatisants sensibles à la météo.
Ils sont aggravés par les courants d’air (DOS : DOULEUR / Cervicale, de la région / air / courant d’air : calc-p., cimic., Rhus-t. )par les changements de température, la neige, les refroidissements, par le lavage de la tête, et généralement à 18h.
Sur le plan rhumatologique on a des douleurs de nuque, de tendon, d’articulation (toujours suite de froid, de courant d’air), des raideurs le matin, en rapport avec les règles ( MB : RAIDEUR / règles, pendant : calc-p., rhus-t. )
Symptômes pour DD

Calc-p
• agg mouvement
• amaigrissement chez les enfants
• position génupectorale ou sur le ventre pendant le sommeil
• douleur erratique
Rhus-t
• amél mouvement, l’effort
• amaigrissement chez les vieillards
• sommeil position sur le dos
• douleur paralysante

On peut encore évoquer :
Nat-m : pour les suites de chagrin silencieux avec le désir de solitude . Un appétit exagéré avec perte poids et le retard de développement mental, lenteur pour apprendre à parler ainsi que les affections rhumatismales et suppuratives (Hering)
cham : enfants maussades, qui crient, hurlent, irritables pendant la dentition
berb : pour les affections rhumatismales et suppuratives (Hering)
Plat : pour la nymphomanie ainsi que Origanum, Gratiola (Kent)
Chin : pour les diarrhées postprandiales et pertes liquidiennes
symph : pour la cicatrisation lente

VII RELATIONS

Pckent
Complémentaires :
hep (mécontent, contrarié, hypersensible, rêves feu, abcès des articulations),
ruta ( affection des os, fistules),
sulph( os),
zinc (GFdésir sexuel augmenté, insatiable, leucorrhées vicariantes, dentition lente, engourdissement)

Suivent bien :
rhus-t ( cf DD),
sulph ( antipsorique, alternance, prurit, eczéma, diarrhées)

Compatibles :
Après : ars, iod, merc (tabès mésentérique)
Avant :sulph

Galaxie :( archives d’Edouard Broussalian)
Avant Calc pour entrer dans le cycle de Calc Lyc Sulph
En relation avec puls (précède ou suit)
En relation avec Phos

Calc-p

VIII BIBLIOGRAPHIE

– W Boericke
– E Broussalian
– G Charette
– EA Farrington
– C Hering
– G Hodiamont – JT Kent – J Lamothe
– F Master
– D Little
– M Tetau – ML Tyler
– G Vithoulkas

Calc1

Calcarea fluorica

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Calcarea fluorica

Groupe de travail pour la réalisation de cet article : Amy, Cécile, Séb et Athelas

 

Introduction

 

C’est le fluorure de calcium, composé inorganique de formule chimique CaF2, solide pratiquement insoluble dans l’eau ce qui le rend peu toxique. Le médicament est directement préparé à partir d’une trituration de morceaux de fluorine la plus pure possible.

pierre calcarea fluorica

Fluorine cristallisée

Il fut expérimenté en premier par Bell (du Massachusetts) en 1874. C’est un « petit remède » qui ne comporte que 271 rubriques dans PCKent2.

Autant son parent Calcarea carbonica (calc.) possède tous les miasmes et notamment les miasmes psorique et sycotique à un haut degré, autant Calcarea fluorica (calc-f.) est beaucoup plus syphilitique avec une action sur le tissu osseux très prononcée. Il a guéri ou fait progresser des cas avec des atteintes destructrices (ulcères, fistules, abcès), et des atteintes ganglionnaires sévères témoins de l’activité du miasme luétique.

Ceci peut être en rapport avec la présence de l’élément fluor, que l’on retrouve dans Fluoric acid avec lequel calc-f. partage beaucoup de points communs. Rappelons que le fluor est un toxique notable, au niveau des dents notamment.

Mais comme le rappelle Kent, Calcarea fluorica n’est pas la simple addition des propriétés de la chaux avec celles du fluor, il s’agit bien d’un nouveau remède à part entière avec de nouvelles propriétés qu’il faudra mettre en évidence.

Calcarea fluorica est présent dans de nombreux tissus de l’organisme, à la surface des os (périoste), dans l’émail des dents, dans les fibres élastiques de l’épiderme, du tissu conjonctif, des vaisseaux sanguins, etc.
C’est le sel des os selon Schüssler (« bone salt »), et son utilisation thérapeutique s’est effectivement développée à la suite des travaux de ce médecin homéopathe du dix-neuvième siècle.

Schüssler et ses sels

L’idée d’explorer les propriétés thérapeutiques des sels minéraux qui entrent dans la structure et les fonctions physiologiques des cellules a été articulée par Stapf en 1832, et reprise plus tard par Hering.

Schüssler l’a ensuite développée jusqu’à en faire un système à tel point qu’à la fin de sa vie sa méthode se basait non plus sur les principes de guérison homéopathique mais sur une approche purement biochimique. La maladie selon lui serait le résultat d’un déséquilibre dans l’apport et la distribution d’un sel ou d’un autre, et la simple supplémentation en ce même sel produirait une guérison.

Schussler

Docteur Wilhelm Schüssler

L’apport doit être dans des proportions et concentrations très précises et dans un milieu approprié à chaque minéral pour produire le sel voulu. La méthode de trituration et de dilution utilisée pour obtenir les remèdes homéopathiques s’est avérée idéale car elle fournissait des potions avec une activité vibratoire et catalytique et des dilutions optimales et modulables à volonté. La gravité de la condition selon son expérience ne déterminait pas la quantité de l’apport et une maladie très grave pouvait nécessiter une dose négligeable du sel manquant.

La question si le « schüsslerisme » est de l’homéopathie a été l’objet d’innombrables débats. Ceux qui défendaient sa nature homéopathique affirmaient que son efficacité ne revient pas au fait qu’elle comble une carence vu l’infime quantité requise pour produire une guérison complète, mais bien au principe de similitude homéopathique.

La communauté homéopathique de son époque tout en « admettant » éventuellement les théories de Schüssler a élargi le champ d’action thérapeutique de ses sels par des expérimentations et des observations cliniques selon les principes homéopathiques. Il est possible que des indications cliniques (où calc-f. a été administré en très basse dilution) extrapolées à partir des idées de Schüssler figurent malgré tout dans nos matières médicales sans réelle valeur homéopathique, on ne pourra jamais être certain que le médicament a été administré selon la loi de similitude.

Kent nous rappelle inlassablement que les propriétés des médicaments ne peuvent être connues que par l’expérimentation pure, et il insiste sur la nécessité de reconduire des provings sérieux afin que l’individualisation soit plus souvent possible.

mot clé = INDURATION

« Ce remède s’est révélé du plus haut intérêt dans toute espèce d’induration, et le mot-clé du remède peut précisément être ce mot : « induration ». Qu’il s’agisse d’une excroissance dure, d’une exostose, d’un épaississement de l’os, de l’induration d’un tissu normalement mou, ou qu’il s’agisse de la perte d’élasticité d’un tissu normalement rétractile comme la peau, une muqueuse ou la paroi d’un vaisseau, Calcarea fluorica s’est montré un remède de premier plan. »

Comme Hodiamont le souligne ci-dessus le médicament devra être étudié à chaque fois qu’une induration apparaît, ou qu’un tissu perd ses propriétés élastiques et se rétracte (ce qui est une nuance dans le processus d’induration), ou à l’inverse se dilate avant de se durcir. Par exemple Clarke rapporte la guérison d’un patient présentant une induration de la région épigastrique suite à un coup de sabot de cheval. La lecture du Hering fait apparaître une succession de cas d’indurations de toutes sortes dans toutes les régions du corps humain.

Nous vous proposons de découvrir Calcarea fluorica en suivant le plan de Hering au travers des rubriques du répertoire les plus caractéristiques.

 

Régions

 

Psychisme

Calc-f. présente une grande peur de la pauvreté (calc.) pouvant le mener à la dépression, et le faisant passer pour un avare. Il a souvent tendance à ne voir que le mauvais côté des choses, ce qui développe chez lui un côté indécis très marqué.

1* PSY : ILLUSIONS, imaginations, hallucinations / misère / il va tomber dans la
(=seul remède dans la rubrique avec Sulfur aussi au 1°)
2** PSY : PEUR / pauvreté, de la (bry., calc.)

Pour peu que notre patient cache quelques-uns des symptômes physiques que nous allons détailler ci-dessous, et que nous ayons le “tableau mental” d’un individu volontiers morose, peu actif, nous aurons volontiers l’image d’un être frileux, tourmenté et reclus. Mais n’en faites surtout pas une règle immuable, ce ne serait plus de l’homéopathie. Vous pourriez rencontrer l’exact contraire.

 

Tête

Un prover a ressenti une sorte de craquement doux dans le crâne, un peu comme un bruit de corn-stalk fiddle (instrument à cordes proche du violon), le gênant dans son sommeil.
Calc-f. a guéri des exostoses au niveau de la tête et en particulier du maxillaire inférieur (voir ci-dessous). C’est une key-note importante du médicament, avec de multiples localisations.
TE : EXOSTOSES (aur., merc., phos., fl-ac.)
Il peut être indiqué chez les nourrissons en cas de céphalhématome, où il ressort au second degré.

Les céphalhématomes d’évolution défavorable révèlent un miasme syphilitique actif. La « tumeur » s’est formée initialement au sommet de la tête pendant le travail de l’accouchement avec ou sans manoeuvres instrumentales . Hering rappelle (matière médicale domestique ) que les cas mal traités ou après échec de Arnica ou Rhus-tox. auront besoin d’un médicament plus syphilitique comme Mercurius ou Silicea en cas de suppuration et d’ulcération.

 

Oreille

On peut trouver chez calc-f. des dépôts calcaires sur le tympan (seul remède de la rubrique avec syphilinum), responsable d’une éventuelle hypoacousie.
OR : TYMPAN / dépôts calcaires (réf. complément E.B.)

mais également des ostéites, et une suppuration chronique de l’oreille moyenne.

 

Yeux

Calc-f. possède un fort tropisme pour l’oeil, avec en particulier des chalazions récidivants, où il est au 3ème degré avec une énorme valorisation relative dans une rubrique comportant seulement trois remèdes (puls., staph.).

3*** Y : TUMEURS / Tarse, du cartilage (chalazions) / récidivantes (réf. P. Schmidt)

Il a également la sensation d’un cil dans l’oeil, rubrique où il est seul au 3ème degré,
Y : CIL dans l’œil, sensation d’un (réf. Schmidt)

et la sensation d’avoir des étincelles devant les yeux (Hering, Clarke).
Les efforts visuels l’aggravent. « Il a du mal à voir distinctement après avoir écrit un moment, à cause d’un trouble ou d’un brouillard devant les yeux, avec quelques douleurs du globe oculaire, améliorées en fermant les yeux et en les pressant fortement. » (Hering).
2** Y : DOULEUR / INDÉFINIE et aiguë, mal aux yeux / écrivant, en (seul remède dans la rubrique)
2** Y:DOULEUR / écrivant, en (nat-m.)

L’atteinte des yeux peut évoluer jusqu’à la cataracte (opacités du cristallin) ou des lésions de la cornée.
Y : CATARACTE (calc., caust.)

 

Nez

Il présente un écoulement épais, verdâtre, nauséabond, avec mouchage de mucosités abondantes (Hering). Calc-f. peut être indiqué dans certains cas d’ozène dégénératifs.
Mais l’envie d’éternuer est inefficace (Hering).
3*** N : ÉTERNUEMENT / efforts inefficaces pour éternuer (sil.)
Dans cette rubrique il présente une très forte valorisation relative, puisque il est absent de toutes les autres rubriques d’éternuements.
On peut trouver associées des végétations adénoïdes (tissu de même nature que les ganglions lymphatiques du cou).

 

Visage

Dans cette rubrique, on retrouvera à nouveau des exostoses qui déforment le maxillaire inférieur avec un aspect en « bouche de grenouille » (frog-face) :
3*** VIG : EXOSTOSES / maxillaire inférieur
(3 médicaments dans la rubrique dont Ang***., hep.)
ou à un degré moindre des tuméfactions dures au niveau de la joue.
2’** VIG : TUMÉFACTION / MAXILLAIRE inférieur (valorisation générale)
(Fl-ac., lach., merc.)

Calc-f. produira de l’herpès labial, un herpès dur dans la région des lèvres et au niveau des commissures. C’est une keynote à connaître.
VIG : ÉRUPTIONS / HERPÈS / Lèvres, région des
VIG : ÉRUPTIONS / HERPÈS / Lèvres, région des / fièvre, pendant (réf. Knerr)
2** VIG : ÉRUPTIONS / HERPÈS / Bouche / commissures / au-dessous des (seul avec Nat-m.)
Le bouton de fièvre sera petit, contrairement à celui de Nat-m. qui sera diffus.

 

Dents

L’aspect syphilitique du remède s’exprime à nouveau dans cette région, avec des caries précoces chez les enfants,
2** DE : CARIES, dents creuses, etc. / enfants aux dents précocement cariées (calc., calc-p., fl-ac., kreos., staph.)

de l’effritement des dents,
DE : EFFRITTEMENT (calc., calc-p., fl-ac., staph.)

et des malformations de l’émail dentaire.
DE : ÉMAIL, malformation de l’ (seul remède (2°) avec sil.)
Voir la section diagnostics différentiels.

 

Gorge et cou

On retrouve des sensations de suffocation et surtout des douleurs brûlantes dans la gorge, aggravées par le froid et la nuit,
et améliorées par les boissons chaudes (Clarke).
1* G : DOULEUR / BRULANTE / nuit / boissons froides, suite de
1* G : DOULEUR / BRULANTE / chaleur, boissons chaudes amél
(4 remèdes dont ars., hep.)
1* G : DOULEUR / BRULANTE / froid / boissons froides, agg après
(5 remèdes dont ars., merc-c.)

Goitre. Il faudra penser au médicament dans les troubles impliquant la glande thyroïde. Les indurations au niveau des ganglions de la nuque sont qualifiées « d’une dureté de pierre ».
Affection des amygdales.

 

Estomac et abdomen

L’aspect tuberculeux du remède sera visible ici, au travers d’un appétit dévorant sans prendre de poids voire en maigrissant.
1* ES : APPÉTIT / DÉVORANT, excessif, faim canine / amaigrissement, avec (réf. Julian)
1* ES : APPÉTIT / DÉVORANT, excessif, faim canine / maigre, tout en restant (ne profite pas, etc.) (réf. Julian)

Il présentera des douleurs abdominales sourdes ou coupantes lancinantes, aggravées sur le côté douloureux ou en voiture, mais améliorées une fois allongé sur le côté non douloureux, en se pliant en deux (pression) ou en marchant. Elles s’accompagnent d’agitation.
1* AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / Hypocondres / assis / agg étant
1* AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / Hypocondres / marchant / amél

D’ores et déjà nous voyons se dessiner une complémentarité entre calc-f. et Rhus-tox.

 

Vessie

Les mictions sont plus fréquentes la nuit, révélant encore l’aspect syphilitique du remède.
3** UR : POLYURIE / nuit (uran.)
2** VS : MICTION / FRÉQUENTE / nuit (calc.)
Les urines seront malodorantes et colorées seulement en cas d’oligurie bien sûr.

 

Organes génitaux

Les organes génitaux des deux sexes seront touchés de manière très proche, avec une induration des testicules,
GM : INDURATION / Testicules
Chez l’homme, le remède a guéri une hydrocèle (Clarke).

ou des fibromes utérins, éventuellement avec des métrorragies.
GF : TUMEURS / Utérus / fibrome (3°)

Nodules durs dans les seins lors de l’allaitement ou de la grossesse. (Hering)

Le travail lors de l’accouchement sera facilité en cas de flatulences pendant la grossesse. (Clarke).

Bearing-down voire véritable prolapsus utérin pour Clarke (à rapprocher d’une perte du soutien des ligaments de l’utérus, et/ou d’un alourdissement de l’organe induré).

 

Larynx, respiration, toux

Le proving de calc-f. a fourni de nombreux symptômes importants dans cette région : des chatouillements fréquents dans le larynx, mais contrairement à calc. ni douleur ni catarrhe.
La voix est enrouée, mais alors que calc. sera enroué après avoir parlé, calc-f. sera enroué après avoir lu à voix haute ou en riant, après des efforts plus longs et plus soutenus.

L’épiglotte pourra donner l’impression de se fermer, occasionnant une difficulté et une oppression respiratoire (Clarke et Hering), ce qui peut indiquer le remède dans des cas de croup.
LAR : OBSTRUCTION, sensation d’ / quasi-complète, sensation d’ (au paroxysme du proving)
LAR : CORPS étranger, sensation d’un / Larynx (second degré avec valorisation générale)
RES : DYSPNÉE (second degré avec valorisation générale) (comme quand on prend froid)

Une sensation de chatouillement dans le larynx peut provoquer une toux sèche, spasmodique.
LAR : CHATOUILLEMENT des voies aériennes / Larynx (3°)
TX : CHATOUILLEMENT, suite de sensation de / Larynx (3°)

Ce chatouillement du larynx peut survenir peu de temps après une démangeaison de l’anus, provoquant une toux spasmodique, soulagée quelques heures après par le raclement d’un peu de mucosités provenant du larynx. (Clarke et Hering).

La toux est peu efficace pour ramener une minime quantité de mucus qui suffit pourtant à la calmer ensuite. Ici transparaît derrière la sécheresse combinée à la rigidité. On pourrait faire le parallèle avec les éternuements qui sont aussi inefficaces comme si le patient ne parvenait pas à actionner ce qui met en mouvement la cage thoracique et les poumons.
Or l’éternuement, qui consiste en une inspiration profonde (étirement) suivie d’une expiration brève, explosive (retour à l’état initial), peut être vu comme une déformation de type élastique. Remarquons enfin que calc-f. peut rêver de ses efforts infructueux.

 

Appareil circulatoire

Schüssler considérait calc-f. comme le maître remède dans les cas de varices (R : GE / distension des vaisseaux sanguins et GE / varices) parce qu’il permet de restaurer la contractilité de leurs fibres élastiques. Nous retiendrons que Boger qui corrélait les signes lésionnels avec les miasmes l’a ajouté au premier degré dans la rubrique artériosclérose (anévrisme par exemple). Tumeurs vasculaires (comme les angiomes plan). Une fois encore le médicament devra être prescrit sur la totalité des symptômes.

 

Dos

Lumbago
Douleurs apparaissant comme si le patient avait fait des efforts de levage, ou de longs efforts. Le dos sera endolori et fatigué comme chez rhus-t., trop souvent prescrit par routine, en oubliant que calc-f. présente justement les mêmes modalités que lui.
Calc-f. sera individualisé plus facilement si le sujet décrit une sorte d’agitation nerveuse de la région lombaire accompagnant les douleurs et ne lui permettant pas de trouver le repos. C’est une agitation locale, alors que l’agitation de rhus-t. est beaucoup plus générale.

Scolioses, déformation du rachis
L’action de calc-f. dans les malformations du rachis avec croissance asymétrique du squelette rappelle la composante syphilitique du médicament qui figure au 3° dans la rubrique mère aux côtés de médicaments comme merc-c., sil., lyc., merc., aur.

 

Membres

C’est l’autre localisation avec le crâne où calc-f. développe son pouvoir curatif vis à vis des exostoses : exostose au niveau des phalanges des doigts (seul médicament), exostose du tibia ou de la rotule (voir le cas clinique de Burnett ci-dessous). Ces exostoses se manifesteront sous la forme d’élévations dures, rugueuses au toucher.

Les ostéoporoses avec déformations osseuses seront une bonne indication si les symptômes concordent, et d’autant plus si par exemple l’utérus a souffert lui-même d’une induration (fibrome) avec des saignements en dehors des règles avant la ménopause (métrorragies). Moins fréquemment calc-f. pourra être indiqué dans le processus inverse où l’os au lieu de croître localement tel un ajout s’affaiblira ou sera insuffisamment calcifié (rachitisme). Ou encore quand le processus de réparation ou de cicatrisation se fait trop lentement, notamment après une fracture chez un enfant (calc., calc-p. et sil.).

Ainsi le remède pourra être utile dans un grand nombre d’affections rhumatologiques à partir du moment où il y a un durcissement des tissus avec ou sans déformation (arthrite déformante ou ankylosante, arthrite sèche, atteinte tendineuse avec crépitation signant l’entrave au mouvement, kystes synoviaux, etc.).

DD avec Hekla lava

Hekla lava, préparé à partir des cendres du Mont Hécla (volcan actif islandais très étudié), est un autre remède à connaître dans la cure des exostoses des membres et du visage, et en stomatologie où il a de nombreuses indications (caries et abcès, dentition difficile). Du fait de son emploi plus récent et du manque de proving il est mal représenté dans le répertoire. Hodiamont dit qu’il pourrait être considéré comme le complémentaire de calc-f. Le remède sera très indiqué quand une fragilité osseuse sous-jacente se manifeste par des fissurations, des fragmentations (ostéochondrite), des nécroses.

Tout comme calc-f. il est aggravé en début de mouvement et soulagé par le mouvement prolongé. Par contre il est nettement moins sensible aux variations de temps et ne présente pas de modalité thermique bien nette. Les provings récents font état de colère violente.

Montagne calcarea fluorica

Mont Hekla

Nécroses osseuses et ostéites
Calc-f. a été utilisé avec succès dans des cas de nécrose osseuse et d’ostéite chronique. C’est une indication majeure dès lors qu’il y a une tuméfaction indurée qui menace de suppurer. Ces processus seront lents et insidieux, avec peu de douleurs.

Entorses et luxations ?
Clarke mentionne dans sa matière médicale des « easy dislocations » que l’on peut traduire par luxations faciles. Il a aussi fait un ajout au répertoire en créant la rubrique :
MB : LUXATION / Hanche, spontanée (dans une tuberculose de hanche ?)

Ceci dénote une importante faiblesse articulaire, la hanche étant en principe l’articulation la plus stable du corps humain, ou alors une destruction articulaire. Les autres sources consultées ne nous apprennent rien d’autre sur l’emploi du médicament par extrapolation chez les sujets présentant une laxité articulaire, éventuellement victimes d’entorses à répétition. La lecture des « twelve tissue remedies of Schüssler » ne nous renseigne pas davantage et calc-f. n’est pas proposé dans la liste des médicaments à envisager pour ces traumatismes, Ferrum phosphoricum et Kalium muriaticum lui sont préférés.

En outre calc-f. ne figure pas dans aucune rubrique entorse / luxation de PCKent2, ni d’ailleurs les autres remèdes mentionné. L’emploi fréquemment indiqué du médicament (sur la base qu’il se produit une perte d’élasticité des ligaments après une entorse ?) notamment par l’École Française dans ce type de situation en tant que remède « constitutionnel » découle t-il vraiment de confirmations cliniques répétées ?

 

Sommeil et rêves

Le sommeil sera mauvais, non reposant, avec de nombreux rêves volontiers effrayants et sinistres, vivants à tel point que le dormeur peut sauter du lit tout en rêvant. Leur souvenir sera déplaisant. Il faut souligner que calc-f. partage dans sa pathogénésie de nombreux rêves avec Fluoric acidum.

 

Tissus

La lecture de la rubrique dans l’encyclopédie de Hering est un bon résumé du remède :
« Correspond aux infiltrats solidifiés.

  • Grosseurs indurées dans les fascias et les ligaments et capsules articulaires.
  • Exsudation à la surface des os, qui durcissent rapidement et prennent une forme nodulaire ou irrégulière.
  • Nodules et grosseurs osseuses durs.
  • Suppurations osseuses; semblable à Sil. et Calc-p.
  • Excroissances osseuses dans les articulations du carpe et du tarse.
  • Os surnuméraires (grains de riz?).
  • Ganglions indurés, d´une dureté de pierre. »

On pourrait rajouter la peau qui peut présenter de nombreux symptômes lésionnels :

peau dure et sèche (comme après un détergeant), peau ichtyosique ; gerçures-crevasses dures ;
Calc-f. a été utile dans des cas de :
cicatrices dures : cicatrice après épisiotomie par exemple ; cicatrices chéloïdes ; balafres
brides rétractiles : maladie de Dupuytren (rétraction de l’aponévrose palmaire) ;
panaris ;
ulcères ; abcès chroniques ; les bords seront calleux.
fistules (le grand spécialiste étant calc.)

Pierre Schmidt a créé pour lui seul la rubrique « brûlures par rayons x » sur une note de Boger.
Il reste à mentionner l’indication fréquente de calc-f. en pathologie tumorale (fibrome, certains sarcomes, kystes, etc.).

 

Désirs et aversions

Désir de sucreries, de choses salées
(réf. Edouard Broussalian ; Julian)
Amélioration : boissons chaudes

 

Modalités

Latéralité gauche.

<froid ; <repos ; <temps humide (ce qui rappelle calc.), changement de temps
> chaleur
rhumatismes >friction ; >mouvement prolongé (fluor), >chaleur (rhus-t.)
mal de gorge et suffocation < boissons froides, > boissons chaudes
douleurs abdominales <assis et sur le côté douloureux, >sur l’autre côté et en marchant
La >pression et et l’< en voiture sont des modalités qu’il conviendrait de préciser lors de provings ultérieurs.

 

Diagnostics différentiels

A partir de là, il va nous falloir des « billes » pour départager Calcarea fluorica d’autres médicaments très proches :

 

DD  Calc-f. / Fluoric acidum

Les personnes qui auront besoin de ces remèdes seront des personnes maigres (rubrique Généralités, maigres, minces).
Il sera très difficile de départager Calcarea fluorica de Fluoric acidum (71 rubriques communes dans PCKent), on les différenciera avec quelques modalités.

Dans les symptômes mentaux, ils ont tous les deux une valorisation relative dans la rubrique peur qu’un malheur n’arrive.

Au niveau de la tête, ce sont deux médicaments d’exostoses. Ils ont également un tropisme léger pour l’oreille avec des douleurs et un écoulement ainsi que pour le nez avec leur présence commune dans les rubriques écoulement et coryza.
Ils présentent également une affinité pour les problèmes de peau : éruptions du visage, cicatrices et ulcères.
Au niveau des dents, ils sont dans la rubrique tuméfaction du maxillaire inférieur, dans la rubrique caries précoces et dents creuses, effritement des dents.

GM : Jacques Lamothe les rajoute dans la rubrique suivante :
CRYPTORCHIDIE : Aur., Bar-c., CALC., Calc-f., Calc-p., Caust., CON., Fl-ac., LUES., SIL., Thyr. (source « homéo pédiatrique »)

MB : on les trouve dans la rubrique de croissance des enfants : DOULEURS OSSEUSES DE CROISSANCE, chez les enfants : Agar, Ap-g, Asaf, Aur, Bell, Calc, Calc-f, Calc-p, Cench, Cimic, Dros, Eup-p, Ferr-ac, Fl-ac, Guaj, Hep, Hipp, Kali-p, Mag-aust, Mag-p, Manc, Mang, Merc, Morg, Nat-p, Nit-ac, ol-j, Ph-ac, Phos, Plan, Sulf, Syph. (Lamothe).

Au niveau du sommeil, ils présentent tous les deux un sommeil non-réparateur et font des rêves en lien avec la mort (personnes décédées ou membres de la famille décédés).

Ce sont aussi deux médicaments de tumeurs, fibromes.

A noter qu’ils sont tous les deux améliorés par les applications chaudes, et améliorés après s’être allongé.

 

CALCAREA FLUORICA

FLUORIC ACID

GE : Agg courants d’air
GE : Amél aliments chauds
GE : Frileux
Agg froid (3)
GE : Agg effort
GE : Agg temps humide
NEZ : Efforts inefficaces pour éternuer (V Rel 3è)
GE : Amél plein air
GE : Amél aliments froids
GE : Sensation de chaleur
Agg chaleur (3)
GE : Amél effort et mouvement
GE : Agg temps froid et sec
NEZ : Eternuements violents (V Rel 1er)

DD Calc-f. / Baryta carbonica

Là encore, nous avons deux médicaments très proches, que l’on retrouvera chez des personnes minces.
Ils ont un tropisme sanguin (varices, distension des vaisseaux sanguins).
Au niveau mental, ils sont présents dans la rubrique de tristesse et de dépression mentale (2ème degré) et sont indiqués par Lamothe dans les rubriques :

CHANGEMENTS, aversion pour les, attachement à la routine, aux traditions et coutumes :

Aco, Agar, Bar-c, Bry, Calc, Calc-f, Calc-sil, Caps, Carb-an, Carb-v, Cupr, Dulc, Form, Germ, Graph, Kali-bi, Kali-c, Lach, Medus, Nicc, Petr, Puls, Sol-t-ae, Vip.

ONGLES RONGES : Aco., Ambr., Am-br., Arum-t., Arn., ARS., Bar-c., Calc., Calc-f., Calc-p., CAUST., Cina, Cupr., Hura., Hyos., Lyc., Lyss., MED., Nat-c., Nat-m., Nit-ac., Phos., Sanic., Senec., Sep., Sil., Staph., Stram., SULF.;

Par ailleurs, on note une forte affinité de ces remèdes avec les yeux et la vision :
Y : CATARACTE
Y : OPACITÉ / Cornée
Y : TACHES, mouchetures / Cornée
Y : ULCÉRATION / Cornée
VIS : BRUMEUSE
VIS : ÉTINCELLES
VIS : OBSCURCISSEMENT, baisse de l’acuité visuelle, amblyopie
VIS : PAPILLOTEMENT, scintillement

Au niveau de la sphère ORL, ce sont également deux médicaments bien représentés au niveau du nez (coryza et grosses rhinites permanentes, oreille, végétations). Kent ajoute qu’ils ont tous les deux un fort tropisme pour la toux et pour les grosses amygdales.

LAR : CHATOUILLEMENT des voies aériennes
LAR : CHATOUILLEMENT des voies aériennes / Larynx
LAR : ÉCLAIRCIR la voix, racler, toussoter, etc.
LAR : VOIX / enrouée
RES : DYSPNÉE
TX : NUIT
TX : CHATOUILLEMENT, suite de sensation de / Larynx
TX : DÉJEUNER / après
TX : IRRITATION des voies aériennes, suite de sensation d’ / Larynx
TX : MANGER / agg
TX : SÈCHE / chatouillement du larynx, suite de
TX : SPASMODIQUE

Ils présentent tous les deux des caries chez les enfants (avec évolution galopante pour Bar-c.).

Au niveau du cou, ils faut noter les rubriques de goitre (maladie de Basedow) et dans l’induration des ganglions.

En outre, au niveau de l’estomac, il faut retenir que ces remèdes ont un appétit dévorant avec amaigrissement et un désir de sucreries.

Ils sont un fort tropisme également pour la sphère urinaire (polyurie la nuit, douleur brûlante à la miction).

GM : Kent et Lamothe les citent tous les deux dans la rubrique induration des testicules :

CRYPTORCHIDIE : Aur., Bar-c., CALC., calc-f., Calc-p., Caust., CON., Fl-ac., LUES., SIL., Thyr.
Tous deux présentent des douleurs du dos.

Au niveau du sommeil, on notera un sommeil perturbé, non-réparateur, avec des rêves de morts et des rêves effrayants.

Enfin au niveau des modalités, ils sont tous les deux frileux et aggravés par les aliments froids ; améliorés après s’être allongé ; aggravés sur le côté douloureux et aggravés par l’effort physique. On note aussi qu’ils sont dans la rubrique retard dans l’apprentissage de la marche :

MARCHE (retard de -) Agar., Bar-c., Bell., CALC., calc-f., CALC-P., CAUST., Lyc., NAT-M., Merc., Nux-v., Ph-ac., Phos., Sanic., Sep., Sil., Sulf. (Lamothe)

 

CALCAREA FLUORICA BARYTA CARB
 

TETE : DL tête amél le soir
NEZ : Efforts inefficaces pour éternuer (V Rel 3è)
REC : Selles dures ou moulées puis liquides
Urines : Polyurie la nuit (3)
LAR : sécheresse
GE : agg courant d’air
GE : bain froid amél
GE : pression amél
GE : amél pendant les règles
+ syphilitique
GE : amél en frottant
GE : exostoses (3)
Tumeurs, enchondromes
Tumeurs, fibromes (3)
Tumeurs, naevi, dysplasie cutanées

TETE : DL tête le soir
NEZ : Eternuements violents
REC : Selles liquides puis dures
Urines : Miction fréquente (3)
LAR : Mucosités
GE : amél plein air
GE : bain froid agg
GE : pression agg (3)
GE : agg pendant les règles
+ sycotique
GE : agg au toucher
GE : tumeurs, kystes (3)
Tumeurs, lipomes (3)
Kystes-sébacés, stéatomes (3)

DD Calc / Silicea

Ils ont 146 rubriques en commun dans le PC Kent ; c’est dire qu’ils sont proches et qu’ils sont difficiles à départager.
Il faut retenir qu’ils ont un fort tropisme pour la suppuration (Kent), par exemple ils se partagent la petite rubrique CEPHALHEMATOME (avec merc.).
Au niveau mental, on les retrouvera dans les rubrique avarice, indécision, et tristesse avec dépression mentale.

ONGLES RONGES : Aco., Ambr., Am-br., Arum-t., Arn., ARS., Bar-c., Calc., Calc-f., Calc-p., CAUST., Cina, Cupr., Hura., Hyos., Lyc., Lyss., MED., Nat-c., Nat-m., Nit-ac., Phos., Sanic., Senec., Sep., Sil., Staph., Stram., SULF.; (Lamothe).

Au niveau yeux / vision, là encore, 11 rubriques communes :
Y : CATARACTE
Y : CIL dans l’oeil, sensation d’un
Y : OPACITÉ / Cornée
Y : ORGELETS / récidivants
Y : TACHES, mouchetures / Cornée
Y : TUMEURS / Paupières, des / kystiques
Y : ULCÉRATION / Cornée
VIS : BRUMEUSE
VIS : ÉTINCELLES
VIS : OBSCURCISSEMENT, baisse de l’acuité visuelle, amblyopie
VIS : PAPILLOTEMENT, scintillement.

Fort tropisme pour la sphère ORL : on les retrouve dans les rubriques douleurs, écoulements et ostéite des oreilles. Au niveau du nez, on a des écoulements abondants, épais, nauséabonds et jaune-vert.
Au niveau du visage, ils ont tous les deux beaucoup d’éruptions (herpès autour de la bouche).

Au niveau de la peau, la cicatrisation est mauvaise :

CICATRISATION : CHELOÏDES : Ars., Calc., Calc-f., Carb-v., CARCIN., Caust., Crot-h., Dios., Dipht., Fl-ac., GRAPH., Hyper., Iod., Lach., Merc., Nit-ac., Nux-v., Phos., Phyt., Psor., Rhus-t., Sabin., SIL., Sul-ac., Sulf., Thiosin., Tub., Tub-r., Vip., X-ray; (Lamothe).

On notera également que ce sont des médicaments d’abcès, d’ulcères fistuleux et d’angiomes :
ANGIOMES : Abrot., Ant-t., ARS., Bell., Calc., Calc-f., CARB-AN., Carb-v., Clem., Kreos., LACH., Lues., Lyc., Manc., Merc., Nat-m., Nit-ac., Nux-v., PHOS., Puls., Rhus-t., Sep., SIL., Staph., Sulf., THUJ. ( Lamothe)

En ce qui concerne les dents, on note des douleurs et aussi des : CARIES PRECOCES DE PREMIERE DENTITION : Calc., Calc-f., Calc-p., Coff., Fl-ac., KREOS., MED., Sep., SIL., STAPH.; (Lamothe). Jacques Lamothe les ajoute dans des cas de dentitions retardées un mauvais émail.

ES : ils ont tous deux un appétit dévorant avec amaigrissement. Lamothe ajoute qu’ils sont dans les rubriques : maigreur, apophyses saillantes + asymétrie.

Au niveau des GM, de nouveau l’induration des testicules :

CRYPTORCHIDIE : Aur., Bar-c., CALC., Calc-f., Calc-p., Caust., CON., Fl-ac., LUES., SIL., Thyr. (Lamothe). GF : ils sont indiqués dans les rubriques de fibromes (rubrique généralités également).

DOS : Fort tropisme dans les douleurs du dos et ils sont au 3ème degré dans la rubrique de déviation du rachis et de scoliose. MB : On les retrouve dans les rubriques nodosités arthritiques, kystes, tuméfactions des articulations et ostéite. Retenir qu’ils sont en outre au 3ème degré pour les exostoses.

COURBURES (tibiales, genu varum) : Calc ., Calc-f., Calc-p., Caust., Lues., Lyc., SIL (Lamothe).

Le sommeil est non-réparateur, avec des rêves effrayants, des rêves de morts, embrouillés, des rêves perçus comme réels, des rêves de voyager.

Dans les modalités thermiques, on retiendra qu’ils sont frileux, aggravés par les courants d’air et par les aliments froids. Ils sont en outre aggravés par les changements de température, par temps humide et présentent une sensibilité avant une tempête ou un orage.
Dans les modalités générales, ils sont aggravés sur le côté douloureux et par l’effort physique.
Enfin, il faudra penser à ces deux médicaments dans des cas de retard ou de précocité de la marche :

MARCHE (retard de) Agar., Bar-c., Bell., CALC., Calc-f., CALC-P., CAUST., Lyc., NAT-M., Merc., Nux-v., Ph-ac., Phos., Sanic., Sep., Sil., Sulf. (Lamothe)

PRECOCITE (psychomotrice, intellectuelle) : Calc., Calc-f., CARCIN., Iod., Med., Lach., Lyc., Lues., Nux-v., MERC., Phos., Sep., Sil., Staph., Tub. (Lamothe)

Et dans des cas de suite de traumatismes avec cicatrisation lente des fractures.

CALCAREA FLUORICA SILICA

TETE : DL amél le soir
VIS : obscurcissement en écrivant
LAR : sécheresse
DOS : amél en marchant
Amél au mouvement
Amél par un mouvement lent
DOS : DL lombaire agg assis
SOM : rêve des gens morts de sa famille
GE : bain froid amél
GE : cancer, sarcomes
GE : cancer, épithélioma
GE : amél en frottant
GE : amél pendant les règle

TETE ; DL le soir
VIS : obscurcissement en lisant (3)
LAR : catarrhe et mucosités
DOS : agg au mouvement
Agg au début du mouvement
Agg en se tournant
Agg aux secousses (3)DOS : DL lombaire agg se levant d’un siège
SOM : rêve de la mort qui approche
Rêve qu’il doit mourir
GE : bain froid agg
GE : cancer, épithélioma
Cancer, squirrhes (3)
Cancer, ulcères
GE : agg en frottant
Agg au toucher (3)
GE : agg pendant les règles

 

 Cas cliniques

 

Cas rapporté par Burnett (Extrait de “Fifty reasons to be an homoeopath”, cas 43)

Patient présentant un enchondrome de l’index se développant depuis 18 mois (1883)
L’enchondrome est une tumeur bénigne cartilagineuse qui siège généralement à la diaphyse des os longs (fémur, humérus, tibia, phalange). Classiquement la présentation clinique est celle d’une exostose. L’enchondrome peut évoluer (grossissement et/ou possibles signes d’agressivité vis à vis de l’os sous-jacent) ou rester stable et quiescent. Il n’est pas fait mention dans la littérature d’involution spontanée.

« Une vieille fille de 60 ans vint me consulter le 13 octobre 1883, pour une enflure tendue et luisante localisée à son index gauche, qui durait depuis dix-huit mois. La tuméfaction dure et douloureuse était de la grosseur de la moitié d’une noix plus ou moins aplatie. La malade était très nerveuse et déprimée.
Calcarea fluorica 3x, 6 globules secs sur la langue quatre fois par jour procura après quinze jours une très grande amélioration.

17 novembre : la grosseur, tout en devenant plus petite, se ramollit ; sur le côté interne du doigt se déclare une inflammation, comme si une suppuration allait se former, la région est chaude, rouge et plus enflée.
Répétition du remède [car Calcarea fluorica, comme caractéristique aussi, présente des indurations menaçant vers la suppuration, note de P. Schmidt]

24 novembre : ;;;, la malade commence à pouvoir fléchir son doigt, ce qui était devenu presque impossible avant.

15 décembre : soit deux mois après le début du traitement, le doigt reprend sa forme initiale, ainsi que la couleur de la peau, l’état va toujours en s’améliorant. …Je la revois pour la dernière fois le 29 décembre, où elle peut être considérée comme guérie.…»

 

Cas rapporté par Kent

« Une tumeur fïbroïde du creux poplité, d’abord excisée, reparut et augmenta de volume jusqu’à atteindre la grosseur d’un poing. La jambe était fléchie à quarante-cinq degrés et il devint impossible de bouger le genou. On prescrivit cet admirable remède sur les symptômes du cas et la dureté de la tumeur.
Celle-ci diminua progressivement et le membre redevint normal, aussi mobile qu’auparavant. Depuis cette époque la malade mit au monde un enfant en bonne santé ; voici maintenant dix ans qu’elle est guérie et elle n’a eu aucune récidive. »

 

Cas rapporté par Farrington : patient présentant une nécrose du maxillaire inférieur

« Cet été une dame vint me voir, chez laquelle son dentiste avait diagnostiqué une nécrose de la mâchoire inférieure du côté gauche. Il avait enlevé les dents, mais la malade, au lieu d’aller mieux, allait plus mal, et il y avait un écoulement continuel venant de la cavité. La molaire située juste derrière celle qui avait été enlevée avait été aurifiée, et à l’examen je la trouvais rugueuse à sa racine ; et quand la malade pressait les mâchoires l’une contre l’autre, il suintait, apparemment de ses racines, un liquide fétide, foncé et sanglant, et mêlé de fins morceaux d’os carié. La gencive autour de l’os était et fétide en elle-même. Le dentiste avait dit qu’une opération chirurgicale était nécessaire. Le premier remède donné fut Silicea, qui parut avoir quelques effets. Il fut suivi de Fluoric acid. Ces deux remèdes sont
complémentaires, et vous trouverez souvent dans les affections des os que vous aurez à les donner l’un après l’autre. Fluoric acid est spécialement indiqué quand on a abusé de Silicea. Il est aussi indiqué quand Silicea semble produire quelque amélioration mais ne peut compléter la guérison. Maintenant, dans le cas que je viens de relater, Fluoric acid fit aussi du bien pendant quelques temps, mais encore une fois l’amélioration resta stationnaire, et alors je notai un gonflement de l’os sur sa surface extérieure. Cela me fit penser que Calcarea fluorica agirait mieux, et je le donnai à la 6ème trituration. Elle le prit depuis le premier août. Une semaine après l’écoulement avait entièrement cessé. La dent aurifiée n’était plus douloureuse. De petites granulations roses se montraient sur toute la gencive. L’examen ne peut plus découvrir l’os qui a été malade. »

 

Cas suivi par le Dr Edouard Broussalian, 2015 : troubles du sommeil et rêves effrayants

Mlle L, 32 ans, grande, élancée.
Première consultation :
Consulte alors pour des problèmes de sommeil : elle se retrouve à 32 ans chargée de son frère et soeur plus jeunes suite au décès de sa maman. Son père est décédé quand elle avait quatre ans. Elle cumule plusieurs activités pour aider son frère endetté.
Edouard constate qu’elle tremble de partout.
Côté alimentaire, elle ne mange pas de féculent, elle ne supporte pas les boissons chaudes, elle ne supporte pas le sel et elle adore le citron.
Elle se voit bien en chair et grosse.
Education : Petite fille parfaite, programmée pour tout bien faire. Faisait beaucoup de choses pour les autres.
Malade en voiture quand elle ne conduit pas.
Veines très prononcées au niveau des poignets
Dans ses relations amoureuses, elle garde le contrôle.
Remède : Veratrum album LM1

Deuxième consultation :
Après Veratrum, son côté « guerrière » ressort : elle s’emportait beaucoup après tout le monde et sans finesse ! Toujours très ferme et autoritaire.
Madame 100000 volts : elle fait plein de choses en même temps, ne se pose jamais (boulot, sport +++).
Elle souffre de transpiration, aggravée en cas de stress : sa peau devient moite surtout au niveau du décolleté.
Elle déteste l’injustice.
Remède : Mercurius LM1
En lui donnant Mercurius, Edouard espère qu’elle se calme un peu.

Troisième consultation :

Edouard la trouve vraiment changée, elle a un visage bien plus détendu et est plus souriant.
Mais elle a toujours la peau moite et humide.
Elle a très froid notamment au niveau du bout des doigts et les pieds gelés.
La nuit, elle a soit trop chaud soit trop froid (alternance).
Elle a les os des poignets qui ressortent beaucoup.
Elle a un os (exostose) qui ressort sur le sommet du crâne et sur le dessus du pied.
Elle présente une laxité articulaire.
Avec Mercurius elle a recommencé à rêver (sa maman est décédée il y a plus de deux ans et depuis elle ne rêvait plus) : rêves effrayants (elle rêvait qu’elle était poursuivie) et rêve de sa journée de boulot.
Elle souffre encore de tremblements et notamment tremblement de la langue.
Remède : Calcarea fluorica LM1

Quatrième consultation :
Elle recommence à faire des cauchemars : rêves effrayants au cours desquels elle se fait poursuivre et attaquer.
Elle est toujours hyperactive : boulot, beaucoup de sport (yoga, trail).
Elle voudrait se coucher tôt car elle est fatiguée mais n’y parvient pas avant 1h du matin.
Ses exostoses n’ont pas diminué : crânes, poignets, pieds.
Ses mains sont très sèches. Ainsi que ses lèvres, sur lesquelles elle met tout le temps du baume.
Sa peau moite allait mieux mais elle sent que ça revient pendant la consultation (quand elle parle d’elle ?) et quand elle manque d’air.
De manière générale, elle se sent très mal dans les endroits restreints et fermés (elle a la sensation d’étouffer).
Elle se dit insupportable quand elle est en voiture : elle alterne entre frilosité et chaleur et du coup elle ouvre la fenêtre puis elle met le chauffage (très dur à supporter pour les autres).
C’est la même chose au bureau mais c’est moins marqué qu’en voiture.
Remède : Calc-f. LM2

Elle n’a pas pris sa dose en sortant du rdv, pas le temps de préparer sa bouteille. Deux ou trois jours après le rdv elle se met à rêver de sa maman décédée (cf. rubriques rêves du remède). Dès qu’elle dort, elle rêve d’elle. C’est très angoissant et du coup elle ne veut plus dormir.
Elle prend finalement la dose après cinq nuits d’angoisse. Les rêves cessent. Ses nuits sont enfin reposantes !
Elle prend comme repère le retour des rêves pour reprendre le remède.

 

Relations

Il faudra le comparer avec :

calc. : symptômes mentaux, larynx
con., mag-m., sil., … indurations en général
les autres halogènes (Iodum, Bromium) : en particulier indurations des glandes-ganglions et larynx (appétit dévorant)
nat-m. : herpès labial
ang., asaf., aur., fl-ac., merc., sil., etc… : ostéites
sil. : suppurations
ang., aur., aur-m., hekla, merc., phos., sil., fl-ac. : exostoses
rhus-t. : lumbago
bry., calc. : arthrite, affections du foie et douleurs de l’hypocondre droit ( ! calc-f. est amél. à la pression, mais agg. sur le côté douloureux)

 

Bibliographie

Constantin Hering
Guiding symptoms of our materia medica, vol. 3

Timothy F. Allen
The encylopedia of pure materia medica
Allen reprend l’intégralité du magnifique proving de Bell.

William Boericke
Homoeopathic materia medica
The twelve tissue remedies of Schüssler (coauteur Alonso Dewey)

John Henry Clarke
A dictionary of practical materia medica

Ernest Albert Farrington
Matière médicale clinique, édition française

Georges Hodiamont
Nouvelles études d’homéopathie

James Tyler Kent
Conférence de matière médicale homoeopathique

Frans Vermeulen
Synoptic I Matière médicale homoeopathique

Logiciel PCKent2 et sa bibliothèque

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le remède homéopathique Lycopodium

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lycopodiumDécouvrez ci dessous, l’intégralité du cours de matière médicale dispensé par le Docteur Edouard Broussalian sur le remède homéopathique Lycopodium, qui est un immense médicament. Il constitue avec Sulphur et Calcarea carbonica un trio incontournable chez les êtres humains.

 

 

 

Calcarea sulfurica

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CALCAREA SULFURICA

(par Pascal DUMAS étudiant en 3ème année de Planète Homéo School)

Calcarea sulfurica - image 1

Le médicament est préparé à partir du gypse ou plâtre de Paris. Celui-ci était extrait de carrières de la région parisienne. C’est pour cela qu’il se nomme plâtre de Paris et depuis, nombreux sont ceux qui ont fait carrière dans le plâtre…

Calcarea sulfurica - image 2

Calcarea sulfurica - image 3

Certains auteurs font référence à ses symptômes qui couvriraient un mélange de Calcarea et Sulfur. Il y a un médicament dans notre Materia Medica qui est conforme à cela, au niveau de la préparation, c’est Hepar Sulfur.
Hep est préparé à base de Calcaire et Soufre, ce qui lui confère le nom d’Hepar Sulfur Hahnemanni. Ces 2 médicaments sont donc chimiquement très proches.
Ils se doivent d’être étudiés en parallèle car si proches que leurs actions se complètent.

Revenons à Calcarea sulfurica ou Calc-s. Médicament à 1 195 symptômes dans le répertoire de Kent. Sa composition serait CaSO4•2H2O .

Ce médicament fait aussi partie des Sels de SCHUESSLER. Pour une plus ample présentation des médicaments de Schuessler voir l’excellent travail réalisé sur Calcarea fluorica par des consoeurs et confrères de Planète Homéo.
Tyler explique que selon Clarke, Schussler retira Calc-s de ses sels car il n’était pas véritablement présent dans les tissus et partageait ses fonctions entre Sil et Nat-p..

Mot clé : Écoulement jaunâtre.

Partout on retrouve la notion d’écoulement jaune, épais, parfois sanguinolent

Calc-s doit être envisagé dans les écoulements de pus, jaunâtre, surtout quand l’écoulement ne cesse pas.

Dans de nombreuses matières médicales (Lippe, Tyler), il est signalé que ce médicament est peu connu car pas assez expérimenté ni en pathogénésie, ni en clinique.

Le médicament serait plus psorique, tuberculeux, syphilitique que sycotique.

Selon Lippe, il est particulièrement indiqué dans les processus suppuratifs (abcès, écoulements..).

Dans les abcès, il est plus indiqué après la période abécédation ou collection, quand il y a eu « incision naturelle » et que le pus commence à couler.

Il suit ici admirablement Hepar sulfur, qu’il complète. Il doit aussi être différencié dans les abcès chroniques avec Pyrogenium selon Kent. Pyrogenium ayant un caractère plus récidivant comme Sil et Hep.

Chakraborty énonce que lors d’une suppuration, l’ordre des remèdes à envisager est 1/ Hep 2/ Sil 3/ Calc-s

Calc-s se doit d’être envisagé selon Kent, aux côtés de Sulfur, Psorinum et Tuberculinum dans les cas de peu d’agissement d’un médicament bien choisi.

Il fait d’ailleurs partie de la rubrique :

GE : RÉACTION / Manque de (répertoire de Kent) Calc-s second degré

Selon Kent, il est utile pour redonner de l’énergie aux organismes affaiblis suite à l’alcoolisme, les excès sexuels ou l’onanisme.

GE : ONANISME / agg

Il désire le grand air malgré une sensibilité pour les courants d’air.

Il a lui aussi tendance à prendre froid facilement par les courants d’air ou à la moindre occasion.

GE / FROID / prendre froid, tendance à Calc-s second degré.

Il est sensible au froid et à l’humidité.
GE / TEMPS / froid agg Calc-s second degré
GE / TEMPS / froid et humide agg Calc-s second degré

Il est aussi aggravé après avoir été mouillé.
GE / MOUILLÉ, agg après s’être Calc-s second degré.

Il est aussi aggravé par la chaleur. Il ressemble ici à un Merc. Souvent lors de céphalée, il aura trop chaud alors que traditionnellement les douleurs corporelles sont améliorées par la chaleur.
Il est aggravé debout, à l’effort, en marchant (surtout vite car s’échauffe), au réveil. Il peut présenter des convulsions dans toutes parties corporelles (Kent).

Kent, l’annonce comme un si grand antipsorique, que d’après lui donné dans le cadre d’une tumeur maligne, il empêcherait les choses de se gâter. Peut-être une piste d’utilisation en intercurrent..??

Il y a 67 rubriques dans le répertoire PC Kent, où Calc-s est seul !

Pour les trouver, faire
# Calc-s et mettre 1 dans la case « n » à droite.
Il y a quelques rubriques aux :

3ème degré :

Tx / CROUPALE / matin / seulement matin, après le

2ème degré :
Tx / CROUPALE / matin
MB / ERUPTIONS / mb sup / boutons / sensibles
MB / RAIDEUR / mb inf / cuisse / après-midi
GE / ASTHÉNIE / rêve, après un

Voyons ensemble ses symptômes majeurs selon ordonnancement répèrtorial :
Certaines rubriques sont indiquées pour mettre en avant des diagnostics différentiels éventuels.
Je n’ai traité que les rubriques où Calc-s se dégage et n’est pas noyé avec une centaine d’autres remèdes.

Psychisme

Calc-s présente une grande anxiété, dans des rubriques que nous connaissons bien et utilisons souvent comme :
ANXIÉTÉ pour sa santé (comme calc)
ANXIÉTÉ pour l’avenir (comme calc et calc-ar (désir de soupe et
liquides))
ANXIÉTÉ pour son salut (comme ars et calc..)
ANXIÉTÉ au réveil (comme ars, calc, calc-ar)
ANXIÉTÉ le soir (comme ars, calc, calc-ar)
ANXIÉTÉ la nuit (comme ars, calc, calc-ar)
ANXIÉTÉ quand il est allongé (comme ars et sil)
s’améliorant au plein air.

Il y a quelque chose d’intéressant, c’est dans le cadre des dépressions car il est aggravé le matin, au réveil, on l’a vu mais il est gai le soir. Et il est le seul dans la rubrique ! Cela est énoncé par Kent et confirmé par Édouard Broussalian.

PSY / TRISTESSE, dépression mentale / matin / gai le soir : Calc-s
PSY / JOVIAL, pétulant, tendance à rire / soir / triste le matin : Calc-s88

Il est aussi présent, comme calc dans la rubrique du désespoir quant à sa guérison.
Il a de la faiblesse de la mémoire, mais celle-ci survient soudainement et périodiquement.

PSY / MEMOIRE / faiblesse de la / soudainement et périodiquement : Calc-s, carb-v, chin, laur, nux-v, syph

Il a aussi une autre chose bizarre, il est assis à méditer sur un malheur imaginaire.

PSY / ABSORBÉ dans ses pensées / malheur, image un : Calc-s, Verat

Vertige

Il y a beaucoup de vertiges avec beaucoup de modalités (en se levant, se baissant, marchant vite, le soir, en tournant la tête rapidement, avec nausées, avec tendance à tomber, épileptique) mais toujours amélioré au plein air.

Tête

Te / DOULEUR / céphalée en général / Déchirante / tout autour de la tête : Calc-p, Calc-s

Kent indique qu’un grand nombre de maux de tête chroniques et périodiques (toujours le fort aspect psorique) ont été guéris par ce remède.

Il y a 72 rubriques de céphalées dans le PCKent2.

Surtout douleurs déchirantes, piquantes lors de la toux, pulsative, améliorées au grand air et allongé.

Yeux

Y / DOULEUR / Brûlante / commissure, interne, matin : Calc-s, Nux-v
Les paupières présentent une agglutination le matin.
Kent rapporte que le remède a déjà guéri de nombreuses cataractes et diplopie (ou le fait de voir une image double, horizontale ou verticale).
Il présente la chute de cils, où les autres calcarea sont absents.

Vision

La vision est brumeuse.
VIS / HEMIOPIE / soir : Calc-s, dig
L’hémiopie est la conservation de la vision dans une seule moitié du champ visuel.

Oreilles

Plusieurs auteurs énoncent que Calc-s est à évoquer car a déjà guéri des
suppurations chroniques, jaunes voire sanguinolentes.
OR / Cérumen / couleur brune : Calc-s seul

Nez

N / ECOULEMENT / AQUEUX / pièce / chaude, amél : Calc-s, Carb-ac
N / ECOULEMENT / JAUNE / soir : Calc-s, puls
N / ECOULEMENT / unilatéral : Calc-s, hippoz, phyt
Kent rapporte que le catarrhe nasal le plus invétéré a été guéri par Calc-s.
Il l’évoque aussi dans la carie des os du nez

Visage

VIG / FURONCLES / front / yeux, au-dessus des : Calc-s, Nat-m

Appétit, aversion, désir

Aversion pour le café, le lait, la viande.
Désir d’acides, de boissons froides, de fruits, de fruits verts, d’aliments salés, de sucreries.

Estomac

ES / DESIR / fruits / verts : Calc-s, Med

Abdomen

Gibson Miller dit qu’il faut penser à Calc-s dans le cadre de douleurs hépatiques pressives, sourdes et douleurs piquantes dans la région du foie comme l’ont Carduus marianus et Sulphur.

Rectum, selles

Kent dit que Calc-s a des abcès du rectum indolores. Je ne l’ai pas retrouvé dans le répertoire dans les affections non douloureuses alors qu’elles le devraient ou dans analgésie mais il y a les 2 rubriques suivantes :

REC / DIARRHÉE / indolore
P / ULCÈRES / indolents

Vithoulkas, quant à lui, annonce que les abcès du rectum sont douloureux.. Le rectum peut aussi fistuliser comme calc et calc-p.
Il a des selles purulentes avec du sang. (Cas pratiquement identique de Nash rapporté par Tyler sur infection rénale avec sang et pus, voir plus loin).

Rein, Vessie

Écoulement purulent jaune.

Nash rapporte un cas où la patiente souffrait depuis plusieurs jours de douleur rénale. La douleur était présente jour et nuit. Celle-ci vu par un spécialiste, avait été diagnostiquée comme un mal de Bright. Puis survint un grand écoulement de pus urinaire, pendant plusieurs jour, affaiblissant grandement. Calc-s 12 fut prescrit avec une immédiate amélioration, suivie d’une rapide et permanente guérison.

C’est la raison pour laquelle Kent dit que Calc-s est un remède précieux en cas de catarrhe vésical.

Organes génitaux masculins

GM / DOULEUR / Tiraillante / testicules / matin : Calc-s, nat-c
Calc-s est aussi un grand remède d’impuissance : calc et Calc-s

Organes génitaux féminins

GF / DOULEUR / BEARING-DOWN / règles / pendant : Calc-s seul
Calc-s présente des tumeurs de l’utérus, fibroïdes, kystiques et polypes.
Calc-s a comme calc, du prurit (signes communs : prurit vagin, règles pendant, règles après, suite de leucorrhée)

Larynx, voix, Trachée, bronches

Calc-s est un très grand remède de croup. Il rivalise avec Hep.
Il faudrait se souvenir que Calc-s est seul pour le croup le matin, seulement après le réveil.

Expectoration

EXP / AIR / plein air / amél : arg-n, Calc-s
EXP / AIR / froid amél : Calc-s seul
EXP / JAUNE / après-midi : anac, Calc-s
EXP / midi à 15 h : Calc-s seul
EXP / Bain / après : Calc-s seul

Toux

TX / CROUPALE / Réveil, seulement après le : Calc-s

tableau

 

Toux < le soir et la nuit
< après le bain (influence du sulf ?)

TX / SUPPORTER / difficile à, du fait des accès très rapprochés, le soir : Calc-s seul.

Thorax, Poumons

TH / HÉMORRAGIE / pneumonie, résultant d’une : Calc-s, sul-ac

Coeur et circulation

Dos – nuque

DOS / FAIBLESSE / Lombaire / allongé / dos, agg sur le : Calc-s, nat-p

Membres supérieurs

MB / DOULEUR / mb sup / pouce / après-midi : Calc-s, Sulph
MB / DOULEUR / contuse / mb sup / Epaule / soir : am-c, Calc-s
MB / ENGOURDISSEMENT / mb sup / Doigts / Auriculaire / matin : Calc-s, lyc
MB / IMPOTENCE / mb sup / Pouce : Calc-s, kali-c

Membres inférieurs

MB / IMPOTENCE / mb inf / Genou / gauche : calc, Calc-s
MB / RAIDEUR / mb inf / Pied / soir : Calc-s, kali-s

Membres généraux

Peau

Calc-s est donné être un très grand remède d’acné.
Il est au second degré (comme Calc mais Calc-sil y est au 3ème mais je n’ai pas trouvé de données de diagnostic différentiel).

Si l’on pense à Med dans le cadre d’une acné avec désir de fuits verts, on se doit de songer aussi à Calc-s

L’acné de Calc-s ?
Calc-s a comme Sil un défaut de cicatrisation.
Il y a de la rougeur mais chez Calc-s, ce ne sont pas de grosses pustules rouges.
La rougeur est moins intense aussi que chez Bell. Il peut y avoir des cicatrices mais elles seraient moins profondes, plus en surface.

Quels abcès indiquent Calc-s ?

Il est indiqué dans les abcès avec pus jaune et surtout qui ne cesse de couler, qui ne se tarissent pas, que l’incision ait été naturelle ou chirurgicale.
Dans ce cas de figure, il faut penser à Calc-s.

Généralités

GE / CHALEUR / bouffées de / après-midi / déjeuner, pendant : Calc-s, Nux-v

Fièvre

D’après Kent, Calc-s a guéri de nombreux cas de fièvre intermittente chronique, avec frisson vespéral (du soir).
Grand frisson débutant aux pieds (comme calc).
FR / FRISSON / selle, pendant la : aes, ars, bell, Calc-s, Mag-m, mez, Rheum, sil, Stann, VERAT

Antidote

de Kali-m (Hering)
d’ empoisonnement au bichloride de Mercure (Rawat)

Comparaisons

Calc-s et Lyc (Hering)
Avec Badiaga dans l’induration (Hering)
Avec Calendula dans les plaies douloureuses (Hering)
Dans la douleur oculaire # Nux-v & Calc-s

N coryza comparer avec Hedera helix (Synoptic 2)
Comparer avec Heloderma

Commentaires du Docteur Edouard Broussalian : ”  Calc-s est jaloux, préférentiellement dans le cadre de la fratrie “

Sources bibliographiques

Boericke

Chakraborty S.K. An Easy and Interesting Textbook of Homoeopathic Materia Medica

Clarke Pratical Materia Medica Vol 1 p 364

Dewey

Hering

Jahr Manual of Homeopathic Medecine (pages 425, 427, 428, 433,434,435,
439 à 449, 451, 452, 454, 456 à 464, 468, 471, 473, 476, 478, 480,
482, 484, 487 à 492, 494 à 498, 500, 502, 506 à 510, 513, 516 à 519,
521, 525 à 528 , 531, 535, 542 à 545, 548 à 549, 551, 554, 556 à 558,
561, 564, 565, 567 à 571, 577 à 579, 582, 583, 585, 588, 589, 590,
592, 594, 598)

Kent

Lippe Keynotes and relins symptoms

Nash Leaders 6th edition

Rawat P.S Select your doses and potency

Sivaraman P. Ear, Nose, Throat cured with homeopathy

Tyler

Vermulen Synoptic 1 traduction E. Broussalian – Ravalard

Vithoulkas Materia viva

Il y a une autre source traitant de Calc-s mais que je n’ai pas réussis à lire : Ghegas Vassilis Classical Homeopathic Lectures Volume E

Cadmium Sulfuratum et les sels de cadmium

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Voici un excellent exposé du docteur Ravalard, presenté lors du séminaire de Vannes, sur Cadmium Sulfuratum et les sels de cadmium

cadmiumPourquoi le Cadmium?

  •   De nombreux patients cancéreux viennent chercher de l’aide chez les homéopathes.
  •   Que répondre à leurs demandes, comment gérer leurs situations?
  • D’où ma lecture de nos anciens sur le sujet :   Campton Burnett, Grimmer, Clarke….. Et aussi les séminaires d’André Saine.
    Et Grimmer évoque dans les nombreux articles publiés, l’intérêt et l’activité des sels de Cadmium.

Grimmer écrit dans The Homeopathic Recorder –1929 p. 606

J’ai traité ces quatre dernières années 225 cas de cancer prouvés, de différents types et à différents stades de la maladie. A ce jour, 175 sont encore en vie, beaucoup parmi totalement débarrassés de tout symptôme cancéreux et en bonne santé. Un seul de ce groupe encore vivant, est à un stade avancé de son cancer faisant craindre un décès prochain. Tout ceux qui n’ont pas répondu au traitement homéopathique ont été traité par chirurgie ou radiothérapie.

Dans mes observations, je note le cas d’une femme de 63 ans avec une forme évoluée de cancer intestinal et de la rate qui a vécu encore cinq années relativement confortablement et qui est décédée à 68 ans, suite de faiblesse et d’épuisement, sans aucune douleur. Dans les deux dernières années, depuis que j’ai approfondi mes connaissances et multiplié mes utilisations en thérapeutique des sels de cadmium, mes échecs ont beaucoup diminué. Je pense que tout cas avancé de cancer relèvera de Cadmium, sous une forme quelconque, selon les symptômes du patient, avant qu’une guérison ne soit possible.

grimmerGrimmer écrivait dans ‘The collected works of A Grimmer, p. 789’
«Au cours de mes presque 50 ans de pratique, mes dossiers témoignent d’un fort pourcentage de guérison (de cancer). Tout compris, qu’il s’agisse de cas débutant ou de stades avancés ou terminaux. Le pourcentage de guérison dans les cas au début est de 80%, et de 10% dans les cas très tardifs.»

«Je pense qu’une étude des sels de Cadmium ainsi que l’utilisation précoce dans chaque cas, selon des principes homéopathiques stricts, pourrait permettre au médecin homéopathe de faire beaucoup plus de guérisons de cancer qu’il n’en a actuellement.»

A ce propos, David Little écrit :
«Le Dr Grimmer considérait les sels de Cadmium comme étant desremèdes anti-cancer majeurs et les comparait à Thuya pour la sycose et à Mercurius dans la syphilis. Cela en fait des remèdes pivots dans le traitement du cancer.»

et par hasard, au cours de mes recherches internet sur le Cadmium, je suis tombé sur une vidéo de notre ami, le Dr DE LORGERIL, sur les causes du cancer du sein. ( voir ce lien)

Le Cadmium dans la Nature

Le nom vient du grec kadmia,la terre.
On peut trouver principalement le cadmium dans la croute terrestre. Il est toujours présent en combinaison avec du zinc.
Ses propriétés physico-chimiques, proches de celles du calcium, lui permettent de traverser les barrières biologiques et de s’accumuler dans les tissus.
On en trouve aussi dans les plantes, [par exemple Cannabis sativa], dans les algues et animaux marins [par exemple l’étoile de mer, Asterias rubens].

Utilisation actuelle du Cadmium

Le cadmium est un composant métallique de base pour des piles et batteries au nickel-cadmium (77% de l’usage mondial).

C’est aussi:

  • Un pigment pour des plastiques, céramiques, photographies et photocopies,
  • Un stabilisant pour PVC et enduits de métaux,
  • Un ingrédient pour des pesticides,
  • Un élément semi-conducteur dans des cellules solaires et composantes électroniques.
  • La capacité du cadmium à absorber les neutrons, explique son utilisation dans l’industrie nucléaire.

Exposition humaine au Cadmium

Les principales sources de rejet du cadmium dans l’environnement sont les activités industrielles, ainsi les centrales thermiques, l’élimination des déchets solides et l’épandage des boues d’épuration. Très soluble dans l’eau, il est mobile dans les sols et susceptible d’être bio-accumulé.

Une autre source importante d’émission de cadmium est la production de fertilisants non naturels à base de phosphate. Une partie du cadmium se retrouve dans le sol après que le fertilisant ait été appliqué sur les terres agricoles et le reste du cadmium se retrouvent dans les eaux de surface quand les déchets provenant de la production des fertilisants sont rejetés par les entreprises de production.

L’ingestion d’eau et surtout d’aliments contaminés (notamment riz, végétaux à feuillage vert) constitue la principale voie d’exposition au cadmium pour la population générale.

En milieu professionnel, l’inhalation est la principale voie d’exposition au cadmium.

Effets du Cadmium sur la santé

On est exposé à un niveau significativement plus élevé de cadmium lorsque des gens fument. Les fumées de tabac transportent le cadmium dans les poumons.

D’autres expositions importantes peuvent se produire chez les personnes qui vivent près des sites de déchets dangereux ou des usines qui relâchent du cadmium dans l’air et chez les personnes qui travaillent dans l’industrie du raffinage des métaux. Quand on respire du cadmium, cela peut sérieusement endommager les poumons.

Le cadmium est considéré comme cancérogène certain pour l’homme par le CIRC(Groupe 1) depuis 1993. Les cancers associés sont ceux des voies respiratoires, notamment du poumon.

L’exposition au cadmium par voie orale peut induire l’apparition d’autres cancers. Une méta-analyse réalisée en 2013 suggère une association positive entre la consommation de cadmium d’origine alimentaire et le risque de cancer dans les pays occidentaux, en particulier certains cancers hormono-dépendants tels que la prostate, le sein et les cancers de l’endomètre(Cho, 2013).

Cadmium sulfuratum

Le premier véritable proving a été réalisé en 1854 par Petroz. En 1878, un proving plus complet a été réalisé par Hardenstein qui l’a également utilisé avec beaucoup de succès dans une épidémie de fièvre jaune fréquente à l’époque. Donald MacFarlana publié lui aussi un proving fait une dynamisation de Cadmium metallicum10 M Skinner en 1930. Ils sont considérés l’un et l’autre comme des anti-psoriques puissants.

Le proving de Cadmium sulfuratum n’est pas complet et son utilisation clinique n’a pas révélé de nombreux symptômes cliniques caractéristiques. Il a été prescrit de façon empirique (par l’utilisation de la radionique) par son principal partisan, Grimmer. (André Saine)

Grimmer écrit :

C’est un des remèdes les plus profonds et les plus sévères de notre matière médicale, affectant profondément les éléments sanguins et le système nerveux.
Bien que son expérimentation soit très incomplète, avec ce remède on a pu obtenir de nombreuses guérisons d’affections graves qui ne répondaient pas à d’autres remèdes. Dans la nature, on le trouve souvent associé au Zinc… et dans sa symptomatologie, il a de nombreux symptômes communs avec ce remède.

Kent le situe au niveau symptomatique entre Ars. et Bry., mais dans certaines de ses manifestations neurologiques, il ressemble à Zinc. et à Phos., tout particulièrement pour sa tendance à provoquer des paralysies musculaires localisées comme des paralysies faciales.

Sa tendance à provoquer de la nécrose et de la gangrène associée à des modifications des éléments figurés du sang, le met en compétition avec Ars. et avec les venins de serpent…

De nombreux cas d’ulcères gastriques ou intestinaux ont été guéris avec ce remède, et des états cancéreux ont été très atténués et leur vie prolongée.

Grimmer écrit dans un autre article :
Sur une période de 30 ans, j’ai traité plusieurs centaines de cas de cancer de toutes localisations et à des stades différents de développement, stade débutant ou terminal…
Les prescriptions ont été faites en accord avec de stricts principes homéopathiques.
60% des cas ont été guéris et dans les cas qui ne l’ont pas été, il y a eu une quasi complète absence de souffrance et une prolongation de la vie dans un confort correct et sans utilisation de narcotiques ou d’antalgiques de quelque nature.

Symptômes majeurs de Cadm-s

  • Sensibilité au froid ++
  • Altération de l’état général
  • Symptômes digestifs
  • Symptômes ORL et Ophtalmologiques
  • Paralysies localisées

Sensibilité au froid

Le patient Cadmium est froid, toujours gelé, et tous les symptômes sont aggravés par le refroidissement du corps ou des changements climatiques brusques.

  • Frilosité, ne peut être réchauffé (même près du feu).
  • Frilosité pendant la céphalée.
  • Frilosité avec transpiration froide, du visage en particulier.
  • FROID GLACIAL (Camph., Heloderm., Verat-alb.). Lippe
  • Chaque fois qu´il boit de l´eau froide, dont il a un violent désir, il a la chair de poule, une sensation de frissonnement ou une horripilation de la peau comme CAPSICUM. Kent MM
  • Prurit cutané au froid.
  • Paralysie faciale après vent froid; tête sensible au courant d’air froid; inflammation catarrhale des yeux; nausée.
  • « Un patient cadmium a froid, est gelé en permanence, et tous les symptômes sont pires au froid, ou au refroidissement du climat. » [Murphy]
  • Frilosité : même près du feu; après avoir dormi, et après avoir marché; avec les mains chaudes. Hering

Altération de l’état général

  • Épuisement de l’état général après cancer, chimiothérapie ou radiothérapie. Cachexiedu cancer.
  • Etat de prostration si profond qu’il pense qu’il va mourir.
  • Extrême prostration avec désir de rester tranquille, sans être dérangé. (Vithoulkas MMViva)
  • Formes très atones des maladies, avec épuisement, vomissements et prostration extrême, qui conduisent à la mort. Lippe
  • Un de nos meilleurs remèdes pour l’alcoolisme chronique. Grimmer

Choudhury nous dit :

«L’action profonde de Cadmium sulfuratum se concentre surtout à l’estomac, où il est responsable de douleurs brûlantes et coupantes aigues. L’envie de vomir, avec haut-le-coeur et l’expectoration de mucus tenace, met Cadmium sulfuratum très proche d’Ipecac, Tabacum, Antimonium tartaricum ainsi qu’Arsenicum album.

Le remède s’est révélé efficace après que les autres remèdes mentionnés ci-dessus avaient échoué. L’élément suivant le plus important pour Cadmium sulfuratum est l’épuisement majeur qu’il provoque. Dans cet aspect, il est similaire à Arsenicum album.»

Symptômes digestifs

  • Nausée très intense qui oblige à rester immobile pour ne pas vomir.
  • Sa nausée est si intense que la moindre chose qui vient au contact de ses lèvres le fait vomir. Nausée mortelle (deathly).
  • Vomissements acides et bilieux.
  • Vomissement noir (caractéristique des stades avancés de fièvre jaune) (Ars. Alb.; Lach.).
  • Vomissement comme du marc de café.
  • Cancer gastrique.
  • Soif marqué, des gorgées d’eau froide sont immédiatement vomies.
  • Douleurs brûlantes et coupantes à l´estomac.
  • Symptômes gastriques, plus prononcés chez les femmes enceintes, les ivrognes, à la suite de crampes gastriques, après avoir bu de la bière.
  • Brûlure à l´estomac remontant le long de l´oesophage ; régurgitations qui brûlent sur tout leur trajet, jusqu´à la bouche et la gorge; régurgitations sures, acides.
  • Sensation de froid dans l´estomac.

Kent écrit :

«Quand vous aurez un cas de cancer avec brûlure, prostration et vomissements, CADMIUM SULF. soulagera ces symptômes pendant des semaines.
J´ai vu certains de ces malades dont les souffrances avaient été calmées par des antalgiques jusqu´à ce que leur estomac ne garde plus rien, et ce remède les soulagea.
C´est un remède précieux en cas d´irritation gastrique par carcinome, c´est un grand palliatif; vomissements en marc de café.»

Signes abdominaux

  • Selles nauséabondes avec des caillots de sang noirs.
  • Selles presque gélatineuses, molles et de couleur jaune-verdâtre.
  • Douleurs abdominales, avec vomissements. Fièvre jaune. (Hering)
  • Ce symptôme, associé avec les vomissements incessants ont fait de lui un remède de premier choix dans le choléra infantile. (Choudhury)

Et Boger écrit :

Je voudrais ajouter une observation à propos de ce remède, il est à égalité avec Solidago quant à son action sur la douleur lombaire observée dans la néphrite. Nous connaissons tousl’intérêt de Solidago en particulier dans les néphrites aigues ousub-aigues. Il est merveilleux pour apaiser ces reins. Cadmium sulfuratum agit aussi bien et plus longtemps. Solidago n’agit pas très longtemps. 

 

Signes oculaires

  • Inflammation oculaire ancienne qui revient à chaque rhume et à chaque changement de temps. Kent
  • Opacité cornéenne traumatique, macules bleuâtres, après une conjonctivite et une kératite subaigüe avec gonorrhée.
  • Cicatrices sur la cornée.
  • Ne peut lire les petits caractères.
  • Larmes brûlantes. Dilatation d´une pupille et myosis de l´autre.
  • Yeux creusés. Cernes bleutés péri-orbitaires.
  • Paralysie des paupières. Ptosis.

Symptômes ORL

  • Caries des os du nez.
  • Erysipèles et furoncles sur le nez, et ulcération des narines.
  • Ozène. Obstruction nasale;polypes.
  • Les symptômes du nez sont très importants, aucun remède ne m’a autant servi dans des cas d’ozène et de polypes. Clarke

Symptômes neurologiques

  • Paralysies d’une partie ou d’un côté du corps (Causticum).
  • Après une attaque d´apoplexie, quand le malade se rétablit, mais qu´il reste une faiblesse d´un bras et d´une jambe, CADMIUM rivalise avec PHOSPHORUS.
  • Fourmillements, engourdissement, hypo ou anesthésie.
  • Paralysie faciale suite d’exposition au froid, plus du côté gauche. Petrozdans son proving initial a décrit 2 cas guéris de Paralysie faciale.

Voici deux observations de  Petroz sur ces paralysies faciales suite d’exposition au froid :

Un jeune homme sortant du bois de Boulogne, où il avait fait un long exercice à cheval, étant en sueur, fut frappé par le vent froid du nord au côté gauche de la tête, du visage, pendant près d’un quart d’heure; en rentrant chez lui, il éprouva un léger frisson; pendant la nuit il ressentit un engourdissement avec douleur obtuse dans le côté gauche de la face, et bientôt la bouche se dévia à droite. Lorsque je le vis le lendemain, la déviation était assez grande pour que la parole fût difficile ; le malade avait de la peine à se faire comprendre. J’allais prescrire quelque chose quand deux personnes de la famille intervinrent et demandèrent qu’on eût recours à un traitement énergique contre une maladie aussi grave qu’une paralysie. Je me retirai.

Un mois après, on me demanda de nouveau. La déviation de la bouche était encore très-grande. Le malade se faisait comprendre; mais il bredouillait; il mangeait difficilement, mais il était sans douleur. On avait fait mordre un assez grand nombre de sangsues, un vésicatoire avait été appliqué sur la joue gauche, un derrière l’oreille du même côté : pendant quinze jours le malade avait été électrisé. -Cadmium sulfuricum fut donné à la 12°(une goutte à prendre en trois jours). Les muscles paralysés ne tardèrent pas à reprendre leur contractilité; au huitième jour la déviation de la bouche avait presque complètement cessé. Une seconde dose acheva la .guérison.

Observation 2 de Petroz

Une jeune dame d’une constitution sanguine-nerveuse, d’une santé parfaite, après une longue promenade dans la forêt de Saint-Germain, dut en parcourir la terrasse pour rentrer chez elle. Elle fut, pendant tout le trajet, exposée à un vent du nord très-froid, qui frappait la partie gauche du visage. Elle ne tarda pas à éprouver dans cette partie un engourdissement qui fut suivi de douleurs tiraillantes vives. Dans la nuit, la commissure droite des lèvres fut fortement entraînée du côté de l’oreille ; elle eut du frisson, une agitation très grande. Je la vis le lendemain : la déviation était très grande ; les efforts qu’elle faisait pour prononcer quelques mots renouvelaient ou plutôt exaspéraient les douleurs ; l’impatience de ne pouvoir se faire comprendre, la crainte de rester dans cet état, lui causaient une agitation qui ajoutait encore aux souffrances.Cadmium à la même dose que dans l’observation précédente, mais donné toutes les deux heures, apporta un grand soulagement. Le lendemain tous les symptômes avaient diminué, au quatrième jour la guérison fut entière. Ainsi cadmium a été utile après un mois de maladie comme il l’a été au bout de vingt-quatre heures.

Signes psychiques

  • Irritabilité ++.
  • Horreur de la solitude et du travail.
  • Anxiété à l’approche de quelqu’un. Anxiété avant d’aller à la selle. (Petroz)

Sommeil

  • Apnées à l’endormissement; se réveille en suffocant. Peur de se rendormir.
  • Dort les yeux ouverts.
  • Gémit et sourit en dormant.
  • Insomnie prolongée. Symptômes aggravés après le sommeil.

Modalités

Aggravation : Air froid ou frais, courant d’air, vent froid (Acon., Bry., Hep.). Suppression de transpiration. Soleil (Céphalée après insolation). Mouvement. Moindre effort. Matin.

Amélioration: Repos et en mangeant.

Grimmer

Je conserve précieusement tous les symptômes guéris que j’observe. A mesure que le temps passe, j’apprends de mieux en mieux à différentier les remèdes. Je trouve par exemple que Cadmium metallicum est un remède hémorragique, et que fréquemment, tout seul, il peut stopper les hémorragies du cancer de l’intestin ou d’un cancer ulcéré. Calendula, suit cependant très fréquemment. Calendula est un remède complémentaire aux sels de Cadmium. Dans un seul, Calendula a guéri le cas.

Diagnostic différentiel avec Arsenicum album par Kent

Son anxiété a été mise en évidence, plus par les traitements que par la pathogénésie, suffisamment pour nous apprendre qu´il se classe à côté d´ARSENICUM pour son anxiété; on pourrait bien le ranger près d´ARSENICUM pour sa prostration également; il a une grande faiblesse; il pourrait aussi être mis à côté d´ARSENICUM, en considération des organes atteints, particulièrement à cause de son action sur l´estomac, qui ressemble un peu à celle d´ARS. : irritation de l´estomac avec vomissements et grande faiblesse.
Il a des vomissements comme ceux que l´on trouve dans les maladies infectieuses à forme adynamique, une irritation gastrique comme celle de la fièvre jaune, avec vomissements noirs; et c´est exactement à ce stade que se découvre la ressemblance avec ARS. dans les fièvres à forme adynamique.

Mais, au contraire d´ARS., il a pour caractéristique générale de vouloir être absolument tranquille; c´est en partie affaire d´indolence, en partie aversion pour le mouvement.
La prostration et l´irritation gastrique d´ARSENICUM apparaissent au commencement de la fièvre, avec de la chaleur et de l´agitation. [Page 263.]
Ce remède-ci entre en scène après la disparition de la fièvre et, malgré son anxiété, il veut rester tranquille.
ARS. est anxieux, il veut aller d´un lit à l´autre et d´une chaise à l´autre, et il a peur de mourir.

CADMIUM semble dire : « Ne me parlez pas, ne m´embêtez pas, laissez-moi mourir en paix. »
Il veut être totalement au calme, et cet état survient au déclin d´une maladie fébrile.
Un grand nombre de ces malades meurent parce qu´ils ne peuvent pas manger, mais ce remède aurait pu les sauver.

Kent

Autres Sels de Cadmium

  • Cadmium met:

Ce remède est le meilleur antidote pour l’empoisonnement par l’aluminum, en particulier la forme qui fait suite à l’ingestion régulière et prolongée d’aliments préparés dansdes ustensiles de cuisines en aluminium.
Il a guéri des crevasses aux commissures des lèvres qui étaient présentes depuis de nombreuses années et après l’échec de nombreux remèdes tels que Graph., et Nit. Acid.

  • Psychisme: Faiblesse de la mémoire pour les détails, indolence avec aversion pour le travail et aggravation après efforts inellectuels(Little)
  • Rêves de courir après quelqu’un.

 

  • Cadmium iodatum

Cadmium iod. est un grand remède glandulaire; les ganglions cervicaux, les amygdales, la thyroide, les seins, les lymphatiques en general, les testicules et les ovaires. Le foie, la rate et le pancréas sont concernés par ce remède à plus ou moins longue échéance.
Un symptôme mental remarquable est la haine. Il hait tout et tout le monde, athé et odieux, avec une forte propension à s’apitoyer sur lui-même. Grimmer rapporte un cas avec de tels signes psychologiques. Le sentiment de haine de cet homme a disparu en même temps qu’une ulcération du colon transverse et il est devenu tout à fait gentil et plein d’humanité et il a repris beaucoup de poids.

Cadmium iod., parfois, a une aggravation suite de grande chaleur et aussi par grand froid. En règle, ces patients sont moins frileux que les autres Cadmiums.
Ce remède est un puissant antisyphilitique aussi bien qu’unantipsorique et un antisycotique, en fait tous les Cadmium peuvent être classés dans les trois miasmes d’Hahnemann.

Cadm-i est l’antidote le plus efficace aux brûlures par le radium et les rayons X que l’on puisse trouver parmi les autres remèdes homéopathiques, rivalisant avec Phosphorus pour les suites de radiothérapies et avec Fl-ac. et Sil. pour les excès de rayons X.

Cas cliniques

Difficile de rapporter des cas de guérison par Grimmer, il en a publié un certain nombre mais on ne sait pas sur quels symptômes il s’est fondé de façon précise pour prescrire un sel de Cadmium.
Voici un exemple:

Cas 9 publié dans HomeopathicRecorder Septembre 1929, p. 606

Le 9 Février 1928, on a fait appel à moi pour prescrire pour un de nos éminents chirurgiens qui présentait une hémorragie intestinale sévère et prolongée.
Le patient était très anémié et très faible. Il était âgé de presque 80 ans, il avait été autrefois un homme puissant et très énergique, mais son état de santé était maintenant très altéré.
3 doses de Cadm-met., la première en 30C prescrite le 9/02/28, les 2 autres en 10M données le 12/03/28 et le 1/10/28, ont rétabli ce bienfaiteur âgé, lui permettant de terminer sa vie professionnelle, grâce à toutes ses connaissances ainsi que sa philosophie de soignant qui lui permettront d’aider et de réconforter beaucoup de patients dans les prochaines années.

Bibliographie

  • Elément Cadmium
  • Site:www.cancer-environnement.fr
  • Site: www.lenntech.fr/periodique/elements/cd.htm
  • Matières Médicales
    • Symptômes Guides Hering
    • Encyclopédie de T.F. Allen
    • Dictionnaire de Clarke
    • Lecture of Materia medica Kent
    • David Little e-learning
    • Arthur Grimmer/ The collected works of Arthur Grimmer
    • Petroz Journal de la Société Gallicane de Médecine Homéopathique Tome V

Homéopathie : les remèdes en bref

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L’équipe de Planète Homéo remercie chaleureusement le Docteur Annick MICHAU pour cet excellent travail de collecte des commentaires, qui a été effectué à partir des commentaires et digressions du Docteur Edouard Broussalian pendant les cours et les cas cliniques.

 

mise à jour au 12/11/2017 ( ajout, Anan, Bry, , maj Guaj, Vario, Med)

 » Cette photographie (prise par mon mari au parc de Villards les Dombes) évoque pour moi  l’attitude du médecin, attentif et présent, à l’affût des infos et en même temps le patient dont on n’a d’abord qu’un reflet et dont on essaie de reconstituer un tout  » Docteur Annick MICHAU.

 

ACONITUM……………….PSORE chez patient

Suite de frayeur, choc émotif, suite de froid sec (et tête au soleil)

Soudaineté, violence, brûlures et fourmillements, névralgies intolérables, agitation, peur de la mort

-angoisses brutales avec peur d’étouffer, peur de la mort, agitation, phobies : agoraphobie
-congestion aiguë, fièvre brutale : rhinite, laryngite, grippe, pneumopathie G
-hémorragies, palpitations (émotions, le matin), angor, pouls plein et dur
-névralgies intolérables faciale, dentaire, sciatique… à début brutal avec engourdissements
-diarrhées suite à contraste de température ou frayeur
-yeux, en particulier suite poussière ou ophtalmie des neiges, conjonctivite, kératite, cécité aiguë…

AGARICUS……………….TUB

-maigre, sec
-agité, anxieux pour sa santé, peur de la mort chez les enfants agités
-loquacité
-se met à embrasser les mains.
-atteinte des nerfs visuels
-Agaricus, Tuberculibum, Abrotanum peuvent être confondus avec Chamomilla.

ALOE………pré-Sulfur

-gros mangeur, paresseux, flegmatique et indolent
-insatisfait, colères, ne se contrôle pas.
-diarrhées (5h), hémorroïdes, manque de contrôle des sphincters
-rabâche sur son transit.

ALUMINA……..sans doute SYCO-SYPH

-idées confuses, embrouillées « Nux du cerveau »
-précipitation interne, mais lenteur d’exécution
-on ne peut pas presser le patient: ↑ en lui imposant des limites de temps
-confusion jusqu’à sa propre identité
-atteinte neurologique avec vertige, chronique
-tremblement, délabrement général : Rubr tremblement suite contrariétés. Toute émotion les aggrave.
-démarche ataxique, ne sent pas l’urine couler, atteinte du larynx dans les sels d’alumine
-ne peut digérer les farineux
-symptômes changeants, fluctuants

Difficile à prescrire car pas de réponse nette, lenteur pour répondre. Confusion svt avec Puls et Thuja.
Alumina est un minéral. En orbite : Gelsemium, Cocculus.

AMBRA GRISEA

-masturbation féminine
-timidité, aversion à la présence d’étrangers
-peur des gens qui s’approchent de lui : valorisation relative
-tout est contradiction : états contradictoires et alternants
-tics de la tête, nez, visage, abdomen, membres la nuit, le soir après s’être allongé

AMMONIUM CARBONICUM

En aigu est vite dyspnéique. C’est souvent un patient âgé qui attrape un rhume, a le nez qui reste bouché, mais avec volontiers un écoulement blanc d’œuf, qui va aller vers une décompensation cardiaque. Le teint est livide, avec un grand épuisement, et surtout une crainte du froid sous toutes ses formes. Ici la muqueuse n’est pas sèche, il y un écoulement type blanc d’œuf (≠ sécheresse de Samb.) qui peut aussi exister sous forme de leucorrhée très caractéristique.

Grand remède d’OAP. Ruisselant de sueurs, il ne supporte pas qu’on le regarde, le touche.

AMYL NITROSUM ………………………………….remède congestif

-congestions d’apparition soudaine et circonscrites; rougit intensément à la moindre émotion
-affinité particulière pour le haut du corps : bouffées de chaleur intenses et pulsations ressenties dans tout le corps
-besoin d’air très intense, amélioration en plein air
-besoin de s’étirer qui lui est très caractéristique, aggravé par les vêtements serrés
(ressemble à Lachesis et Glonoinum, mais rarement des céphalées dans Aml-n. alors que c’est la norme dans Glon.)

ANACARDIUM ……….SYC + SYPH

-Anacardium a deux volontés dans le domaine psychique : se sent coupé en deux et coupé des autres, interprète tout, sorte de dissociation de l’esprit
-Ils ne savent plus où ils en sont, ce qui est blanc, noir, que faire comme choix, est-ce que je dois être gentil, est-ce que je dois être méchant ? C’est un médicament énorme de la sphère psychiatrique.

Anacardium est un médicament difficile à prescrire tant il a été caricaturé et décrit dans son tableau décompensé : schizophrène, coupé en deux, formes évoluées, perverses, prépsychotiques, avec colères, hurlements, manipulation des émotions des autres, torrents d’injures.

Il faut le ranger parmi les médicaments «psychiques» auprès des Veratrum, Hyoscyamus, etc.

ANANTHERUM MURICATUM               SYPH + + TUB


-Désir sexuel insatiable
-Destructeur, violent, prêt à frapper
-Querelleur. Tendance à l’esprit contraire, Anan existe par opposition. Jaloux.
-Autosatisfaction : Tendance à rire, « je suis très heureux d’être moi » (Sulf)
-Ne pas apparaître « standard », se distinguer, voire s’habiller de façon grotesque. Pour exister par   rapport aux autres il faut faire quelque chose d’extraordinaire que les autres n’ont pas, les choquer.
-Palpitations qui le réveillent de façon soudaine. Palpitations violentes.
-Rêves qu’il fait la fête, rêves de voyager
-Sensation de boule

 

ANHALONIUM

– s’échappe dans un monde plein de rêves, hallucinations visuelles colorées, transe

ANTIMONIUM CRUDUM : ………notion de quelque chose d’épaissi bien en chair………SYC…….

-ici ce qui domine c’est la gloutonnerie.
-désir intense de vinaigre, pickles, désir de pommes pas dans le répertoire (que ds Ant-t. mais proches)
vomissements, après avoir mangé, après la tétée chez les bébés potelés
-n’aime pas être regardé, touché.
-grosses colères, bouderies, se bloque.
-grosses verrues dures, kératosiques, indurations, cals
-la langue n’est chargé que dans les épisodes aigus.

Antim-crudum bouffe mais est anormalement sensible : Puls. Sulfur

APIS ………. TUB. avec coloration SYPH.
(Quand Tuberculose se décompense, avec dégradation rapide.)

Complémentaire : Nat-m. dont il est souvent l’aigu
Compatible (se ressemble): Merc

-Suite de chagrin, jalousie, frayeur, mauvaise nouvelle, ex. deuil et prise de poids
-Larmes incontrôlables, larme à l’œil facilement Apis : pleurer sans raison
-Femme en général peu féminine, obsédée par le travail, construit sur « le mode soviétique »
-Œdèmes, brûlure piquante, prurit, amélioré par frais, bain froid.
-Soif en chronique, pas en aigu
-Venin avec intolérance serré au cou,
– jalousie, loquacité, autoritaire, tendance à crier et taper
(ressemble à Lachesis mais sans la loquacité, ni les ecchymoses et très autoritaire et type pléthorique)
– Grince des dents mais pas pendant le sommeil (encéphalites)

DD APIS MERC

ARGENTUM METALLICUM ……………… SYC + + +

-affinité pour les cartilages, surtout petites articulations : tuméfaction, destructions, déformations, enflure, articulations mains font mal, douleurs tiraillantes
-affinité pour le larynx
-soucis, anxiété pour sa santé (2°)
-tendance au vertige, vertige soudain
-frileux, mais aggravé par l’exposition au soleil
-prurit visage et commissures
-coryza et éternuements
-dyspepsie, éructations
-céphalées et dyspepsie induits par l’agitation mentale, les soucis
-accès de montée à la tête et aux joues

ARGENTUM NITRICUM ……………………….. SYC + +

-anxiété d’anticipation, anxieux pour sa santé, peurs, peur en hauteur
Cela se voit : ne se tient pas assis tranquille sur sa chaise, agité, angoissé, met la pression au médecin.
-précis, pressé, précipité, impulsif, perfectionniste
travaille à un rythme soutenu, anxiété améliorée en marchant vite.
-ballonnement chez ts les Arg-n., seuls ceux qui sont très décompensés avec troubles mentaux ont peu de ballonnement.
-diarrhées vertes avec gaz ++ et ballonnement
-douleur en échardes plantées
-désir de sucré qui l’aggrave.

ARNICA  ………….sans doute TBC……………..mélange de tempérament mélancolique et sanguin

-femme très volontaire, « je ne me plains pas, j’avance…, marche ou crève », un petit côté autoritaire
Dit que tout va bien, renvoie le médecin.
Audacieux, n’hésite pas à faire les choses (aconit agar ARN ign merc opium), euphémismes
≠ courageux, qui encaisse bien
-désir de travail littéraire : désir de travail intellectuel, littéraire surtout, ils ont besoin de lire, d’écrire, de faire des recherches.
-suite de traumatisme intense
traumatisme émotionnel comme un deuil
Souvent la peur prend le malade soudainement la nuit et le tient éveillé, avec volontiers la sensation d’être courbatu, « je suis complètement cassé »

-hypertrophie du cœur, cœur forcé du sportif
-selles involontaires la nuit (KN)
-vents nauséabonds, odeur œuf pourri
-mauvaise haleine si contrariée
-douleurs contuses
-ecchymoses faciles, hémorragies (conjonctives), rougeurs
-la somnolence (ou bâillements) accompagne tous les états : délire, fièvre.
-problème lié à l’expulsion d’un corps étranger, sur le plan mental, recule, repousse, peur d’être touché
-colère et contrariété refoulées, colère quand on les force à répondre.

ARSENICUM ALBUM  multi-miasmatique, bon anti-PSORE, lié à la mort, à la perte des biens

-ANXIÉTÉ  + +   ↑ seul   ↑ le soir   ↑ la nuit
d’où anticipation + + , peur que qq chose n’arrive.
qu’il compense par la recherche de compagnie, l’accumulation des biens, les rituels, le perfectionnisme.
-AGITATION ou PROSTRATION : hyperactivité, jambes sans repos, ↑ le soir   ↑ la nuit
-BRÛLURES  améliorées par la chaleur            Frileux, amélioré par chaud (sauf tête)
-PÉRIODICITÉ, alternances : asthme, rhume des foins, tous les ans, semaines, jours              1-2 h

-sécrétions excoriantes, odeurs cadavériques, œdème, inflammation qui tourne vite à la gangrène

ARUNDO-DONAX

Agit sur les organes excrétoires et les organes génitaux ; suppuration, surtout chronique, et quand l’ulcération est fistuleuse, notamment des os longs ; éruption prurigineuse sur le thorax, les membres supérieurs et derrière les oreilles ; Arundo donax est la canne de Provence.
Dans l’otite, l’enfant se met le doigt dans l’oreille.

ARUM TRIPHYLLUM : remède de diphtérie, nez bouché

Tout ce qui coule irrite : s’épluche les lèvres ou se fourre les doigts dans le nez, se frotte le nez.
(Cina : plus de signes congestifs et nerveux. Arum : plus septique)

ASA FOETIDA

-dans l’ostéite présente un orifice fistuleux avec un pertuis extrêmement sensible, de mauvaises odeurs. La peau dans la région inflammée devient adhérente aux plans sous-jacents.

ASTACUS fluviatilis (écrevisse)

-états fébriles qui se développent plus lentement que Bell., il n’y pas dans Astac. la violence de Bell.
grande frilosité ressentie à l’intérieur du corps et  frissons dès que l’on se découvre
-rougeur écarlate du visage très caractéristique
-grand remède de réactions allergiques à type d’urticaire soudain avec rougeur au visage
-érysipèle qui rivalise avec Apis : rougeur associée à la fièvre en plateau

ASCLEPIAS TUBEROSA           Quand on évoque Bryonia ou Phosphorus, penser à Asclepias

-Douleur piquante lancinante du cœur ou du mamelon G, sensation de pulsations irradiant vers l’épaule et vers le BAS : hypocondre
↓ courbé, plié en deux    ↑ toux    ↑ mouvement    ↑ sur le côté gauche (Phos)  ≠ Bryonia
-Toux rauque sèche, coryza, épistaxis, dyspnée  ↑ après manger
-Éructations, borborygmes, diarrhées nauséabondes bilieuses  ↑ temps froid et humide

AURUM METALLICUM miasme SYPH + + et TUB

-Sentiment d’échec, a tout raté dans sa vie, n’a pas atteint ses objectifs, se fait des reproches = SYPH.
-Désespoir, a longtemps caché son désespoir, illusion d’avoir négligé son devoir.
-sérieux, digne, pudique, responsable très tôt, aspect discrètement hautain, port altier du visage
sans cesse en train de dominer sa colère, tremble avec la colère (caractéristique d’Aurum).
On peut évoquer « Aversion pour certaines personnes », « Boudeur », « Colère avec mécontentement retenu », « Compagnie, aversion », « Doute de sa guérison », « Hautain », « Humeur, rébarbative », « Mécontent », « Morose », « Parle, aversion à ce qu’on lui/ seul veut qu’on le laisse », « Répondre, aversion pour », « Sérieux », « Suspicieux »

-Est toujours à fond, dans les excès = SYPH.
-Sentiment d’isolement, même avec du monde autour, peu de vrais amis, illusion qu’il a perdu l’affection de ses amis
-Se lave les mains = SYPH : garder la pureté, chasser la malpropreté
-rougeur des joues, unilatérale (Aurum a ++ symptômes de coloration)
-palpitations avec sensation que le cœur s’est retourné, avec sensation de chute
-atteinte oreille avec suppuration, écoulement
-atteinte osseuse, anomalie du développement osseux
-ictère pendant la grossesse évoque Aurum
-ectopie testiculaire
-langueur et amaigrissement chez les jeunes garçons

Aurum enfant est hyper responsable. Maigrichon, il ne prend pas de poids et a volontiers une ectopie testiculaire. Il y a toujours des idées de nature syphilitique. Ce sont des enfants qui vont vouloir protéger un des parents ou ce sont des enfants qui ont déjà des grands projets, ils veulent avoir un garage, être chef du garage.

BARYTA CARBONICA……. PSORO – SYC

Ce sont souvent des personnes simples, pas bêcheuses, de la campagne.
Lymphatique, timide, pudique, pleurs faciles, naïveté, prend tout au pied de la lettre
(ressemble à Puls qui se plie aux désirs des autres par peur de l’abandon, pas par sentiment d’infériorité)

Ce qui domine c’est la crainte de mal faire, de se tromper et que l’on se moque de lui.
Illusion qu’on le regarde, qu’on l’observe, que l’on se moque de lui. Aversion pour plaisanter
Se cache le visage de ses mains, se réfugie derrière un meuble pour que le médecin ne le regarde pas.
Tellement dépassé par les petites choses, conscient du fait qu’il n’est pas capable de faire les choses bien, de son infériorité, qu’il est anxieux pour des broutilles et indécis pour des broutilles.
Perfectionnisme, rituels pour que les autres ne voient pas son trouble, son manque de confiance,
Crainte de la perte du contrôle (Carc).

Aversion pour la compagnie, notamment des gens qu’il ne connaît pas, et très anxieux pour autrui.
Désir de choses sucrées, et de plein air. Aggravé par la chaleur.
Grand médicament de lipomes

Très peureux, enfant empli de peurs (Bar-c, Lyc et Calc-c sont les 3 grands remèdes d’enfants peureux)
Aime la routine, n’aime pas qu’on le bouscule, la maison est un refuge. Aime cocon, couette.
Peur d’être livré à lui même car l’enfant se sent incapable de s’assumer seul
Anticipation, très anxieux, surtout pour les parents ou personnes qui s’occupent de lui
N’aime pas aller à l’école, a besoin de la présence des parents pour le moindre rien.

Enfants qui comprennent lentement, difficultés scolaires
Trouble de la mémoire, des apprentissages
Manque de concentration + + : ne reste jamais longtemps à jouer à la même chose, attrape un objet, puis le laisse tomber, toutes les peines à retenir ses leçons.
Lent à apprendre à parler et à marcher

-angines à répétition, hypertrophie des amygdales ou des végétations, volumineux ganglions (Calc)
-comme Calc, bien en chair, grosse tête et bouche ouverte, mais ils ne transpirent pas de la tête
-souvent transpiration nauséabonde des pieds
-sécheresse de la peau, eczéma, blépharite chronique, verrues des mains ou des doigts
-salivation abondante chez certains enfants, très souvent onychophagie

BARYTA MURIATICA souffre plutôt d’un manque de développement physique (Bar-c : intellectuel)

-maigreur, teint pâle, marasme …………………………………………………………………………Super-Lycopodium
-toux sèches chroniques (souvent un motif de consultation).
-allergies très fréquentes avec l’enfant qui éternue dans son sommeil.

BELLADONNA                                                       PSORE            

latéralité droite

 

  1. INFLAMMATION rapide et HYPERSENSIBILITE

 

dans les bons NS, inflammation aigue

Après tête au froid, mouillée (met chapeau (Nux)) ou insolation (Glon : moins rouge, vagues, Cact)

. inflammation aigue d’apparition rapide et régression soudaine

avec chaleur aux parties atteintes, rougeur écarlate, douleur brulante ou battante ou coup poignard

(Érythème scarlatiniforme lisse, érysipèle lisse, ulcère à halo inflammatoire et douleurs battantes)

. fièvre soudaine et rénitente, élevée, brutale, soif, désir citronnade, pupilles dilatées, céphalées,

chaleur rayonnante de la tête et extrémités froides (Stram)

. sécheresse et rougeur écarlate des muqueuses (Merc)

Gorge brulante, desséchée, soif, de citronnade, élancements, constriction, se déchire en avalant

. douleurs soudaines, paroxysmes, à début et fin brusques (Ars et Bell svt utiles ds douleurs cancer)

↑ toucher, secousses, froid, mouvement, lumière ↓ chaleur (tête ±), debout, remontant jambes

sinon domine l’excitation et l’hypersensibilité :               (remède essentiellement céphalique)

.agitation, tendance à mordre, colères                  → délire, hallucinations

.hyperesthésie : sensibilité extrême, surtout au toucher et aux secousses

Bruit (Coff, Hep, Nit-ac, Nux), lumière, toucher, secousses ++ (Hyper), air froid, douleur (Cham)

.céphalées congestives battantes ou pressives, descendantes, cuir chevelu sensible

! le froid peut soulager la céphalée, la pression soulage au bout d’un moment

.congestion du visage, congestions et chaleurs localisées, palpitations, battements des carotides

 

  1. PHOBIES des chiens, de l’eau, de choses imaginaires
  2. .SPASMES

surtout des tubulures et sphincters :

coliques du nourrisson à début brusque avec rougeur, courbé en avant ou en AR (Diosc)

colique hépatique, ballonnement colon transverse, cystites (suite froid), dysménorrhée paroxystique D,

spasme du col, laryngite, toux spasmodique, quinteuse, sèche, aboyante, constriction, voix changeante

des vaisseaux : congestion et chaleur localisée, hémorragies sang rouge vif brillant avec caillots (Sab)

règles abondantes, hémorragies du post-partum

 

Bell précède Calc-c 

Calc, Bor, Hep, Merc, Nat-m auront souvent besoin de Bell en aigu

 -adultes frileux, costauds, pléthoriques, intellectuels, sujet aux colères, visage rouge

-indiqué chez des enfants de type Calcarea (costaud, sueurs de la tête, ganglions, peur de l’obscurité, mais bien plus nerveux et agités, sujet aux colères et à des crises de violence, ange-démon

Mordeurs, au visage souvent coloré, les joues écarlates en chronique ou bien lors des poussées dentaires, colères violentes, au point de se frapper la tête contre les murs (Tub)

Y penser dans suite de vaccination (Meningitec) si agitation, avec pupilles dilatées, grincement dents

BELLIS NOTRE SAUVEUR DE CAS ABDOMINAUX

L’indication de ce précieux médicament est celle qui combine le trauma profond abdominal avec la notion d’infection. Pensez souvent à Bellis chez toutes les personnes qui ont été opérées du ventre et qui peuvent faire des complications immédiates ou lointaines du geste opératoire, surtout septiques.

C’est un médicament traumatique énorme qui est aux organes profonds ce qu’Arnica est aux parties molles. Bellis perennis couvre aussi bien la notion de traumatisme psychologique.

L’aspect de contrôle des émotions indique une forte composante sycotique dans Bellis perennis.
Sur le plan miasmatique, c’est un médicament SYC-SYPH tandis qu’Arnica semble franchement plus SYC-TUB. Bellis est plus pragmatique, battant, « je ne souffre pas » que Arnica plus dans l’émotion.

BENZINUM NITRICUM………………..le benzène glisse de la sycose vers un versant plus syphilitique

-Tous les remèdes à base de benzène (tels Benzoïc acid, Benzinum nitricum) ont un point commun :
la mauvaise odeur de l’urine. Dès que le patient boit un peu moins, elle sent mauvais.
-Soit goutte, soit calculs rénaux
-Benz-n. est assez mal connu, il a le mouvement pendulaire des yeux.
Boericke : «roulement des yeux sur leurs axes verticaux, les pupilles peuvent être dilatées, nystagmus»
Dans la MM de Benzinum tout court, beaucoup de symptômes sur le testicule : gonflement, douleur

BISMUTHUM

-besoin de s’agripper aux autres, de s’accrocher à quelqu’un, ne veut pas quitter la consultation.
-se plaint de son état ; maussade, mécontent et insatisfait;
-l’esprit est instable, commence une chose, puis une autre, s’accroche un bref moment, puis passe à une autre.
-grand médicament de vomissement (Ars. et Nux) : forte affinité pour tout l’appareil digestif
En aigu DD Bismuthum-Nux : Bismuth ne supporte par la solitude, il désire constamment de la compagnie, tient la main des personnes près de lui. Il est très agité. L’eau est vomie sans gros effort dès qu’elle atteint l’estomac ; les solides sont vomis plus tard, sous forme décomposée. La céphalée alterne avec la gastralgie. Agg. par la chaleur. Amél. par les applications froides. Amél. le soir.
-dents qui se détachent, salivation

BISMUTH ( cours + forum Edouard) Anne
Bismuthum a été expérimenté par Hahnemann qui pensait avoir un oxyde mais qui s’est avéré être un sous nitrate. C’est donc bien les signes du sous nitrate que nous avons dans la matière médicale.
Psychisme / entreprendre / beaucoup de choses, ne persévère en rien
Psychisme / agrippe, aux personnes ou aux meubles, s’
L’enfant Bismuthum a besoin de s’accrocher à la main de sa mère dit la matière médicale. Là l’enfant s’agrippait complètement à elle (dans un cas clinique)
DD Borax j’aurais aimé avoir quelques aphtes, ce n’était pas le cas,
DD Stramonium j’aurais voulu des cauchemars, que je n’avais pas.
DD Arsenicum vomissement – s’agrippe
Bismuth : histoire de destruction, peur de la chute chez les enfants, peur d’être seul en se réveillant
apathie, maussade revêche, capricieux
Concordance : La solitude est insupportable ; désir de compagnie ; les enfants s’accrochent à la main de la mère ; se plaint de son état ; maussade, mécontent et insatisfait ; angoisse ; jamais le montant dans un même endroit, ou une même position ; apathie ; inconstant ; peur d’être seul en se réveillant ; irritabilité la journée qui s’améliore le soir ; l’esprit est instable, commence une chose, puis une autre, s’accroche un bref moment, puis passe à autre chose

BRYONIA                          PSORE-SYC             Sulfur like                   latéralité D

Action  sur les séreuses, les articulations (synovie), sécheresse des muqueuses (svt sans soif)

Suite de : colère, mortification, colère refoulée, la face bouillonne, « mauvais effets de la colère »

chagrin, avec froideur du corps et frilosité

coup de froid : froid modéré (Gels), froid du soir après avoir transpiré, ingestion froid

élimination (lait, sueurs…) ou éruption supprimées

 

Conditions : terrien irascible et glouton

-tempérament sanguin, faciès rouge et congestif, rouge en colère (Bell, Cham)

carré, franc, sait ce qu’il veut, inflexible

-très responsable, sérieux, ancré dans le matériel

grognon « Foutez-moi la paix », capricieux, irritable, obstiné, larmoyant

-précipité, élocution précipitée (Lach, Merc, Hep)

-a trop chaud, mais est amél par la chaleur – sauf la tête et les yeux

Nourrisson – grossesse – accouchement

 

Psy :

Anxiété psorique pour futur avec localisation physique, souvent sternum et cœur

-Compensée par sécurité dans travail : parle de son travail, bosseur, en rêve

-Agitation canalisée en ayant un but

-Peur  de manquer du nécessaire, de la pauvreté → accumule biens, de la mort, de sa santé

Bien chez lui, dans sa maison : sécurité, besoin de tranquillité (désir être seul)

 

Concomitants : céphalée, visage rouge, élancements piquants, point de coté, constipation, bâillement, étirement, soupirs profonds, épistaxis, inflammation articulaire, modalités des douleurs

 

Tropisme

-céphalée : pression et lourdeur du front, sens éclatement, élancements piquants, battantes ,

dès qu’il ouvre yeux, céphalée des repasseuses,

-digestif : nausée, vomissements, hoquet, sensation de lourdeur, pierre,

↑ dès qu’il mange, par les vêtements serrés, gras, pain, chou, choucroute, fruits

-abdomen : flatulence, gaz nauséabonds, ventre « aigu »,  constipation de  selles sèches, brûlées,

ténesme, diarrhée matinale, diarrhée  par temps chaud ou ingestion de froid

-gynéco : dysménorrhée membraneuse (Bor), règles foncées+ lumbago et céphalées, épistaxis vicariant,

mastites (sein dur, sensible moindre contact, sensation de pierre, pâle (≠ Bell), fièvre post-partum

-respiratoire : coryza, pneumonie, pleurésie, palpitations, cardite            (bien suivi par Kali-c)

toux partant d’un point précis, avec concomitants, douleur piquante, lancinante, sous mamelon D,

↑ parlant  ↑ moindre mouvement  ↑ chambre chaude  ↓ se tenant la poitrine  ↓ couché sur coté atteint

-rhumatisme : grosses articulations, raideur, gonflement chaud, pâle, erratique, ↓ chaleur et repos

lumbago aigu (Arn) si effort de levage ou soucis au travail

-spasmes : Bry est très algique : Douleurs piquantes, déchirantes, lancinantes, points de coté

↑ mouvement  ↓ allongé sur le coté douloureux, bandage, pression forte mais agg toucher

-sueurs au moindre effort, asthénie, insomnie, sommeil agité

 

Bryonia en chronique est souvent confondu :

avec Nux chez l’homme, chez Bry grande importance de la protection matérielle

Nux a des gestes vifs, Bry est plus un bloc.

avec Med chez la femme, carrée, costaud, sans frous-frous

 

 

Bryonia en aigu :  Fièvre à développement progressif  24 à 48h

-souvent début par un coryza avec éternuements violents et nombreux et élancements piquants tête

-somnolent et abruti, mais irritable

-frissons commencent par lèvres, orteils, puis se généralisent

-très grande chaleur interne avec froideur glaciale de la peau, les veines brûlent

-transpiration : généralisée qui améliore

-chaleur de tête, froideur du corps (mais une forme frileuse existe en aigu)

-pommettes rouges foncées

-soif de froid, grande quantités à de longs intervalles  ±

 

Dans les gros aigus, penser à Bry, Gels Bell Aconit Lach Puls Nux…

 

Nourrisson

-en général constipation ou diarrhée avec mucosités vertes, vents

-sécheresse des muqueuses →  ne veut pas téter,  tête si humidification bouche:

-crie après tétée, ictère, inflammation de l’œil avec colique

-bébé qui aime être couché tranquillement, ne veut pas qu’on le porte

 

Y penser dans l’encoprésie (pdt sommeil) chez l’enfant en colère refoulée

BORAX de sodium

-Ressemble à un Natrum : chagrin, côté réservé
-Plein de peurs ( Stram. : problème de sommeil et de cauchemars, l’enfant se réveille et s’accroche)
-Sursauts, sensibilité intense pour le moindre petit son qui peut les faire sursauter.
-KN : dysménorrhée avec comme des morceaux de peau dans les règles
-Nerveux, peur des mouvements, l’enfant crie avant la miction.

CALCAREA CARBONICA………………….. SYC + +…………………. multi-miasmatique  ! type TUB (Sanic. Sil.)

Chez l’enfant gros pépère au teint clair
sueurs de la tête, sueurs et froideurs isolées 
retard de développement osseux, dentition difficile, rachitisme
acidité du corps, éructations, vomissements, selles, diarrhées, constipation, maigreur (Sanic Sil)
eczéma ou prurit du cuir chevelu
grosses chaines ganglionnaires, excroissances, formations de tissus cicatriciels chéloïdes
catarrhe nasal chronique, catarrhe de la trompe d’Eustache, polypes, otites D

PEUREUX : anxiété pour autrui, peurs chez les enfants, terreurs nocturnes…
peur de perdre la raison, qu’on remarque son état, maladie, mort, pauvreté… ressenti dans l’estomac
MOLLE INERTIE : lenteur, maladresse, fatigabilité, paresse, idées étroites, idées obsessionnelles
FRILOSITE : froideur de parties localisées, de parties internes, tendance à prendre froid
– transpiration froide : faciles, pour effort modéré, matinales, nocturnes, partielles (tête, thorax, pieds)
– prise de poids, frilosité, envie de sucre
– importance du travail : assurer la sécurité, très responsable.
– anxiété, peurs
– lenteur, maladresse, fatigabilité, paresse, idées étroites

CALCAREA FLUORICA

Tous les fluors peuvent être rapprochés de Silica
(par ex. Fluoric acid précède magnifiquement Silica chez les enfants).
Vous allez souvent confondre Silica et Calc-f ou Phos et Calc-f
Il couvre tous les miasmes
-manque de chaleur vitale
-désir de sel
-la crainte de l’avenir et en spécialement la crainte de manquer d’argent
-télangiectasies, scoliose, déformation os, entorses, caries…..

CALCAREA PHOSPHORICA (souvent un parent rond et un parent très mince)

-mal de tête : céphalées des écolières
-mal de ventre
-douleurs de croissance

CALENDULA

A noter dans les abcès. Y penser quand il n’y a aucune caractéristique et d’autant que c’est dans les suites d’un traumatisme.

CAMPHORA

début de refroidissement, sensation de couver quelque chose, « patraque » : Aconit Camph
-le froid est très intense
-il n’y a pas l’agitation d’Aconit qui démarre très tôt dans toutes les affections

CANTHARIS

KN en aigu : protrusion des yeux avec regard enflammé, brillant, l’air furieux

CAPSICUM

Ce sont des gens pléthoriques, colorés, chauds, un peu comme Bryonia

Comment débusquer CARCINOSIN

Le plus souvent on pense à Carcinosin devant un cas qui ressemble à un médicament bien connu mais qui possède d’autres signes ne cadrant pas. C’est typiquement un remède que l’on commence à prescrire quand on a de la bouteille en homéopathie. Ainsi, on trouvera une sorte de Pulsatilla qui aime le sel. Une sorte de Phosphorus qui dort sur le côté droit et qui adore les éclairs. Une sorte d’Arsenicum très anxieux qui se caractérise souvent par des envies alimentaires bizarres………………………………….. ………………………………………………………….

Cas « lisse », quand il n’y a rien à voir, penser à Carc et Ignatia

Les antécédents évocateurs.
-ATC familiaux de cancer, diabète, folie, alcoolisme, et autre maladies graves
-une éducation trop rigide
-enfants qui n’ont purement et simplement pas reçu la moindre éducation
Les pathologies évocatrices.
Insomnie de l’enfant, constipation dans l’enfance avec souvent un prolapsus du rectum ou des fissures anales. Les fièvres intenses, d’ailleurs souvent bien supportées. L’allergie avec le rhume des foins au premier plan. Les suites vaccinales.
Les signes psychiques.
-Anticipation et comportement tatillon.
-L’extrême sensibilité, à la musique (qui peut les faire pleurer, ou bien danser), à l’orage (Carcinosin adore regarder les éclairs, cela se trouve à la rubrique Gaieté temps d’orage), aux réprimandes.
-Adore la compagnie mais a horreur de la foule.
-Suites de peines ou de souffrances prolongées (ex : parents ou conjoints supportés depuis des années)
-Suites de frayeur
Les signes cutanés : taches café au lait (rare), col bleutée conjonctives + +, molluscum + + , psoriasis
Les désirs et aversions alimentaires.
Le plus fréquent : le désir de sel, de gras, de fruits, d’œufs. Les aversions pour ces aliments existent autant. Deux désirs sont prééminents :
– Les choses assaisonnées. (olives) Ce qui rapproche de Phos, Nat-m et Sep.
– Mais surtout le chocolat. Pour moi les 3 remèdes qui aiment le chocolat : Carc, Hydroph et Sepia.
L’envie de soupe ? selon certains auteurs, signe de Nat-m et surtout de Calc-ar.
Les signes généraux. Ils sont rares, comme on s’en doute… Retenons
– aggravé dans une pièce trop chauffée (valorisation relative de 2 points) et
– amélioré en plein air tout comme Pulsatilla.
-Suites de maladie aiguë grave.
-Sensibilité à l’océan (< ou >).
Chez l’enfant.
-La transpiration de la tête en dormant, la position génu-pectorale, l’insomnie sont fréquentes
-L’enfant peut avoir un côté bagarreur, extraverti et agité, mais existe aussi bien la forme introvertie avec la tristesse ou l’anxiété ainsi que le signe caractéristique de jouer seul à l’écart des autres.
-La « responsabilisation » anormale vu l’âge. Ce sont souvent des enfants qui s’occupent des plus petits, se font du souci pour eux, etc. Nuance avec Lycop qui lui possède la volonté de dominer.
-On retrouve fréquemment des tics nerveux, surtout aux paupières.
-Enfin, l’excitation sexuelle est souvent de mise, avec tendance à la masturbation.

ANTICIPATION, besoin de tout contrôler, minutieux, maniaque, collectionne
TROP RESPONSABLE
Terreurs nocturnes, insomnie, anxiété, besoin d’effort physique

CASTOR EQUI

doit être prescrit lorsqu’il existe une sensibilité douloureuse du mamelon absolument excessive qui fait que le simple contact avec les vêtements est intolérable.

  • fissures, ulcération mamelon, craquelé
  • gonflement glandes mammaires
  • prurit sein ++
    • avec aréoles rouges
  • dl ++, ne peut supporter vêtements
  • dl après accouchement, dl chez nourrices
  • dl seins en descendant escalier
    • comme si ils allaient se détacher
  • surtout à gauche
  • douleur du coccyx aggravé chaque soir en étant assis
    • suite trauma ?

CAUSTICUM…….. usé par une vie de soucis ……………….. TUB  + + + SYC………. [Phosp Staph Coloc]

– Ressent la douleur des autres = COMPASSION (Phos : souffrance émotionnelle, compassion)
Caust, plus social, s’engage pour des causes, s’indigne.
Très protecteur avec les petits ou si quelqu’un ne va pas bien.
-Grand sens de la justice Lycopodium est plus onctueux, flatteur, couard Causticum est + carré, franc du collier, dira ce qui la révolte
-Anxiété pour autrui
-Autoritaire, mais juste, main de fer dans un gant de velours
-Larynx (116 rubriques dont : mucosités du larynx éjectées difficilement) : toux, aphonie, amélioré par l’expectoration, doit avaler ce qui a été détaché. KN toux grasse sans expectoration
-Mictions très fréquentes, fuites urinaires
-Bégaiement. Pressé pour manger. Agitation des jambes le soir dans le lit.
-Beaucoup de douleurs tiraillantes et déchirantes, d’engourdissements, de sensations de paralysie (Rubr : douleur paralysante), faiblesse, de raideurs, de crampes. Gros remède de tendons, de muscles. Maladresse.

CHELIDONIUM

Lyc. et Chel. se ressemblent beaucoup et sont complémentaires;
Lyc. plutôt chez les bruns, Chel. le teint plus clair;
Lyc. a des douleurs plus sourdes, Chel. lancinantes qui traversent;
Lyc. gargouillement de gaz dans l’hypocondre gauche et un goût acide, Chel. amer;
Mais surtout Chel est ≠ Lyc sur le plan mental : insatisfait, râle pour tout, récrimine, écrit au directeur, veut voir les radios, vérifie l’ordonnance….
Grand remède hépatique, aime boire le lait chaud, pneumonie avec battements ailes du nez, subictère.

CHINA SYC++++ TUB++

ETAT MENTAL :
-Hyper idéation, surtout le soir : idées, plans, projets, théorisations, se fait des films, de belles idées
→ Insomnie (suite d’idéation mentale, faim, bruit….), réveils 3H, bras sous la tête.
-Hypersensibilité, acuité anormale de tous les sens → du coup évite tout traumatisme
-surtout aux voix humaines, belles impressions, bruit, odeurs, lumière… (DD Cham en aigu)
-au toucher léger (DD Arnica), à l’effleurement mais amélioré par pression forte (DD Lach-Nux)
-Exaltation de l’imagination, sensibilité raffinée , très sensibles à tout ce qui est beau, harmonieux.
D’où exigences et communication avec autrui s’établit mal
→ Repli dans le monde de l’imaginaire : littérature, poésie, peinture ou amour des animaux.
Souvent très doués dans ce qu’ils entreprennent, ils perçoivent avant tout le monde les objectifs à atteindre. Souvent « work-aholic » (Sepia, Oena). Précocité chez les enfants.
Très utile dans toutes les circonstances où une émotion forte laisse une empreinte trop vive, que ce soit une mauvaise nouvelle tout comme une joie soudaine (Coffea).
– Excitabilité et irritabilité (confusion avec Nux vomica)
– Sur un fond de PERSECUTION
Certaines formes de China où dominent le repli sur soi évoquent Nat-, Cicuta et Oenanthe.
Certaines formes de China fuient dans les pensées de mort (recherche d’absolu)
China peut se présenter sous forme de ressassement de pensées désagréables évoquant Natrum
Quand Natrum n’a pas marché chez une hypersensible renfermée, penser à China.
Devant une culpabilité importante évoquant Ign ou Aurum, penser à China (aspect SYC persécuté)

HEMORRAGIES et FAIBLESSE DD Phos
Les hémorragies : volontiers des caillots et plutôt de nature passive (Carbo-veg)
avec effondrement tensionnel, le malade a froid, frileux + +, extrémités froides et sueurs froides
Après une forte hémorragie ou des hémorragies répétées : anémie, insomnie, vertige chronique…

TROUBLES DIGESTIFS
Difficile de prescrire China à quelqu’un qui digère bien, au minimum gaz et flatulences.
-flatulence : usine à gaz ↑ 17h
-immense remède hépatique surtout chronique, et de la rate
China est amélioré au moment de manger, et en général dès que la digestion se met en branle apparaissent ballonnement, palpitations…
DD LYCOPODIUM Devant « autoritaire + ballonné + désir de sucreries ». China possible…
DD NUX

DD China/Cham
DD China Cham

DD China/Lach
DD China Lach

DD China/Phos
DD China Phos

DD China/Nux-v
DD China Nux

CICUTA VIROSA, le philanthrope déçu

misanthrope : dégoûté par le comportement des hommes il cherche à les fuir préoccupé par le futur de l’humanité, sensible, déçu,il se replie sur lui ou provocation ou colère, indignation

1. Troubles neurologiques :
-absences, plus ou moins prolongées, ou profondément absorbé dans ses pensées au point de ne plus se rendre compte de ce qui se passe autour de lui, tendance aux actions automatiques.
-chocs et secousses, épilepsie : sensation de choc soudain dans la tête
-sursauts et sensibilité au toucher
-suites de traumatismes de la tête ou du rachis, vertiges, méningite….

2. Troubles cutanés : eczéma croûteux du crâne, eczéma visage et envie de manger des choses indigestes, ulcérations, pied en varus…

CINNABARIS……………….sulfur de mercure, le cinabre SYC + SYPH sel de mercure le plus sycotique

– le côté Sulfur, avec le visage un peu rouge, les cheveux pas très coiffés, la bouche sèche et la soif, les serrements des dents. (Tous les mercures serrent les dents)
Mais si c’était Sulfur à ce degré-là, tu aurais dû craindre la chaleur, manifester du prurit, te plaindre d’une chaleur localisée que tu ne décris pas.
– le côté Mercure : muqueuses :
Sinusites (pression nez, yeux gonflés), Conjonctivites et blépharites, excroissances charnues paupières
Douleur du talon notamment après avoir marché, comme il contient du souffre toutes ces douleurs sont aggravées en étant debout, aggravé la nuit, douleurs du dos la nuit, douleurs localisées sur les tibias, douleurs contuses condylomes des OGE
-et une nuance syphilitique refoulée, avec une violence confinée par le coté sycotique.
colère refoulée, indignation, dormir sur le ventre
Le plus SYC des sels de mercure. De ce fait c’est celui qui garde le moins l’empreinte des dents.

COFFEA CRUDA ……………………remède très proche de Nux-v, avec l’hyperesthésie et l’acuité des sens

Dans les situations hyperalgiques, évoquer Coffea et Aconit (Doliprane homéopathique)
-Douleur intolérable, rougeur des joues et chaleur du visage, dilatation des pupilles (Bell)
-Dans la fièvre, exaltation des pensées, parle de plus en plus à propos de sujets les plus variés.
(Bell apeuré face à des hallucinations effrayantes et menace de convulser )
-Y penser lors de la dentition quand l’enfant a les joues rouges, trépigne de douleur, mais ne présente
pas le tableau habituel de Cham qui réclame les bras, alors que Coffea ne supporte pas qu’on le touche.
-Douleur dentaire améliorée en gardant de l’eau glacée dans la bouche
Douleurs intolérables (Aconit, Ars, Coffea, Cham, Hepar et Nux vomica + Hypericum)

Hypersensibilité à la douleur, des organes des sens au plein air et au vent » (Bell, Cham, Coff, Nux)
Aversion pour le plein air et aggravé par le plein air
Irritation extrême chez des natures très sensibles : tous les troubles sont aggravés par le bruit des pas
(Hep défaille de douleur, Nit-ac ne peut pas supporter le bruit des voitures circulant dans la rue, parce qu’il provoque de très violentes douleurs, Nux même un bruit de pas aggrave la douleur dans tout le corps, Bell hypersensibilité, Cham hypersensible à la douleur, combattra jusqu’au bout lui-même)

Esprit très en éveil, suractivité intellectuelle
Insomnie suite de surexcitation, idéation (départ vacances, joie soudaine…) avec réveil au moindre bruit (Bor,Carc) et gêne par la lumière
Les bébés Coffea sont fins, nerveux, délicats, insomniaques.

CONIUM

C’est souvent un sujet brillant, sthénique (Tub) se met en retrait, se replie sur soi-même après un vécu traumatique : chocs, forts chagrins, deuils………………………………. [Cicuta]………………………………………………………………………………. Suite de chagrin, de deuil
-ralentissement progressif, oublis, « achats inutiles »
-autoritaire, intransigeant, perfectionniste et tatillon (extrême précision), pointilleux
-problème dans la relation sexuelle : vécue pour avoir un enfant, vieille fille, choix de renoncer à la sexualité
-action ++ sur hématome
-affinité glandulaire : ganglions, seins + +, pancréas, foie
-vertiges
-photosensibilité, photophobie
-corps étranger dans la gorge, zone sèche dans la gorge qui force à tousser, déglutition difficile surtout pour les liquides
-seins gonflés et douloureux avant les règles (Calc, Con, Tub)
Con., anti graisseux comme Calc., le précède ou le suit bien; correspond bien aux sujets Calc. qui ont des règles peu abondantes, autrement Belladonna correspond mieux.
Penser à Conium si type Calc avec règles peu abondantes

COPAIVA

Gros remède d’urétrite (avec Cann-s). Y penser dans les leucorrhées importantes.

CROTON TIGLIUM

remède du tube digestif, avec des fermentations, des inflammations, beaucoup de gaz :
pétarade de gaz, pets mouillés, avec parfois une difficulté à garder les selles.

CUPRUM…………………….. PSORE ++ SYC…………………TUB

-Suite de soucis prolongés, la grossesse à un moment ou à un n’autre n’a pas été voulue et il y a eu de
sérieux projets d’avortement, suppressions, longue veille
-perfectionniste, méticuleux, travailleur, organise beaucoup (Nux), mais désintéressé,
-peur de ne pas arriver à faire face, d’être dépassé
-remède de crampes, spasmes, convulsions
spasmes du visage (tics violents), de l’œsophage (glougloutement) :
-sensible à l’injustice : notion de lutte, bataille, entreront dans des groupes spirituels
-peur obscurité, de l’eau ( mer)
-besoin de cracher
-autoritaire, regard perçant
-désir de mets fins

DD Nux-v : spasme, organisation, autoritaire, travailleur…
DD Aurum : Aur a un ego supérieur, est plus sanguin, notion cardiaque

CUPRUM chez les enfants

enfants qui imitent (pianotent)
peur de l’échec, besoin être rassuré
comportement changeant, pitrerie, maussade
TDHA
crache, frappe, mord, destructeur, accès fureur, spasme du sanglot (devient bleu)
grince dents, terreurs nocturnes

FERRUM est le chronique.

China précède souvent Ferrum, fait du bien pour la perte de liquides.
-hypersensiblité pour le bruit
-œufs, tomates ? avait un grand besoin de tomates avant les règles et le 1°-2° jour des règles
désir de beurre : Merc Puls Ferrum
Ferrum peut être aggravé avant les règles
-carrée, costaud, carrure, qui le fait confondre avec Calc carb (Calc : biceps mou, Ferrum : biceps ferme)
-congestion locale soudaine : rougit facilement, alternance rougissement-pâleur
-parle très vite, énergique, décidée, autoritaire, prend initiatives : organise + +
-hémorragies

FERRUM PHOSPHORICUM

otalgie qui traîne sans signes généraux nets

FLUORICUM ACIDUM……très bon anti-SYPH……ressemble à Lach, Sil, par amél par effort à Sep et Nat-m

-entrain, allant, optimisme
-malform de l’émail ( Calc-fl, Silica, mais on peut ajouter Fluoric acid)
coloration noire des dents, caries du collet, caries galopantes, effritement des dents
-chute des cheveux
-sensation de chaleur et brulure
-chaud et par le froid, agg à la fois par le
-difficultés à établir une relation stable
Proche de Silica et Puls. Fluor-ac est complété par Silica. Après Fluor-ac et Silica possibilité de Nitr ac
Beaucoup de symptômes communs avec Sil, mais plus SYPH et a trop chaud

GERMANIUM………………….. SYC……………… SYPH………..??……..

– dégage beaucoup d’énergie, c’est « marche ou crève », ne se plaint pas
– sympathique, bonhommie, humilité et regard pétillant d’intelligence,
– homme extrêmement ancré, très pragmatique, direct, terre à terre et franc, travailleur, actif

-ont toujours besoin de fabriquer, de faire des choses avec leurs mains, avec ingéniosité (ingénieurs…)
Activité incessante tournée vers les choses UTILES et PRATIQUES (très caractéristique)
-intéressés par l’histoire ou l’histoire de la guerre ou les armes
Fascination pour les armes (le côté mécanique) plus que pour la guerre (Bell, Agar, Hyos )
-attachement + + + à la famille et aux groupes constitués, besoin de ce lien avec la famille, et cherche à
le maintenir en réalisant des choses pour elle, existe à travers ses réalisations, pour compenser le manque de confiance en lui (Sil, Graph, Germ manquent de confiance en eux)
-élocution très particulière, comme si mâchoire serrée, façon saccadée de balancer les informations
-besoin d’exercice physique
-sinusites chroniques, à répétition

DD avec Staph : qui est aussi syco-syphilitique
Arnica : marche ou crève aussi. Germ est plus pragmatique, pas aussi tuberculeux que le serait Arnica.
Sep : besoin exercice physique, pragmatique, actif, travailleur, mais Germ ss lien avec danse ou musique
Bell, Agar, Hyos : fascination pour la guerre, la mort. Germ + intéressé par la mécanique des armes
Sil : sinusites (moins marquées chez Germ), attachement familial, odeur acide de la tête
Germ ressemble un peu à Sil et surtout à Graphites :
carbone carré, costaud, avec une grosse tête, manque de confiance en soi, peur de pas être à la hauteur

GLONOINUM………………………médicament d’insolation, avec violents maux de tête (comme Bell)

-la douleur est intense et monte par vagues,
-aggravé en s’allongeant (comme Bell) : ne supporte pas d’avoir la tête à l’horizontale et se cale la tête
surélevée pour supporter les vagues de pulsations, comme si la tête allait éclater.
-souvent le patient se tient la tête et son regard est fixe.
Glon. est bien plus spécifique que Bell. dans le coup de soleil et présente une face plutôt pâle

GRAPHITES………………………………………………………………… anti-psorique

-perte ou prise de poids anormale
-troubles cutanés, eczéma crouteux : écoulement collant, jaunâtre, comme du miel, éruptions des plis et
notamment creux poplité
-manque de confiance en soi : les femmes Graph ressemblent souvent à Puls et vont avoir besoin d’être
protégé par leur compagnon

GUAJACUM                               SYC + +  (rhumatisme, prise de poids) et SYPH
– Articulation douloureuse, svt extrêmement chaude et gonflée,
↓ applications froides ↑ mouvement   (DD Puls ↓mouvement, ce qui est le contraire de Guaj)
-Angine à répétition, la chaleur aggrave la douleur.
Dans un contexte d’angines à répétitions, souvent  associées ou suivies de signes articulaires.
Angines qui s’aggravent vite. Suppuration amygdale D.
-Désir de pommes
-Picotement des fesses, comme s’il était assis sur des aiguilles, aiguilles quand assis

(DD Pulsatilla amélioré par le mouvement, ce qui est le contraire de Guaj.)

HEPAR SULFURIS CALCAREUM chez l’enfant

sorte de Calcarea : « gras, mou, et bien en chair ».
grosse tête, gros ganglions, visage rouge écarlate ou rougeur des joues mais qui ne transpire pas de la tête, et qui fait des infections bronchiques répétées (bronchiolites), des otites ou des laryngites.
Rechercher les odeurs acides chez un bébé volontiers constipé, qui a tendance à s’infecter les yeux (ophtalmies) et de mauvaise humeur.
– peau : tendance à faire des croûtes ou à suppurer (adénopathies)
. fissure derrière l’oreille ou eczéma qui démarre vers l’oreille pour s’étendre au visage ou cuir chevelu . creux axillaire : eczéma, furoncles et éruptions aussi bien sèches qu’humides
. aussi un remède de zona et d’herpès, de verrues
– bronchite asthmatiforme (alternant avec éruptions). Bronchiolite. Laryngite. Dentition. Otite.

L’hypersensibilité : nerveux, coléreux, sensible à la moindre contradiction, éruptions sensibles au moindre toucher. Hepar souffre d’un moindre rien à cause de son hypersensibilité.
La précipitation : il se jette précipitamment sur son biberon, boit aussi en toute hâte. ≠ Nux-v
Les goûts alimentaires sont parfois marqués : désir de choses acides, de vinaigre et de cornichons.
Signe rare mais caractéristique si on le rencontre : la pyromanie.

HEPAR adulte…………….. anti-psorique…………………….. SYPH

Ca (vulnérabilité) + Sulfur (feu interne) hyper-réactif souvent confondu avec Lach ou Calc quand il a un petit côté inerte
-fixation de la colère, mécontent, insatisfait
prisonnier de sa colère qui monte vite pour des broutilles, si douleur…
-se sent agressé par tout, ressent tout vivement et réagit en attaquant, violence, veut tout casser
hypersensible à douleur, froid, toucher, douleur forte des parties atteintes : gorge, abcès
-précipité, pressé pour manger, pour boire, pour parler (élocution précipitée)
-bien en chair (Calc), plis d’amertume marqués (Thuya, Hepar, Nit-a)
-frilosité + +, froideurs localisés (bout du nez), aggravation par le froid
-odeurs acides ou de fromage avarié
-tendance à la suppuration : angine, sinusite, otite moyenne aigue, otorrhée chronique, plaie qui suppure

toux souvent douloureuse, s’aggrave en s’exposant au froid
suit bien aconit dans le croup, descend souvent sur les bronches
-douleurs piquantes lancinantes comme des échardes, douleurs fortes des parties atteintes
-adore faire du feu
Chez un très frileux sans symptôme clair, Hepar peut ouvrir le cas
(suppuration : Calcarea carbonica, Silica, Sanicula – Hepar sulfur, Mercurius, Nitric acidum)
(Trio des douleurs osseuses : Mercurius – Hepar sulfur – Nitric acid)

HYOSCYAMUS                                            JALOUSIE           

Suite ABANDON, abus, sur-stimulation sociétale, émotion violente pendant grossesse, trauma crânien

Derrière Hyos, guetter Verat, et plus loin Ars et Staph. Souvent préférable de donner Hyos avant Verat.

  1. AGITATION

-IDEATION + +    DONNER du SENS :

pose beaucoup de questions, peur de l’empoisonnement, trop plein d’idées, exubérance

logorrhée, élocution maniérée, rires idiots, même mensonge, manipulation

colères violentes : insulte, tape, crie, jure, mord

sommeil perturbé : grincements, cris, pleurs, gémissements, rires, sursauts, terreurs nocturnes,

doigts serrés, mouvements convulsifs                                ! Y penser chez l’adulte en pré burn-out

→ fièvre avec délire

→ délire interprétatif tranquille (trio délire : Bell, Stram, Hyosc)

-AGITATION MOTRICE :   être vu   «  hou, hou, je suis là »

gesticulations, pitreries, grimaces, mordille, tripote cheveux, boutons, joue avec ses doigts

 

  1. PHOBIES : être seul, eau, chiens, hauteur, grands espaces…

 

  1. SPASMES surtout visage et yeux : tics, strabisme, nystagmus, roule les yeux,

hoquet après tétée, après manger, rot, colique, toux sèche nocturne, nerveuse, après rougeole, convulsions, gestes violents, selles involontaires

 

+ COMPOSANTE SEXUELLE : langage grossier, précocité sexuelle, jouer à l’autre sexe, tendance à se masturber, se tripoter (Merc, Stram), mains sur OGE, exhibitionnisme

 

+ HEMORRAGIES

 

-Y penser chez bébé qui pleure sans raison et a le hoquet, calmé balancé d’avant en AR

-L’enfant peut se présenter sous un masque de douceur

ou enfant agité, jaloux avec tics, enfant pitre, rigolo

ou curiosité insatiable, dans les livres, ou geyser mental

ou insatisfait, avec sentiment d’abandon

ou sexualisé, exhibitionniste, pipi-caca

-L’homme est souvent dans la réussite professionnelle, en représentation permanente (banquier, showbiz), sujet au burn-out.  Soit tiré à 4 épingles, séducteur italien, soit dans le laisser-aller (Sulfur)

Trio du délire de Nash

 

BELLADONNA STRAMONIUM HYOSCIAMUS
Délire agité

 

Délire agité, furieux, plus violent Délire interprétatif, plus tranquille, avec moments d’agitation
Visage rouge, congestion tête, agité, mord Visage rouge sombre, congestion tête,

agité, mord

Tripote les objets, les draps

Visage rouge sombre

Découvre ses OGE

Tripote ses cheveux, ses boutons

↑ moindre toucher

veut s’échapper

S’accroche, veut qu’on lui tienne la main ou veut s’échapper  

veut s’échapper

Photophobie Besoin de lumière et de compagnie Aversion pour lumière et compagnie
Bavard Bavard
Jaloux Jaloux
Hallucinations horribles Hallucinations horribles Hallucinations horribles
Excitation cérébrale + + Clairvoyant (Lyss)

Poésies, langue étrangère….

Hypertrophie du cerveau conscient, paranoïde
Manie religieuse, délire sur son travail

 

En chronique Stramonium Hyosciamus
Suite de Violence à laquelle on n’a pu échapper (vécue ou trans-générationnelle)

-images terrifiantes

-vaccins

-ABANDON, Jalousie           

-émotion violente pdt grossesse, abus

-sur-stimulation sociétale

-trauma crânien, vaccins

DD Plus peureux et  – agité, mais + violent Plus agité
Clairvoyant (Lyss) Donner du sens, comprendre, idéation ++
Colères Colères Colères
Peur de la violence, violence masquée  
Sexualisé Tripote OGE, désir d’être nu Connotation sexuelle + marquée
Aspect Gentil, pseudo Puls ou Phos Se fait remarquer, attire l’attention
Plissement front Mouvement des yeux et visage
Tripote objets, draps, joue avec ses mains Tripote boutons, cheveux, mordille cols
Jalousie Jalousie Jalousie
S’échapper Désir s’échapper Désir s’échapper
Logorrhée Bavard, voix enfantine, ridicule

Ou élocution difficile, bégaiement

Elocution maniérée, rires idiots
Sommeil Agité, terreurs nocturnes Parle, rires, sursauts, terreurs nocturnes
Phobies Eau, chiens, être seul la nuit Eau, chiens, être seul
Tunnel, objets brillants (→ délire, épi) Hauteur, grands espaces
Spasmes Spasmes, névralgies Surtout visage et yeux, tics
Toux, hoquet, tressautements, convulsions Toux, hoquet, tressautements convulsions

 

IGNATIA ENFANT

-Chez l’enfant, on retrouve les soupirs, souvent involontaires.
-L’enfant Ignatia est agité car il n’arrive pas à exprimer ce qu’il ressent autrement.
Sautes d’humeur, stress (examens), fous rires alternant avec larmes, etc.
Sursauts, grincements des dents, gémissements, cris, taper des pieds, en dormant. Somnambulisme.
-Hypersensibilité à la douleur (Cham, Coff), particulièrement pendant la dentition.
-Ce sont des enfants coléreux, qui ont besoin de consolation, de câlins (Nat-m), mais qui peuvent être
odieux quand on les console , < par la consolation et par la contradiction.
-Ils ont souvent l’esprit vif, « ils pigent vite et réagissent très vite ».

IODUM TUB ET SYPH

– a très chaud, chaleur vitale +++
– loquacité, pressé, difficile d’attendre pour quelque chose, impulsion à tuer (quand cela ne va pas dans son sens)
– peur d’oublier quelque chose, sentiment d’avoir oublié qq chose sans savoir quoi
toujours occupé, toujours en activité, mieux en activité, amélioré par l’effort physique
– agitation des jambes, convulsions, crampes, douleurs
douleurs s’accompagnent d’une sensation de constriction (thorax)
– faim la nuit, amélioré en se remplissant le ventre, mieux en mangeant, peut rêver de manger la nuit,
– amaigrissement
glandes indurées, hypertrophie puis atrophie
diarrhées le matin, des gens amaigris, par temps chaud, pour le moindre écart de régime …
– aggravé en fumant, par le tabac
– agrandissement langue
– transpiration abondante

IODUM enfant : Rhinos. Troubles du comportement. Rhinites allergiques et asthme.

-Teint foncé, cheveux noirs (≠ Bromium)
-Maigres, très nerveux, agités, ne tenant jamais en place.
Bougeotte, au plus haut degré, besoin d’occupation + + , très « touche à tout », mouche du coche
Vont trop vite et ne peuvent se fixer, d’où les difficultés scolaires, anxieux s’ils restent tranquilles.
Par exemple ils ne restent pas assis à table mais en font plutôt le tour tout en mangeant. Ou bien ils
prennent un aliment, sortent en courant pour faire autre chose, puis reviennent prendre autre chose,
L’impulsion à courir est caractéristique, dans le même ordre d’idée : gestes brusques.
-Très irritable, violentes colères, surtout s’il doit attendre pour manger ;
joue par ex tranquillement avec les autres, et d’un coup, sans raison, se met en colère, entre dans la violence et se met à frapper. ( Lyc : les 2 remèdes mangent bien sans grossir – faute de signes supplémentaires, commencer par donner Iodum qui précède bien Lycopodium)
Ces impulsions soudaines, cette irritabilité qui explose soudainement et sans raison sont la marque même du médicament. Il a toutes les peines du monde à trouver un exutoire à son énergie.
Souvent après de tels accès, il se retrouve déprimé, silencieux, sans pleurer, et perd tout intérêt aux
choses. Aversion pour la compagnie, ne supporte pas qu’on le regarde, qu’on l’approche.

-Appétit très important, non seulement en arrivant à table mais aussi entre les repas.
S’ils restent trop longtemps sans manger, se retrouvent épuisés ou commencent un fort mal de tête.
Malgré cet appétit, l’enfant reste mince (Lyc, Tub, etc.).

-Remède de sinusite et de rhinopharyngite : catarrhe aigu de toutes les muqueuses.
Le moindre rhume se propage aux sinus, avec écoulement aqueux, irritant la peau.
Nez bouché à la racine qui est tuméfiée et sensible à la pression. Larmoiement. Eternuement sans cesse.
Grand remède d’asthme quand la crise fait suite à un rhume. Asthme des foins.
-Laryngite : larynx sensible, douloureux, avec de l’enrouement, toux croupales, avec des accès suffocants où la peau est très chaude, l’enfant ne supportant absolument pas la chaleur et est terrifié.
DD Ars même genre de croup : sensation de chaleur, douleur brûlante du larynx, agitation, anxiété, l’enfant terrifié avec la suffocation. Mais Ars a froid et veut toujours de la chaleur, sa peau est légèrement moite, alors que Iodum a trop chaud et veut avoir de l’air, sa peau étant sèche et brûlante.

-Sujet aux diarrhées, avec selles mousseuses et décolorées, parfois grasses et huileuses.
rhumatismes précédées par une diarrhée. mucoviscidose.
Borland note que les enfants Iodum de type pléthorique, aux joues colorées sont souvent sujets à des accès de rhumatisme aigu avec des douleurs améliorées par le mouvement et très aggravées par la chaleur. Dans ce genre de cas il peut y avoir aussi des signes de péricardite dont les modalités sont opposées aux modalités générales (< mouvement et > chaleur).

-Affinité particulière pour la thyroïde.
avec hypotrophie et indurations des glandes, sauf les végétations et la thyroïde qui sont volumineuses

-Aggravation par la chaleur : ne supporte pas une pièce chauffée, la chaleur du soleil, un bain chaud
-Aggravation très marquée au bord de mer.

 

DD IODUM SULF

IPECA……………………………… pré-psorique, n’a pas la profondeur d’action d’un anti-psorique

Sulfur like : Aloe, Bryonia, Ipeca, Puls, Nux-v, remèdes végétaux satellites de Sulfur.

Immense remède aigu, tant digestif que respiratoire

1.Fait partie des remèdes de diarrhées de la galaxie de Sulfur:
-Ipeca (début par nausée, ressemble à Bryonia, goût amer dans la bouche, sens chaleur),
-Podo (cela pue, et il y en a partout),
-Crot-t (explosive et crachouillante, autant de gaz que de matières),
-Aloe (ressemble à Lachesis),
-Aesc (douleurs sacro-iliaques et hémorroïdes),
-Coll(dilatation veineuse, associé ou alternant avec palpitations),
-trom(a chaud, diarrhée après manger ou bu avec gaz)

2.Début de grippe ou pneumopathie (surtout enfants),
bronchite avec encombrement important, bronchite pdt dentition
-d’installation lente : patraque, fatigué, veut qu’on lui fiche la paix, nausée, anorexie
-fièvre autour de 39°
-visage rouge foncé, chaud suant, pâleur après les quintes,
-dégage chaleur ++ (Bryonia, Ipeca, Lach), besoin d’air, de courant d’air
-langue propre (PN) ou chargée (bronchite), pas de soif
-quintes suffocantes, se terminant par nausée, effort de vomissement,
avec mucosités ++ filantes et striées de sang rouge vif , crépitement
-parfois toux sèche, crise déclenchée par le fait de respirer, s’étrangle en toussant
-éternuements, irritation nasale concomitante

3. Métrorragies abondantes : trois remèdes en tête, Belladonna, Phosphorus et Ipeca
les hémorragies vont s’accompagner d’un état nauséeux
(Bell : sang chaud, spasmes. Souvent chez femmes balèzes Calc avec fibromes et sycose)

IPECA chronique

1. Les suites de contrariété ou d’indignation
-Affections suite de contrariété ou de colère contenue (Hering). Colère refoulée, mécontentement retenu.
-Suite de colère avec indignation (Kent) et suite de colère
-Troubles digestifs (dérangement d’estomac, diarrhée, etc.) après une contrariété tout comme Nux
Nux explose ses colères, Ip va les refouler. Nux aime le gras, Ipeca est < par le gras et a une aversion.
Sepia : en commun colère refoulée, herpès labial, mais modalités opposées. Ipeca herpès poignet
Ce qui est spécifique d’Ipéca : toujours la nausée au propre ou au figuré («ça me dégoûte, ça me reste sur l’estomac»), diarrhée, sensibilité aux odeurs qui soulèvent le cœur, ballonnements, mauvaise digestion.
Impatience, irritabilité

Rubr : Hautain, Critiquer, Mécontent, Méprisant, Moqueur, Opposé, Querelleur,

2. En tant que substitut de Sulphur
Chez le grand enfant, si tableau Sulfur et notion ancienne de vomissements fréquents.
Penser à Ipeca devant un bébé vomisseur d’allure Sulphur.

-Mêmes modalités : < par la chaleur. Ipeca s’évanouit à la chaleur d’été, beaucoup de lipothymies.
-Allure Sulfur : rieur dès le matin, même s’il a des éruptions qui le gênent ou qu’il est malade. Selles
sentant très fort. Transpiration des pieds déjà malodorante. Très bon appétit. Otites, bronchites répétées.

-ATC de vomissements faciles, souvent < par la moindre contrariété.

– Met les doigts dans la bouche, parfois même tout le poing (Hering)

DD ANT-C IPECA

IRIS VERSICOLOR

Brulures tout le long du tube digestif :
-brulures dans la bouche, bouche et langue comme ébouillantées
-brulures à l’épigastre,
-brulures anales comme du feu
-anus à vif comme piqué par des pointes acérées -borborygmes, diarrhées aqueuses, mucus et sang, selles sentant mauvais
-salivation abondante filante, filet qui sort de la bouche en parlant
-pb hépatique : selles décolorées ou très colorées, remède du pancréas
-excrétions acres, acides, brulantes
-céphalées de fin de semaine, précédées de troubles visuels et accompagnées de vomissements acides ou bilieux
-zona côté droit, éruption en regard du foie
-se vexe facilement

KALIUM BICHROMICUM

-douleurs violentes et soudaines : apparaît et disparaît soudainement (Bell, Nit-ac, Kali-bi, Arg-n, Phyt)
-gros remède de migraine (derrière Sil et Sep), notamment dans les sinusites, la caractéristique étant que la douleur est localisée en des endroits très limites sur lesquels on peut mettre un doigt. La vue est brouillée avant la migraine (aura), chez Sil la vue est brouillée après
-douleur osseuse dans la grippe (Eup-perf)

KALIUM BROMATUM

-anxiété de conscience, conflit entre moralité et immoralité, « je ne vais pas y arriver »,
-culpabilité (si culpabilité + eczéma, penser à Kali-br)
-mal-être sur le plan sexuel, complexé
-mains et doigts en mouvement permanent, avec torsions
-ado bouffé par l’acné -aggravé à la mer (comme tous les muriaticum, iodatum, bromatum)

Proche de Psorinum par la culpabilité
Proche de Puls par la dépression et la capacité à pleurer facilement

KALIUM CARBONICUM…………….PSORE + SYC………………… proche d’Ars précède souvent Sepia

-Souvent colère refoulée qui se manifeste la nuit par mâchoires serrées
Froideur émotionnelle, logique, efficace, pragmatique, dominateur, ne se laisse pas faire (≠ Lyc)
Tout doit être fait selon le règlement, une place pour chaque chose, psychorigide
Peur de sortir des clous, de ne pas être en règle avec la loi, exigeant avec les autres pour les détails
→ anxiété, culpabilité « tant que je fais très bien les choses, ma peur va être calmée »
Type fonctionnaire remplissant bien sa tache et dur avec les subalternes
Comme les Carbonates aime la routine, n’aime pas qu’on les bouscule, besoin de tout discuter par peur d’être dépassé. Les hommes Kali ont souvent des parents très exigeants, un père autoritaire, pointilleux.
-Raideur dans le maintien, souvent minces, avec aspect un peu timide, réservé et un peu autoritaire
-Plissement du front (tous les kali) : ds RUBR que Caust et aucun autre kali, pas mention ds Hering ??
-les émotions de kali-c ressenties au niveau de l’estomac -Grince des dents, sursauts, secousses musculaires pendant le sommeil
-A toujours des problèmes de dos
-A toujours des troubles digestifs : ballonnement après manger
-Dyspnée améliorée quand on lui frotte le dos
-Douleurs piquantes, en éclair, élancements, comme un point de côté (Calc : sur surface + large)
-Impression d’avoir une aiguille, une écharde plantée (pleurésie…)
-Aime beaucoup les choses sucrées.
-Tendance à sursauter. Intolérance aux vêtements serrés.
-Bouffées de chaleur et autre rougissement en mangeant chaud. Sueurs abondantes.
-Tuméfaction des paupières.
-Aggravation à 3h, par les courants d’air KN.
-Aggravation au toucher, effleurement d’où sensibilité pieds (plante) et chatouilleux (sens propre et figuré)

DD : Nux : en commun, méticuleux, ballonnement après manger ( carb-v), grimpe toutes les montagnes

Nat-m ressassement
Ars : peur broutille, que les règles ne soient pas suivies, figure paternelle dominatrice
Verat : veut être parfait (habillement, orthorexie). Kali-c exigeant avec tout le monde, met pression
Sep : Kali-c précède sep

?? miasme => dans répertoire tous les miasmes, 3° pour tuberculinique autres miasmes 1°

KALIUM SULFURICUM ……………………………………..multimiasmatique

Kali-s est un Puls intensifié :
– proche de Puls : tout ce qui coule est jaune, écoulement abondant et jaune, rhinos, bronchites (bronchite chez l’enfant, quand à chaque rhume râles bronchiques sans expectoration), toux améliorée en plein air, aggravé dans chambre chaude
Mais facilement en colère, très irritable, obstiné, pas chochotte comme Puls, aggravé par la consolation
-proche de Sulfur
▪ aggravé par la chaleur sous toutes ses formes, même manger réchauffé l’aggrave, n’a jamais froid, même dans la neige
▪ nombreux symptômes cutanés, peau malsaine comme Sulfur

Kali-s finit bien un cas de Puls au niveau respiratoire, sauf si le patient devient frileux, faible et amélioré par le repos ; alors Sil finit le cas. Si après Sil on revient à l’état antérieur, amélioré au grand air, donner Kali-s.

KREOSOTUM……………………………………………………….. SYPH

Trop de destruction autour de soi (viols, deuils…) → SYPH penser à Kreosotum
-caries précoces
-sensation de cœur qui pulse à divers endroits du corps
-excoriation et prurit
-rêves d’être poursuivi, violé

Kreos n’est jamais prescrit dans la dentition alors que c’est un immense remède de la gencive.
La gencive est très inflammatoire, éventuellement avec des aphtes ou des excoriations de la muqueuse. Les évacuations puent affreusement. La diarrhée de Kresosotum irrite immédiatement les fesses et même le pli inter fessier est rongé.
Crie et hurle autant que Cham et vomit sa nourriture indigérée dans les quelques heures qui suivent le repas.
L’équation est : odeur de pourri durant la dentition = Kreos

LAC CANINUM au croisement de Nat-m, Puls et Thuja Sans doute des aspects SYPH

-Importance du lien, lien par l’allaitement
-Lac caninum a besoin de s’occuper des autres, fait passer les autres avant soi
Concernés par les autres : Caust, Carc, Lac-dl a besoin de protéger
Les laits sauvages sont moins dans l’affectif, ils protègent pour que le danger n’arrive pas.

-Lac-c est titillé par j’aime ou je déteste (conflit du chien et du loup)
Conflit avec la mère : attachement, dépendance, je voudrais m’évader mais je ne peux pas
-Souvent une histoire sexuelle. Pas viol comme Lyss, fille que le père embrasse sur la bouche.
-Grand remède de vitiligo : conflit de souillure avec agression dans l’enfance
-Il y a des serpents en elle et autour d’elle, peur des insectes, nombreuses peurs
Illusions d’insectes (a vu une puce et s’est sentie envahie de puces)
-Se lave constamment les mains, par peur d’une souillure extérieure = SYPH
-Seins réduits à rien après l’allaitement, toujours symptômes aux seins : SPM, prurit
-Agressivité : tempêter, gronder, menacer

– Les hommes Lac-c aiment l’alcool fort et la moutarde.
Des générations entières vont avoir besoin de lait car pathologie du lien.
Comme la société est malade du lien, tendance à l’allaitement prolongé.

LAC DELPHINUM évoque Nat-m et Mag-m

2 remèdes salés, proche de sa famille, acné avant les règles.
Sil aussi est proche de la famille et est un remède de suppuration
Lac delphinum est doux mais trop ouvert pour être Nat-m

Chaque fois qu’on pense à un lait il faut évoquer Nat-m. Devant Natrum penser aux laits
-Besoin de protéger les proches, maternelle, prêt à se battre pour défendre les proches
Rôle essentiel de la cellule familiale, tristesse quand il les quitte
-L’eau c’est son élément : adore nager et surtout sous l’eau
-Désir salé, de poisson, n’aime pas la viande
-Besoin d’être dehors, sportif, amélioré par l’exercice physique (mais pas autant que sep)
-Grand remède de rhumes des foins, de bronchites asthmatiformes
les plus beau cas de lac delph sont ceux qui ont été déglingués par les vaccins
-Souvent 1ères règles arrivent en retard comme puls
-Eruptions de la lisière du cuir chevelu (comme nat-m)

LACHESIS

L’enfant Lachesis est volubile, autoritaire, jaloux d’avoir l’attention des parents. Les petites filles
-peuvent avoir des règles précoces, déjà des saignements
-n’aiment pas les choses serrées : difficile de passer un T-shirt, tirent sur le col
-se mangent les ongles
-sont carrées, costauds comme Med

Le Lachesis mâle est très différent du Lachesis femelle
-pas logorrhéique, renfermé (comme Mercurius) car a besoin de paraître très fort
Il se présente comme un super-Nux, irritable, énervé, qqs colorations de la face
-moins de saignements : les femmes saignent plus facilement que les hommes
-meilleure tolérance pour les choses serrées (une femme qui supporte les cols n’est pas Lach)
En commun :
-tremblements, tremblement en tirant la langue
-cauchemars, aggravation au réveil
-vertiges avec vomissements
-la sensibilité aux intersaisons évoque les venins

LACHNANTES

angine grave avec torticolis spasmodique, tête tirée à droite, difficulté à avaler

LAPPA ARCTIUM………………………………………………………………………. TUB

– Eruptions à type de furoncle (boutons confluents et inflammatoires) en général en bas du visage.
– Eruptions sur la tête, le visage, et le cou ; petits boutons ; acné. Eruption volcanique
– Orgelets et ulcérations sur le bord des paupières
– Problèmes articulaires : Douleurs dans les mains, les genoux et le chevilles, s’étendant dans les doigts et les orteils. Douleurs dans toutes les articulations
-Troubles de règles, problèmes utérins, relâchement des organes qui ne se placent pas normalement, destissus pelviens
– transpiration froide (TBC) DD Lappa-a: TR axillaire – Verat: TR front – Phos: TR mains
– tremblement du thorax

LYCOPODIUM moins souvent indiqué actuellement, sans doute à cause de la baisse du niveau de santé TUB++, mais aussi SYC, un peu SYPH, son action anti-psorique permet de remonter le niveau de santé

Lyc manque de confiance en lui mais joue les gros bras, il constitue avec Sulph et Calc un trio
-Dans son versant hypersensible et larmoyant, Lyc sera utilement précédé de Puls.
-Le type chef d’entreprise qui a besoin de satisfaire son ego sera volontiers précédé de Nux.
-Dans son aspect décompensé Lyc présente des symptômes SYPH

Nux et Sepia sont les deux DD qui se posent le plus souvent (pressés, irritables, autoritaires …)
Penser à Lycopodium en cas d’échec d’une prescription de Sepia. Nux précède souvent Sepia et Lyc.
DD Thuja et son masque, volontiers suivi de Lycopodium.
Si un cas Lyc vous parait très sycotique, Thuya est peut-être indiqué. Ensuite souvent Lyc finira le reste.
DD Veratrum album : Il arrive volontiers que Lycopodium soit suivi par Veratrum.
DD Causticum : Lyc et Caust sont proches : autoritaires et sensibles à l’injustice.
DD Carcinosin à un degré moindre en ce qui concerne l’injustice et l’anticipation
Triangle Lycopodium, Venins, Mercure

Sachez rechercher les antécédents « d’empoisonnement » par les fruits de mer chez des patients qui ont fait des « crises de foie » ou « d’acétone » dans leur enfance ou aux antécédents d’hépatite.

 

LYSSINUM, proche des venins :                                             SYPH  suite de frayeur, viol,  NDE

Suite de viol, surtout si n’a pas eu l’appui des gens qui auraient du la soutenir, que c’est de sa faute. Menace omniprésente, idées étranges, réactivité excessive, clairvoyance, prémonitions, sensibilité exacerbée proche de Stramonium. En général Stram arrive sous un aspect « angélique » trop doux pour ne pas être suspect, tandis que Lyss ressemble quant à lui plus à une sorte de Lachesis.

La grosse différence avec Stram, c’est qu’il n’y a pas de problématique dans les relations aux autres, dans le sens où ils ne critiqueront pas ou peu, n’auront pas besoin de prendre une place particulière, mais qu’en revanche ils ont expérimenté une sensation de sortie de corps en général. On trouve une clairvoyance incroyable, et des pulsions.

Pulsions très générales, ce peut être une impulsion à se jeter sous un train quand on est à la gare, qui survient brutalement, une impulsion sur des aliments particuliers, et en général il y a « un truc » qui dépasse beaucoup plus que stramonium, et qu’ils vous diront moins facilement. Il peut rester des aspects théâtraux ou très sociaux dans stram, ce que lyss n’aura pas. Lyss ne joue pas de rôle de composition. En général, on retrouve un antécédent d’énorme traumatisme dans ce médicament.

  1. Pulsions (qui viennent d’un coup, ≠ bouffée de colère)

de se poignarder avec le couteau qu’on tient, de jeter son enfant par la fenêtre, de tuer quelqu’un…

  1. Phobies de l’eau, des couteaux, des miroirs, de la folie, des chiens…
  1. Spasmes: hypersensibilité, irritabilité, excitation sexuelle

Y penser chez un enfant qui mord et a peur d’être éclaboussé

Si désir de chocolat + + +

Si symptômes ↑ par la grossesse (idées étranges, désirs étranges, douleurs dentaires)

Si symptômes ↑ par eau, bruit de l’eau courante, en y pensant (spasmes, douleurs, envie selle, miction)

 

MAGNESIA CARBONICA

II ressemble à Calcarea, Mais… pas de transpiration, la tête ne sue pas en dormant. Pas de froideur localisée.
Tout au plus, le visage s’empourpre et transpire si l’enfant boit chaud.
Ce sont des enfants toujours très fatigués le matin au réveil, il est très difficile de les sortir du lit.
C’est un enfant qui a besoin de mouvement, ce qui contraste bien avec Calc et surtout qui est très irritable.
Cette irritabilité, ce tempérament explosif sera progressivement éteint à mesure que l’enfant grandira. Une fois grand il dissimulera sa réaction pour essayer contre vents et marées d’éviter les conflits, quitte à avaler bien des contrariétés. C’est pourquoi Mag-c appartient au miasme sycotique. -Très sensible au conflit. Docilité, gentillesse.
-diarrhées des enfants (dentition notamment) : selles décolorées et en général d’odeur acide (Rheum).
odeur acide (svt intolérance pour lait avec vomissements acides, selles claires, pâteuses, lientériques.
-troubles respiratoires (bronchites).
désir très marqué pour la viande et une aversion pour tout ce qui concerne les végétaux.
-peau souvent très sèche, au point d’avoir des éruptions squameuses, au niveau du cuir chevelu.
-Chez un obèse qui désire des fruits, plutôt que des sucreries, penser à Mag-c.

-↑ soir et nuit : La douleur commence en fin d’apm et dure toute la nuit = KEYNOTE DE MAG-C

Mag-c rivalise avec les venins de serpents : abandon
Devant un aspect Calc-c penser à Mag-c.

MAGNESIA PHOSPHORICA ressemble beaucoup à Calc-p, et donc aussi à Phosphorus.

TUB : grande sensibilité artistique, chez des enfants très développés intellectuellement,
-avec crampes et coliques (sorte de Calc-p, grand remède lui aussi de mal de ventre)
douleurs de croissance très fréquentes
Crises soudaines de douleur; par vagues; qui arrachent des cris ; provoquant de l’agitation.
Elles surviennent soudainement et disparaissent soudainement (Belladonna, mais sans la congestion), et surtout des douleurs soulagées par la pression forte (Coloc, Bry) Belladonna est aggravé par la pression.
Elles rayonnent de partout à partir d’un endroit. La nature erratique ou rayonnante est très caractéristique.

MANCINELLA

Peur de la folie, mais plus à tendance psychiatrique que Pulsatilla
espèce de certitude que l’au-delà intervient dans ses faits et gestes et ce qui au départ se lit dans la MM, à savoir le diable ou les démons etc., j’ai pu constater cliniquement que dans l’autre sens quand les gens ne sont pas décompensés, vous verrez dans Mancinella qu’ils sont vraiment centrés autour des anges, des entités qui vont les guider : Que si je ne suis pas tombé et que mon pied est allé à 1 centimètre ici à droite c’était parce qu’il y avait telle entité certainement qui était là, qui veillait sur moi

MEDORRHINUM……………………… SYC + TUB…………………. quand tableau entre Lachesis et Sulfur

SYC : carré, costaud, secret, sinusite, asthme, vulvites, diarrhées, lombalgies…
Ne pas montrer sa faiblesse, ses peurs, garder le contrôle……………………… abandon
A la fois très émotif et très anxieux : anxiété anticipation + + ………………………………………………..↑ en s’endormant et au réveil

Si quelqu’un l’embête, il lui rentre dedans mais est capable de donner sa chemise pour les autres.
Souvent lié aux limites : tt est en excès, jouir de chaque minute, pressé,
-soit extraverti, direct, désinhibé, enthousiaste, intuitif, serviable, peur de rien
-soit vantard, attiré par alcool, délinquance, clinquant, désinhibé
-désir fruits verts, de sucré-salé, sel
-se ronge les ongles
-dort sur ventre ou côté genoux remontés
-plante des pieds sensible, grande sensibilité à la douleur (≠ Thuya)
-aime l’eau ou anxieux en eau profonde, aggravé ou amélioré en bord de mer
-a chaud, besoin de plein air, d’être éventé

-L’asthme est un grand point d’appel pour Med

MEDORRHINUM femme

a une difficulté à être femme, à accepter sa vulnérabilité
-Carrée, costaude, « hommasse », parle comme un camionneur
-Souvent sycotique : masque une blessure profonde,
Traumatisme de l’orphelin, perte du lien ancestral (Mag-c, Mag-p) ou orphelin virtuel : pensionnat
-Parfois plus agitée, TUB, plus sensuelle, plus sexy
-Fait tout pour qu’on ne voie pas sa faiblesse
-Réchauffée en général

MEDORRHINUM enfant

Volontiers confondu avec Lach
-Position genou-pectorale sur un siège ou dans un canapé, pas seulement en dormant
Dort avec beaucoup de couvertures sur la tête, tête bien coincée contre un coin du mur
-Autoritaire. Peur de rien. Grimpe partout. Boulimique, anticipe la nourriture.
Parle beaucoup, fait des câlins à tout le monde
-Inquiète pour la santé des parents, vont-il mourir, etc. Ronge ses ongles
-Asthme et troubles respiratoires sans ATC cutanés, plutôt que les angines. Ou diarrhées chroniques.
-Suites de vaccination.

MERCURIUS…………………………………………………………………………………… SYPH

Beaucoup de symptômes opposés dans Mercurius :
-facette timide, gentil, très bon à l’école, évoquant Phosphorus
-gros dur

-Sensible pour la moindre chose : frisson au le moindre courant d’air, céphalée à la moindre secousse, palpitations au moindre mouvement, sommeil facilement dérangé, impulsion à tuer à la moindre offense
-A toujours faim, faim constante, ne ressent pas la satiété, toujours soif
-secret, parait raisonnable et placide, mais refoule et camouffle à chaque instant des pulsions de colères.
prêt à se battre pour des causes, grande violence mais parfaitement cachée
-salivation, mauvaise haleine au réveil,
-sueurs nocturnes, se couvre et découvre au lit, grincement des dents,
-langue flasque, chargée, empreintes
-diarrhée, selles vertes, frai de grenouille

MERCURIUS CORROSIVUS

– mercure : langue élargie, sueurs, la salivation. Il vit la nuit plus que le jour. SYPH
– rupture du lien qui appartient au chlore, car mercurius-corrosivus est du chlorure mercurique. Le chlore a à voir avec la rupture du lien (natrum mur).
histoire de très forte déception amoureuse, disons d’une forte attente qui n’a pas pu se réaliser et qu’il a mis des années à surmonter.
Classe, raffinement

MERCURIUS IODATUS FLAVUS iodure de mercure TUB – SYPH + ambiance mercurielle

Salivation et sueurs sont SYPH. Merc-i-f est moins SYPH que Merc à cause de l’iode. Iodum est TBC.
-enduit humide transparent sur la langue ou jaune à la base
-désir irrésistible de serrer les dents
-douleur piquante au cœur
-beaucoup de douleurs piquantes avec Merc-i-f, à tel point qu’il peut avoir l’illusion d’un homme
dans la chambre ayant l’intention de lui percer la gorge avec une vrille.

MOSCHUS

Tout est spasmodique. Il y a presque toujours une histoire de suffocation, le larynx est spasmé, on sent une constriction spasmodique de larynx ou du thorax, surtout quand on a froid.
-médicament de laryngite, spasme glottique
-médicament d’asthme chez les enfants nerveux ou les adultes hystériques.
-même saccades musculaires et mouvements des bras et des jambes, ou bien rigidité de tout le corps
-fièvre interne et froideur de la peau

Les Natrum sont soit dépendants, soit détachés (Rubr : détaché de sa famille Nat- Nat-m Nat-s…)
Tous ont la langue en carte de géographie, mais seuls Nat-m et Nat-p sont sur PCKent

NATRUM CARBONICUM ………………………………..Na = bourré d’émotions, il RESSENT

ressent les problèmes d’autrui et a besoin de les protéger, ressent pour les autres, présent pour les autres, dévoué, qui reste à l’arrière-plan et qui fait tout pour les autres
avec l’aspect précautionneux, tatillon de Calc mais qui va retentir sur les émotions
Besoin d’épancher les émotions pour calmer l’angoisse. Vous voyez pourquoi vous avez ce vieux portrait de Nat-c qui est dévoué. C’est une parcelle de cette image qui apparait là.

NATRUM MURIATICUM…………………………………………………………………. TUB ++ SYC

Avant un gros remède comme Nat-m ou Sep envisager Nux-v, Ign, Apis (+ énergique, – ds émotion)
Grand, mince, très sensible, réservé, introverti, renfermé.
Se protège des déceptions. Rumine les histoires désagréables du passé. Chagrin silencieux.
Problème avec la relation : « je ne peux pas avoir de liens solides » : rupture d’un lien, manque de tendresse maternelle, déception. Souvent groupe très restreint d’amis qu’ils vont garder. Aversion pour la compagnie. Aime la solitude.

-Appétit augmenté, tout en restant maigre, amaigrissement, d’endroits isolés, autour clavicules, faim après manger, faim à 10h, désir de choses salées.
-Rire involontaire, sans retenue, en parlant de sujets sérieux
-Rhume des foins, herpès, céphalées, anémie, constriction tête, larynx, thorax, estomac, anus
-Glossite exfoliante marginée (en carte de géographie), empreinte dents, fissures dans bouche, lèvre
-Exutoire par l’exercice physique.
-Aggravé par la chaleur et par le soleil. Amélioré ou aggravé au bord de la mer.

DD Ignatia, son aigu, il attire l’attention par ses provocations : choix du conjoint, plaisanteries ou rires sur des sujets sérieux, discours provocants, etc.
Ignatia a encore la force de se battre pour tenir ses engagements, c’est une véritable tornade blanche qui court toute la journée, s’occupe de tout le monde, témoigne à tous sa compassion, fait tout vite et bien.
Nat-m est désabusé, il a dépassé ce stade sthénique et fini par se replier sur lui même.
Si Ignatia cherche toujours la perle rare ou s’accroche encore à ce qu’elle voudrait considérer comme telle, Natrum muriaticum a fini par décider qu’elle ne pouvait pas exister, et ayant souffert trop de déceptions il s’isole progressivement du reste du monde

Le Nat-m « gai luron » est enveloppé ou obèse, rigole, parle, mais pas de lui, ni de ses chagrins.
L’enfant Natrum est doux, introverti, sérieux; parle peu et favorise la solitude.
Souvent, pâleur, céphalées, herpès labial. Difficulté à endurer le soleil, spécialement sur sa tête.
Le soir, au lit, il pense aux événements désagréables de la journée et il pleure.

L’enfant Nat-m ne sera pas renfermé comme l’adulte, il aura besoin de câlins, presque comme Puls

NATRUM PHOSPHORICUM : ressemblance avec Puls et Carc

Entre Phosphorus et Natrum :
-trop renfermée pour évoquer Phosphorus
-trop sensible pour évoquer Natrum mur
-c’est le plus raffiné des Natrum. Délicatesse.
-enfants très artiste et créatifs (Phos mais sans l’étincelle de l’enfant Phosp qui rayonne de joie)
-tout est acide
-raideurs : grand remède articulaire, PC
-fatiguée après rapport sexuel
-enfants fragiles, délicats, avec une histoire osseuse, d’inflammation, de douleurs de croissance

NATRUM SULFURICUM………………………………………SYC +++ et PSORE (Sulfur est derrière)

Le moins sensible et le plus renfermé des Natrum : travailleur, terre-à-terre, réaliste. Sanguin et bilieux.
-tristesse, tendance suicidaire, par pendaison (doit se contrôler, évite d’être seul pour ne pas se suicider)
-irritable au réveil
-sanguin, a trop chaud
-écoulements jaunes ↑ humidité
-asthme humide ↑ humidité
-diarrhée : selles crachouillantes au lever
-douleurs articulaires ↓ mouvement lent ↑ humidité
-suite de traumatismes (tête rachis) …………………………………………………………………..↑ humidité ↑ au lever ↑ 4-5h

NITRICUM ACIDUM……………………………………………………………… SYC + + et SYPH

Blessé, offensé. Aigreur, amertume, garde une dent. Rêves de vengeance. Suite de soucis prolongés
urines fortes le matin,
difficulté à se réveiller, de mauvaise humeur le matin,
anxieux pour sa santé,
douleur en écharde
Souvent pli naso-génien marqué (Angela Merkel)

OPIUM.…………………………… suite de frayeur (Gels Acon), capable de provoquer des états opposés :

-excitation sensorielle : réveil au moindre bruit, cauchemars où ils revivent le traumatisme
-ralentissement et abrutissement : se retrouve FIGE (Gels a les jambes qui lâchent), somnolence
paralysie faciale, langue, élocution difficile, ronflement avec bouche qui se décroche, constipation….

 

DD OP LYC

Dans les affections aiguës où le patient se sent très mal bien qu’il n’arrive pas du tout à préciser ce qu’il ressent (confusion, paresthésie, le patient ne perçoit pas nettement ses douleurs et ses maux) → Opium

PETROLEUM : sorte de Sulfur trafiqué en plus sycotique …………………………….. PSORE + SYC

proto Sulfur, suite de soucis, de chagrins prolongés, de contrariétés accumulées.
-troubles de mémoire : se perd dans les rues qu’il connait
riche en illusions : illusion d’avoir 3 bras, 3 jambes
-anxiété pour l’avenir psorique.
nausées et le mal des transports obligatoires.
-mauvaise odeur sous les bras
-sensible aux odeurs
-eczéma sec, craquelé, fissuré

PHOSPHORUS. polychreste TBC + + + peur constante de ne pas être aimé

triangle entre Phos/Nit-ac/ Ars. Quand vous pensez à Phos, pensez à Thuya et Causticum
trio Phos / Staph ou Thuja / Ars album
-morphotype TBC, avec grâce naturelle, avec regard intense (≠ anxieux), qui rougit facilement
-hypersensibilité, éponge passive, qui le fait rougir, sursauter, palpiter pour un rien
-séduction : besoin de s’exhiber, qu’on la regarde, de toucher sans arrêt, gestuelle sensuelle, mimiques
Entre Hyos (+ basique et provocateur) et Verat (côté déshabillé plus vaporeux, transparences, lingeries
fines, volontiers évanescent). Beaucoup plus proche de la distinction de Verat que des excès de Hyos.

-compassion : ressent les problèmes des autres, soucieux de ce qui arrive aux proches et aux non proches
Se projette dans la même situation, si ça m’arrivait à moi ? (Caust : plus social, indigné, s’engage)
-grande sensibilité, artistique, aime les belles choses, carbure au rêve, mais manque de rigueur, papillonne
-peur orage, obscurité, voleurs, pour sa santé, anticipation

-Hémorragies: ecchymoses, saignement gencives, épistaxis, hémorroïdes saignantes, beau sang rouge
-vertiges « Un phos saigne ou a des vertiges »
-éréthisme cardio-circulatoire : palpitations (sur côté G, à l’effort, au lit), rougeurs et afflux de sang ds mains, doigts…, chaleur localisée aux paumes, au vertex avec vertige, ds dos entre omoplates…

-fragilité respiratoire + +
*asthme et toux sèche, en quinte de 2, suite chatouillement, ↑froid et chaud ↑plat et côté G ↑effort
* laryngite douloureuse avec brûlure sous sternum, toux sèche, aboyante, céphalée congestive
* toux chronique chez grands et déliés (Lyc, Bar-m)
*pneumonie rapide, oppression, palpitations, toux sèche tourmentante, puis expectoration strié de sang
*TBC
-fragilité digestive et des muqueuses : brulures, ulcères, GEA
-tendance spasmophilie : grand remède de fourmillement et de tremblement
-dans la fièvre
*frileux, fatigués (en forme au tt début), anxieux, besoin d’une présence, d’une main
*douleur brûlante
*appétit conservé, voire augmenté, malgré la fièvre, désir d’aliments froids (Phos et Puls au 3°)
*soif pour de l’eau froide, svt vomie après qu’elle ait eu le temps de se réchauffer dans l’estomac = caractéristique
*rougeur écarlate du visage typiquement circonscrite, deux taches bien brillantes sur les joues pendant la toux suffisent à signer son indication dans une toux sèche et hachée par exemple

DD Sulfur : Sulfur regarde toujours vers les étoiles, Phosp vers les autres
Sulfur, intellectuel, se pose de grandes questions. Pour Phosp ressentir est important
Sulfur apprécie de profiter de la vie, les bonnes choses

PICRICUM ACIDUM

-faiblesse nerveuse, épuisement cérébral (donné en Inde avant exams), « je ne vais pas y arriver
-douleurs, brulures du rachis

PLATINE.…………………………………………………….. suite de colère, chagrin, déception

blessure de l’ego quand on a été rabaissé, abandonné, CHAGRIN ++ sentiment d’abandon
Inflation de l’ego pour exister aux yeux des autres, parce qu’à l’intérieur il se sent tout petit.
En show permanent, mais ne parle pas de sa souffrance, renfermé, réservé
-recherche d’un idéal, d’un absolu, parfois idéalisme déçu, reporté sur les animaux (ferveur religieuse)
hautain, distant, se sent au-dessus des autres, méprisant, étalage de richesse (grosse montre, bague…) Très adapté dans ces classes sociales qui se voient au-dessus des autres (Hyos, Plat, Veratr-album).
-expression de défi, mépris, et en dessous, gros chagrin, les yeux ne sont pas gais et rayonnants
Assez caractéristique : narine retroussée qui va en arrière, (reniflement de dédain), lèvres serrées
Dans d’autres cas, beaucoup plus ouvertement sexualisés, grosses lèvres, pulpeuses.
– distorsion entre ce qu’ils veulent paraitre et ce qu’ils sont : paraître grande dame, mais de basse
extraction- paraître jeune, mais vieille- veux pas qu’on le regarde mais s’habille original ou gothic
-illusions qu’elle n’appartient pas à sa famille, ou suite de rupture de liens familiaux, qu’on ne l’apprécie pas, car personne ne peut l’apprécier à sa juste valeur
d’être possédé par les démons : superstition, possessions par des forces surnaturelles, coupé des autres
que tout le monde est un ennemi, d’être seule au monde, de richesses

PLUMBUM…………………………………………SYC +++……………………………. super Thuja

chez enfant en mauvais état de santé (bas groupe c ou D)
selles comme des cailloux, crottes de mouton, très foncées
Kent : état hystérique, tendance à tromper, à feindre la maladie, à exagérer ses maux
trac avec fortes douleurs abdominales avant examens, tremblement, faiblesse

PODOPHYLLUM surtout SYC

-prolapsus rectum, utérus, avec constipation, accouchement… (relâchement des tissus)
prolapsus de l’utérus pendant la selle
-douleur de l’ovaire irradiant à la cuisse
-mucosités le matin dans la bouche
-diarrhée abondante en jet et fétide avec glougloutements, grand symptôme : pet foireux
-loquacité (mais plus enjouée, agréable que Lach)
-BDC de la région cervicale

PSORINUM

diarrhée + épuisement + froid évoque Psorinum
faim la nuit, insomnie suite de faim la nuit : Tub Psor
Psorinum ressemble à Tub, il couvre le miasme TUB sans envie de voyage
Le désespoir de Psor n’apparaît que lors de la décompensation. Avant, espoir (PSORE)

RHEUM

est souvent mal individualisé par les médecins qui donnent Cham à tout va.
Il se rencontre pourtant très fréquemment et se reconnaît à son odeur acide (Magn, Calc) qui imprègne le malade. Les selles diarrhéiques ont cette odeur piquante qui rappelle le vinaigre ou la rhubarbe, la transpiration de la tête aussi.
odeur acide, bizarre ou qui pique le nez durant la dentition = Rheum

RHUS TOXICODENDRON

-souvent pensées obsédantes du domaine de la superstition (faire signes de croix…)
-amélioration par le mouvement
-entorse, élongation ligament
-affections qui surviennent quand le temps est depuis un moment déjà au froid et à l’humidité
améliorés par le mouvement, ne cesse de s’agiter dans son lit. (Mais inflamm yeux ↑ au mouvement.)
mal de gorge se déclare le matin au réveil, selles plutôt inodores.
toux avec sensation de sécheresse améliorée dans une pièce chaude et aggravée dehors (≠ Dulc Puls)
s’améliore étant bien au chaud, pas trop mal sous les couvertures et grelotte dès qu’il sort un pied du lit. (Dulcamara n’arrive pas à se réchauffer)

RUTA

-gros remède fibro-musculo-tendineux : trauma en général, impotence dans les suites d’une entorse, excroissances sur les tendons, nodosités paumes des mains, nodules sensibles sur tendons et périoste après des traumatismes, faiblesse après une promenade
-gros remède oculaire : fatigue en lisant, surmenage visuel (16 rubr lisant#Ruta 41 rubr vision#Ruta)
-soif impossible à étancher
-sursauts

SABINA…………………………………..SYC…………………………………………

-hémorragie utérine abondante de sang rouge vif, brillant, entremêlé de caillots, FC
-douleurs du dos qui irradient en ceinture vers les organes génitaux
douleurs en pince qui descendent dans le périnée
-a trop chaud, suffoque dans une pièce fermée (≠ Bell), aggravée comme Bell par mouvement et toucher
-perceptions erronées

SAMBUCCUS

Chez les bébés, le nez est tout sec et bouché, ce qui les empêche de prendre le sein correctement, ils sont en nage en tétant. (A la fois, des muqueuses très sèches et des sueurs).
Chez les plus grands, qui ont le nez bouché la nuit, donner Samb s’il n’y a pas la nervosité de Nux ou des signes d’appel pour Lyc ou Amm-c. Samb peut avoir aussi une crise d’asthme qui démarre par un refroidissement : le nez est pris, il se bouche, l’enfant se réveille complètement en nage en pleine crise d’asthme.
Y penser dans les transpirations abondantes et localisées. ex de la paume des mains durant des années avant de me dire que je n’avais pas pensé à Sambucus, chez une asthmatique de surcroît…

SANICULA AQUA  : polychreste et antipsorique

malabsorption qui peut aboutir à cachexie : dénutrition et déminéralisation.
Ne pensez jamais à Calcarea ou Calc-p ou à Silicea sans évoquer Sanicula.

-L’instabilité dans leurs activités : les parents n’en peuvent plus ( Calc-p., Sanic., et Tub )
et changement continuel des symptômes
-l’irritabilité : Sanic est ds la rubrique Irritabilité chez enfants à côté de Cham., Lyc., Tub., Cina., Sil…
-La peur du noir (Calc, Calc-p, Lyc, Sil), les terreurs nocturnes, la peur des mouvements vers le bas
-Les désirs alimentaires : l’enfant a un excellent appétit et ne ” profite ” pas. Désir : de sel, de viande
-sueurs de la tête en dormant et la faculté de transpirer des parties sur lesquelles on appuie.
-les écoulements sont excoriants et ont une odeur prononcée de saumure ou de vieux fromage.
Les pieds puent (comme Sil), les selles puent, etc.
-peau souvent excoriée : grand remède d’eczéma, fissure derrière l’oreille, avec écoulement irritant

SANTONINUM

-état qui ressemble nerveusement à Cina
-mais associé à des troubles nerveux plus profonds comme par exemple l’épilepsie.
-irrite aussi le rein et provoque des hématuries
-dyschromatopsie : perd la vision exacte des couleurs, voit d’abord tous les objets colorés en bleu-violet, puis enfin colorés en jaune. Cette xanthopsie sur laquelle tous les auteurs insistent beaucoup, n’est en réalité qu’un phénomène tardif et assez rare. Il ne survient que si l’intoxication est déjà très poussée.

SEPIA SYC + + (ressassement) et PSORE, avec qqs rares facettes TBC

triangle Sepia – Carc – Natrum (aigu : Apis, Rhus-t)
complémentaire et satellite de Lycopodium, souvent précédé par Ignatia ou Nux

-aspect peu féminin, pas d’effort pour paraître séduisante, volontiers avec les cheveux courts
-indépendante, n’aime pas dépendre de quelqu’un
-sens du pragmatique, du pratique, du concret, de ne pas perdre de temps avec les détails.
-aussi une grande sensibilité à la musique, avec ce besoin de danser (que ne présente pas Lycopodium)
Meilleur sur le plan technique, mais ils seront moins dans l’émotion que par ex Lycopodium.
-détachement émotionnel, détaché de ses proches ou de son mari. Elle a déjà tellement donné qu’elle ne
peut plus donner de l’affection. Elle doit se forcer à faire les choses.
-apparaît grincheux et grognon dès le 1° abord, les femmes Sepia sont impatientes, agacées, énervées
-curieux mélange de faiblesse irritable, irritabilité, nervosité, agitation, dépression,
rêves d’être poursuivi
besoin de bouger physiquement, amélioration par l’effort physique, même violent, manie du travail qui lui prend surtout avant les règles, le fait de rester assise, de ne pas avoir d’activité va les aggraver
-frilosité extrême
-herpès labial, langue chargée, blanche, avec empreintes
-migraine : grosse fatigue qui me prend là : elle appuie sur son front avec ses deux mains en fermant les yeux, c’est très caractéristique des gens qui ont besoin de Sepia, puis migraine typique G nuque → oeil
-toujours des problèmes de foie, des ballonnements, des taches brunes
-ballonnements avant les règles, l’irritabilité avant les règles, aggravation avant les règles, SPM, leucorrhées, grossesse mal vécue, décompensée par la grossesse
-ptose des organes : seins, utérus, vessie….

 

DD SEP LYC
DD LYC. En commun Lyc et Sepia : perfectionniste, autoritaire, impatient, teint de couleur jaunâtre, tendance aux angines, troubles digestifs (surtout avant les règles pour Sepia)
Mais Lyc est encore plus ballonné, plus flatulent que Sepia, il a toujours des troubles digestifs.
Lyc ne se permet d’être autoritaire, impatient qu’avec les gens qu’il connaît bien, mais quand il arrive chez le médecin il est poli. Lyc aime être avec les gens, est rassuré par la compagnie.
Lyc a une très grande sensibilité pour l’injustice (aussi un grand altruisme) que l’on ne rencontre pas chez Sepia. Faire ce qui doit être fait, faire leur travail. Lyc s’énerve si ce n’est pas respecté.

DD ARSENICUM : devant Sepia penser à Ars et inversement :
anxiété qui pousse à faire toujours plus, agités et méticuleux

DD CENCHRIS : ressemble bcp à Sepia. Venins : parle vite, agit vite, a tendance à se mettre en compétition avec les hommes, à rechercher très tôt une indépendance financière, douleurs de l’ovaire droit, et désir de sel marqué. Rêves de poursuite, mais avec des histoires de viol.
Chaque fois que vous pensez à Sepia, vous devez envisager un peu Cenchris derrière.

SILICA …………………………………TUB……………………………………. SYC

Aspect très sensible et raffiné lié à la nature TBC

-longiligne, se tient vouté, doigts longs et graciles, délicat, raffiné, frêle
traits très fins, avec ses cils comme s’ils avaient été passés au khôl (Tub, Med, Carc, Silica et Thuya)
-docilité, douceur, gentil, affable (Puls), ne vous contredit pas, dit oui pour faire plaisir, mais ne change
pas d’avis. Très têtu, fixation des idées +
-entouré de liens familiaux fixes et stables, qui l’épaulent et le soutiennent (ou les liens ont disparu)
Les liens familiaux leur sont nécessaires et les rassurent, comme une colonne vertébrale pour eux.
Ils ont comme référent un membre de la famille, les filles ne prennent pas de décision avant d’en avoir longuement parlé avec la famille, vont aller choisir comme petit ami le meilleur ami du grand frère.
-pas beaucoup de confiance en soi par anticipation, faut toujours que quelqu’un les pousse.
-pleure quand on lui parle gentiment, quand on le touche, pour des broutilles, dépression chronique

-agitation, se fatigue vite, brillant, mais le cerveau se fatigue vite : intello et surmené intellectuellement
-peur des piqures
-otites, otites séreuses, chalazions….
-taches blanches sur les ongles
-aime ou déteste le lait
-frilosité, sueurs nocturnes
-douleurs remontent rachis vers tête (DD gels)

Enfant fabriqué sur un mode tuberculeux, et qui va se sycotiser avec les influences vaccinales. Il y a 3 remèdes syco-tuberculeux à évoquer en premier chez un enfant doux, docile : ce sont Pulsatilla, Silicea et Carcinosin.

SIL-M

-comportement insupportable, saute, tourne sur lui-même, rit sottement ne regarde rien, ni personne, vit retranché
-étiologie : dispute avec ses parents, illusion qu’il appartient à une autre famille, qu’on ne l’apprécie pas, volonté de couper tout lien familial, désintérêt complet familial (# Sil qui a besoin lien stable)
-retard langage, physique, développement, dentition
-sueurs tête, mais moins que Sil, odeur sueurs (ressemblance Sulf par sueurs, odeurs, suppuration)
-suppuration, proche de Sil et Calc
-suite vaccination
-autisme sans autre point d’appel que ceux ci dessus
Sil-m a en commun avec Sil l’importance du lien mais Sil-m se crée une bulle ++, remède d’autisme.
Silica se met rarement en rupture avec sa famille.
Sil-m n’a pas les odeurs désagréables de Sil. Il peut transpirer mais sans odeur.
Réveil suite de frayeur : par problèmes de thyroïde où on va avoir des problèmes de suffocation. Et volontiers des rêves quand ils se mettent à tousser, à faire des problèmes respiratoires. Ils suffoquent, ils ne sont pas bien en se réveillant.

SOL tub ergrotans

Si leucorrhées avec odeur de poisson forte, penser à Sol tub erg, souvent ados perdus qui ne savent que faire de leur vie.

SKOOKUM CHUCK AQUA eau de source avec Na, P, S… remède TUB

Connu pour le rhume des foins : Coryza annuel. Coryza annuel aggravé par mer : Dulc, Skook, Tub
Eruption de la plante du pied. Eczéma après vaccination.
Douleurs rhumatismales alternant avec orgelets (Ici un seul début d’orgelet)
Chute des cheveux.

SPONGIA TOSTA

Difficile de faire la distinction entre le croup d’Aconit et de Spongia, parce que l’un et l’autre sont dominés par l’aspect anxieux, apanage du croup. Le croup Aconit, est un croup violent, l’inflammation du larynx et, en même temps, les spasmes du larynx, surgissant avec une grande rapidité.
Le croup Spongia est moins inflammatoire, l’inflammation augmente en même temps que les spasmes ; mais, quoique Spongia puisse se réveiller à 11 heures du soir, suffocant et étouffant, il n’a pas la surexcitation fébrile intense qui appartient à Aconit, pas plus que l’angoisse, bien qu’il ait la sécheresse caractéristique d’Aconit. Spongia est absolument sec ; s’il y a une muqueuse enflammée, elle est sèche.

STAPHYSAGRIA………………………………………………..SYPH (énorme colère, violence) et SYC (fixation idées)

-Colère masquée, non apparente : à l’intérieur beaucoup de colère, et qu’une petite parcelle qui sort.
Bouillonnement de rage et de colère, refoule jusqu’à ce qu’on le pousse à bout
Suite d’émotions, colères, indignations refoulées : doit ravaler sa colère, avale ses émotions,
ne s’autorise pas à être en colère, peur de perdre le contrôle de la colère
jeter les choses (Bryonia, Coloc… ) geste de la rage impuissante, plutôt blême en colère, pfois rouge
Horreur des situations de confrontation
– tout un imaginaire de violence, d’impulsions, contre lesquelles il va lutter
pensées qui vont s’imposer, de destruction, de possession sexuelle, de tas de choses très violentes
-très sensible au comportement des gens, au manque de respect
-sensible aux odeurs, aux odeurs de tabac (la détecte de loin)
-il faut que cela soit propre tout le temps (Ars Staph)
-suite de coupure, d’interventions abdominales, IVG
-attirance pour le sucre, le fromage
-frilosité
-timide, raffiné, sensible
-orgelets, cystites….
Staph et Coloc sont proches, on ira ensuite vers Caust – Staph Phosp

STICTA PULMONARIA

– sécheresse douloureuse de la muqueuse (Samb), nez bouché jour et nuit (Lyc Nux Sticta)
Au bout de 1-2 jours de rhume, la rhinite sèche très vite avec des croûtes, puis cela descend sur les bronches avec une toux sèche de bronchite.
-bursites inflammatoires traumatiques, par ex après avoir travaillé à genoux (Bryonia dans les bursites rhumatismales)
-insomnies chez les fracturés : ils ne ferment pas l’œil de la nuit alors qu’ils n’ont pas mal.

 

STRAMONIUM                    précède Calc (Bell) et Veratrum (Hyos), suit bien Bell Cupr Hyos Lyss

Suite violence dont on n’a pu s’échapper (vécue ou transgénérationnelle), images terrifiantes, vaccins

  1. VIOLENCE

-C’est un remède aigu, suite de peur souvent, et il précède volontiers un remède syphilitique.

-Remède chronique fréquent, pseudo Puls ou Phos mais en fait violence rentrée, sur le qui vive

Gros traumas du passé non réglés. (Souvent souvenirs oblitérés dans la mémoire)

Hors délire furieux ou fièvre (bons NS), et colères (mord, hurle, frappe) il peut être très doux et en même temps très rebelle.

Paradoxe: de la violence en soi mais ne supporte pas la violence des autres (films).
→ sommeil perturbé : grincement des dents la nuit, bouge, rire pendant le sommeil, terreurs nocturnes

      2.PHOBIES + + : Désir de lumière et de compagnie

Etre seul le soir, eau, chiens, tunnel, objets brillants (→ délire, convulsions)…

→ Contrôle + + : méticuleux par peur superstitieuse (Ars par peur de perte)

→ Contrôle du corps, dysmorphophobie (Ars, Veratrum)

→ Refuge dans la religion, obsédé par la religion et son salut

  1. SPASMES et NEVRALGIES

Strabisme, hoquet, toux spasmodique, tressautements, convulsions…

 

Noter

-le front qui se plisse + +, roulement des yeux,

la loquacité, élocution ridicule, enfantine ou bégayante, grimaces,
-sueurs de la tête pendant le sommeil

-cernes bleus sous les yeux, Stram n’est pas rouge en colère, mais rouge dans les délires et fièvre

-veut qu’on lui tienne la main, s’agrippe
la clairvoyance

 

Hyosc est difficile à différencier de Stramonium : Stram plus peureux et moins agité, mais plus violent. Surtout des cauchemars terribles la nuit. Clairvoyance (Lyss), Hyos veut comprendre.

En commun : peurs, peur de l’eau, besoin de lumière, désir d’être nu, troubles du sommeil, abandon


Stramonium en aigu, chaleur et fièvre très intenses : dans les fièvres continues développées progressivement, pour aboutir à un tableau qui ressemble à Bell (mais Bell soudaine et rénitente)

-tendance au délire

congestion du visage

Visage brûlant et rouge, mains et pieds froids (Bell)

Chaleur sèche et rayonnante de tout le corps, avec rougeur de la tête et de la face,

et au stade frissons, rougeur de la tête et de la face, froid et pâleur du reste du  corps (Bell., Op., Stram)

absence de douleur dans les manifestations aigues

tête enfouie dans l’oreiller (Apis)

-pas de soif avec bouche sèche, soif violente avec beaucoup de salive,  soif d’acide

Trio du délire de Nash

BELLADONNA STRAMONIUM HYOSCIAMUS
Délire agité

 

Délire agité, furieux, plus violent Délire interprétatif, plus tranquille, avec moments d’agitation
Visage rouge, congestion tête, agité, mord Visage rouge sombre, congestion tête,

agité, mord, frappe

Tripote les objets, les draps

Visage rouge sombre

Découvre ses OGE

Tripote ses cheveux, ses boutons

↑ moindre toucher

veut s’échapper

S’accroche, veut qu’on lui tienne la main ou veut s’échapper  

veut s’échapper

Photophobie Besoin de lumière et de compagnie Aversion pour lumière et compagnie
Bavard, plus loquace que Bell Bavard
Jaloux Jaloux
Hallucinations horribles Hallucinations horribles Hallucinations horribles
Excitation cérébrale + + Clairvoyant (Lyss)

Poésies, langue étrangère….

Hypertrophie du cerveau conscient, paranoïde
Manie religieuse, délire sur son travail

TARENTULA…………………………TBCqui évolue vers SYPH

Forte déception amoureuse, amour non payé en retour (ds les suites de divorce)
-Aime écouter la musique, aime danser + +
-Habits amples, bouffants, baba-cool, mauves, ou tout en noir, (ou en blanc ou gris). Aversion ou goût pour noir. Charme, sex-appeal ++
-Raconte tout et n’importe quoi. L’enfant profite que la mère a le dos tourné pour couper le fil du téléphone ni vu ni connu, de la tromperie. L’enfant est calmé avec la musique et se met à danser.
-Monde imaginaire : sentiment qu’il y a une force qui les guide chez venins et Tarentula
Rubr illusion, contrôle, surhomme : Tarentula n’est pas ds PCKent
-Illusion d’avoir été attaqué, Impression que quand on lui manque de respect, on pénètre une de ses barrières
-Colère violente, déchainement des passions, rage, donne coups de pied, frappe, avec force décuplée.
Enfant désobéissant, opposant, ne se laisse pas faire. En colère quand on le touche
-Agitation extrême physique et mentale. Impulsions : il a une idée, il fait de suite
Pressé pour marcher, tout le monde doit se dépêcher. Fait des gestes, tord ses mains
Bourreau de travail (rubrique : manie du travail), trouve que les autres ne vont pas assez vite
Infatigable (comme Fluor-ac) à faire 10 choses à la fois,
-Capable de se couler dans tous les moules (Veratrum), recherche de multiples thérapies
-Besoin d’aliments très épicés. Adore chocolat . Gd remède d’anorexie (Veratr) ou boulimie.
-Notion d’abandon comme tous les venins
-Grand remède de dysménorrhée.
-Aime caresse, massage, façon de capter les gens. Phos pas sournois, dissimulé, mais aime le massage.
Lach ne supporte pas l’effleurement
En général femme dominante. Regard pénétrant, aspect guerrier… qui font penser à un venin.

TAXUS BACCATA

-ventre glougloute dès qu’ils sont à jeun : « obèse glougloutant », Borborygme à jeun.
-appétit dévorant, sensation de vide à l’estomac, sans avoir la sensation de faim
-impatience irritable, autoritaire, loquacité certaine, intolérance pour les choses serrées,
ce qui fait penser bien sûr à un venin
-sans doute sycotique (de la famille de Thuya, conifère), remède de goutte et rhumatisme chronique
-toux après repas, toux en respirant à fond
-irritabilité vésicale
-pustules sur la peau
-grand remède des troubles de l’appétit

THUYA…………………………………………… SYC + + + …………………………………Staph /Thuya/ Ars

Ils ont tous le même faciès, même s’il y a une version maigre et une version plus grassouillette. C’est un garçon extrêmement secret, avec lequel on n’arrive pas à avoir vraiment de contact. Observez l’étrangeté du regard, qui parait ailleurs, la fixité du regard, l’espèce de bizarrerie, comme s’il était ailleurs. Le visage est ovale, la transpiration du front est luisante, les sillons naso-géniens marqués (+ vallée des larmes, évoque Thuya)

Thuya peut même décompenser dans une attitude presque psychotique, et dans ce cas le patient ne supporte pas qu’on l’approche. Mouvement de recul. Se sent fragile, comme s’il allait tomber en miettes.
Très souvent une atteinte du plan émotionnel, avec des tonnes d’idées, des fixations d’idées, etc. Et pour que le plan émotionnel commence à se libérer, en remontant le niveau d’énergie vous êtes obligé de passer par la case irritabilité. L’irritabilité est en quelque sorte l’enveloppe du plan émotionnel au même titre que la peau est l’enveloppe du corps physique.
Gens tout à fait gentils mais qui ne lâchent rien sur eux-mêmes : lâche un mot et regarde le bout de ses godasses. Il faut leur tirer les vers du nez. Les réactions sont anormales, trop mesurées.

odeur de poireau des sueurs dans l’enfance

TUBERCULINUM

-Maigreur, transpiration de la tête en dormant, déminéralisation, irritabilité.
Très souvent on retrouve la classique irritabilité au réveil (Lyc). Pas toujours présente..
-L’enfant Tuberculinum se berce la tête en s’endormant : il a tendance à aller chercher avec la tête,
besoin de s’enfouir la tête et finit par se retrouver coincé dans les barreaux du lit.
-Il pique des colères tellement fortes qu’il se cogne la tête contre les murs.
Par ex refuse d’entrer en consultation, a décidé que ce sera non, quitte à se faire traîner par les cheveux.
-Il est menaçant, envers sa mère ou envers le médecin, montre le poing (Tub, Tarentula, Cuprum).

DD Phos : évidemment très proche de Tuberculinum. Le côté rêveur, sensible, esthète, avec la tendance hémorragique, le départage sans problème. Le retard dans Phos concerne la parole. Dans la fièvre, Phos a l’appétit conservé, voire augmenté, alors que Tuberculinum a très soif pendant le frisson. La soif de Phos est pour du froid, alors que Tuberculinum désire du chaud. Phos n’aime pas le lait ni le gras,Tuberculinum au contraire en a envie. Plus spécialement Phos n’aime pas le lait chaud alors que Tuberculinum n’aime pas le lait froid.
Phos est indiqué dans les suites de pneumonie, alors que Tuberculinum l’est dans les suites d’une grippe.
Phos est < en marchant vite, et n’aime pas le mouvement, c’est le contraire dans Tuberculinum. DD Calc-p : même maigreur, irritabilité, transpiration de la tête en dormant, désirs alimentaires, déminéralisation (Calc-p affecte nettement plus l’os).

En aigu, Tub a souvent besoin de Lyc ou Calc-p (fièvre, toux grasse, bronchite pendant la dentition)

Tub est un grand remède de leucorrhées chez les petites filles, dysménorrhée chez les jeunes filles et de cystites à répétition chez des femmes grandes et minces :

– Si plus sycotique –> Staph
– Sur nature TUB –> Tub

VACCINOTOXINUM ……………………………  trop peu de rubriques

suite de vaccination (3° degré), plein de soucis, irritabilité
naevi

VALERIANA OFFICINALIS

-Humeur changeante
Indécision car à la fois autoritaire et sensible
Passer d’un sujet à l’autre (Lach car cerveau très rapide- Paris quadrifolia) car instable
Impulsion à bouger
-Impressionnabilité. Dans beaucoup de rubriques avec émotivité, surexcitation, anxiété
Peur le soir, surexcitation des pensées le soir, peur qu’un malheur n’arrive, qui empêche de dormir
-Idées erronées, pense qu’elle est quelqu’un d’autre : y penser à l’adolescence (Sabad sur son corps)
Sentiment d’être un étranger, besoin d’être dans un groupe. Peur d’être seule, surtout dans le noir
-Ne supporte pas d’être confiné ( + autoritaire : peut égarer vers Lach)
-Tendance à tomber dans les pommes. La moindre douleur entraine la défaillance.
-Transpirations soudaines : sueur qui jaillit soudainement
-Affinité muscles et surtout tendon d’Achille, sciatique localisée au tendon d’Achille
Sciatique améliorée en marchant, aggravée assis, aggravée en étant debout. Faiblesse de parties isolées

Aggravé à la ménopause et avant les règles. Tous les symptômes s’aggravent dans l’obscurité

VARIOLINUM

VARIOLINUM est un nosode qui ressemble à Sepia
-nausées suite d’odeur (ne supportait aucune odeur pendant ses crises d’angoisse)
-pustules, cicatrices d’acné, étonnant d’efficacité, surtout si lombalgies associées
-mal de dos constant : Vario 3°d  valorisé dans douleurs lombaires et douleurs sacrées
-lumbago sans caractéristique, ni contus (Arn), ni amélioré par pression (Bry)
-se tourne et se retourne sans cesse (Vario, Rhus-t)
-violence, hystérie

 

VERATRUM ALBUM……………………… Hyos – Verat- Ars……………………….TUB + SYC??

Importance de la position sociale : « Soyons distingué », assumer une place, un rang.
Indiqué chez les gens qui ont subi des avanies à répétition + + ou chez des enfants qui descendent de gens qui ont perdu une situation financière et un statut social florissant
ou dans les familles recomposées quand l’enfant affiche le bon comportement de peur d’être abandonné.
Bien complété par Merc. Souvent préférable de donner Hyos avant Veratrum (chronique)
Proche de Carc : les deux sont très responsables, s’occupent des autres, grande sœur parfaite :
chez Verat pour se donner une image, chez Carc pour anticiper, calmer son anxiété

-hautain ( les gds hautains : lyc, plat, sulph, verat)
-image du « tee-shirt » : devant je suis disponible, derrière pas pour toi
-aspect vestimentaire : vaporeux, transparent, dentelles, lingerie fine
-doit être parfaite, tout bien faire, donner une bonne image, se fait bcp d’amis, sourit beaucoup
Enfants qui fondent en larmes s’ils ne réussissent pas (mauvaises notes)
-peur de manquer
-se sacrifie pour tout le monde, sauveur
-en fait trop, trémolo, manipulateur, simule maladie, autoritaire, ne supporte pas qu’on lui résiste
-besoin de séduire, se prend pour une princesse, veut que tout gravite autour d’elle
-désir anchois, désir de glaces, fruits, sel, épicés, piments, poivre, soif de boissons froides
-transpiration froide, froideur, livide
-anorexie, orthorexie, religiosité, impudique chez parturiente Kn, illusion d’être enceinte
-burn-out, migraines D, mal de ventre, colite, diarrhées, somnambulisme
-aspect curieux, questionneur ( agar, hyos, lyc, sulph), y penser chez enfants agités
(Dans le showbiz, beaucoup de Hyos, Veratr, Plat)

DD Ars (aggrav ++ si on donne Ars à la place de Verat )
Les 2 ont peurs de perdre qq chose : Veratrum sa position sociale, Ars : ses biens
Les 2 besoin d’être entouré pour être rassuré : Verat pour être séduite, Ars car perte de bien

DD Verat-viride : pour la transpiration localisée, front, mais moins manipulateur

VIOLA TRICOLOR

grand remède d’eczéma crouteux chez l’enfant, les lésions démarrent au cuir chevelu pour s’étendre à la face, très souvent aggravé par le sevrage du lait maternel
urines nauséabondes concomitante avec une affection de la peau

ZINCUM………………………………anti-PSORE + + + , suite de maladies épuisantes, d’alcoolisme

-proche de Phos et Puls pour la docilité, la douceur, la gentillesse
-pas assez d’énergie pour …(y penser dans état adynamique, ex MNI), accroché aux vieilles choses
-faim à 11h, faiblesse en ayant faim
-affinité tissu nerveux : fatigue nerveuse, cérébrale, mémoire défaillante, perd le fil de ses pensées
besoin de bouger les membres, tics, mouvements musculaires, sursaute pour des broutilles
Zincum affecte plutôt les muscles fins : faiblesse, paralysies, ataxie, maladresse…
-tendance hémorragique

VENINS DE SERPENTS

-Persécution : méfiance, jalousie, phobies (ABANDON)
-Autoritaire, importance du Territoire, CHEZ SOI
-Intolérance cou serré, petits espaces

Précipitation, élocution :
-pensées sont vives, rapides, se bousculent, loquacité Lachesis ds états maniaques.
-besoin de s’occuper activement, de voir beaucoup de monde
-gestes vifs, rapides et précis. Regard acéré, élocution précipitée se retrouve surtout chez Lach
Toux réflexes, troubles respiratoires, éréthisme cardio-circulatoire (troubles rythme cardiaque).
Syst nerveux en état permanent d’éveil (clairvoyance, connexion avec la religion)
Sexualité sexualité rime avec lien, très développée. Sensualité ou parfois peu féminines
Émotivité : Rougeurs, bouffées de chaleur, palpitations
Imaginations (quelqu’un derrière lui ou à côté) – Phobies (serpents, foule, solitude, etc.)
Rêves nombreux et très vivaces, cauchemars
Réveil difficile, plus un sujet de type venin dort longtemps, plus il se retrouve mal au réveil.
Immunitaire : infections, états septiques – Allergies.
Cou : thyroïde, amygdales, constriction.

Unilatéralité des symptômes
Constriction insupportable (surtout au niveau du cou).
Mouvements de la langue
Bruxisme (Crot-h)
Désirs : alcool, chocolat.

LACHESIS ……………………… femme : SYC-SYPH………………………….. homme : plus SYPH

-Parle beaucoup et très vite, change de sujet, la langue bute souvent sur les dents, la sort en parlant.
Le patient dirige l’entretien: il est difficile de pouvoir poser une question tant le flot est instoppable!
-Il se méfie de ce que vous lui donnez: « qu’est-ce qu’il y a là dedans? »
-< cols serrés, besoin d’air, de plein air, d’ouvrir les fenêtres
-< endroits surchauffés, besoin d’air, tendance à rougir, palpitations
-Respiration spasmodique (Ign), apnée du sommeil
-Pathologies ORL, otites, angines répétées
-Désir d’alcool, de chocolat
-Pieds glacés alors que le reste du corps souffre de la chaleur

Chez l’homme : moins d’exaltation que chez la femme
– tourbillon de pensées
– palpitations en se retournant au lit, essouflé à l’effort KN
– peu vêtu, a chaud
– souvent peu gêné par vêtements serrés
– suffocation, ne peut respirer à fond, besoin d’ouvrir, d’ouvrir les fenêtres, a toujours chaud
– ATC angines à répétition
– caustique, intense, passionné, impatient pour réaliser quelque chose

ELAPS : ……………………………………………………….Confusion surtout avec Arsenicum

Sujet toujours tiré à quatre épingles, propre et rangé, perfectionniste.
Vérifie le soir que les portes sont fermées à clé. Redoute de rester seul
Mais caractère bien trop affirmé pour que ARS soit indiqué.
Le sujet est phobique: peur des serpents, mais surtout de la pluie (peur qu’il arrive une inondation).
Et autoritaire, il ne supporte pas les vêtements autour du cou.
Désir de salade, d’oranges, de yaourt.

CENCHRIS : ………………………………………………………………. Confusion avec Sepia

< cou, parle vite, personnalité réservée, mais très efficace dans son travail, hyperactives, souvent peu féminines, cheveux courts, herpès (surtout vulvaire). Troubles gynécologiques (métrorragies)

CENCHRIS : ………………………………………………………………. Confusion avec Natrum muriaticum

désir de sel ou d’aliments salés, introversion, besoin de bouger
C’est le plus réservé des venins, tout en étant très actif (parfois déprimés, surtout lors de grossesse).
-Le désir de sel est souvent très présent.
-Chez la femme, la douleur de l’ovaire droit, < avant les règles, est très caractéristique.
-Cenchris est probablement le venin qui a les rêves les plus affreux. Rêves de viol.
-Sentiment qu’il y a quelqu’un derrière lui (Crot-c, mais certainement bien d’autres venins).
Très souvent, je l’ai donné à des femmes, j’ignore donc presque tout des signes chez l’homme. L’histoire personnelle est souvent la même: elles ont trouvé un métier très jeunes pour pouvoir assurer leur indépendance et quitter au plus vite le foyer familal (souvent vers 15 ou 16 ans).
Ces femmes ont toujours une volonté extraordinaire dans leur travail où elles aiment relever des défis. Il n’est pas rare de les trouver dans des milieux masculins où elles parviennent à percer, souvent au terme d’une rivalité effrénée avec leurs collègues.

NAJA : ……………………………………………………………..Confusion avec Pulsatilla

Il n’a pas l’agressivité, la haine de Lachesis
-Gentillesse, grande émotivité, larmes faciles, tendance à rougir, sensibilité immense,
-Phobies : peur dans la rue, d’être suivie, etc.
-Mais mouvements de la langue et un caractère bien trop affirmé.
-C’est le venin qui supporte le mieux la constriction, au point que parfois on ne retrouve même pas d’intolérance
-Palpitations. Surtout au réveil, et si parole en public. ↑sur côté gauche
-Volontiers une petite toux sèche chronique en rapport avec une irritation du sympathique.
-Affections de la thyroïde : Basedow, Hashimoto.

CROTALUS HORRIDUS ……………………………………………Confusion avec Phosphorus

Plus calme qu’un Lachesis
-C’est le plus social des venins : docilité, très grande compassion, désir d’entrer en contact avec gens
individus qui ont besoin d’un travail où ils ont à parler avec de nombreuses personnes, commercer au sens premier du terme :
parle facilement, connaît tout le monde. Sa sensibilité s’exprime par exemple en lisant un texte émouvant: les larmes peuvent alors monter aux yeux.
-parfois peur du tonnerre et de l’orage.
-Mais grande irritabilité (bruxisme++) et révolte (« tout m’agace et tout m’énerve, que ce soient mes problèmes ou ceux des palestiniens ») qui peut faire penser à Cicuta, Mercurius.
– Se sent agressé par le toucher, la foule
-Autoritaire chez eux, pas trop devant une hiérarchie. Alternance de compassion et d’autorité.
-Ce sont souvent des femmes “bien en chair”, trop calmes pour des Lachesis.
Supportent très mal d’avoir faim, soulagés en mangeant,
-Rêves souvent affreux, parfois avec même l’odeur de corps en décomposition.
-Migraines, avec vomissements bilieux.
-remède de routine pour toutes affections cutanées suite d’exposition au soleil, des + bénignes aux + graves.
-entre 2 territoires ou soumis à une autorité à laquelle il ne peut échapper, menace, aversion pour un membre de la famille

CROTALUS CASCAVELLA …………………….Confusion avec Arsenicum album et Baryta carbonica

Grand médicament chez des gens qui ont été frappés par un deuil. Ils ont sans arrêt besoin que ça bouge autour d’eux, de voir défiler des gens, cherchant ainsi à s’évader de leurs pensées qui sont continuellement tournées vers la mort. Peur de la mort dès qu’il est seul.
-fixation des pensées sur la mort
-tendance à être perfectionniste au travail et peuvent être complètement désordre chez eux
-besoin d’avoir de la présence (en fait, une foule les rassure)
-leur maison est très importante à leurs yeux, ils ont le désir de rentrer chez eux
-nombreuses peurs dont la peur des araignées et de l’obscurité
-aggravés par le soleil
-désir de chocolat

 


Homéopathie : les remèdes en bref

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villars_dombe_116L’équipe de Planète Homéo remercie chaleureusement le Docteur Annick MICHAU pour cet excelle

nt travail de collecte des commentaires, qui a été effectué à partir des commentaires et digressions du Docteur Edouard Broussalian pendant les cours et les cas cliniques.

mise à jour au 23/12/2017 avec de nombreux ajouts et table des matières

» Cette photographie (prise par mon mari au parc de Villards les Dombes) évoque pour moi  l’attitude du médecin, attentif et présent, à l’affût des infos et en même temps le patient dont on n’a d’abord qu’un reflet et dont on essaie de reconstituer un tout  » Docteur Annick MICHAU.

 

Table des matières

ACONITUM

AGARICUS

ALOE   pré-Sulfur

ALUMINA

AMBRA GRISEA

AMMONIUM CARBONICUM

AMYL NITROSUM

ANACARDIUM orientale

ANANTHERUM MURICATUM

ANHALONIUM

ANTIMONIUM CRUDUM :

APIS

ARGENTUM  METALLICUM

ARGENTUM   NITRICUM

ARNICA

ARSENICUM ALBUM

ARUNDO DONAX

ARUM TRIPHYLLUM

ASA FOETIDA

ASCLEPIAS TUBEROSA

ASTACUS  fluviatilis (écrevisse)

AURUM METALLICUM

BAPTISIA

BARYTA CARBONICA

BARYTA MURIATICA

BELLADONNA

BELLIS  NOTRE SAUVEUR DE CAS ABDOMINAUX

BENZINUM NITRICUM

BISMUTHUM

BORAX  de sodium

BRYONIA

BUFO RANA

CALENDULA

CALCAREA CARBONICA

CALCAREA FLUORICA

CALCAREA PHOSPHORICA

CALCAREA SULFURICA

CAMPHORA

CANTHARIS

CAPSICUM

CARCINOSIN

Castor-equi

CAUSTICUM

CHAMOMILLA

CHELIDONIUM

CHINA

CHLORALUM

CICUTA VIROSA

CINA

CINNABARIS

COFFEA  CRUDA

COLOCYNTHIS

CONIUM :

COPAIVA

CROTON TIGLIUM

CUPRUM

CYCLAMEN

DOLICHO PRURIENS

DROSERA

ELATERIUM

FERRUM

FERRUM  PHOSPHORICUM

FLUORICUM ACIDUM

GELSEMIUM

GERMANIUM

GLONOINUM

GRAPHITES

GUAJACUM

HEPAR

HYOSCYAMUS

IGNATIA

IODUM

IPECA

IRIS VERSICOLOR

KALIUM BICHROMICUM

KALIUM BROMATUM

KALIUM CARBONICUM

KALIUM  SULFURICUM

KREOSOTUM

LAC CANINUM

LAC DELPHINUM

LACHNANTES

LAPPA ARCTIUM

LYCOPODIUM

LYSSINUM,

MAGNESIA CARBONICA

MAGNESIA PHOSPHORICA

MANCINELLA

MEDORRHINUM

MELILOTUS

MERCURIUS VIVUS

MERCURIUS  CORROSIVUS

MERCURIUS IODATUS FLAVUS iodure de mercure

MOSCHUS

NATRUM CARBONICUM

NATRUM MURIATICUM

Natrum sulfuricum

NITRICUM ACIDUM

AMYLIUM NITROSUM

PALLADIUM

OLEANDER

OPIUM

PETROLEUM

PHOSPHORUS

PICRICUM ACIDUM

PLATINUM

PLUMBUM

PODOPHYLLUM

PSORINUM

RHEUM

RHUS TOXICODENDRON

RUTA

SABINA

SANGUINARIA

SAMBUCCUS

SANICULA AQUA

SANTONINUM

SCIRRHINUM

SEPIA

SILICA

SIL-M

SPONGIA TOSTA

STAPHYSAGRIA

STICTA PULMONARIA

STRAMONIUM

SULFURIC ACIDUM

SYPHILINUM

TARENTULA

TAXUS BACCATA

THUYA

TUBERCULINUM

VACCINOTOXINUM

VALERIANA OFFICINALIS

VERBASCUM

VERATRUM ALBUM

VERATRUM VIRIDE

VIOLA ODORATA

VIOLA TRICOLOR

ZINCUM

VENINS DE SERPENTS

LACHESIS

ELAPS :

CENCHRIS :

NAJA :

CROTALUS HORRIDUS :

CROTALUS CASCAVELLA :

 

 

 

ACONITUM

 

PSORE chez patient robuste     précède Sulfur

 

Suite de frayeur, choc émotif. Suite de froid sec glacial (ou forte chaleur, tête au soleil)

 

 

SOUDAINETE, VIOLENCE

PANIQUE : agitation, peur de la mort, angoisses brutales avec peur d’étouffer

 

 

Congestion aigue suite de conditions violentes

Fièvre brutale, avec agitation et anxiété, souvent en soirée (début grippe, pneumopathie, rougeole)

Tête chaude rouge, corps froid qu’il couvre, demande de l’air, des boissons froides

Toux sèche, rauque, picotements fourmillants des muqueuses, douleurs violentes

Crises d’angoisse brutales avec peur d’étouffer, fourmillements, palpitations, claustro-agoraphobie

Hémorragies, palpitations, angor, pouls plein

Névralgies intolérables à début rapide, brulures et fourmillements, engourdissements

 

 

CIBLES principales :

-muqueuses respiratoires : rhinite, laryngite, grippe, pneumopathie G

-yeux : après poussière, ophtalmie des neiges, conjonctivite, kératite, cécité aigue…

-digestif : diarrhées suite à contraste de température ou frayeur

-nerfs : névralgies intolérables faciale, dentaire, sciatique… à début brutal avec engourdissements

-cœur : artères, circulation, palpitations (↑ émotions, le matin), angor avec engourdissement bras

 

 

Aconit, l’ami de la femme

-menace de fausse couche suite de frayeur

-accouchement très douloureux, hémorragique, la femme hurle et panique

-métrorragies ou aménorrhée après frayeur

-hémorragie, vertige, céphalée, coryza, asthme…suite de suppression des règles ou flux hémorroïdaire

 

 

Aconit peut enrayer immédiatement un « coup de froid » en début de refroidissement, avec sensation de couver quelque chose,  « patraque » (DD Camphora suite froid intense sans l’agitation d’Aconit)
Y penser dans les tableaux fébriles où on ne retrouve que la notion d’exposition au froid

 

 

 

Fièvre brutale ACONIT BELLADONNA
Suite de Temps sec et froid, glacial

(ou forte chaleur, tête au soleil)

Temps humide,

tête mouillée, coupe de cheveux

Congestion aigue suite de conditions violentes Inflammation aigue d’apparition rapide et régression soudaine
Horaire Soirée-minuit (action 24-36 h) 15h  (action 36 h)
Installation Froid matin → fièvre soir Froid  → fièvre soir
Fièvre Elevée 40° Elevée 40° Rémittente
Comportement Anxiété, agitation, peur mort

Ne peut être seul. Peur de la foule

Abattement, délire

Redoute de rester seul

Obscurité ↑ obscurité, peurs Photophobie, mais en aigu peut avoir un désir de lumière
Chaud-froid Ne supporte pas chaleur, même sur tête, réclame de l’air Recherche la chaleur
Tête Tête chaude et congestionnée Tête chaude et congestionnée
Mais le corps est froid, il ne cherche pas à se découvrir (DD Sulfur) Mais les extrémités sont svt froides

Aime garder tête au chaud

Pâleur-rougeur Pâleur en se levant Pâlit parfois en s’allongeant

Rouge en se penchant et s’asseyant

Pupilles Pupilles contractées Pupilles dilatées
Soif De grandes quantités En petites quantités, de citronnade
↓ boissons froides ↑ boissons froides
Sueurs Ø Variable, de la tête ou généralisées
Bouche

langue

Sèche ++ rouge fourmillante Sèche + + brûlante

Rouge écarlate ou framboisée

Douleurs Suraigües avec fourmillements Violentes, brulantes ou battantes
Oreille Congestion aigue suite vent froid Latéralité gauche (Puls)  

Latéralité droite (Calc, Merc, Lyc)

Gorge Sécheresse et rougeur écarlate des muqueuses
Yeux Sensible à l’air froid Photophobie
Toux Crachats striés sang rouge vif ±

Sèche brève (attribuée gorge sèche)

Crachats striés sang rouge vif

Sèche douloureuse  ↑ mouvement

Thorax Douleurs coupantes G

↑ sur côté atteint

↓ sur le dos, tête callée oreiller

Thorax sensible

↑ sur côté atteint

 

Pneumopathie Poumon G apex, patient en bon NS Poumon D plutôt
Pouls Pouls en corde Pouls bondissant

 

 

 

 

AGARICUS

TUB

-maigre, sec

-agité, anxieux pour sa santé, peur de la mort chez les enfants agités

-loquacité

-se met à embrasser les mains

-atteinte nerfs visuels                        Agaricus, Tub, Abrotanum peuvent être confondus avec Cham

 

 

ALOE   pré-Sulfur

-gros mangeur, paresseux, flegmatique et indolent

-insatisfait, colères, ne se contrôle pas

-diarrhées (5h), hémorroïdes, manque de contrôle des sphincters

rabâche sur son transit

 

 

ALUMINA

sans doute SYCO-SYPH

idées confuses, embrouillées « Nux du cerveau »

-précipitation interne, mais lenteur d’exécution

-on ne peut pas presser le patient :   ↑ en lui imposant des limites de temps

confusion jusqu’à sa propre identité

-atteinte neurologique avec vertige chronique

tremblement, délabrement général : Rubr tremblement suite contrariétés. Toute émotion les aggrave.

-démarche ataxique, ne sent pas l’urine couler, atteinte du larynx dans les sels d’alumine

-ne peut digérer les farineux
-symptômes changeants, fluctuants

 

Difficile à prescrire car pas de réponse nette, lenteur pour répondre. Confusion svt avec Puls et Thuja.

Alumina est un minéral. En orbite : Gelsemium, Cocculus.

 

 

AMBRA GRISEA

-masturbation féminine

-timidité, aversion à la présence d’étrangers,

-peur des gens qui s’approchent de lui : Ambra avec valorisation relative

-tout est contradiction : états contradictoires et alternants

-tics de la tête, nez, visage, abdomen, membres la nuit, le soir après s’être allongé

 

 

AMMONIUM CARBONICUM

 

en aigu est vite dyspnéique. C’est souvent un patient âgé qui attrape un rhume, a le nez qui reste bouché, mais avec volontiers un écoulement blanc d’œuf, qui va aller vers une décompensation cardiaque. Le teint est livide, avec un grand épuisement, et surtout une crainte du froid sous toutes ses formes. Ici la muqueuse n’est pas sèche, il y un écoulement type blanc d’œuf (≠ sécheresse de Samb) qui peut aussi exister sous forme de leucorrhée très caractéristique.
Grand remède d’OAP. Ruisselant de sueurs, il ne supporte pas qu’on le regarde, le touche.

 

 

AMYL NITROSUM

remède congestif de 1° intention dans les BDC

anxiété à la ménopause (surtout ménopause artificielle)

-anxiété pour sa santé, comme si quelle chose allait se produire

-ne peut rester tranquille

doit prendre l’air

-symptôme physique après une émotion, rougit intensément à la moindre émotion

BDC congestive intense du visage : rougeurs, battements, souvent sueurs profuses, de la partie 

  supérieure du corps

-besoin de s’étirer qui lui est très caractéristique, aggravé par vêtements serrés

(Ressemble à Lach et Glon, mais rarement des céphalées dans Aml-n alors que c’est la norme dans Glon)

 

 

ANACARDIUM orientale

SYC  +  SYPH         suite de frayeur, de surmenage intellectuel                                         

 

  1. IRRESOLUTION: il faut continuellement choisir, ou plutôt hésiter

-valse hésitation dédoublement / clivage → folie (coupé des autres et de ses propres sentiments)

Controverse entre 2 vouloirs, 2 impulsions, sentiment permanent d’être sous contrôle, « big brother »

-ou prise de position réflexe inaltérable sur des sujets non maîtrisés, polarisation des sentiments (SAP)

 

  1. ANXIETE majeure: comme s’il était poursuivi en marchant, comme s’il était possédé par un démon

crises de panique, d’angoisse surtout le matin (souvent le motif de consultation), pensées persistantes

-anxiété pour le futur, anticipation (Arg-n), paniqué quand il doit affronter qqchose de nouveau

-peur de faire face, de réussir, très peur de ne pas y arriver

-manque complet de confiance en soi (Souvent aspect Sil au 1° abord : gentille, appliquée, anxiété

pour broutilles, le futur, ses examens, « propre sur elle », jeune fille de bonne famille, intellectuelle)

tatillon, tout doit être parfait

 

  1. COLERE : suspicion, obsession, contrôle, jalousie (Hyos psycote, Anac crie, jure en termes crus)

Opposé, querelleur, rage. Crier chez les enfants. Cris perçants durant la consultation (surtout Tub)

Toujours un commentaire désobligeant, tempérament à calomnier. Rancœur, ressentiment.

 

DD Nit-ac Nux  Stram Lyss du fait de la haine et de la rage interne : Anac cache une rage qui l’habite.

Mais Anac craint une maladie qui peut se produire, ou qu’un malheur arrive, a peur de perdre le fil des pensées, a la mémoire qui fout le camp, la distraction au travail. Pas la peur du confinement ou de l’étouffement de Stram (+ lumière, cauchemars…). Pas les impulsions folles de Lyssin.

 

  1. Les troubles de la mémoire et de la concentration

faiblesse de la mémoire pour mots, noms propres, les collègues se plaignent de leur « distraction »

perte du fil des idées, confusion mentale surtout le matin, idéation le soir (China), confusion D-G

problèmes scolaires des enfants (Thuja ds dyslexie), panique pour la dictée, auto sabotage

-apathie, indifférence, aversion pour la compagnie (Sep intellectuelle irritable, indépendante), athée

répond lentement, réfléchit longtemps pour fournir la meilleure réponse en chronique. Regard perdu.

(Mais bavardage, moulin à paroles, élocution incohérente chez Anac décompensé en folie)

 

Y penser si SENSATION D’UN LIEN, d’un élastique serré (Plat) ou d’un coin planté

Si amél en mangeant (malaise, vide à l’estomac, mal de tête, travail intellectuel) mais vite dyspepsie

Si rit de sujets sérieux (≠ Apis s’esclaffe à la fin de chaque phrase). Sérieux pour choses ridicules.

Tendance à prendre froid et sensibilité au courant d’air

 

Anac et Rhus sont souvent en chassé-croisé : en prescrivant l’un penser à l’autre

Rhus-t a des idées effrayantes, la peur de tuer quelqu’un…. En commun : atteinte articulations ou tendons : genou douloureux, entorse de cheville qui ne s’est jamais « remise », douleur du tendon d’Achille

 

Thuja, Anacardium, Mancinella, Rhus sont très adaptés aux pathologies mentales segmentaires.

Anacardium est un médicament difficile à prescrire tant il a été caricaturé et décrit dans son tableau décompensé : schizophrène, coupé en deux, formes évoluées, perverses, prépsychotiques, avec colères, hurlements, manipulation des émotions des autres, torrents d’injures.

 

 

ANANTHERUM MURICATUM

SYPH + + TUB

Désir sexuel insatiable
Destructeur, violent, prêt à frapper
Querelleur. Tendance à l’esprit contraire, Anan existe par opposition. Jaloux.
Autosatisfaction : Tendance à rire, « je suis très heureux d’être moi » (Sulf)
Ne pas apparaître « standard », se distinguer, voire s’habiller de façon grotesque. Pour exister par

rapport aux autres il faut faire quelque chose d’extraordinaire que les autres n’ont pas, les choquer.

-Palpitations qui le réveillent de façon soudaine. Palpitations violentes.

-Rêves qu’il fait la fête, rêves de voyager

Sensation de boule

 

 

ANHALONIUM

s’échappe dans un monde plein de rêves, hallucinations visuelles colorées, transe

 

 

ANTIMONIUM CRUDUM :

 

notion de quelque chose d’épaissi bien en chair     SYC

 

-ici ce qui domine c’est la gloutonnerie

-désir intense de vinaigre, pickles, désir pommes pas dans le répertoire (que ds Antim-t mais proches)

-vomissements, après avoir mangé, après la tétée chez bébés potelés

n’aime pas être regardé, touché

-grosses colères, bouderies, se bloque

-grosses verrues dures kératosiques, indurations, cals
-la langue n’est chargé que dans les épisodes aigus

Antim-crudum bouffe mais est anormalement sensible : Puls X  Sulfur

 

 

APIS

TUB + +  SYPH      (Quand TBC se décompense, Apis dégénère en SYPH et se dégrade vite)

Aigu de  Nat-m       Compatible (se ressemble): Merc

 

-Suite de chagrin, jalousie, frayeur, mauvaise nouvelle, ex Deuil et prise de poids
-Larmes incontrôlables, larme à l’œil facilement   Apis : pleurer sans raison
Penser à Apis si le patient s’esclaffe à chaque fin de phrase (Rubr : rire de sujets sérieux)

-Femme en général peu féminine, obsédée par le travail, construit sur « le mode soviétique »,

-Œdèmes, brulure piquante, prurit, amélioré par frais, bain froid.

-Soif en chronique, pas en aigu
Venin avec intolérance serré au cou,

  jalousie, loquacité, autoritaire, tendance à crier et taper

(Lachesis mais sans la loquacité, ni les ecchymoses de Lach mais très autoritaire et type pléthorique)
Grince des dents mais pas pendant le sommeil (encéphalites),

 

BELLADONNA dans angine APIS MERCURIUS
après avoir eu la tête mouillée après avoir eu les pieds mouillés
angoissé, conscient que son état est grave déclare volontiers qu’il n’a rien souvent aggravé la nuit
visage rouge, yeux fiévreux, pupilles dilatées, céphalée  

céphalée

teint pâle, terreux
-brulure, douleur très vive,

-déchirure : sent que la gorge se déchire en avalant

-élancements irradiant dans les oreilles

-constriction

 

-rouge écarlate

muqueuse brillante et vernissée

-langue raide et difficile à bouger

-douleur comme une écharde

-ou brulure

-constriction, avec même sensation de suffocation.
– aspect œdémateux de la muqueuse,

surtout la luette qui pend comme

gorgée d’eau

– muqueuse brillante et comme enduite

d’un vernis

-douleurs souvent de côté D en avalant -sensation d’un corps étranger dans la

gorge : dur et piquant comme un

trognon de pomme et une écharde

 

-plus sombre que celle écarlate de Bell

-langue flasque, molle, enduite de blanc, avec empreintes des dents

-l’odeur soulève le cœur, distorsion du goût : amer, pâteux, d’œufs pourris.

-tendance ulcération, suppuration

soif brulante, gorge desséchée,  parfois telle que le malade doit boire pour faire passer les aliments
petites quantités d’eau, qu’il préfère froide, désir de citronnade
gorge très sèche

 

pas spécialement soif comme on s’y attendrait

ou soif par petites quantités

 

 

soif souvent importante, pour des boissons froides (qui ↑ la gorge)

amélioré par la chaleur aggravé pas la chaleur sous toutes ses formes sensible au trop chaud ou au trop froid en buvant
l’éruption est lisse ds la scarlatine l’érythème est rugueux ds la scarlatine glandes sous maxillaires très sensibles et douloureuses
aigu de Calc carb (costaud, pléthorique, tombé malade d’un coup, sueurs tête en s’endormant, peurs, désir d’œufs, dentition ou marche tardive) aigu de Natrum muriaticum

(désir de sel chez un sujet maigre ayant connu des chagrins)

 

 

ARGENTUM  METALLICUM

SYC + + +

affinité pour les cartilages, surtout petites articulations : tuméfaction, destructions, déformations, enflure, articulations mains font mal, douleurs tiraillantes

affinité pour le larynx

-soucis, anxiété pour sa santé (2°d)

-tendance au vertige, vertige soudain

-frileux, mais aggravé par l’exposition au soleil

-prurit visage et commissures

-coryza et éternuements

-dyspepsie, éructations

-céphalées et dyspepsie induits par l’agitation mentale, les soucis

-accès de montée à la tête et aux joues

-trac, phobies

 

 

ARGENTUM   NITRICUM

SYC + +

anxiété d’anticipation, anxieux pour sa santé, peurs, peur en hauteur

Cela se voit : ne se tient pas assis tranquille sur sa chaise, agité, angoissé, met la pression au médecin

-précis, pressé, précipité, impulsif, perfectionniste

travaille à un rythme soutenu, anxiété améliorée en marchant vite

ballonnement chez ts les Arg-n, seuls ceux qui sont très décompensés avec troubles mentaux ont peu de ballonnement

-diarrhées vertes avec gaz ++ et ballonnement

-douleur en échardes plantées

-désir de sucré qui l’aggrave

 

 

ARNICA

sans doute TBC                      mélange de tempérament mélancolique et sanguin

femme très volontaire, « je ne me plains pas, j’avance…, marche ou crève », un petit côté autoritaire

 Dit que tout va bien, renvoie le médecin

 Audacieux, n’hésite pas à faire les choses  (aconit agar ARN  ign  merc  opium), euphémismes

≠ courageux, qui encaisse bien

désir de travail littéraire : désir de travail intellectuel, littéraire surtout, ils ont besoin de lire, d’écrire, de faire des recherches,

suite de traumatisme intense, traumatisme émotionnel comme un deuil

Souvent la peur prend le malade soudainement la nuit et le tient éveillé, avec volontiers la sensation d’être courbatu, « je suis complètement cassé »
hypertrophie du cœur, cœur forcé du sportif

selles involontaires la nuit (KN)
-vents nauséabonds, odeur œuf pourri

-mauvaise haleine si contrariée
-douleurs contuses

-ecchymoses faciles, hémorragies (conjonctives), rougeurs

-la somnolence (ou bâillements) accompagne tous les états : délire, fièvre
-pb lié à l’expulsion d’un corps étranger, sur le plan mental, recule, repousse, peur d’être touché

colère et contrariété refoulées, colère quand on les force à répondre

 

 

ARSENICUM ALBUM

 

multi-miasmatique, bon anti-PSORE, lié à la mort, à la perte des biens

 

-ANXIETE  + +   ↑ seul   ↑ le soir   ↑ la nuit

d’où anticipation + + , peur que qq chose n’arrive

qu’il compense par la recherche de compagnie, l’accumulation des biens, les rituels, le perfectionnisme

-AGITATION ou PROSTRATION : hyperactivité, jambes sans repos, ↑ le soir   ↑ la nuit

-BRULURES  améliorées par la chaleur            Frileux, amélioré par chaud (sauf tête)

-PERIODICITE, alternances : asthme, rhume des foins, ts les ans, semaines, jours              1-2 h

-sécrétions excoriantes, odeurs cadavériques, œdème, inflammation qui tourne vite à la gangrène

 

Anticipation                                                     Anxiété Seul Soir Nuit Autrui
ARS Peur que quelque chose n’arrive, pointilleux  +  +  +   +
CARC Se projette, anxieux de ce qui va arriver, perfectionniste      +   +
CAUT      +   +
PHOS  +  +     +

 

 

ARUNDO DONAX

[agit sur les organes excrétoires et les organes génitaux ; suppuration, surtout chronique, et quand l’ulcération est fistuleuse, notamment des os longs ; éruption prurigineuse sur le thorax, les membres supérieurs et derrière les oreilles ; Arundo donax est la canne de Provence].

Dans l’otite, l’enfant se met le doigt dans l’oreille.

 

 

ARUM TRIPHYLLUM

remède de diphtérie, nez bouché

Tout ce qui coule irrite : s’épluche les lèvres ou se fourre les doigts dans le nez, se frotte le nez

(Cina : plus de signes congestifs et nerveux. Arum : plus septique)

 

 

ASA FOETIDA

dans l’ostéite présente un orifice fistuleux avec un pertuis extrêmement sensible, de mauvaises odeurs. La peau dans la région inflammée devient adhérente aux plans sous-jacents.

Grand remède d’hypersensibilité douloureuse

 

 

ASCLEPIAS TUBEROSA

Quand on évoque Bryonia ou Phosphorus, penser à Asclepias

-Douleur piquante lancinante du cœur ou du mamelon G, sensation de pulsations

irradiant vers l’épaule et vers le BAS : hypocondre

↓ courbé, plié en deux    ↑ toux    ↑ mouvement    ↑ sur le côté gauche (Phos)  ≠ Bryonia

Toux rauque sèche, coryza, épistaxis, dyspnée  ↑ après manger

-Eructations, borborygmes, diarrhées nauséabondes bilieuses  ↑ temps froid et humide

 

 

ASTACUS  fluviatilis (écrevisse)

-états fébriles qui se développent plus lentement que Bell., il n’y pas dans Astac., la violence de Bell.

grande frilosité ressentie à l’intérieur de corps et des frissons dès que l’on se découvre

rougeur écarlate du visage très caractéristique

-grand remède de réactions allergiques à type d’urticaire soudain avec rougeur au visage

érysipèle qui rivalise avec Apis : rougeur associée à la fièvre en plateau

 

 

AURUM METALLICUM

miasme SYPH + +  et TUB

Sentiment d’échec, a tout raté dans sa vie, n’a pas atteint ses objectifs, se fait des reproches = SYPH

-Désespoir, a longtemps caché son désespoir, illusion d’avoir négligé son devoir

-sérieux, digne, pudique, responsable très tôt, aspect discrètement hautain, port altier du visage

sans cesse en train de dominer sa colère, tremble avec la colère (caractéristique d’Aurum)
On peut évoquer « Aversion pour certaines personnes », « Boudeur« , « Colère avec mécontentement retenu« , « Compagnie, aversion », « Doute de sa guérison », « Hautain« , « Humeur, rébarbative« , « Mécontent », « Morose« , « Parle, aversion à ce qu’on lui/ seul veut qu’on le laisse », « Répondre, aversion pour« , « Sérieux« , « Suspicieux »
-Est toujours à fond, dans les excès = SYPH
Sentiment d’isolement, même avec du monde autour, peu de vrais amis, illusion qu’il a perdu

l’affection de ses amis
-Se lave les mains = SYPH : garder la pureté, chasser la malpropreté
rougeur des joues, unilatérale (Aurum a ++ symptômes de coloration)

palpitations avec sensation que le cœur s’est retourné, avec sensation de chute

atteinte oreille avec suppuration, écoulement

atteinte osseuse, anomalie du développement osseux

-ictère pdt grossesse évoque Aurum

-ectopie testiculaire,

-langueur et amaigrissement chez les jeunes garçons

 

Aurum enfant est hyper responsable. Maigrichon, il ne prend pas de poids et a volontiers une ectopie testiculaire. Il y a toujours des idées de nature syphilitique. Ce sont des enfants qui vont vouloir protéger un des parents ou ce sont des enfants qui ont déjà des grands projets, ils veulent avoir un garage, être chef du garage.

 

 

BAPTISIA

Super Gels en aigu : forte fièvre, angine grave, délire. Plus tranquille que Stram, moins gêné par la lumière, moins de spasmes. Diarrhée d’odeur cadavérique, pénétrante, selles épaisses, comme argileuses.

Bapt a bcp d’illusions sur son corps, de troubles de la perception corporelle.

 

 

BARYTA CARBONICA

PSORO – SYC

Ce sont souvent des personnes simples, pas bêcheuses, de la campagne.
Lymphatique, timide, pudique, pleurs faciles, naïveté, prend tout au pied de la lettre

(ressemble à Puls qui se plie aux désirs des autres par peur de l’abandon, pas par sentiment d’infériorité)

 

Ce qui domine c’est la crainte de mal faire, de se tromper et que l’on se moque de lui.

Illusion qu’on le regarde, qu’on l’observe, que l’on se moque de lui. Aversion pour plaisanter

Se cache le visage de ses mains, se réfugie derrière un meuble pour que le médecin ne le regarde pas.

Tellement dépassé par les petites choses, conscient du fait qu’il n’est pas capable de faire les choses bien, de son infériorité, qu’il est anxieux pour des broutilles et indécis pour des broutilles.

Perfectionnisme, rituels pour que les autres ne voient pas son trouble, son manque de confiance,

Crainte de la perte du contrôle (Carc).

 

Aversion pour la compagnie, notamment des gens qu’il ne connaît pas, et très anxieux pour autrui.

Désir de choses sucrées, et de plein air. Aggravé par la chaleur.

Grand médicament de lipomes

 

Très peureux, enfant empli de peurs (Bar-c, Lyc et Calc-c sont les 3 grands remèdes d’enfants peureux)

Aime la routine, n’aime pas qu’on le bouscule, la maison est un refuge. Aime cocon, couette.

Peur d’être livré à lui même car l’enfant se sent incapable de s’assumer seul
Anticipation, très anxieux, surtout pour les parents ou personnes qui s’occupent de lui

N’aime pas aller à l’école, a besoin de la présence des parents pour le moindre rien.

 

Enfants qui comprennent lentement, difficultés scolaires

Trouble de la mémoire, des apprentissages

Manque de concentration + + : ne reste jamais longtemps à jouer à la même chose, attrape un objet, puis le laisse tomber, toutes les peines à retenir ses leçons.

Lent à apprendre à parler et à marcher

 

angines à répétition, hypertrophie des amygdales ou des végétations, volumineux ganglions (Calc)

-comme Calc, bien en chair, grosse tête et bouche ouverte, mais ils ne transpirent pas de la tête

-souvent transpiration nauséabonde des pieds

-sécheresse de la peau, eczéma, blépharite chronique, verrues des mains ou des doigts

-salivation abondante chez certains enfants, très souvent onychophagie

 

 

BARYTA MURIATICA

souffre plutôt d’un manque de développement physique (Bar-c : intellectuel)

-maigreur, teint pâle, marasme.                                             Super-Lycopodium

-toux sèches chroniques (souvent un motif de consultation).

-allergies très fréquentes avec l’enfant qui éternue dans son sommeil.

Bar-m qui a plus d’affinité pour l’oreille que Bar-c, enfant maigrichon, type Nat qui tousse tout l’hiver, avec grosses amygdales.

 

 

BELLADONNA

PSORE             latéralité droite    15h

 

 

  1. INFLAMMATION rapide et HYPERSENSIBILITE

 

dans les bons NS, inflammation aigue

Après tête au froid, mouillée (met chapeau (Nux)) ou insolation (Glon : moins rouge, vagues, Cact)

. inflammation aigue d’apparition rapide et régression soudaine

avec chaleur aux parties atteintes, rougeur écarlate, douleur brulante ou battante ou coup poignard

(Érythème scarlatiniforme lisse, érysipèle lisse, ulcère à halo inflammatoire et douleurs battantes)

. fièvre soudaine et rénitente, élevée, brutale, soif, désir citronnade, pupilles dilatées, céphalées,

chaleur rayonnante de la tête et extrémités froides (Stram)

. sécheresse et rougeur écarlate des muqueuses (Merc)

Gorge brulante, desséchée, soif, de citronnade, élancements, constriction, se déchire en avalant

. douleurs soudaines, paroxysmes, à début et fin brusques (Ars et Bell svt utiles ds douleurs cancer)

↑ toucher, secousses, froid, mouvement, lumière ↓ chaleur (tête ±), debout, remontant jambes

 

sinon domine l’excitation et l’hypersensibilité :               (remède essentiellement céphalique)

.agitation, tendance à mordre, colères                  → délire, hallucinations

.hyperesthésie : sensibilité extrême, surtout au toucher et aux secousses

Bruit (Coff, Hep, Nit-ac, Nux), lumière, toucher, secousses ++ (Hyper), air froid, douleur (Cham)

.céphalées congestives battantes ou pressives, descendantes, cuir chevelu sensible

! le froid peut soulager la céphalée, la pression soulage au bout d’un moment

.congestion du visage, congestions et chaleurs localisées, palpitations, battements des carotides

 

 

  1. PHOBIES des chiens, de l’eau, de choses imaginaires

 

 

3.SPASMES

surtout des tubulures et sphincters :

coliques du nourrisson à début brusque avec rougeur, courbé en avant ou en AR (Diosc)

colique hépatique, ballonnement colon transverse, cystites (suite froid), dysménorrhée paroxystique D,

spasme du col, laryngite, toux spasmodique, quinteuse, sèche, aboyante, constriction, voix changeante

des vaisseaux : congestion et chaleur localisée, hémorragies sang rouge vif brillant avec caillots (Sab)

règles abondantes, hémorragies du post-partum

 

 

Bell précède Calc-c 

Calc, Bor, Hep, Merc, Nat-m auront souvent besoin de Bell en aigu

 

-adultes frileux, costauds, pléthoriques, intellectuels, sujet aux colères, visage rouge

-indiqué chez des enfants de type Calcarea (costaud, sueurs de la tête, ganglions, peur de l’obscurité, mais bien plus nerveux et agités, sujet aux colères et à des crises de violence, ange-démon

Mordeurs, au visage souvent coloré, les joues écarlates en chronique ou bien lors des poussées dentaires, colères violentes, au point de se frapper la tête contre les murs (Tub)

 

Y penser dans suite de vaccination (Meningitec) si agitation, avec pupilles dilatées, grincement dents

 

 

BELLADONNA dans angine APIS MERCURIUS
après avoir eu la tête mouillée après avoir eu les pieds mouillés
angoissé, conscient que son état est grave déclare volontiers qu’il n’a rien souvent aggravé la nuit
visage rouge, yeux fiévreux, pupilles dilatées, céphalée  

céphalée

teint pâle, terreux
-brulure, douleur très vive,

-déchirure : sent que la gorge se déchire en avalant

-élancements irradiant dans les oreilles

-constriction

 

-rouge écarlate

muqueuse brillante et vernissée

-langue raide et difficile à bouger

-douleur comme une écharde

-ou brulure

-constriction, avec même sensation de suffocation.
– aspect œdémateux de la muqueuse,

surtout la luette qui pend comme

gorgée d’eau

– muqueuse brillante et comme enduite

d’un vernis

-douleurs souvent de côté D en avalant -sensation d’un corps étranger dans la

gorge : dur et piquant comme un

trognon de pomme et une écharde

 

-plus sombre que celle écarlate de Bell

-langue flasque, molle, enduite de blanc, avec empreintes des dents

-l’odeur soulève le cœur, distorsion du goût : amer, pâteux, d’œufs pourris.

-tendance ulcération, suppuration

soif brulante, gorge desséchée,  parfois telle que le malade doit boire pour faire passer les aliments
petites quantités d’eau, qu’il préfère froide, désir de citronnade
gorge très sèche

 

pas spécialement soif comme on s’y attendrait

ou soif par petites quantités

 

 

soif souvent importante, pour des boissons froides (qui ↑ la gorge)

amélioré par la chaleur aggravé pas la chaleur sous toutes ses formes sensible au trop chaud ou au trop froid en buvant
l’éruption est lisse ds la scarlatine l’érythème est rugueux ds la scarlatine glandes sous maxillaires très sensibles et douloureuses
aigu de Calc carb (costaud, pléthorique, tombé malade d’un coup, sueurs tête en s’endormant, peurs, désir d’œufs, dentition ou marche tardive) aigu de Natrum muriaticum

(désir de sel chez un sujet maigre ayant connu des chagrins)

 

 

 

BELLIS  NOTRE SAUVEUR DE CAS ABDOMINAUX

 
L’indication de ce précieux médicament ici est celle qui combine le trauma profond abdominal avec la notion d’infection. Pensez souvent à Bellis chez toutes les personnes qui ont été opérées du ventre et qui peuvent faire des complications immédiates ou lointaines du geste opératoire, surtout septiques.

C’est un médicament traumatique énorme qui est aux organes profonds ce qu’Arnica est aux parties molles. Bellis perennis couvre aussi bien la notion de traumatisme psychologique.

Cet aspect de contrôle des émotions indique une forte composante sycotique dans Bellis perennis.
Sur le plan miasmatique, c’est un médicament SYC-SYPH tandis qu’Arnica semble franchement plus SYC-TUB. Bellis est plus pragmatique, battant, « je ne souffre pas » que Arnica plus dans l’émotion.

BENZINUM NITRICUM

le benzène glisse de la sycose vers un versant plus syphilitique
-Tous les remèdes à base de benzène (tels Benzoïc acid, Benzinum nitricum) ont un point commun :

la mauvaise odeur de l’urine. Dès que le patient boit un peu moins, elle sent mauvais.

-Soit goutte, soit calculs rénaux

-Benz-n est assez mal connu, il a le mouvement pendulaire des yeux

Boericke : «roulement des yeux sur leurs axes verticaux, les pupilles peuvent être dilatées, nystagmus»

Dans la MM de Benzinum tout court, beaucoup de symptômes sur le testicule : gonflement, douleur

 

 

BISMUTHUM

besoin de s’agripper aux autres, de s’accrocher à quelqu’un, ne veut pas quitter la consultation

-se plaint de son état ; maussade, mécontent et insatisfait ;

-l’esprit est instable, commence une chose, puis une autre, s’accroche un bref moment, puis passe

-dents qui se détachent, salivation

-gd médoc de vomissement (Ars et Nux) : forte affinité pour tout l’appareil digestif

En aigu DD Bismuthum-Nux : Bism ne supporte par la solitude, il désire constamment de la compagnie, tient la main des personnes près de lui. Il est très agité. L’eau est vomie sans gros effort dès qu’elle atteint l’estomac ; les solides sont vomis plus tard, sous forme décomposée. La céphalée alterne avec la gastralgie. Agg par la chaleur. Amél par les applications froides. Amél le soir.

DD  Arsenicum vomit et s’agrippe

 

 

BORAX  de sodium

-Ressemble à un Natrum : chagrin, côté réservé

-Plein de peurs (Stram : pb de sommeil et de cauchemars, l’enfant se réveille et s’accroche…)

-Sursauts, sensibilité intense pour le moindre petit son qui peut les faire sursauter.

-KN dysménorrhée avec comme des morceaux de peau dans les règles.
-Nerveux, peur des mouvements, l’enfant crie avant la miction

 

 

BRYONIA

PSORE-SYC                        Sulfur like                           latéralité D

Action  sur les séreuses, les articulations (synovie), sécheresse des muqueuses (svt sans soif)

Suite de : colère, mortification, colère refoulée, la face bouillonne, « mauvais effets de la colère »

chagrin, avec froideur du corps et frilosité

coup de froid : froid modéré (Gels), froid du soir après avoir transpiré, ingestion froid

élimination (lait, sueurs…) ou éruption supprimées

 

Conditions : terrien irascible et glouton

-tempérament sanguin, faciès rouge et congestif, rouge en colère (Bell, Cham)

carré, franc, sait ce qu’il veut, inflexible

-très responsable, sérieux, ancré dans le matériel

grognon « Foutez-moi la paix », capricieux, irritable, obstiné, larmoyant

-précipité, élocution précipitée (Lach, Merc, Hep)

-a trop chaud, mais est amél par la chaleur – sauf la tête et les yeux

Nourrisson – grossesse – accouchement

 

Psy :

Anxiété psorique pour futur avec localisation physique, souvent sternum et cœur

-Compensée par sécurité dans travail : parle de son travail, bosseur, en rêve

-Agitation canalisée en ayant un but

-Peur  de manquer du nécessaire, de la pauvreté → accumule biens, de la mort, de sa santé

Bien chez lui, dans sa maison : sécurité, besoin de tranquillité (désir être seul)

 

Concomitants : céphalée, visage rouge, élancements piquants, point de coté, constipation, bâillement, étirement, soupirs profonds, épistaxis, inflammation articulaire, modalités des douleurs

 

Tropisme

-céphalée : pression et lourdeur du front, sens éclatement, élancements piquants, dès qu’il ouvre yeux

céphalée des repasseuses, solaires, explosives, battantes

-digestif : nausée, vomissements, hoquet, sensation de lourdeur, pierre,

↑ dès qu’il mange, par les vêtements serrés, gras, pain, chou, choucroute, fruits

-abdomen : flatulence, gaz nauséabonds, ventre « aigu »

 constipation de  selles sèches, brûlées, ténesme, diarrhée par temps chaud ou ingestion de froid

-gynéco : dysménorrhée membraneuse (Bor), règles foncées+ lumbago et céphalées, épistaxis vicariant,

mastites (sein dur, sensible moindre contact, sensation de pierre, pâle (≠ Bell), fièvre post-partum

-respiratoire : coryza, pneumonie, pleurésie, palpitations, cardite            (bien suivi par Kali-c)

toux partant d’un point précis, avec concomitants, douleur piquante, lancinante, sous mamelon D,

↑ en parlant, ↑ moindre mouvement, ↓ en se tenant la poitrine, ↓ couché sur coté atteint

-rhumatisme : grosses articulations, raideur, gonflement chaud, pâle, erratique, ↓ chaleur et repos

lumbago aigu (Arn) si effort de levage ou soucis au travail

-spasmes : Bry est très algique : Douleurs piquantes, déchirantes, lancinantes, points de coté

↑ mouvement  ↓ allongé sur le coté douloureux, bandage, pression forte mais agg toucher

-sueurs au moindre effort, asthénie, insomnie, sommeil agité

 

Bryonia en chronique est souvent confondu :

avec Nux chez l’homme, chez Bry grande importance de la protection matérielle

Nux a des gestes vifs, Bry est plus un bloc.

avec Med chez la femme, carrée, costaud, sans frous-frous

 

 

Bryonia en aigu :  Fièvre à développement progressif 24à 48h

-souvent début par un coryza avec éternuements violents et nombreux et élancements piquants tête

-somnolent et abruti, mais irritable

-frissons commencent par lèvres, orteils, puis se généralisent

-très grande chaleur interne avec froideur glaciale de la peau, les veines brûlent

-transpiration : généralisée qui améliore

-chaleur de tête, froideur du corps (mais une forme frileuse existe en aigu)

-pommettes rouges foncées

-soif de froid, grande quantités à de longs intervalles  ±

Dans les gros aigus, penser à Bry, Gels Bell Aconit Lach Puls Nux…

 

Nourrisson

-en général constipation ou diarrhée avec mucosités vertes, vents

-sécheresse des muqueuses →  ne veut pas téter,  tête si humidification bouche:

-crie après tétée, ictère, inflammation de l’œil avec colique

-bébé qui aime être couché tranquillement, ne veut pas qu’on le porte

 

Y penser dans l’encoprésie (pdt sommeil) chez l’enfant en colère refoulée

 

 

BUFO RANA

toujours une histoire sexuelle (érections) et lèvres : lippu, joue avec ses lèvres, les lèche, aspire

Bufo est très SYPH, enfant attardé, qui sort de son retard en qqs doses

 

 

CALENDULA

A noter dans les abcès. Y penser quand il n’y a aucune caractéristique et d’autant que c’est dans les suites d’un traumatisme.
 

CALCAREA CARBONICA

SYC + +     multi-miasmatique

! type TUB (Sanic Sil)

↑ à l’effort surtout en montant    ↑ air froid et humide                                         Aigus : Bell Stram

 

TYPE CALCAREA : gros pépère au teint clair, sueurs de la tête, sueurs et froideurs isolées

avec retard de développement osseux, dentition difficile, rachitisme

acidité du corps, éructations, vomissements, selles, diarrhées, constipation, maigreur (Sanic Sil)

eczéma ou prurit du cuir chevelu

grosses chaines ganglionnaires, excroissances, formations de tissus cicatriciels chéloïdes

catarrhe nasal chronique, catarrhe de la trompe d’Eustache, polypes, otites D

PEUREUX : anxiété pour autrui, peurs chez les enfants, terreurs nocturnes…

peur de perdre la raison, qu’on remarque son état, maladie, mort, pauvreté… ressenti dans l’estomac

MOLLE INERTIE : lenteur, maladresse, fatigabilité, paresse, idées étroites, idées obsessionnelles

FRILOSITE : froideur de parties localisées, de parties internes, tendance à prendre froid

Transpiration froide : faciles, pour effort modéré, matinales, nocturnes, partielles (tête, thorax, pieds)

Suppuration : abcès qui s’enkystent en profondeur, infections urinaires des enfants (Merc)….

-Tendance à produire des tissus anormaux : tissu cicatriciel anormal, cicatrices chéloïdes,

nodosités, indurations, exostoses osseuses, polypes, végétations, adénopathies …

-Aversion pour lait et viande, gras, désir de sucre, chocolat chez l’adulte, de choses étranges, indigestes

-Importance du travail : assurer la sécurité, très responsable

 

 

CALCAREA FLUORICA

   SYPH + +       TUB + mais pragmatique      SYC ± (catarrhe π)
Grande indécision, dépression, peur de la PAUVRETE

Mais très actif, grand besoin de se dépenser physiquement

 

Evoquer Calc-f devant :           GROSSEURS INDUREES des ligaments, articulations, os, glandes

exostoses, nodules, indurations des glandes, des seins, induration qui menace de suppurer

craquements articulaires, entorses, scoliose, déformation des os, caries

forçages musculaires et tendineux (modalités de Rhus, si Rhus ne soulage que partiellement lumbago)

anévrysmes, télangiectasies, herpès labial (petite vésicule très dure)

cataracte, opacités de la cornée, dépôts sur tympan, catarrhe postérieur, végétations

(à donner en basses dynamisations si pas de symptômes clairs de Calc-f)

 

Tous les fluors peuvent être rapprochés de Silica (par ex. Fl-ac précède bien Sil chez les enfants).

Vous allez souvent confondre Silica et Calc-f  ou  Phos et Calc-f

CALCAREA PHOSPHORICA

                     TUB + +                           apparenté avec Puls

Après Calc-p on arrive sur Calc-Sulfur ou Phos-Tub (souvent un parent rond et un parent très mince)

Avant tout remède de l’enfant : dentition, puberté, croissance retardée ou rapide

Parfois chez l’adulte TUB avec une grande fatigabilité

 

DE CALCAREA CARBONICA :
La lenteur intellectuelle, la perte de motivation  favorisé par une maladie affaiblissante, un souci,

une déception sentimentale (plus spécifique à Calc-p romantique TUB), une croissance trop rapide.
Les troubles osseux : douleurs de croissance (plus que Calc), fractures répétées, cal osseux lent,

dentition lente ou troubles lors de la dentition (otite, rhino, bronchite),  caries précoces

Les ganglions, mais aussi les seins, surtout aux changements hormonaux (puberté, mastodynie)
Les sueurs de la tête, notamment en dormant.
L’aggravation par le lait (même le lait maternel n’est pas supporté, refus du sein)
DE  PHOSPHORUS :   
– Signes TUB : désir de voyage, et déjà envie de rentrer, insatisfaction et mécontentement.

Fatigabilité exagérée, surtout à l’effort mental : inattentif, anormalement fatigable
– L’appétit sans grossir, le morphotype élancé.

DE TUBERCULINUM, les désirs alimentaires: jambon fumé, saucisson, sel, gras, sucreries.

Un seul évoque Calcarea, c’est le désir de choses indigestes

 

L’enfant a le morphotype élancé et la fatigabilité de Phosphorus,

(maigrichon, pâle, avec une grosse tête, un ventre tout maigre, voûté, il pousse mal)

Mais le regard anxieux, doux, suppliant de Pulsatilla (≠ Phos : pétillant, séduisant)

Il est sensible, grincheux, agité, hyperactif, jaloux, intolérant à la contradiction

Avec la triade classique :

mal de tête : céphalées des écolières

mal de ventre

douleurs de croissance

….et des indications gynéco : règles douloureuses dès les 1° règles, vulvo-vaginites de la petite fille,

mastose aux changements hormonaux, mastodynie de la femme enceinte maigre, tumeur sein G puberté

 

 

CALCAREA SULFURICA

suppuratif qui a du mal à suppurer ou seulement un pertuis

-rare remède de suppuration aggravé par la chaleur et qui a trop chaud
-désir de sel 1°d, mais tous les Calc ont un désir de sel

-habituellement jalousie dans la fratrie, pb de position par rapport au frère ou à la sœur

émotionnable

-illusion de fantômes : de temps en temps voit des désincarnés, prémonition

-inflammation des yeux au 3°d

 

 

CAMPHORA

début de refroidissement, sensation de couver quelque chose,  « patraque » : Aconit Camph

-le froid est très intense

-il n’y a pas l’agitation d’Aconit qui démarre très tôt dans toutes les affections

 

 

CANTHARIS

  TUB   SYPH    violence, soudaineté de la cystite

KN en aigu : protrusion des yeux avec regard enflammé, brillant, l’air furieux

 

 

CAPSICUM

ce sont des gens pléthoriques, colorés, chauds, un peu comme Bryonia

Remède de nostalgie

 

 

CARCINOSIN

 

Le plus souvent on pense à Carcinosin devant un cas qui ressemble à un médicament bien connu mais qui possède d’autres signes ne cadrant pas. C’est typiquement un remède que l’on commence à prescrire quand on a de la bouteille en homéopathie. Ainsi, on trouvera une sorte de Pulsatilla qui aime le sel. Une sorte de Phosphorus qui dort sur le côté droit et qui adore les éclairs. Une sorte d’Arsenicum très anxieux qui se caractérise souvent par des envies alimentaires bizarres.                                                                                       Cas « lisse », quand il n’y a rien à voir, penser à Carc et Ignatia

Les antécédents évocateurs.
-ATC familiaux de cancer, diabète, folie, alcoolisme, et autre maladies graves

-une éducation trop rigide

-enfants qui n’ont purement et simplement pas reçu la moindre éducation

Les pathologies évocatrices.
Insomnie de l’enfant, constipation dans l’enfance avec souvent un prolapsus du rectum ou des fissures anales. Les fièvres intenses, d’ailleurs souvent bien supportées. L’allergie avec le rhume des foins au premier plan. Les suites vaccinales.

Les signes psychiques.
Anticipation et comportement tatillon.

L’extrême sensibilité, à la musique (qui peut les faire pleurer, ou bien danser), à l’orage (Carcinosin adore regarder les éclairs, cela se trouve à la rubrique Gaieté temps d’orage), aux réprimandes.
Adore la compagnie mais a horreur de la foule.

-Suites de peines ou de souffrances prolongées (ex : parents ou conjoints supportés depuis des années)

-Suites de frayeur

Les signes cutanés : taches café au lait (rare), col bleutée conjonctives + +, molluscum + + , psoriasis

Les désirs et aversions alimentaires.
Le plus fréquent : le désir de sel, de gras, de fruits, d’œufs. Les aversions pour ces aliments existent autant. Deux désirs sont prééminents :
– Les choses assaisonnées. (olives) Ce qui rapproche de Phos, Nat-m et Sep.
– Mais surtout le chocolat. Pour moi les 3 remèdes qui aiment le chocolat : Carc, Hydroph et Sepia.

L’envie de soupe ? selon certains auteurs, signe de Nat-m et surtout de Calc-ar.

Les signes généraux. Ils sont rares, comme on s’en doute… Retenons

– aggravé dans une pièce trop chauffée (valorisation relative de 2 points) et

– amélioré en plein air tout comme Pulsatilla.
-Suites de maladie aiguë grave.

-Sensibilité à l’océan (< ou >).

Chez l’enfant.
-La transpiration de la tête en dormant, la position génu-pectorale, l’insomnie sont fréquentes

-L’enfant peut avoir un côté bagarreur, extraverti et agité, mais existe aussi bien la forme introvertie avec la tristesse ou l’anxiété ainsi que le signe caractéristique de jouer seul à l’écart des autres.

-La « responsabilisation » anormale vu l’âge. Ce sont souvent des enfants qui s’occupent des plus petits, se font du souci pour eux, etc. Nuance avec Lycop qui lui possède la volonté de dominer.

-On retrouve fréquemment des tics nerveux, surtout aux paupières.

-Enfin, l’excitation sexuelle est souvent de mise, avec tendance à la masturbation.

 

ANTICIPATION, besoin de tt contrôler, minutieux, maniaque, collectionne

TROP RESPONSABLE

Terreurs nocturnes, insomnie, anxiété, besoin d’effort physique

an

Castor-equi

 

doit être prescrit lorsqu’il existe une sensibilité douloureuse du mamelon absolument excessive qui fait que le simple contact avec les vêtements est intolérable

 

 

CAUSTICUM

Souvent unilatéral, plutôt  D                      PSORE   SYC ++  TUB

Bon antipsorique en intercurrent chez patients Staph ou Coloc                [Phos  Staph  Coloc]

Avant Causticum, penser à Staph, Coloc

 

♫   Curieux mélange de raide comme la justice et de compassion

Forte personnalité, critique, querelleur, autoritaire, regard affirmé         (DD Nux)

Protecteur, il trouve des solutions pratiques, doit réaliser

-Grand sens de la JUSTICE, avec un coté timide : une main de fer dans un gant de velours.

Lyc + onctueux, flatteur, couard. Caust + carré, dira ce qui le révolte, s’engage pour des causes

COMPASSION, ressent la douleur des autres (Phos : souffrance émotionnelle, compassion)

 

 

USURE et FAIBLESSE

Usé par une vie de soucis, souffrances ou chagrins prolongés, manque de sommeil

à développement progressif                                    (fréquent chez personnes âgées)

FAIBLESSE physique : maladresse, besoin de s’allonger

FATIGUE MENTALE : incapable de penser, de faire qqchose, mémoire, incoordination

Dépression : il consulte souvent pour de l’asthénie associée à la dépression

Anxiété craintive : pense qu’il va lui arriver qq chose, peur pour autrui, mort, obscurité, chiens

-Sensibilité nerveuse, hypersensibilité au bruit, aux émotions, toucher, choses inhabituelles. Sursaute

 

 

Paralysies INCOMPLETES : bégaiement, ptosis paupière, enrouement matinal, fuite urinaire en toussant, trouble de la déglutition, paralysie a frigore… Mais aussi hémiplégie droite progressive, convulsions, tremblements, agitation des jambes le soir dans le lit

 

 

«Rhumatisme des tendons» avec RAIDEUR et rétraction des tendons  ↑froid sec ↑ courants d’air

Gros remède de tendons, de muscles : entorse, déchirement, crampes écrivain, Dupuytren , SEP, ataxie, myopathie, myasthénie…, douleurs traçantes dans les muscles, avec paralysie (Rubr : doul paralysante)

Beaucoup de douleurs tiraillantes et déchirantes, rayonnantes, décharges électriques, engourdissements,  sensations de plaie à vif, brûlure, douleur restreinte, d’endroit précis

 

 

Affinité pour le LARYNX : enrouement ↑ matin, toux, aphonie, ↓ par l’expectoration, doit avaler ce qui a été détaché, mucosités du larynx éjectées difficilement, toux grasse sans expectoration (KN), toux douloureuse, ↑ vent froid et SEC, ↓ buvant froid (≠ Phos), ↓ sur le ventre

 

 

PEAU

cicatrices chéloïdes, induration, gangrène, suite d’éruptions supprimées

brulures 2° d  (# Ars agité), suites lointaines de brûlure (abcèdation, brides)

intertrigo, ampoules (All-c), fissures (Nit-ac commissures, Graph talon), eczéma (sauf sous la couche)

verrues (parties découvertes, paupières, bord des ongles) et molluscum (Thuja, Nit-ac)

 

Système urinaire : pollakiurie, fuites urinaires en marchant, toussant, énurésie du 1° sommeil, cystite

Système digestif : Pressé pour manger, douleur brulante comme si le feu rongeait l’intérieur, tympanisme, borborygmes, parésie du rectum (la selle passe mieux debout), diarrhée

Désir de viande fumée, jambon, charcuterie

 

En aigu, plutôt infection insidieuse et larvée

Penser à Caust dans une grippe avec des brulures intenses et un patient qui demande de l’eau  froide, dans une laryngite après exposition au vent froid et sec.

 

 

CAUSTICUM enfant :

– très sensible, visiblement impressionnable, pleure pour des broutilles

– très protecteur avec les petits ou si quelqu’un ne va pas bien, empathie, sensible à l’injustice

– peur du noir, besoin qu’on lui tienne la main en s’endormant (Rubr : peur du lit), peur des chiens

– fatigue, épuisement, marche tard, bégaiement, élocution confuse, énurésie du 1° sommeil, fuites

– laryngites, bronchites, et plus tard cystites

– verrues autour des ongles et molluscum, eczéma (sauf sous la couche)

– désir d’aliments fumés

L’enfant Caust est proche de Lyc et Tub. Y penser chez l’enfant qui ne se plie pas facilement à l’autorité des enseignants (≠ Lyc) ou s’il défend les petits dans la cour de l’école.

 

 

CHAMOMILLA

      Latéralité G         Quatuor des agités (Nash) : Acon, Ars, Rhus-t, Cham

Complémentaire : Bell   Sanic  Cham → Mag-c → Calc-c                     Puls suit ou précède Cham
Suite colère, contrariété, café, alcool, narcotiques (opiacés, sevrage cocaïne, héroïne), SN saturé (Nux)

 

Sentiment d’être AGRESSE

Agité, maussade, impatient, capricieux, colérique, irritable, exige

Repousse tout et tout le monde : dit qu’il va bien, renvoie le médecin, critique, coups pied, se raidit

-Se plaint : besoin d’être choyé, porté

 

HYPERESTHESIE à la DOULEUR (Cham, Coff, Nux, Bell), hors de proportion avec gravité du cas

-Douleur insupportable      →   irritable, impatient, exige que cela cesse : l’état mental donne la clé

-Douleur avec engourdissement

Avec transpiration chaude profuse, soif eau froide, défaillance, insomnie,

Agg la nuit, à 21h, par la chaleur (en général), a chaud, mais pas d’amél au froid

 

.Odontalgie pire si on prend du chaud dans la bouche, ↑ chambre chaude, dents semblent trop longues

.Gastralgie chez buveurs de café, avec sensation pierre à l’estomac, éructions avec odeur œufs pourris

.Gynéco : coliques menstruelles (colère), métrorragie de sang noir, coagulé

.Accouchement : douleurs intolérables, tourmentantes, qui descendent du dos à l’intérieur des cuisses,   rigidité du col, patiente exigeante

.Grand remède de douleurs articulaires, avec sueurs, engourdissement, ↓ en marchant

.Sommeil : agité, réveils en sursaut, sort les pieds du lit, veut aller d’un lit à l’autre,

douleurs rhumatismales qui poussent hors du lit (Rhus Ferr Verat)

Particulièrement adapté aux femmes enceintes, allaitantes, aux petits enfants au tempérament nerveux

 

CHAUD en AIGU

Sans être vraiment frileux, Cham est sensible au froid, et surtout au vent, il tombe malade en prenant froid. Il y a un désir de plein air mais pourtant une grande sensibilité au plein air, surtout de la région des oreilles (Sepia). Il peut aussi être aggravé par la chaleur, les vêtements chauds.

Mais EN AIGU : si émotions fortes, colère, douleurs, fièvre, il a chaud + +

Rouge, chaud, transpirant à grosses gouttes, il a soif de froid, sort les pieds du lit

Les applications chaudes aggravent la plupart de ses douleurs, mais améliorent les otalgies.

Il peut frissonner au moindre courant d’air, avoir des parties rouges et chaudes, d’autres froides et pâles, en alternance rapide.

 

 

CHAMOMILLA enfant

– Pleure et crie sans cesse, capricieux, jette les objets

– Mieux porté, bercé, de haut en bas

– Agg dévisagé, touché (encore pire chez Cina)

– Transpiration chaude de la tête, tête mouillée (bord du cuir chevelu), une joue rouge-l’autre pâle

– Coliques intenses, les gaz ne s’échappent que en faible quantité, les rots ↑ l’état de Cham ≠ Nux

– Selles vertes, aqueuses, corrodantes, chaudes, avec odeur d’œufs pourris

Pdt la dentition : Secousses, tics, convulsions (Mag-c, Cupr). Coliques. Selles vertes, œufs pourris.

 

DD Cina

L’enfant Cina a moins besoin d’affection que Cham, il finit par accepter d’être câliné si on insiste.

Cham s’accroche à sa mère, est « crampon ». Cina n’aime pas jouer, qu’on s’occupe de ses affaires.
Cham a besoin de mouvements rapides, il faut aller vite. Cina n’aime pas les mouvements passifs.

Cina est calmé porté sur le bras ou l’épaule avec pression sur le ventre.
La transpiration de Cham est vraiment très chaude, le patient est chaud, tandis que Cina présente plutôt une transpiration froide de la tête, du front et du nez. Cina est plus frileux.
Cham ne grince pas des dents durant le sommeil, il a même la bouche largement ouverte.

 

 

 

CHELIDONIUM

Lyc. et Chel. se ressemblent beaucoup et sont complémentaires;

Lyc. plutôt chez les bruns, Chel. le teint plus clair;

Lyc. a des douleurs plus sourdes, Chel. lancinantes qui traversent;

Lyc. gargouillement de gaz dans l’hypocondre gauche et un goût acide, Chel. amer;

Mais surtout Chel est ≠ Lyc sur le plan mental : insatisfait, râle pour tout, récrimine, écrit au directeur, veut voir les radios, vérifie l’ordonnance…Il est éternellement insatisfait, a toujours besoin de preuves. S’épanouit dans des domaines de précision, dans la mécanique.
Grand remède hépatique, aime boire le lait chaud, pneumonie avec battements ailes du nez, subictère.

 

 

CHINA

SYC +++  TUB ++

 

ETAT MENTAL :

Hyper idéation, surtout le soir : idées, plans, projets, théorisations, se fait des films, de belles idées

Insomnie (suite d’idéation mentale, faim, bruit….), réveils 3H, bras sous la tête.

Hypersensibilité, acuité anormale de tous les sens → du coup évite tout traumatisme

-surtout aux voix humaines, belles impressions, bruit, odeurs, lumière… (DD Cham en aigu)

-au toucher léger (DD Arnica), à l’effleurement mais amélioré par pression forte (DD Lach-Nux)

Exaltation de l’imagination, sensibilité raffinée, très sensibles à tout ce qui est beau, harmonieux.

D’où exigences et communication avec autrui s’établit mal

Repli dans le monde de l’imaginaire : littérature, poésie, peinture ou amour des animaux.
Souvent très doués dans ce qu’ils entreprennent, ils perçoivent avant tout le monde les objectifs à atteindre. Souvent « work-aholic » (Sepia, Oena). Précocité chez les enfants.

Très utile dans toutes les circonstances où une émotion forte laisse une empreinte trop vive, que ce soit une mauvaise nouvelle tout comme une joie soudaine (Coffea).

Excitabilité et irritabilité (confusion avec Nux vomica)   

– Sur un fond de PERSECUTION

La persécution le rapproche de Lyssinum : tourmenté, torturé, mais impulsions soudaines,

 

Certaines formes de China où dominent le repli sur soi évoquent Nat-, Cicuta et Oenanthe.

Certaines formes de China fuient dans les pensées de mort (recherche d’absolu)

China peut se présenter sous forme de ressassement de pensées désagréables évoquant Natrum

Quand Natrum n’a pas marché chez une hypersensible renfermée, penser à China.

Devant une culpabilité importante évoquant Ign ou Aurum, penser à China (aspect SYC persécuté)

 

HEMORRAGIES et FAIBLESSE

Les hémorragies : volontiers des caillots et  plutôt de nature passive (Carbo-veg)

avec effondrement tensionnel, le malade a froid, frileux + +, extrémités froides et sueurs froides
Après une forte hémorragie ou des hémorragies répétées : anémie, insomnie, vertige chronique…
DD Phos (hémorragies, sensibilité, goût arts, vertiges, appétit pendant fièvre ou nuit)

Phosph est anxieux pour autrui, cherche le contact, a besoin d’être entouré et de communiquer. Son anxiété est tournée vers les autres ou vers sa propre santé, avec une bonne dose de culpabilité.

China plus réservé, n’aime pas la consolation, s’en irrite même, et recherche des contacts « profonds ». China est dominant et se fait du souci pour des broutilles qui viennent gêner les plans prévus, car il a besoin aussi de mener à bien ses projets alors que Phosphorus se contente souvent de papillonner.
Phosp a une aversion pour les choses sucrées (sauf chocolat). China aime beaucoup les choses sucrées.
China a besoin de thé alors que Phos n’aime pas cette boisson chaude qui aggrave ses palpitations.

Phosp  > en frottant ou au toucher, alors que China est < par la pression.

China est mieux au chaud dans une pièce alors que Phosphorus est amélioré en plein air.

TROUBLES DIGESTIFS

Difficile de prescrire China à quelqu’un qui digère bien, au minimum gaz et flatulences.

-flatulence : usine à gaz                                  ↑ 17h

-immense remède hépatique surtout chronique, et de la rate
DD LYCOPODIUM  Devant « autoritaire + ballonné + désir de sucreries ». China possible…

Lyc onctueux avec ses supérieurs. China prêt à s’imposer dans n’importe quelle situation, il prend le commandement tout naturellement, vise à l’obtention d’un résultat aussi parfait aussi beau que possible.
A noter que China est amélioré au moment de manger, et en général dès que la digestion se met en branle apparaissent ballonnement, palpitations…

DD NUX : constipé chronique, mieux après être parvenu à faire une selle. Si diarrhée, après petit déj.

China plutôt diarrhée. Douleurs abdominales > après selle. Diarrhée qui le pousse à sortir du lit.

Nux : désir marqué pour les choses relevées mais surtout les graisses, China : aversion pour les graisses

Nux, son moteur c’est l’ambition. China a le cerveau en effervescence, il y a un besoin de compréhension de la nature, de théoriser.

 

DD en aigu      CHINA la persécution CHAMOMILLA la colère
Idéation le soir, plein d’idées Confusion le soir, ralenti le soir
Enfant très pudibond, se cache de la vue des autres (Ferr-p) Se déshabille, se promène volontiers tout nu (Hyosc)
Ne supporte pas la musique Ne supporte pas le moindre bruit
Petite mine, air maladif, les yeux cernés, voire enfoncés dans les orbites Une joue rouge, l’autre pâle

(Cina : cernés, les 2 joues rouges, trépigne)

Douleur dentaire, < le matin,

< par le thé, > par la pression.
Irradie vers l’extérieur.

Douleur dentaire, < le soir, < café et < pression. Irradie un peu de partout
Indigestion par les fruits, le lait (crampes abdominales, diarrhée). Aversion pour l’eau froide. Diarrhée après sevrage chez les enfants. Indigestion < café (Nux)

Aversion pour les boissons chaudes.

Agg par le temps froid et humide Agg par le temps froid et sec et les courants d’air
Insomnie suite d’idéation, nervosité, ou d’émotions. Faim la nuit. Réveil difficile, confusion au réveil. Rêve de tomber dans des abysses, dans trou sans fond (SYC). Insomnie suite de contrariétés. Se réveille en colère, grincheux.

Rêve de tomber d’une hauteur.

 

 

CHINA LACHESIS
< par pression légère et > par pression forte

intellect et sensorium en surrégime, hémorragies et  personnalité autoritaire

< par pression légère et > par pression forte

intellect et sensorium en surrégime, hémorragies et  personnalité autoritaire

aggravés par la pression des vêtements

soulagement plus physique en se dégrafant

aggravés par la pression des vêtements

du fait de l’intolérance à la restriction, il étouffe

ne supporte pas la chaleur, a besoin d’air frais
bouillonne d’idées pour asseoir son contrôle   vous submerge de paroles, critique, malveillant
BDC > après manger BDC  < après manger

 

CHINA PHOSPHORUS
tendance hémorragique, sensibilité, goût des arts et de la musique, exquise finesse sensorielle (sons, odeurs, etc.), tendance aux vertiges et à défaillir, désir de choses relevées,

appétit pendant la fièvre ou dans la nuit

tendance hémorragique, sensibilité, goût des arts et de la musique, exquise finesse sensorielle (sons, odeurs, etc.), tendance aux vertiges et à défaillir, désir de choses relevées,

appétit pendant la fièvre ou dans la nuit

aime beaucoup les choses sucrées aversion pour les choses sucrées (sauf chocolat)
besoin de thé (stimule ses facultés et le réchauffe) n’aime pas le thé (car chaud et aggrave cœur)
mieux au chaud dans une pièce amélioré en plein air
aggravé par la pression amélioré en frottant ou au toucher
bien plus réservé, n’aime pas la consolation, s’en irrite même, recherche des contacts profonds,

il faut que ses affaires avancent

en empathie avec les autres, anxiété pour autrui, cherche le contact, besoin d’être entouré et de communiquer
dominant, se fait du souci pour des broutilles qui viennent gêner les plans prévus,

sentiment d’être gêné dans son travail

anxiété tournée vers les autres ou vers sa propre santé, avec une bonne dose de culpabilité.
besoin de mener à bien ses projets se contente souvent de papillonner

 

CHINA NUX
plutôt diarrhée, qui le pousse à sortir du lit constipé chronique, si diarrhée, après petit déj
douleurs abdominales > après selle mieux après être parvenu à faire une selle
aversion pour les graisses désir marqué pour choses relevées et + + graisses
cerveau en effervescence, besoin de compréhension de la nature, de théoriser son moteur c’est l’ambition

 

 

CHLORALUM

TUB et SYPH

-grand remède d’affections cutanées chez les enfants, qui font de l’eczéma très tôt

prurit invétéré (stase hépatique, nocturne)

insomnie par prurit et par rêves, terreurs nocturnes, idéation nocturne + +

insomnie, somnambulisme, grincement dents, activité nocturne ++, rêves

-humeur joyeuse, rit bruyamment et fait de l’esprit

-se parle à soi-même

-besoin d’être éventé, désir de plein air

-érythème de la tête et du cou, aggravé par l’alcool

-prurit piquant et brulant  3° : Apis Bryonia Chlol Graphites Puls Ruhus-t Spong Urt-u Viol-t   Merc au 2°

-prurit intense de l’angle interne des yeux et du bord des paupières

 

 

CICUTA VIROSA

♫ le philanthrope déçu, misanthrope : dégoûté par le comportement des hommes il cherche à les fuir

Préoccupé par le futur de l’humanité, sensible, déçu, il se replie sur lui

ou provocation ou colère, indignation

 

  1. Troubles neurologiques:

absences, plus ou moins prolongées, ou profondément absorbé dans ses pensées au point de ne plus se rendre compte de ce qui se passe autour de lui, tendance aux actions automatiques.

chocs et secousses, épilepsie : sensation de choc soudain dans la tête

-sursauts et sensibilité au toucher

-suites de traumatismes de la tête ou du rachis, vertiges, méningite….

 

  1. Troubles cutanés: eczéma croûteux du crâne, eczéma visage

et envie de manger des choses indigestes, ulcérations, pied en varus…

 

L’enfant Cicuta :

-comportement enfantin, bébé, je chouine car je n’ai pas ce que je veux

-très sensible à ce qui se passe autour de lui, à ce qui arrive aux autres, très sensible aux histoires tristes

-très à l’écoute, très protecteur, tendre

-beaucoup de spasmes, contractions, strabisme (Cic : yeux tournés vers le haut)

 

 

CINA

[Cina – Cham – Sant = super Cina : + d’épilepsie, hématurie, voit en jaune, peurs ++]

 

Irritabilité, hypersensibilité  mentale et physique du sujet infesté de vers

Actuellement suite de stimulation mentale + + ou de colère, contrariété

– chez femme nerveuse, sensible

– chez enfants nerveux, agités, maladifs (pâle, une joue rouge/l’autre pâle, yeux cernés, cercle bleu

autour de la bouche), clignement des paupières, strabisme

↑ colère, contrariété, reproche  ↑ toucher  ↑ dévisagé  ↑ PL (3j avt, 3j après) ↓ sur ventre  ↓ en se frottant

 

 

CONTRARIANT                                                                                                                (DD Cham)

Repousse tout et tt le monde : ne supporte pas qu’on le touche (tête, cuir chevelu sensible), ↑ dévisagé

se tortille, se cabre, donne coups de pied, mais finit par accepter d’être porté, le 1er contact l’aggrave

Besoin de se FROTTER aux autres :

contrariant, colérique, hargneux, capricieux, change d’avis pour être opposé

 

Irritation des muqueuses + spasmes  améliorée en se FROTTANT :

SE FROTTE le nez, les yeux, rouler la tête (méningite), boulimie (→indigestion), diarrhées, prurit anal   (DD Arum-t : s’épluche les lèvres, met les doigts dans le nez, plus septique)

 

SPASMES   ↑ par colère et contrariété

– du sanglot

– strabisme spasmodique convergent

– glouglou à la déglutition (Cupr)

– hoquet, vomissement avec langue propre (Cina ds verminose # Ip dans pbs digestifs, pulmonaires)

– bâillements spasmodiques, grince des dents

– pollakiurie, incontinence d’urine chez les enfants hargneux, vessie irritable

– quintes de toux coqueluchoïdes (quintes violentes suivies de mouvement de déglutition,

gargouillement, glouglou, peur de remuer car ↑ moindre mouvement)

– convulsions (DD Art-v) : jette la tête en arrière, yeux vitreux, perte de conscience, écume blanche

 

Sommeil : dort replié sur ventre ou côté, grince, terreurs nocturnes, soubresauts mains pieds, cris, épi

 

Selles : morceaux blancs dans les selles ou vertes écumeuses (Cham), peut contenir des vers

Fatigue visuelle, travaux oculaires fins, presbytie, se frotte les yeux ( Ruta)

Gynéco : douleurs pdt règles comme un accouchement, bearing down, saignements utérins fillette

 

 

Le bébé se calme le ventre appuyé contre le bras de sa mère

Déglutition difficile (surtout pour les liquides), soif, faim canine peu de temps après le repas (bébé pleure, crie pour avoir un autre biberon), vomissement suivi de faim ( !), mange vite, terreurs nocturnes, soubresauts, secousses, se réveille brusquement par peur, crie, geint, parle

 

DD Cham

L’enfant Cina a moins besoin d’affection que Cham, il finit par accepter d’être câliné si on insiste.

Cham s’accroche à sa mère, est « crampon ». Cina n’aime pas jouer, qu’on s’occupe de ses affaires.
Chamomilla a besoin de mouvements rapides, il faut aller vite. Cina n’aime pas les mouvements passifs.

Cina est calmé porté sur le bras ou l’épaule avec pression sur le ventre.
La transpiration de Chamomilla est vraiment très chaude, le patient est chaud, tandis que Cina présente plutôt une transpiration froide de la tête, du front et du nez. Cina est plus frileux.
Cham ne grince pas des dents durant le sommeil, il a même la bouche largement ouverte.
Cina en aigu : développement progressif,  la nuit avant minuit, besoin de présence

Mais ne sait pas ce qu’il veut, hurle, trépigne, se tortille dès qu’on le prend dans les bras

Visage rouge écarlate, rayonnant (DD Bell), avec pâleur autour de la bouche

 

 

CINNABARIS

 sulfur de mercure, le cinabre  SYC  +  SYPH  sel de mercure le plus sycotique

le côté Sulfur, avec le visage un peu rouge, les cheveux pas très coiffés, la bouche sèche et la soif, les serrements des dents. (Tous les mercures serrent les dents)

Mais si c’était Sulfur à ce degré-là, tu aurais dû craindre la chaleur, manifester du prurit, te plaindre d’une chaleur localisée que tu ne décris pas.

le côté Mercure : muqueuses :

Sinusites (pression nez, yeux gonflés), Conjonctivites et blépharites, excroissances charnues paupières

 Douleur du talon notamment après avoir marché,

comme il contient du souffre toutes ces douleurs sont aggravées en étant debout, aggravé la nuit

 douleurs du dos la nuit, douleurs localisées sur les tibias, douleurs contuses

 condylomes des OGE

-et une nuance syphilitique refoulée, avec une violence confinée par le coté sycotique.

colère refoulée, indignation, dormir sur le ventre

Le plus SYC des sels de mercure. De ce fait c’est celui qui garde le moins l’empreinte des dents.

COFFEA  CRUDA

remède très proche de Nux-v, avec l’hyperesthésie et l’acuité des sens

Dans les situations hyperalgiques, évoquer Coffea et Aconit (Doliprane homéopathique)

-Douleur intolérable, rougeur des joues et chaleur du visage, dilatation des pupilles (Bell)

-Dans la fièvre, exaltation des pensées, parle de plus en plus à propos de sujets les plus variés.

(Bell apeuré face à des hallucinations effrayantes et menace de convulser )

-Y penser lors de la dentition quand l’enfant a les joues rouges, trépigne de douleur, mais ne présente

pas le tableau habituel de Cham qui réclame les bras, alors que Coffea ne supporte pas qu’on le touche.

-Douleur dentaire améliorée en gardant de l’eau glacée dans la bouche

Douleurs intolérables (Aconit, Ars, Coffea, Cham, Hepar et Nux vomica + Hypericum)

 

Hypersensibilité à la douleur, des organes des sens au plein air et au vent » (Bell, Cham, Coff, Nux)

Aversion pour le plein air et aggravé par le plein air

Irritation extrême chez des natures très sensibles : tous les troubles sont aggravés par le bruit des pas

(Hep défaille de douleur, Nit-ac ne peut pas supporter le bruit des voitures circulant dans la rue, parce qu’il provoque de très violentes douleurs,  Nux même un bruit de pas aggrave la douleur dans tout le corps, Bell hypersensibilité, Cham hypersensible à la douleur, combattra jusqu’au bout lui-même)

 

Esprit très en éveil, suractivité intellectuelle

Insomnie suite de surexcitation, idéation (départ vacances, joie soudaine…) avec réveil au moindre bruit (Bor, Carc) et gêne par la lumière

Les bébés Coffea sont fins, nerveux, délicats, insomniaques.

 

 

COLOCYNTHIS

PSORO – SYC                          [Phosp  Staph  Coloc]

-Colère avec indignation : aspect doux, gentil, compliant, facile à vexer, qui masque la colère (≠ Bryonia)

Rage impuissante, indignation avec chagrin silencieux (Staph Caust)

-Colique hyperdouloureuse avec agitation : crampes par vagues, 16-21h, ↓ pression forte  ↓ plié en deux

-Névralgies avec agitation : faciale G, sciatique G, douleur tiraillante de l’ovaire G

-Crampes musculaires, spasme anus, diarrhées, vertige

 

 

CONIUM :

C’est souvent un sujet brillant, sthénique (Tub) se met en retrait, se replie sur soi-même  après un vécu traumatique : chocs, forts chagrins, deuils… [Cicuta]            Suite de chagrin, de deuil

-ralentissement progressif, oublis, « achats inutiles »

-autoritaire, intransigeant, perfectionniste et tatillon (extrême précision), pointilleux

-pb ds la relation sexuelle : vécue pour avoir un enfant, vieille fille, choix de renoncer à la sexualité

-action ++ sur hématome

-affinité glandulaire : ganglions, seins + +, pancréas, foie

-vertiges

-photosensibilité, photophobie

-corps étranger dans la gorge, zone sèche dans la gorge qui force à tousser, déglutition difficile 

 surtout pour  les liquides

-seins gonflés et douloureux avant les règles (Calc, Con, Tub)

Con., anti graisseux comme Calc., le précède ou le suit bien; correspond bien aux sujets Calc. qui ont des règles peu abondantes, autrement Belladonna correspond mieux.
Penser à Conium si type Calc avec règles peu abondantes

 

 

COPAIVA

 

gros remède d’urétrite (avec Cann-s). Y penser dans les leucorrhées importantes.

 

 

CROTON TIGLIUM

 

remède du tube digestif, avec des fermentations, des inflammations, beaucoup de gaz :

pétarade de gaz, pets mouillés, avec parfois une difficulté à garder les selles.

 

 

CUPRUM

 PSORE + +   SYC   TUB

-Suite de soucis prolongés, la grossesse à un moment ou à un n’autre n’a pas été voulue et il y a eu de

sérieux projets d’avortement (il faut résister, faire face), suppressions, longue veille

-perfectionniste, méticuleux, travailleur, organise beaucoup (Nux), mais désintéressé,

-peur de ne pas arriver à faire face, d’être dépassé

-remède de crampes, spasmes, convulsions

spasmes du visage (tics violents, rire spasmodique des tout-petits), de l’œsophage (glougloutement),

hoquet, vomissements violents, convulsions précédées de cris ou d’un cri unique perçant

-sensible à l’injustice : notion de lutte, bataille, entreront dans des groupes spirituels

-peur obscurité, de l’eau ( mer)

-besoin de cracher

-autoritaire, regard perçant

-désir de mets fins

-hyperréactif aux médicaments dans un état chronique

 

DD Nux-v : spasme, organisation, autoritaire, travailleur…

DD Aurum : Aur a un ego supérieur, est plus sanguin, notion cardiaque

 

 

CUPRUM chez les enfants

-enfants qui imitent (pianotent, mêmes grimaces)

-peur de l’échec, besoin être rassuré

-comportement changeant, pitrerie, maussade

TDHA, autisme : agité, querelleur, crache, frappe, mord, destructeur, accès fureur, spasme du sanglot (devient bleu), grince dents, terreurs nocturnes

hypersensibilité tactile, n’aime pas être touché, verrues, peau, polypes… sensibles

spasmes : glou glou audible quand l’enfant avale, hoquet, vomissements violents, difficulté d’élocution,

rire spasmodique des tout-petits, convulsions précédées de cris ou d’un cri unique perçant

 

 

 

CYCLAMEN

-beaucoup de culpabilité

-chagrin silencieux

-troubles des règles, troubles visuels, céphalées

Penser à Cycl dans un tableau de Natrum avec une prédominance des céphalées

 

 

DOLICHO PRURIENS

Dol est indiqué dans les prurits sans éruption.

Prurit de la femme enceinte par rétention biliaire avec sensation de piqure un peu partout

 

 

DROSERA

Dros : toux caverneuse, douloureuse. Cupr : toux claironnante

 

 

ELATERIUM

          TUB

-Gastro-entérite intense, choléra

Prostration, vomissement, diarrhée giclante algique, selles abondantes, mousseuses

Avec bâillements, étirements, crampes, urticaire, besoin de sortir

DD Veratrum : transpiration froide, froid, livide

DD Croton tiglium : selles crachouillantes, gaz + + mêlés aux selles

-Douleurs sur de longs trajets, intenses, en coup de couteau, irradiantes

 

 

EUPATORIUM PERFORATUM dans grippe ou fièvre (Traité des grippes et Synoptic)

 

-Algies dans les os et le dos, comme s’ils étaient brisés, pendant la grippe ou arthralgies.

Grande agitation, doit bouger sans cesse pour soulager l’endolorissement, bien que le mouvement ne

l’améliore pas. Gémit, grogne, se plaint

Grande soif, mais boire provoque un vomissement de bile ou déclenche un frisson

Désir de boissons chaudes pendant la fièvre ou de boissons froides ou de crème glacée.

Transpiration peu abondante.

 

Céphalées intenses : douleur occipitale comme un poids, doit soulever la tête de ses mains

et endolorissement douloureux des globes oculaires

Frileux,  ↑ courant air, frissonnant. Le frisson commence dans le bas du dos.

Nauséeux, ↑ odeurs

Coryza : Eternuements + + Obstruction intense  -Ecoulement abondant

Toux épuisante, douloureuse, brulure trachée, doit se tenir le thorax à deux mains

-Visage rouge vif. Lèvres pâles. Paupières rouges, larmoiement

-Enduit épais blanc. Goût insipide. Gorge brulante très sèche

 

BRYONIA  est le médicament le plus proche, avec des sueurs abondantes, mais les douleurs immobilisent le patient, alors que Eup-per a des sueurs peu abondantes et les douleurs obligent le patient à bouger » (Lippe).

 

FERRUM

est le chronique. China précède souvent Ferrum, fait du bien pour la perte de liquides.

hypersensiblité pour le bruit

-œufs, tomates ? avait un grand besoin de tomates avant les règles et le 1°-2° jour des règles

désir de beurre : Merc Puls Ferrum

Ferrum peut être aggravé avant les règles

-carrée, costaud, carrure, qui le fait confondre avec Calc carb (Calc : biceps mou, Ferrum : biceps ferme)

-congestion locale soudaine : rougit facilement, alternance rougissement-pâleur

-parle très vite, énergique, décidée, autoritaire, prend initiatives : organise + +

hémorragies

 

 

FERRUM  PHOSPHORICUM

Ferr-p est indiqué quand il n’y a pas d’indications, pas de signes cliniques évidents : toux sans la moindre modalité, avec une fièvre peu nette ou otalgie qui traîne sans signes généraux nets.

Dans la pneumonie le tableau est plus net, mais c’est comme s’il ne se décidait pas à tomber malade : l’installation est progressive, la fièvre varie…Avec la tendance à s’enflammer, à saigner, la soif de froid du phosphore, mais ralentie  par la tendance SYC, lourde du fer.

 

FERRUM PHOSPHORICUM dans la fièvre  (Synoptic)

-Manque d’indication claire : MANQUE de CARACTÉRISTIQUES → aff aiguës sans indications nettes

-Premier stade de toutes les inflammations (sans indications nettes) : otite aigue, bronchite enfant jeune

-Visage tantôt pâle, tantôt rouge, irrégularité, soudaineté.

 

-Toux sèche, spasmodique, douloureuse et expectoration striée de sang, ou sang pur

-Rhinite, épistaxis

 

 

-Complications post-opératoires : « Contrôle l’endolorissement et les hémorragies dans les suites

opératoires » (Phatak),  en particulier l’endolorissement et les douleurs après  amygdalectomie, > boissons froides, et la glace.

-« Fièvres dues à des états congestifs, à la chaleur du soleil ou à des traumatismes » (Mathur).

-Rhumes responsables de surdité, en particulier chez les enfants.

 

 

FLUORICUM ACIDUM

 très bon anti-SYPH        ressemble à Lach, Sil, par amél par effort à Sep et Nat-m

-entrain, allant, optimisme

-malform de l’émail ( Calc-fl, Silica, mais on peut ajouter Fluoric acid)

coloration noire des dents, caries du collet, caries galopantes, effritement des dents

-chute des cheveux

-sensation de chaleur et brulure

-chaud et par le froid, agg à la fois par le

-difficultés à établir une relation stable

Proche de Silica et Puls. Fluor-ac est complété par Silica. Après Fluor-ac et Silica possibilité de Nitr ac

Beaucoup de symptômes communs avec Sil, mais plus SYPH et a trop chaud

 

 

 

GELSEMIUM

                                  pré- SYC

 

-Suite de choc intense (qui paralyse l’esprit), mauvaises nouvelles, peur (paralysante)

-Suite d’anticipation                                        Chagrin, mais ne peut pleurer : Gels, Nat-m

-Suite de froid modéré (après l’hiver) ou chaleur de l’été : soleil, chaleur humide

 

 

ASTHENIE et PARALYSIES : fatigue chronique, SEP….. ↓ urines claires et abondantes ↓ larmes

Y penser dans les inflammations des organes profonds

 

▪Ralentissement, engourdissement mental : « sonné », somnolent, incapable de penser, ou vide (trac)

Désire être tranquille, stratégie d’évitement, lâcheté

Découragé, préoccupé par son état actuel et son devenir (≠ Nat-m qui ressasse le passé)

 

▪Faiblesse des muscles périphériques, qui n’obéissent pas, avec retard

Paupières tombantes, jambes lourdes coupées, diplopie, élocution empâtée, voix assourdie, sphincters

 

▪Faiblesse tremblotante, vertiges

 

▪Insomnie suite d’idéation

Troubles de l’érection par anticipation de performance, désir violent chez femme → masturbation

Accouchement avec douleurs remontant dans le dos

 

 

GRIPPE, fièvre progressive

-hébétude, sonné, trop faible pour bouger, veut être tranquille, lourdeur paupières et membres

-visage rouge sombre, extrémités froides, frisson nerveux qui monte et descend le long du dos

céphalée occipitale → yeux, courbatures, myalgies, mais besoin de bouger, agitation

pas de soif, peu de sueurs

paralysies, tremblements, vertiges, diplopie, dilatation pupilles

 

 

GELSEMIUM BRYONIA
Suite de froid modéré ou premières chaleurs Suite de froid modéré ou premières chaleurs
Visage pourpre Visage pourpre
↑ mouvement à cause de la faiblesse ↑ mouvement à cause des douleurs
Sonné, somnolent Grincheux, irritable
Pas de soif Soif de grandes quantités
Peu de sueurs Couvert de sueurs chaudes
Frissons du dos ascendants Frissons du dos descendant

 

Coryza excoriant, débutant le matin, avec mal de gorge, bouche sèche, toux sèche pénible, aphonie

 

Y penser en cas de faiblesse importante dans les maladies aigues, dans les gros aigus.

Dans les fièvres de l’enfant, si l’enfant a toujours peur de tomber, si frayeur pendant la grossesse.

 

 

GERMANIUM

             SYC      SYPH   ??     

– dégage beaucoup d’énergie, c’est « marche ou crève », ne se plaint pas

– sympathique, bonhommie, humilité et regard pétillant d’intelligence,

– homme extrêmement ancré, très pragmatique, direct, terre à terre et franc, travailleur, actif

-ont toujours besoin de fabriquer, de faire des choses avec leurs mains, avec ingéniosité (ingénieurs…)

Activité incessante tournée vers les choses UTILES et PRATIQUES (très caractéristique)

-intéressés par l’histoire ou l’histoire de la guerre ou les armes

Fascination pour les armes (le côté mécanique) plus que pour la guerre (Bell, Agar, Hyos )

-attachement + + + à la famille et aux groupes constitués, besoin de ce lien avec la famille, et cherche à

le maintenir en réalisant des choses pour elle, existe à travers ses réalisations, pour compenser le manque de confiance en lui (Sil, Graph, Germ manquent de confiance en eux)

élocution très particulière, comme si mâchoire serrée, façon saccadée de balancer les informations

-besoin d’exercice physique

-sinusites chroniques,  à répétition

 

DD  avec Staph : qui est aussi syco-syphilitique

Arnica : marche ou crève aussi.  Germ est plus pragmatique, pas aussi tuberculeux que le serait Arnica.

Sep : besoin exercice physique, pragmatique, actif, travailleur, mais Germ ss lien avec danse ou musique

Bell, Agar, Hyos : fascination pour la guerre, la mort. Germ + intéressé par la mécanique des armes

Sil : sinusites (moins marquées chez Germ), attachement familial, odeur acide de la tête

Germ ressemble un peu à Sil et surtout à Graphites :

carbone carré, costaud, avec une grosse tête, manque de confiance en soi, peur de pas être à la hauteur

 

 

GLONOINUM

médicament d’insolation, avec violents maux de tête (comme Bell)

-la douleur est intense et monte par vagues,

aggravé en s’allongeant (comme Bell) : ne supporte pas d’avoir la tête à l’horizontale et se cale la tête

surélevée pour supporter les vagues de pulsations, comme si la tête allait éclater.

-souvent le patient se tient la tête et son regard est fixe.

-détecte la moindre source de chaleur, ↑secousses.

Glon. est bien plus spécifique que Bell. dans le coup de soleil et présente une face plutôt pâle

 

 

GRAPHITES

                            un de nos grands anti-psoriques

perte ou prise de poids anormale

-troubles cutanés, eczéma crouteux : écoulement collant, jaunâtre, comme du miel, éruptions des plis et

notamment creux poplité

manque de confiance en soi : les femmes Graph ressemblent souvent à Puls et vont avoir besoin d’être

protégé par leur compagnon

 

Graphites chez les hommes

-moins indécis que chez femmes

-souvent peu symptomatique, rien de bien caractéristique, troubles psoriques :

-homme mince et qui perd ses cheveux

-doux, sensible, dévoué, évoquant Puls ou Nat-m, sensibilité quasi féminine

-parle anxieusement pendant le sommeil quand la répression du conscient lâche

-sensibilité à la musique

-ongles cassants ou épaissis ou bosselés

-catarrhe nasal

-chute des poils du nez

-cicatrices en relief

-baisse de l’audition, suite de paralysie du nerf auditif (Graph ++)

ressemble à Thuja par le côté fermé et à Puls, Nat-m

 

Graphites femmes

-obèse

-constipée

-hésitante

 

Les enfants Graphites sont souvent un peu costauds, rient de bon cœur. Rire quand on les réprimande.

Aspect floride, en bonne santé, pommettes rouges

 

Calc-c et Graph sont difficiles à séparer

Les verrues ont tendance à l’induration et à l’épaississement.

Aggravés par les secousses, besoin de se couvrir

-Calc est très frileux et n’aime pas aller dehors

-Graph est frileux et aime le plein air

 

 

GUAJACUM

                                                      SYC + +  (rhumatisme, prise de poids) et SYPH
Articulation douloureuse, svt extrêmement chaude et gonflée, ↓ applications froides ↑ mouvement

(DD Puls amélioré par le mouvement, ce qui est le contraire de Guaj.)

Angine à répétition, la chaleur aggrave la douleur. Dans un contexte d’angines à répétitions, souvent

associées ou suivies de signes articulaires. Angines qui s’aggravent vite. Suppuration amygdale D.

-Désir de pommes

-Picotement des fesses, comme s’il était assis sur des aiguilles, aiguilles sous fesses quand assis

 

HEPAR

 

SYPH  + +   et  anti-psorique chez un frileux, fatigué, irritable   

Ca (vulnérabilité)  +  Sulfur (feu interne)  hyper-réactif              latéralité D

Souvent confondu avec Lach ou Nux (Hep n’a pas l’ambition de Nux, veut son chez soi tranquille)

ou Calc quand il a un petit côté inerte, gras et mous, plis d’amertume marqués (Thuya, Hepar, Nit-a)

 

♫   Il souffre d’un moindre rien à cause de son HYPERSENSIBILITE. « Je ne supporte plus rien »

Il se sent agressé par tout, ressent tout vivement et réagit en attaquant, violence, veut tout casser

COLERES explosives, impulsions (adore faire du feu), jurons, mécontent, insatisfait

Prisonnier de sa colère qui monte vite pour des broutilles, si douleur…

HYPERESTHESIE à la douleur, froid, toucher, douleur forte des parties atteintes : gorge, abcès

 

☻  Look Calcarea : gras, grosse tête, gros ganglions, visage rouge écarlate ou rougeur des joues

Frilosité + +, froideurs localisés (bout du nez), ↑ froid et sec  ↑ courants d’air   ↑ en se découvrant

Précipitation interne, pressé pour manger, pour boire, pour parler (élocution précipitée)

 

 

  1. Névralgies : Douleurs comme des échardes fichées (Nit-ac, Arg-n, Agr, Anag….) ou brulures

-surtout tubulures (larynx) et sphincters,

sur début de suppuration ou état inflammatoire,

anormalement douloureux (DD Cham)  ↑ moindre toucher ↑ froid et sec ↑ moindre air ↑ nuit

 

  1. Suppuration, catarrhe:

Coryza, sinusite : catarrhe muqueux irritant, vite suppurant avec des mucosités épaisses, jaunes et vertes de mauvaise odeur (typiquement de vieux fromage), sensible au froid.

Souvent le malade décrit la sensation d’écharde pointue (Thuja sensation plus large de clou).

Laryngite : larynx douloureux en parlant, avec bol alimentaire et douloureux à la pression de la main.

Chez l’adulte, toux aboyante, sèche et rauque, surtout le matin et le soir, sensible au froid, aphonie

Bronchite : Râles, toux svt douloureuse, grasse, écoulement épais, vert-jaune, excoriant ↑ froid

Otite : otalgie hypersensible au contact, otorrhée chronique

Angine : douleurs vives comme par une écharde dans la gorge (Arg-n., Nit-ac., Sil.)

ou sensation comme s’il y avait un corps étranger dans la gorge (Ign., Lach., Nux-m., Phyt.)

Hypertrophie chronique des amygdales, avec difficultés d’audition (Bar-c., Calc., Lyc., Plb., Psor.) Peau : La moindre plaie suppure, furoncles, panaris, éruptions cuir chevelu de mauvaise odeur

Affinité pour les plis cutanés : derrière l’oreille, entre les cuisses…

Verrue ou condylome chez l’hypersensible frileux, sensation piquante (marche sur un clou Hep Thuja)

 

Odeurs acides ou de fromage avarié

Sueurs à l’effort, sudation abondante la nuit

 

Désir de nourriture très assaisonnée (Nux Fluor-ac).
Adore les acides, les condiments ou les choses stimulantes.

 

Dans suppuration : Bell → Hep → Sil. Dans laryngite : Aconit (ou Spongia) → Hepar

Suppuration : Hepar sulfur, Mercurius, Nitric acidum, mais aussi Calc, Sil, Sanicula et Calc-s

Trio des douleurs osseuses : Mercurius, Hepar sulfur, Nit-ac

Trio des suppurations bronchiques : Hepar, Ant-t, Nat-s

Chez un très frileux sans symptôme clair, Hepar peut ouvrir le cas

 

 

HEPAR SULFURIS CALCAREUM  chez l’enfant

Y penser chez une sorte de Calcarea : « gras, mou, et bien en chair »,

Avec grosse tête, gros ganglions, visage rouge écarlate ou rougeur des joues

-mais grincheux et grognon

-au nez tout le temps pris, tendance aux ophtalmies, qui suppure plus : bronchiolites, otites, laryngites

-aux odeurs acides (Hep, Bryo, Cham, Merc, Rheum, Sep, Sil), qui transpire moins de la tête

 

– bronchite asthmatiforme (alternant avec éruptions). Bronchiolite. Laryngite. Dentition. Otite.

– laryngite : suit Aconit (ou Spongia)

.après Aconit : avant minuit, vent sec et froid, début brutal, agité, anxieux, toux rauque et aboyante

.après Spongia : après minuit, suffocant, toux sèche, rauque, très claire, comme une trompette

– asthme amélioré par l’humidité, dans la salle de bain

– bébé volontiers constipé,

– peau : tendance à faire des croûtes ou à suppurer (adénopathies)

. fissure derrière l’oreille ou eczéma qui démarre vers l’oreille pour s’étendre au visage ou cuir chevelu   . creux axillaire : eczéma, furoncles et éruptions aussi bien sèches qu’humides

. aussi un remède de zona et d’herpès, de verrues

 

L’hypersensibilité : nerveux, coléreux, sensible à la moindre contradiction, éruptions sensibles au moindre toucher. Hepar souffre d’un moindre rien à cause de son hypersensibilité.

La précipitation : il se jette précipitamment sur son biberon, boit aussi en toute hâte. ≠ Nux-v

Les goûts alimentaires sont parfois marqués : désir de choses acides, de vinaigre et de cornichons.

Signe rare mais caractéristique si on le rencontre : la pyromanie.

 

HYOSCYAMUS

 JALOUSIE           

Suite ABANDON, abus, sur-stimulation sociétale, émotion violente pendant grossesse, trauma crânien

Derrière Hyos, guetter Verat, et plus loin Ars et Staph. Souvent préférable de donner Hyos avant Verat.

 

  1. AGITATION

-IDEATION + +    DONNER du SENS :

pose beaucoup de questions, peur de l’empoisonnement, trop plein d’idées, exubérance

logorrhée, élocution maniérée, rires idiots, même mensonge, manipulation

colères violentes : insulte, tape, crie, jure, mord

sommeil perturbé : grincements, cris, pleurs, gémissements, rires, sursauts, terreurs nocturnes,

doigts serrés, mouvements convulsifs                                ! Y penser chez l’adulte en pré burn-out

→ fièvre avec délire

→ délire interprétatif tranquille (trio délire : Bell, Stram, Hyosc)

-AGITATION MOTRICE :   être vu   «  hou, hou, je suis là »

gesticulations, pitreries, grimaces, mordille, tripote cheveux, boutons, joue avec ses doigts

 

  1. PHOBIES : être seul, eau, chiens, hauteur, grands espaces…

 

  1. SPASMES surtout visage et yeux : tics, strabisme, nystagmus, roule les yeux,

hoquet après tétée, après manger, rot, colique, toux sèche nocturne, nerveuse, après rougeole, convulsions, gestes violents, selles involontaires

 

+ COMPOSANTE SEXUELLE : langage grossier, précocité sexuelle, jouer à l’autre sexe, tendance à se masturber, se tripoter (Merc, Stram), mains sur OGE, exhibitionnisme

 

+ HEMORRAGIES

 

-Y penser chez bébé qui pleure sans raison et a le hoquet

-L’enfant peut se présenter sous un masque de douceur

ou enfant agité, jaloux avec tics, enfant pitre, rigolo

ou curiosité insatiable, dans les livres, ou geyser mental

ou insatisfait, avec sentiment d’abandon

ou sexualisé, exhibitionniste, pipi-caca

-L’homme est souvent dans la réussite professionnelle, en représentation permanente (banquier, showbiz), sujet au burn-out.  Soit tiré à 4 épingles, séducteur italien, soit dans le laisser-aller (Sulfur)

 

 

Trio du délire de Nash

BELLADONNA STRAMONIUM HYOSCIAMUS
Délire agité

 

Délire agité, furieux, plus violent Délire interprétatif, plus tranquille, avec moments d’agitation
Visage rouge, congestion tête, agité, mord Visage rouge sombre, congestion tête,

agité, mord

Tripote les objets, les draps

Visage rouge sombre

Découvre ses OGE

Tripote ses cheveux, ses boutons

↑ moindre toucher

veut s’échapper

S’accroche, veut qu’on lui tienne la main ou veut s’échapper  

veut s’échapper

Photophobie Besoin de lumière et de compagnie Aversion pour lumière et compagnie
Bavard Bavard
Jaloux Jaloux
Hallucinations horribles Hallucinations horribles Hallucinations horribles
Excitation cérébrale + + Clairvoyant (Lyss)

Poésies, langue étrangère….

Hypertrophie du cerveau conscient, paranoïde
Manie religieuse, délire sur son travail

 

En chronique Stramonium Hyosciamus
Suite de Violence à laquelle on n’a pu échapper (vécue ou trans-générationnelle)

-images terrifiantes

-vaccins

-ABANDON, Jalousie           

-émotion violente pdt grossesse, abus

-sur-stimulation sociétale

-trauma crânien, vaccins

Plus peureux et  – agité, mais + violent Plus agité
Colères Colères Colères
Peur de la violence, violence masquée  
Sexualisé Tripote OGE, désir d’être nu Connotation sexuelle + marquée
Aspect Gentil, pseudo Puls ou Phos Se fait remarquer, attire l’attention
Plissement front Mouvement des yeux et visage
Tripote objets, draps, joue avec ses mains Tripote boutons, cheveux, mordille cols
Jalousie Jalousie Jalousie
S’échapper Désir s’échapper Désir s’échapper
Logorrhée Bavard, voix enfantine, ridicule

Ou élocution difficile, bégaiement

Elocution maniérée, rires idiots
Sommeil Agité, terreurs nocturnes Parle, rires, sursauts, terreurs nocturnes
Phobies Eau, chiens, être seul la nuit Eau, chiens, être seul
Tunnel, objets brillants (→ délire, épi) Hauteur, grands espaces
Spasmes Spasmes, névralgies Surtout visage et yeux, tics
Toux, hoquet, tressautements, convulsions Toux, hoquet, tressautements convulsions

 

 

 

IGNATIA

Forme aigue de Nat-m et de Sep                   (PSORO) SYC ± TUB

 

Toute situation conflictuelle où il ne peut exprimer ce qu’il ressent

Absence d’affection pendant l’enfance, enfance malheureuse

 

Adaptation à la fois SYC, masque ses émotions (mais montre sa peur)  →   REFOULEMENT

ressassement, introspection

culpabilité : reproches (a négligé son devoir, a commis un crime)

introversion : aversion à être dérangé, désir être seul, rejet, ↑ consolation

Culpabilité  +  ressassement  +  introspection → pensez à Ign

Et TUB :

hypersensibilité à la douleur, bruit, voix, odeurs, au tabac, réprimandes, membre fantôme

-intensité des émotions → rejet et chagrin

changeant, paradoxes

 

  1. Forme asthénique : réservé et passif (mélancolie suite de mortification)

-absent, lenteur d’idéation (Ign par idées persistantes, Nux par surmenage, Gels par trac)

-veut être seul, rumine, s’enferme dans ses pensées, aversion divertissements, pensée de persécution

sensations amoindries : dureté de l’ouïe (malgré hypersensibilité au bruit), voit à travers un brouillard

-divers troubles du sommeil : parle, crie, tape, gémit, sursaute, rêve + +, tête tirée en AR (Nux)

 

  1. Forme sthénique : « quick to perceive, quick to act »

capte de suite et réagit vite, travaille et fonce, fait tout pour rendre service, compatissant,

mais panique vite (trac, tremble (Gels, Merc))

reproches, ressassement, anticipation, consciencieux pour des broutilles, sens du devoir, DIGNITE

changements d’humeur + +, PARADOXES

 

Spasmes toniques (loganiacée)

boule ou vide à l’estomac => gorge, estomac noués

soupirs, gémissements, spasme du sanglot, pleurs                 Tristesse  +  soupirs → pensez à Ign

– saccades musculaires, ou paralysie (parole bloquée)          Mélancolie + saccades → pensez à Ign

 

-désir de choses acides (Sep), orthorexie, anorexie, appétit vite rassasié

amélioré par effort physique, danse, musique, occupation, magnétisme,

-chute cheveux

-céphalées : à des endroits limités (Kali-bi), aux odeurs fortes (Phos), tabac

-aménorrhée suite à choc émotionnel

-sensations : d’avoir quelque chose de vivant dans abdomen, d’afflux de sang dans la tête et le cœur,

d’échardes en se touchant les mains, boule

 

DD Nat-m : amour impossible (choix provocateur)

Nat-m finit par se replier sur lui-même, Ign a encore la force de se battre

DD Staph : sensible à l’odeur du tabac, névralgies, alors qu’Ign a plutôt des spasmes

désir fromages, lait, viande qui ↑, sucré, ne pas s’abaisser à se mettre en colère

 

 

IGNATIA ENFANT

-Chez l’enfant, on retrouve les soupirs, souvent involontaires.

-L’enfant Ignatia est agité car il n’arrive pas à exprimer ce qu’il ressent autrement.

Sautes d’humeur, stress (examens), fous rires alternant avec larmes, etc.

Sursauts, grincements des dents, gémissements, cris, taper des pieds, en dormant. Somnambulisme.

-Hypersensibilité à la douleur (Cham, Coff), particulièrement pendant la dentition.

-Ce sont des enfants coléreux, qui ont besoin de consolation, de câlins (Nat-m), mais qui peuvent être

odieux quand on les console, < par la consolation et par la contradiction.

-Ils ont souvent l’esprit vif, « ils pigent vite et réagissent très vite ».

 

 

 

 

IODUM

            TUB  +++   SYPH

ATC dans la famille de devoir fuir, quitter tout précipitamment, courir message intergénérationnel

– loquacité, pressé, difficile d’attendre pour qqch

– peur d’oublier qq chose, sentiment d’avoir oublié qq chose sans savoir quoi

toujours occupé, toujours en activité, mieux en activité, court + +, amélioré par l’effort physique

agitation des jambes, convulsions, crampes, douleurs

douleurs s’accompagnent d’une sensation de constriction (thorax)

– impulsion à tuer (quand cela ne va pas dans son sens), idée de suicide, impulsion de violence

– a très chaud, chaleur vitale +++

faim la nuit, amél en se remplissant le ventre, mieux en mangeant, peut rêver de manger la nuit,

– amaigrissement

glandes indurées, hypertrophie puis atrophie

diarrhées le matin, des gens amaigris, par temps chaud, pour le moindre écart de régime …

– agrandissement langue

transpiration abondante, sueurs en parlant (Iodum au 2°d)

– allergies, asthme

– tremblement interne

– sensibilité à la mer, en général mieux à la mer

– très aggravé par stimulants : café, tabac, émotions fortes

 

 

IODUM  enfant : Rhinos. Troubles du comportement. Rhinites allergiques et asthme.

 

-Teint foncé, cheveux noirs (≠ Bromium)

-Maigres, très nerveux, agités, ne tenant jamais en place.

 Bougeotte, au plus haut degré, besoin d’occupation + + , très « touche à tout », mouche du coche

Vont trop vite et ne peuvent se fixer, d’où les difficultés scolaires, anxieux s’ils restent tranquilles.

Par exemple ils ne restent pas assis à table mais en font plutôt le tour tout en mangeant. Ou bien ils

prennent un aliment, sortent en courant pour faire autre chose, puis reviennent prendre autre chose,

L’impulsion à courir est caractéristique, dans le même ordre d’idée : gestes brusques.

Très irritable, violentes colères, surtout s’il doit attendre pour manger ;

joue par ex tranquillement avec les autres, et d’un coup, sans raison, se met en colère, entre dans la

violence et se met à frapper. ( Lyc : les 2 remèdes mangent bien sans grossir  – faute de signes

supplémentaires, commencer par donner Iodum qui précède bien Lycopodium.

Ces impulsions soudaines, cette irritabilité qui explose soudainement et sans raison sont la marque

même du médicament. Il a toutes les peines du monde à trouver un exutoire à son énergie.

Souvent après de tels accès, il se retrouve déprimé, silencieux, sans pleurer, et perd tout intérêt aux

choses. Aversion pour la compagnie, ne supporte pas qu’on le regarde, qu’on l’approche.

 

-Appétit très important, non seulement en arrivant à table mais aussi entre les repas.

S’ils restent trop longtemps sans manger, se retrouvent épuisés ou commencent un fort mal de tête.

Malgré cet appétit, l’enfant reste mince (Lyc, Tub, etc.).

 

-Remède de sinusite et de rhinopharyngite : catarrhe aigu de toutes les muqueuses.

Le moindre rhume se propage aux sinus, avec écoulement aqueux, irritant la peau.

Nez bouché à la racine qui est tuméfiée et sensible à la pression. Larmoiement. Eternuement sans cesse.

Grand remède d’asthme quand la crise fait suite à un rhume. Asthme des foins.

-Laryngite : larynx sensible, douloureux, avec de l’enrouement, toux croupales, avec des accès suffocants où la peau est très chaude, l’enfant ne supportant absolument pas la chaleur et est terrifié.

DD Ars même genre de croup : sensation de chaleur, douleur brûlante du larynx, agitation, anxiété, l’enfant terrifié avec la suffocation. Mais Ars a froid et veut toujours de la chaleur, sa peau est légèrement moite, alors que  Iodum a trop chaud et veut avoir de l’air, sa peau étant sèche et brûlante.

 

-Sujet aux diarrhées, avec selles mousseuses et décolorées, parfois grasses et huileuses.

rhumatismes précédées par une diarrhée.  mucoviscidose.

Borland note que les enfants Iodum de type pléthorique, aux joues colorées sont souvent sujets à des accès de rhumatisme aigu avec des douleurs améliorées par le mouvement et très aggravées par la chaleur. Dans ce genre de cas il peut y avoir aussi des signes de péricardite dont les modalités sont opposées aux modalités générales (< mouvement et > chaleur).

 

-Affinité particulière pour la thyroïde.

avec hypotrophie et indurations des glandes, sauf les végétations et la thyroïde qui sont volumineuses

 

Aggravation par la chaleur : ne supporte pas une pièce chauffée, la chaleur du soleil, un bain chaud

Aggravation très marquée au bord de mer.

 

DD Sulfur peut être aisément confondu avec Iodum
signes cutanés + marqués : prurit, éruptions  
redoute de se mettre en colère de peur de tuer qqu’un véritables impulsions meurtrières
ego développé, tout fier de ses vêtements usés compassion++, très consciencieux ds tt ce qu’il fait
coryza associé à une laryngite coryza allergique associé à de l’asthme
écoulement catarrhal, mucosités laryngées le matin muqueuses sèches le matin (nez, larynx)
asthme  < après manger

Nux-v et Sulph  < en mangeant à satiété

dyspnée  > après manger

et même après avoir mangé à satiété

 

 

IPECA

 

 pré-psorique, n’a pas la profondeur d’action d’un anti-psorique, à compléter par ex ds asthme

Sulfur like : Aloe, Bryonia, Ipeca, Puls, Nux-v, remèdes végétaux satellites de Sulfur.

Immense remède aigu, tant digestif que respiratoire, et chronique

 

  1. remède aigu digestif

 

Fait partie des remèdes de diarrhées de la galaxie de Sulfur:

-Ipeca : début par nausée, ressemble à Bryonia, goût amer dans la bouche, sens chaleur,

Spasmes ou douleurs coupantes. Sensation de gonflement excessif du ventre (Carbo veg ou Nux, China.).

L’enfant peut avoir des selles vertes ou bien jaunes et liquides, couvertes de mucus et de sang, parfois avec des ténesmes. Diarrhées surtout observées l’été (Ip, Podo, Aethusa) suite à une suralimentation ou mauvaise.

Gastro entérite grave des enfants, face pâle, cercle bleu autour des yeux, épistaxis, assoupissement, secousses pendant le sommeil, nausées persistantes, vomissements associés. Prostration dans les cas les plus évolués.

-Podo (cela pue, abondante, il y en a partout),     -Crot-t (explosive et crachouillante, autant de gaz que de matières),    -trom(a chaud, diarrhée après manger ou bu avec gaz),    -Aloe (ressemble à Lachesis),     -Aesc (douleurs sacro-iliaques et hémorroïdes),    -Coll(dilatation veineuse, associé ou alternant avec palpitations),    -trom(a chaud, diarrhée après manger ou bu avec gaz)

 

 

Vomissements incoercibles, gravidiques, avec parfois plus de nausées que de vomissements. Nux, Sepia, Ipeca, Tabacum, Anac, Sulfur

 

Gastrite

Suite à un excès de nourriture riche (pâtisseries, porc, glace, nourriture grasse..), vomissements.

Absence de soif, hyper salivation fade, ou amer, grand dégoût pour tous les aliments sauf pour les sucreries,

Aggravation au moindre mouvement (Bry : nausées déclenchées par mouvement, Ip : constantes ↑ en bougeant

La langue est propre et les nausées persistantes, c’est à dire que les vomissements  ne soulagent pas.

Douleurs sont de type coupantes, avec une sensation de réplétion de l’estomac.

La prostration d’Ipeca vient par accès, celle d’Ars est constante (dès le début de la maladie et marquée).

 

Kent : gastrite invétérée avec vomissement de la moindre goutte d’eau ingérée, nausées persistantes, douleur dans l’estomac + sous omoplates, prostration.

 

 

Arsenicum album suite de nourriture avariée, après refroidissement brutal de l’estomac par crème ou eau glacée.

Douleurs brûlantes, améliorées par la chaleur, de l’agitation, une soif caractéristique, vomissements après manger.

Ant-c, grognon, sans soif, langue complètement recouverte d’un enduit blanchâtre (a trop mangé ou en été)

Pulsatilla : langue blanche ou jaunâtre, mauvaise haleine, absence de soif, besoin d’air et se distingue d’Ipeca quand la nourriture est encore dans l’estomac, alors qu’Ipeca conviendrait mieux quand la nourriture n’y est plus et que les nausées persistent. Si Pulsatilla échoue, on peut penser à Carbo  veg. qui ne supporte pas non plus les aliments gras et présente souvent un pyrosis mais ce dernier est surtout marqué par sa flatulence  (China, Kali carb, Lyc.)

Bryonia :crampes d’estomac, gastralgies, coliques et abdomen chirurgical aigu (appendicite, péritonite) du fait de la sécheresse des muqueuses et de l’épanchement des séreuses. ↑ en relâchant brutalement la pression exercée sur la paroi abdominale, ↓ pression large du plat de la main (Coloc demande une pression plus forte, un poing enfoncé), douleur piquante, soif, nausées, vomissements de bile…  sensation de pression comme par une pierre au creux de l’estomac suite au repas, partagée avec Nux-v et Pulsatilla.

Bryonia a soif, Nux vom moins et Pulsatilla pas du tout. Les trois ont un mauvais goût dans la bouche, amer pour Pulsatilla et Bryonia et acide pour Nux. Pulsatilla a des vomissements aggravés après manger et dans la soirée, Nux le matin et Bryonia aux mouvements. Les trois ont la langue chargée, des crises de diarrhée, le matin pour Bryonia et Nux et la nuit pour Pulsatilla. Nash.

Et aussi :

Kali bich. (SYPH, action profonde)

gastrite : névralgie en petite zone associée au trouble gastrique.

migraines avec troubles visuels; la cécité s’atténue quand le mal de tête apparaît (Gelsemium, Iris, Lac def., Natrum mur., Psor., Sepia..), au contraire de Lachesis et Silicea dont les troubles visuels se produisent après la céphalée. (Gels et Sil ont des migraines qui démarrent à la nuque)

La prescription se fera sur la notion d’un terrain fortement “digestif” avec de nombreux troubles: face bouffie, canée, conjonctives jaunâtres, langue avec empreinte des dents, gonflement postprandial de l’estomac … le tout aggravé par l’abus de bière. Vomissements de la gastrite, douleur brûlante de l’estomac, ulcère rond à l’emporte-pièce de l’estomac à la fibroscopie. Alternance de troubles intestinaux et de rhumatismes.  Selles aqueuses, ténesme, diarrhée matinale (Sulfur: réveil -matin,  sort du lit; Rumex: association d’une toux; Natrum  sulf. et Bryonia: diarrhée suite aux premiers mouvements de la matinée).

 

Kali carb. se retrouve également indiqué dans les troubles dyspeptiques, particulièrement chez les vieillards. Sensation de vide, faiblesse dans l’estomac avant de manger et distension après. Pyrosis, sensation de faim douloureuse. (Proche et bien complétée par Sepia. Toutes les émotions sont ressenties au plexus solaire. Colère refoulée, tournée contre les proches)

 

2.Début de grippe ou pneumopathie (surtout enfants),

S’il y a eu beaucoup de nausées pendant la grossesse ou chez un nourrisson vomisseur, pensez à Ipeca

 

Gros remède de rhume qui tombe sur les bronches (Merc), de rhume avec herpès labial

-sécrétions muqueuses abondantes (qui se traduit par le nez bouché, et les bronches remplies),

-la petite tendance hémorragique.

-laryngites : douleurs brûlantes, impression que la muqueuse est à vif (Caust). Aphonie, surtout en fin de rhume.

grande sensibilité à l’air froid (Hep, Acon, Rumex) et pourtant la chaleur aggrave l’impression de chatouillement dans les voies aériennes qui provoque la toux,

aggravés dans une pièce chauffée (Ip, Puls, Cocc-c), mieux en plein air.

 

Bronchite (bronchite pdt dentition, bébé, asthmatiforme, grasse, crise asthme) et Pneumonie

-d’installation lente : patraque, fatigué, veut qu’on lui fiche la paix, nausée, anorexie

-fièvre autour de 39°

-visage rouge foncé, chaud suant, pâleur après les quintes,

-dégage chaleur ++ (Bryo, Ipeca, Lach), besoin d’air, de courant d’air

-langue propre (PN) ou chargée (bronchite), pas de soif

-quintes suffocantes, se terminant par nausée, effort de vomissement,

avec mucosités ++  filantes et striées de sang rouge vif , crépitement

-parfois toux sèche, crise déclenchée par le fait de respirer, s’étrangle en toussant

éternuements, irritation nasale concomitante

 

 

 

  1. Métrorragies abondantes: trois remèdes en tête, Belladonna, Phosphorus et Ipeca

les hémorragies vont s’accompagner d’un état nauséeux

(Bell : sang chaud, spasmes. Souvent chez femmes balèzes Calc avec fibromes et sycose)

 

 

IPECA chronique

 

  1. Les suites de contrariété ou d’indignation

-Affections suite de contrariété ou de colère contenue (Hering). Colère refoulée, mécontentement retenu.

-Suite de colère avec indignation (Kent) et suite de colère

Troubles digestifs (dérangement d’estomac, diarrhée, etc.) après une contrariété tout comme Nux

Nux explose ses colères, Ip va les refouler. Nux aime le gras, Ipeca est < par le gras et a une aversion.

Sepia : en commun colère refoulée, herpès labial, mais modalités opposées.         Ipeca herpès poignet

Ce qui est spécifique d’Ipéca: toujours la nausée au propre ou au figuré («ça me dégoûte, ça me reste sur l’estomac»), diarrhée, sensibilité aux odeurs qui soulèvent le cœur, ballonnements, mauvaise digestion.

Impatience, irritabilité Rubr : Hautain, Critiquer, Mécontent, Méprisant, Moqueur, Opposé, Querelleur,

 

IPECA impatience irritable NUX impatience irritable SEPIA impatience irritable
Aversion pour gras, ↑ gras Désir de gras Aversion pour gras, ↑ gras
Colère refoulée Explose les colères Colère refoulée
Vomissements faciles A du mal à vomir
Herpès labial, herpès du poignet Herpès labial
Aggravé par chaleur Aggravé par le froid, frilosité

 

  1. En tant que substitut de Sulphur

Chez le grand enfant, si tableau Sulfur et notion ancienne de vomissements fréquents.

Penser à Ipeca devant un bébé vomisseur d’allure Sulphur.

 

-Mêmes modalités : < par la chaleur. Ipeca s’évanouit à la chaleur d’été, beaucoup de lipothymies.

-Allure Sulfur : rieur dès le matin, même s’il a des éruptions qui le gênent ou qu’il est malade. Selles

sentant très fort. Transpiration des pieds déjà malodorante. Très bon appétit. Otites, bronchites répétées.  -ATC de vomissements faciles, souvent < par la moindre contrariété.

– Met les doigts dans la bouche, parfois même tout le poing (Hering)

 

 

DD Antimonium crudum IPECA
aggravé par acides et lait aggravé par gras, fruits, sucreries
nausée dans la gorge

se gave d’aliments

nausée au ventre ou à l’estomac, tout en pouvant être très intense et monter jusque dans la bouche
souvent l’été après avoir pris froid ou bu froid alors qu’on avait très chaud sous dépendance du psychisme

 

 

IRIS VERSICOLOR

Brulures tout le long du tube digestif :

-brulures dans la bouche, bouche et langue comme ébouillantées

-brulures à l’épigastre,

-brulures anales comme du feu

-anus à vif comme piqué par des pointes acérées

-borborygmes, diarrhées aqueuses, mucus et sang, selles sentant mauvais

salivation abondante filante, filet qui sort de la bouche en parlant

-pb hépatique : selles décolorées ou très colorées, remède du pancréas

excrétions acres, acides, brulantes

céphalées de fin de semaine, précédées de troubles visuels et accompagnées de vomissements

acides ou bilieux

zona côté droit, éruption en regard du foie

-se vexe facilement

 

 

KALIUM BICHROMICUM

-douleurs violentes et soudaines : apparaît et disparaît soudainement (Bell, Nit-ac, Kali-bi, Arg-n, Phyt)

-gros remède de migraine (derrière Sil et Sep), notamment dans les sinusites, la caractéristique étant que

la douleur est localisée en des endroits très limites sur lesquels on peut mettre un doigt.

La vue est brouillée avant la migraine (aura), chez Sil la vue est brouillée après

La cécité s’aggrave au fur et à mesure que la migraine s’aggrave, donc migraine ophtalmique atypique.

-douleur osseuse dans la grippe (Eup-perf)

 

 

KALIUM BROMATUM

-anxiété de conscience, conflit entre moralité et immoralité, « je ne vais pas y arriver »,

culpabilité (si culpabilité + eczéma, penser à Kali-br)

-mal-être sur le plan sexuel, complexé

-mains et doigts en mouvement permanent, avec torsions

-ado bouffé par l’acné

-aggravé à la mer (comme tous les muriaticum, iodatum, bromatum)

Proche de Psorinum par la culpabilité

Proche de Puls par la dépression et la capacité à pleurer facilement

 

 

KALIUM CARBONICUM

 PSORE  +  SYC   proche d’Ars  précède souvent Sepia

-Souvent colère refoulée qui se manifeste la nuit par mâchoires serrées

Froideur émotionnelle, logique, efficace, pragmatique, dominateur, ne se laisse pas faire (≠ Lyc)

Tout doit être fait selon le règlement, une place pour chaque chose, psychorigide

 Peur de sortir des clous, de ne pas être en règle avec la loi, exigeant avec les autres pour les détails

→ anxiété, culpabilité        « tant que je fais très bien les choses, ma peur va être calmée »

Type fonctionnaire remplissant bien sa tache et dur avec les subalternes

Comme les Carbonates aime la routine, n’aime pas qu’on les bouscule, besoin de tout discuter par peur d’être dépassé. Les hommes Kali ont souvent des parents très exigeants, un père autoritaire, pointilleux.

-Raideur dans le maintien, souvent minces, avec aspect un peu timide, réservé et un peu autoritaire

-Plissement du front (tous les kali) : ds RUBR que Caust et aucun autre kali, pas mention ds Hering ??

-les émotions de kali-c ressenties au niveau de l’estomac

-Grince des dents, sursauts, secousses musculaires pendant le sommeil

-A toujours des problèmes de dos

-A toujours des troubles digestifs : ballonnement après manger

-Dyspnée améliorée quand on lui frotte le dos

-Douleurs piquantes, en éclair, élancements, comme un point de côté (Calc : sur surface + large)

Impression d’avoir une aiguille, une écharde plantée (pleurésie…)

-Aime beaucoup les choses sucrées.

Tendance à sursauter. Intolérance aux vêtements serrés.

-Bouffées de chaleur et autre rougissement en mangeant chaud. Sueurs abondantes.

-Tuméfaction des paupières.
-Aggravation à 3h, par les courants d’air KN.

-Agg au toucher, effleurement d’où sensibilité pieds (plante) et chatouilleux (sens propre et figuré)
DD : Nux : en commun, méticuleux, ballonnement après manger ( carb-v), grimpe toutes les montagnes

Nat-m ressassement

Ars : peur broutille, que les règles ne soient pas suivies, figure paternelle dominatrice

Verat : veut être parfait (habillement, orthorexie). Kali-c exigeant avec tout le monde, met pression

Sep : Kali-c précède sep

?? miasme => dans répertoire tous les miasmes, 3° pour tuberculinique autres miasmes 1°

 

KALIUM  SULFURICUM

        multimiasmatique

Kali-s est un Puls intensifié :

– proche de Puls : tout ce qui coule est jaune, écoulement abondant et jaune, rhinos, bronchites (bronchite chez l’enfant, quand à chaque rhume râles bronchiques sans expectoration), toux améliorée en plein air, aggravé dans chambre chaude

Mais facilement en colère, très irritable, obstiné, pas chochotte comme Puls, aggravé par la consolation

-proche de Sulfur

▪  aggravé par la chaleur sous toutes ses formes, même manger réchauffé l’aggrave, n’a jamais froid, même dans la neige

▪  nombreux symptômes cutanés, peau malsaine comme Sulfur

 

Kali-s finit bien un cas de Puls au niveau respiratoire, sauf si le patient devient frileux, faible et amélioré par le repos ; alors Sil finit le cas. Si après Sil on revient à l’état antérieur, amélioré au grand air, donner Kali-s.

 

 

KREOSOTUM

                  SYPH

Trop de destruction autour de soi (viols, deuils…) → SYPH  penser à Kreosotum

-caries précoces

-sensation de cœur qui pulse à divers endroits du corps

-excoriation et prurit

-rêves d’être poursuivi, violé

 

Kreos n’est jamais prescrit dans la dentition alors que c’est un immense remède de la gencive.

La gencive est très inflammatoire, éventuellement avec des aphtes ou des excoriations de la muqueuse. Les évacuations puent affreusement. La diarrhée de Kresosotum irrite immédiatement les fesses et même le pli inter fessier est rongé.

Crie et hurle autant que Cham et vomit sa nourriture indigérée dans les qqs heures qui suivent le repas.

L’équation est : odeur de pourri durant la dentition = Kreos

 

 

LAC CANINUM

 

au croisement de Nat-m, Puls et Thuja     Sans doute des aspects SYPH

-Importance du lien, lien par l’allaitement

-Lac caninum a besoin de s’occuper des autres, fait passer les autres avant soi

Concernés par les autres : Caust,   Carc,   Lac-dl a besoin de protéger

Les laits sauvages sont moins dans l’affectif, ils protègent pour que le danger n’arrive pas.

 

-Lac-c est titillé par j’aime ou je déteste (conflit du chien et du loup)

Conflit avec la mère : attachement, dépendance, je voudrais m’évader mais je ne peux pas

-Souvent une histoire sexuelle. Pas viol comme Lyss, fille que le père embrasse sur la bouche.

-Grand remède de vitiligo : conflit de souillure avec agression dans l’enfance

-Il y a des serpents en elle et autour d’elle, peur des insectes, nombreuses peurs

Illusions d’insectes (a vu une puce et s’est sentie envahie de puces)

Se lave constamment les mains, par peur d’une souillure extérieure = SYPH

-Seins réduits à rien après l’allaitement, toujours symptômes aux seins : SPM, prurit

-Agressivité : tempêter, gronder, menacer

 

– Les hommes Lac-c aiment l’alcool fort et la moutarde.

Des générations entières vont avoir besoin de lait car pathologie du lien.

Comme la société est malade du lien, tendance à l’allaitement prolongé.

 

 

LAC DELPHINUM

évoque Nat-m et Mag-m
2 remèdes salés, proche de sa famille, acné avant les règles.

Sil aussi est proche de la famille et est un remède de suppuration

Lac delphinum est doux mais trop ouvert pour être Nat-m

 

Chaque fois qu’on pense à un lait il faut évoquer Nat-m. Devant Natrum penser aux laits

-Besoin de protéger les proches, maternelle, prêt à se battre pour défendre les proches
Rôle essentiel de la cellule familiale, tristesse quand il les quitte
-L’eau c’est son élément : adore nager et surtout sous l’eau
-Désir salé, de poisson, n’aime pas la viande
-Besoin d’être dehors, sportif, amélioré par l’exercice physique (mais pas autant que sep)
-Grand remède de rhumes des foins, de bronchites asthmatiformes

Remède d’asthme et bronchite chez enfant avec parent ou aïeul malade sous le même toit
Les plus beau cas de Lac delph sont ceux qui ont été déglingués par les vaccins
-Souvent 1ères règles arrivent en retard comme puls

-Eruptions de la lisière du cuir chevelu (comme nat-m)

LACHNANTES

angine grave avec torticolis spasmodique, tête tirée à droite, difficulté à avaler

 

 

LAPPA ARCTIUM

TUB

– Eruptions à type de furoncle (boutons confluents et inflammatoires) en général en bas du visage.

Eruptions sur la tête, le visage, et le cou ; petits boutons ; acné. Eruption volcanique

– Orgelets et ulcérations sur le bord des paupières

– Problèmes articulaires : Douleurs dans les mains, les genoux et le chevilles, s’étendant dans les doigts

et les orteils. Douleurs dans toutes les articulations

-Troubles de règles, problèmes utérins, relâchement des organes qui ne se placent pas normalement, des

tissus pelviens

– transpiration froide (TBC)  DD Lappa-a: TR axillaire – Verat: TR front –  Phos: TR mains

– tremblement du thorax

 

Le Lachesis mâle est très différent du Lachesis femelle

pas logorrhéique, renfermé (comme Mercurius) car a besoin de paraître très fort

Il se présente comme un super-Nux, irritable, énervé, qqs colorations de la face

moins de saignements : les femmes saignent plus facilement que les hommes

meilleure tolérance pour les choses serrées (une femme qui supporte les cols n’est pas Lach)

En commun :

-tremblements, tremblement en tirant la langue

-cauchemars, aggravation au réveil

-vertiges avec vomissements

-la sensibilité aux intersaisons évoque les venins

 

L’enfant Lachesis est volubile, autoritaire, jaloux d’avoir l’attention des parents. Les petites filles

-peuvent avoir des règles précoces, déjà des saignements

n’aiment pas les choses serrées : difficile de passer un T-shirt, tirent sur le col

-se mangent les ongles

-sont carrées, costauds comme Med

 

 

LYCOPODIUM

 

moins souvent indiqué actuellement, sans doute à cause de la baisse du niveau de santé

TUB++, mais aussi SYC, un peu SYPH, son action anti-psorique permet de remonter le niveau de santé

Lyc manque de confiance en lui mais joue les gros bras, il constitue avec Sulph et Calc un trio

-Dans son versant hypersensible et larmoyant, Lyc sera utilement précédé de Puls.

-Le type chef d’entreprise qui a besoin de satisfaire son ego sera volontiers précédé de Nux.

-Dans son aspect décompensé Lyc présente des symptômes SYPH

 

Nux et Sepia sont les deux DD qui se posent le plus souvent (pressés, irritables, autoritaires …)

Penser à Lycopodium en cas d’échec d’une prescription de Sepia. Nux précède souvent Sepia et Lyc.

DD Thuja et son masque, volontiers suivi de Lycopodium.

Si un cas Lyc vous parait très sycotique, Thuya est peut-être indiqué. Ensuite souvent Lyc finira le reste.
DD  Veratrum album : Il arrive volontiers que Lycopodium soit suivi par Veratrum.

DD Causticum :  Lyc et Caust sont proches : autoritaires et sensibles à l’injustice.

DD Carcinosin à un degré moindre en ce qui concerne l’injustice et l’anticipation

Triangle Lycopodium, Venins, Mercure

 

Sachez rechercher les antécédents « d’empoisonnement » par les fruits de mer chez des patients qui ont fait des « crises de foie » ou « d’acétone » dans leur enfance ou aux antécédents d’hépatite.
 

LYCOPODIUM  enfant

A la naissance, souvent ictère, acné, enfant d’aspect vieillot, peau jaune, ridée

Pieds malodorants, sueurs de la tête la nuit

Regard transperçant, fronce les sourcils, s’endort à quatre pattes, se réveille grognon

Gros ventre, distendu, coliques surtout après 16h

Obstruction nasale dès les 1° jours, bronchopathies dyspnéisantes, battements des ailes du nez, otites

Eczéma, Leiner-Moussous éruption crouteuse joue ;

Y penser chez un  bébé qui fait de l’eczéma et qui a des infections urinaires

Enfant très intelligent qui pose des questions pointues qui ne sont pas de son âge.

Pleure facilement. Dyslexie (Thuja, Lach). Malade en voiture (Sil)

Ange à l’école, autoritaire à la maison. Ne supporte pas la contradiction.

Colères non contrôlées (Tub), surtout à la maison, par jalousie cachée, peur de perdre la relation

 

Indiqué chez : Enfants précoces mais faibles.

Enfants faibles à la tête bien développée mais au corps chétif et maladif, qui sont irritables et nerveux et impossible à gérer en état malade ; grincheux après le sommeil, repoussent méchamment tout le monde.

 

 

LYSSINUM,

proche des venins

SYPH  suite de frayeur, viol, MDE

Suite de viol, surtout si n’a pas eu l’appui des gens qui auraient du la soutenir, que c’est de sa faute. Menace omniprésente, idées étranges, réactivité excessive, clairvoyance, prémonitions, sensibilité exacerbée proche de Stramonium. En général Stram arrive sous un aspect « angélique » trop doux pour ne pas être suspect, tandis que Lyss ressemble quant à lui plus à une sorte de Lachesis.

Béné : La grosse différence avec Stram, c’est qu’il n’y a pas de problématique dans les relations aux autres, dans le sens où ils ne critiqueront pas ou peu, n’auront pas besoin de prendre une place particulière, mais qu’en revanche ils ont expérimenté une sensation de sortie de corps en général. On trouve une clairvoyance incroyable, et des pulsions. Pulsions très générales, ce peut être une impulsion à se jeter sous un train quand on est à la gare, qui survient brutalement, une impulsion sur des aliments particuliers, et en général il y a « un truc » qui dépasse beaucoup plus que stramonium, et qu’ils vous diront moins facilement. Il peut rester des aspects théâtraux ou très sociaux dans stram, ce que lyss n’aura pas. Lyss ne joue pas de rôle de composition. En général, on retrouve un antécédent d’énorme traumatisme dans ce médicament.

 

  1. Pulsions (qui viennent d’un coup, ≠ bouffée de colère)

de se poignarder avec le couteau qu’on tient, de jeter son enfant par la fenêtre, de tuer quelqu’un…

 

  1. Phobies de l’eau, des couteaux, des miroirs, de la folie, des chiens…

 

  1. Spasmes: hypersensibilité, irritabilité, excitation sexuelle

 

Y penser chez un enfant qui mord et a peur d’être éclaboussé

Si désir de chocolat + + +

Si symptômes ↑ par la grossesse (idées étranges, désirs étranges, douleurs dentaires)

Si symptômes ↑ par eau, bruit de l’eau courante, en pensant à l’eau (spasmes, douleurs, selle, miction…)

 

 

MAGNESIA CARBONICA

II ressemble à Calc-c, mais pas de transpiration, la tête ne sue pas en dormant. Pas de froideur localisée. Tout au plus, le visage s’empourpre et transpire si l’enfant boit chaud.

Ce sont des enfants toujours très fatigués le matin au réveil, il est très difficile de les sortir du lit.

C’est un enfant qui a besoin de mouvement   ≠ Calc, et surtout qui est très irritable.

Cette irritabilité, ce tempérament explosif sera progressivement éteint à mesure que l’enfant grandira. Une fois grand il dissimulera sa réaction pour essayer contre vents et marées d’éviter les conflits, quitte à avaler bien des contrariétés. C’est pourquoi Mag-c appartient au miasme sycotique.

-diarrhées des enfants (dentition notamment) : selles décolorées et en général d’odeur acide (Rheum).

odeur acide : svt intolérance pour lait avec vomissements acides, selles claires, pâteuses, lientériques.

-troubles respiratoires (bronchites).

désir très marqué pour la viande et une aversion pour tout ce qui concerne les végétaux.

-peau souvent très sèche, au point d’avoir des éruptions squameuses, au niveau du cuir chevelu.

-adaptation à l’ABANDON : Très sensible au conflit. Docilité, gentillesse.

-↑ soir et nuit : La douleur commence en fin d’apm et dure toute la nuit = KEYNOTE DE MAG-C

 

Chez un obèse qui désire des fruits, plutôt que des sucreries, penser à Mag-c.

Devant un aspect Calc-c penser à Mag-c.

 

 

MAGNESIA PHOSPHORICA

 

ressemble beaucoup à Calc-p, et donc aussi à Phosphorus.

TUB : grande sensibilité artistique, chez des enfants très développés intellectuellement,

-avec crampes et coliques (sorte de Calc-p, grand remède lui aussi de mal de ventre)

douleurs de croissance très fréquentes

Crises soudaines de douleur; par vagues; qui arrachent des cris ; provoquant de l’agitation.

Elles surviennent soudainement et disparaissent soudainement (Belladonna, mais sans la congestion), et

surtout des douleurs soulagées par la pression forte (Coloc, Bry)  Belladonna est aggravé par la pression.

Elles rayonnent de partout à partir d’un endroit. La nature erratique ou rayonnante est très caractéristique.

 

 

MANCINELLA

                           SYC (masque ses peurs) – SYPH  (très entier)

décompense suite de mauvaise nouvelle concernant un proche, ou de changements hormonaux (Sep)

 

♫  Pour conjurer la mort, le mal, le diable, Mancinelle se réfugie dans la superstition, les 

     prémonitions, les chiffres magiques, le mauvais œil, la prédestination.

Non décompensés, ils sont centrés autour des anges, des entités qui vont les guider, veiller sur eux.

D’aspect Puls : doux, timide, impressionnable, veut bien faire. Mais peur du diable et du mal.

 

-Dépression, anxiété, paniques, tristesse, pleurs faciles, agitation

 → folie segmentée, folie religieuse, puerpérale avec culpabilité, désespoir pour son salut (Kali-br)

-Pensées tourmentantes, persistantes, une voix lui dit de …, obsessions, rêves affreux

Peurs multiples, anticipation car la catastrophe peut surgir à tout moment

Superstitions

Addictions au tabac, à l’alcool, désirs de choses étranges, de choses salées

-Sensation d’étranglement en parlant, buvant (Naja : à look Puls, parfois clairvoyant, palpitations ++)

 

 

MEDORRHINUM

SYC + TUB                   quand tableau entre Lachesis et Sulfur

SYC : carré, costaud, secret, sinusite, asthme, vulvites, diarrhées, lombalgies…

Ne pas montrer sa faiblesse, ses peurs, garder le contrôle     abandon

A la fois très émotif et très anxieux : anxiété anticipation + +    ↑ en s’endormant et au réveil

Enorme sensibilité qui confine à la clairvoyance (Stram mais Med est plus à fleur de peau)

Souvent lié aux limites : tt est en excès, jouir de chaque minute, pressé

-soit extraverti, direct, désinhibé, enthousiaste, intuitif, serviable, peur de rien

Flirte avec le danger et aime le vent sur son visage

-soit vantard, attiré par alcool, délinquance, clinquant, désinhibé

-désir fruits verts, de sucré-salé, sel

-se ronge les ongles

-dort sur ventre ou côté genoux remontés

-plante des pieds sensible, grande sensibilité à la douleur (≠ Thuya)

-aime l’eau ou anxieux en eau profonde, aggravé ou amélioré en bord de mer

-a chaud, besoin de plein air, d’être éventé

Souvent orphelin qui a du se débrouiller seul (beaucoup d’asthme chez boat-people)

Souvent contraste :

Si quelqu’un l’embête, il lui rentre dedans mais est capable de donner sa chemise pour les autres.
MEDORRHINUM femme a une difficulté à être femme, à accepter sa vulnérabilité

-Carrée, costaude, « hommasse », parle comme un camionneur
-Souvent sycotique : masque une blessure profonde,

Traumatisme de l’orphelin, perte du lien ancestral (Mag-c, Mag-p) ou orphelin virtuel : pensionnat

-Parfois plus agitée, TUB, plus sensuelle, plus sexy

-Fait tout pour qu’on ne voie pas sa faiblesse

-Réchauffée en général

-L’asthme est un grand point d’appel pour Med

 

MEDORRHINUM enfant                      Volontiers confondu avec Lach

-Position genu-pectorale sur un siège ou dans un canapé, pas seulement en dormant

Dort avec beaucoup de couvertures sur la tête, tête bien coincée contre un coin du mur

-Autoritaire. Peur de rien. Grimpe partout. Boulimique, anticipe la nourriture.

Parle beaucoup, fait des câlins à tout le monde

-Inquiète pour la santé des parents, vont-il mourir, etc. Ronge ses ongles

Asthme et troubles respiratoires sans ATC cutanés, plutôt que les angines. Ou diarrhées chroniques.

-Suites de vaccination.

 

 

MELILOTUS

céphalées épouvantables soulagées par épistaxis

 

 

MERCURIUS VIVUS

 

PSORE  (suppression écoulement)  SYPH       latéralité D  

 

♫   CHAGRIN, ABANDON   →   révolte, lutte, violence, impulsions

Toutes les réactions sont excessives :  aggravé par tout et surtout le moindre rien

Intensité et colère (DD Stram, DD Syph + brillant, + tenace, Merc entreprend mais ne persévère pas)

Grandeur (supériorité, précocité) et décadence (dégénérescence)

Il veut tenir à tout prix, faire face, puis vient le ras-le-bol  →  indignation  →  violence

 

☻ Plutôt carré, costaud, qui dégage une impression de puissance

-à l’aspect rouge, chaud, pléthorique (Lach, Aur, Sulf)

-où la colère est prête à sortir, tout le temps en train de se contrôler (pulsions de violence)

Il parait raisonnable et placide, mais refoule et camouffle à chaque instant des pulsions de colères

réservé, secret, qui ne se dévoile pas facilement (Thuja, Nat-m),

-avec une lenteur pour répondre ou bredouille en début de phrase, élocution précipitée (Lach, Hep)

-révolté par l’injustice, va facilement au conflit, sera capable de bondir à la gorge.

Mélange de justicier et destructeur, mais avec respect des lois, de l’ordre établi.

 

Rechercher les signes caractéristiques de Merc :

va-et-vient « j’ai chaud – j’ai froid »

sueurs nocturnes, surtout de la tête chez le sujet jeune, sueurs collantes, qui tachent

salivation en s’endormant ou durant le sommeil

stomatite : empreintes, enduit épais, odeur mercurielle, langue molle et flasque, gingivite

bruxisme, rêves de guerre, mort, meurtre
tremblement d’attitude très fin, des mains, de la langue  ↑ émotions   ↓ repos

  1. Douleurs déchirantes, intolérables, avec sensation d’être à vif ↑ nuit  ↑ toucher pression

Douleurs osseuses, dentaires, vagin, seins…. KN douleurs nocturnes déchirantes avec transpiration

 

  1. Suppuration: inflammation, écoulement jaune irritant avec odeur, ulcérations, TENESME

Angines à répétition, otite, rhino sinusite, infection et ulcérations des yeux.

Bronchiolite, bronchite : Affecte le lobe inférieur du poumon droit. Elancements piquants transperçant

vers le dos (Chel, Kali-c, Merc). Toux avec expectoration jaune, muco-purulente. Quintes par accès de

deux toux (Phos sutout). Toux brève, sèche, épuisante, surtout au lit, le soir ou la nuit

Rectocolite, dysenterie (Selles jaunes, ou muqueuses et sanglantes, ou vert foncé, avec ténesme, ictère) –Hépatite, néphrite, infection urinaire avec ténesme

Glandes et adénopathies (Si cancer avec baisse de l’état général, adénopathies, sueurs nocturnes)

 

  1. Atteinte neuro: névrites optiques (Y penser si perte momentanée de la vision après vaccination), paralysies, tremblement, démence

 

Prurit sans lésion ↑ avec sueurs  ↑ chaleur du lit, prurit qui saigne (Ars, Merc, Sulf)

Chancre primaire syphilitique, régulier, à base lardacée ou à fond caséeux, profond

A toujours faim, faim constante, ne ressent pas la satiété, toujours soif

Sensible aux courants d’air     ↑ en étant surchauffé

 

DD en chronique : Sulfur (Merc ↔ Sulfur), mais aussi Lach Med, ou Cic encore compensé

 

DD en aigu : Hep, Nit-ac, Sil, et Veratrum ds les troubles digestifs (transpiration froide du front).

Frissons rampants au début d’un coup de froid, ou d’une suppuration. Chaud et froid à la fois.

 

MERCURIUS femme : on a souvent une telle suppression de la colère qu’elle va se présenter sous un aspect doux. « Je suis violente mais je me domine ».

Plutôt speed, avec rougeurs, aspect hommasse (Med Nat-m), carré, costaud, les cheveux mal soignés.

 

MERCURIUS enfant, symptômes opposés possible :

-facette timide, gentil, très bon à l’école (précocité), évoquant Phosp

-gros dur, querelleur, autoritaire, chef de bande

L’enfant tient fréquemment ses parties génitales, fait des angines à répétition, des bronchiolites, des adénopathies, des épistaxis pendant le sommeil (comme une chandelle).

Y penser dans les suites de vaccination.

 

 

MERCURIUS  CORROSIVUS

mercure : langue élargie, sueurs, la salivation. Il vit la nuit plus que le jour. SYPH
rupture du lien qui appartient au chlore, car mercurius-corrosivus est du chlorure mercurique. Le chlore a à voir avec la rupture du lien (natrum mur).

histoire de très forte déception amoureuse, disons d’une forte attente qui n’a pas pu se réaliser et qu’il a mis des années à surmonter.
Classe, raffinement

 

Ca ressemble à Merc mais ce n’est pas Merc

inflammation de la gorge, angine, ganglions et sueurs, langue blanche, flasque comme Merc

 

-Ici la langue est élargie blanche mais pas d’odeur !

-Et l’empreinte des dents est seulement légère ! Merc-c possède l’empreinte des dents mais plus léger
-Impression que la salive liquide s’accumule pour Merc,

La salive est visqueuse chez Merc et Merc-c, c’est une KN de Merc-c, gorge à vif.
-En même temps transpiration entre les cuisses la nuit = KN de Merc-c
Merc-c flambe plus vite que Merc : les symptômes sont plus cataclysmiques

 

En aigu, Mercurius corrosivus flambe plus vite, développement encore plus violent que Mercurius vivus :

En quelques heures le tableau est sérieux : Gorge à vif, douleur +++ en avalant à vide ou des liquides

+ beaucoup de ténesme rectal et vésical (dans entérite, cystite)

Souvent chez devant l’échec de Merc que l’on pense à Merc-c

 

 

MERCURIUS IODATUS FLAVUS iodure de mercure

 

   TUB – SYPH  +  ambiance mercurielle

Salivation et sueurs sont SYPH. Merc-i-f est moins SYPH que Merc à cause de l’iode. Iodum est TBC.

-enduit humide transparent sur la langue ou jaune à la base

-désir irrésistible de serrer les dents

-douleur piquante au cœur

-beaucoup de douleurs piquantes avec Merc-i-f, à tel point qu’il peut avoir l’illusion d’un homme

dans la chambre ayant l’intention de lui percer la gorge avec une vrille.

 

 

MOSCHUS

Tout est spasmodique. Il y a presque toujours une histoire de suffocation, le larynx est spasmé, on sent une constriction spasmodique de larynx ou du thorax, surtout quand on a froid.

-médicament de laryngite, spasme glottique

-médicament d’asthme chez les enfants nerveux ou les adultes hystériques.

-même saccades musculaires et mouvements des bras et des jambes, ou bien rigidité de tout le corps

fièvre interne et froideur de la peau (valorisation relative)

 

 

Les Natrum sont soit dépendants, soit détachés (Rubr : détaché de sa famille  Nat-  Nat-m  Nat-s…)

Tous ont la langue en carte de géographie, mais seuls Nat-m et Nat-p sont sur PCKent

 

 

NATRUM CARBONICUM

 

 Na =  bourré d’émotions, il RESSENT

-Il réagit à son sentiment d’abandon par l’abnégation : il ressent les problèmes d’autrui, présent pour les autres, dévoué, besoin de les protéger, fait que les autres ne soient pas abandonnés, reste à l’arrière-plan.

-Avec l’aspect précautionneux, passif, gentil, doux, tatillon de Calc, qui va retentir sur les émotions.

Besoin d’épancher les émotions pour calmer l’angoisse. D’où ce vieux portrait de Nat-c qui est dévoué.

– Sacrifice, dignité, délicatesse. Il porte un chagrin secret. Surtout ne pas perdre le lien

NATRUM MURIATICUM

 

périodique irrégulier   pas de latéralité nette   TUB ++  SYC

Avant un gros remède comme Nat-m ou Sep envisager Nux-v, Ignatia dans la phase aigue du chagrin (soupirs) ou Apis (plus énergique, moins dans l’émotion, sous un masque de rires)

 

♫     Problème de LIEN : « je ne peux pas avoir de liens solides »

Par manque de tendresse enfant (mère Sep) ou traumas affectifs, déception amoureuse

Dépendance affective : établit des liens forts → rupture difficile. Amour impossible.

Souvent groupe restreint d’amis anciens.  Aversion pour la compagnie. Aime la solitude.

 

☻ Grand, mince, regard sensible, réservé, renfermé, sur la défensive.

-Habituellement taciturne et distant, parle peu. Sa femme parle pour lui.

-ou Nat-m « gai luron »  enveloppé ou obèse, rigole, parle, mais pas de lui, ni de ses chagrins.

Front plissé, acné, lèvres sèches, crevassées, eczéma ou psoriasis au cuir chevelu ou sur la lisière, herpès, doigts fins et déliés aux ongles rongés, taches blanches, verrues sur la face palmaire.

Homme sec, nerveux, sportif, qui joue au séducteur mystérieux qui cache sa sensibilité.

Femme garçon manqué, mince et très carrée, cheveux courts, pantalon, seins hypotrophiques,

ados : couleur invraisemblable, piercings,  « rouge » à ongle bleu, vêtements noirs, délavés, usés, sales
→ NUTRITION

Maigreur (d’endroits isolés, autour clavicules) avec appétit augmenté, faim à 10h, après manger

Désir ou aversion de choses salées, relevées, chocolat, bière, viande, poisson, féculents, soupe.

-Chlorose des jeunes filles

-Sécheresse des muqueuses, soif intense, souvent par grandes quantités et pour de l’eau très froide

-Cerveau : Effort mental difficile, céphalée des écolières, moments d’absence, troubles mémoire

 

→ PSYCHISME :

Dépression. Chagrin silencieux. Prend tout mal. N’oublie jamais l’offense.

Rumine les histoires désagréables du passé, se complet à ressasser. Pleurs pour des riens, musique

Peur de l’obscurité, de l’orage (Phos), dans la foule (Carc).

Peur des voleurs vérifie si les portes sont fermées le soir, peur qu’on rentre dans son intimité.

Réveil vers 3 ou 4 h, rêves nombreux : rêves de feu, de morts ou de dents arrachées.

 

→ TROPISME COEUR : grand remède de palpitations, surtout le soir au lit, et de cœur forcé (Arn)

-Forçage du cœur suite à un effort violent : Arn, Caust, Nat-m, Rhus-t vont au bout de leurs limites.

-Grand remède de palpitations (Brom, Iod, Chlor), surtout le soir au lit, suite d’amour déçu, à chaque bruit étrange, en s’endormant, avec extension de la palpitation à la gorge (typique de Nat)

-Douleur cardiaque ↑ côté gauche (venins, Natr, Spig), ↓ par pression de la main sur le cœur (Kali-ars)

-Douleur des côtés du thorax (= douleur de la plèvre, pleurésie), ↑ chaleur d’une pièce ↓ en marchant

-Douleur contuse du thorax ou des seins ou sous forme d’élancements coupants ou piquants.

-Bronchite, inflammation des poumons, endocardite (Aurum), épanchement de la plèvre négligé.

 

-A trop chaud (ou frileux). Absence de transpiration pendant l’effort.

Mal de dos amélioré couché sur un plan dur

Allergies : rhume des foins, urticaire suite d’effort violent

-Herpès, acné, eczéma circiné, psoriasis, langue en carte de géographie, empreinte dents, fissures

Troubles uro-génitaux fréquents : PR tard, adolescence difficile (Plat), sécheresse vaginale, aversion pour les rapports, dyspareunies (Lyss, Sep), stérilité,  éruptions, écoulements. ↑ avant les règles

-Fatigue visuelle, beaucoup de symptômes aux yeux

-Constriction tête, larynx, thorax, estomac, anus  ↑ vêtements serrés

-Céphalée martelante au-dessus des yeux (Cycl, Bell)

 

-Exutoire par l’exercice physique.

-Aggravé par la chaleur et surtout par le soleil. Amélioré ou aggravé au bord de la mer.

-Aggravé par consolation : repousse dans un 1°temps, pour accepter ensuite, veut se débrouiller seul

Sensibilité à la musique

 

DD Ignatia, son aigu, il attire l’attention par ses provocations : choix du conjoint, plaisanteries ou rires sur des sujets sérieux, discours provocants, etc.
Ignatia a encore la force de se battre pour tenir ses engagements, c’est une véritable tornade blanche qui court toute la journée, s’occupe de tout le monde, témoigne à tous sa compassion, fait tout vite et bien.
Nat-m est désabusé, il a dépassé ce stade sthénique et fini par se replier sur lui même.

Si Ignatia cherche toujours la perle rare ou s’accroche encore à ce qu’elle voudrait considérer comme telle, Natrum muriaticum a fini par décider qu’elle ne pouvait pas exister, et ayant souffert trop de déceptions il s’isole progressivement du reste du monde

 

 

L’enfant Nat-m ne sera pas renfermé comme l’adulte, il aura besoin de câlins, presque comme Puls.

Puis il va se replier. Doux, introverti, sérieux, il parle peu et favorise la solitude.

Souvent, pâleur, céphalées, herpès labial. Difficulté à endurer le soleil, spécialement sur sa tête.

Le soir, au lit, il pense aux événements désagréables de la journée et il pleure.

 

Quand la colère manque, que l’on est plutôt dans le chagrin, penser à Natrum.

Quand la colère, l’irritabilité dominent, penser à Sepia.

 

 

Natrum phosphoricum   Ressemblance avec Puls et Carc

Entre Phosphorus et Natrum :

-trop renfermée pour évoquer Phosphorus

-trop sensible pour évoquer Natrum mur

-c’est le plus raffiné des Natrum. Délicatesse.

-enfants très artiste et créatifs (Phos mais sans l’étincelle de l’enfant Phosp qui rayonne de joie)

-tout est acide

-raideurs : grand remède articulaire, PC

-fatiguée après rapport sexuel

-enfants fragiles, délicats, avec une histoire osseuse, d’inflammation, de douleurs de croissance

 

 

Natrum sulfuricum

 

SYC +++       et  PSORE  (Sulfur est derrière)

Le moins sensible et le plus renfermé des Natrum : travailleur, terre-à-terre, réaliste. Sanguin et bilieux.

tristesse, tendance suicidaire, par pendaison (doit se contrôler, évite d’être seul pour ne pas se suicider)

-irritable au réveil

-sanguin, a trop chaud

-écoulements jaunes   ↑ humidité

asthme humide          ↑ humidité

-diarrhée : selles crachouillantes au lever

-douleurs articulaires  ↓ mouvement lent   ↑ humidité

-suite de traumatismes (tête rachis)                                     ↑ humidité  ↑ au lever  ↑ 4-5h

 

 

NITRICUM ACIDUM

SYC + + et SYPH

 

Le plus SYC du trio suppuratif : ruminations + +, lésions plus constructives que suppuratives.

 

♫  Nit-ac enkyste sur une souffrance interne qui devient de plus en plus obsédante

Très proche d’Hepar : frileux, violent, colère, hypersensibilité, sensation d’écharde, affinité gorge, suppuration, crevasses, sueurs nocturnes, hyperesthésie au contact, mais Hep explose sa colère.

Merc partira en guerre contre ceux qui causent des souffrances.

 

☻  Souvent plis naso-géniens marqués (Angela Merkel)

Hypersensible, pseudo-Puls ♀ ou Sulfur ♂ quand le mécontentement est très enfoui

Ressasse sa colère : Rancœur, garde une dent, idée de revanche, « je ne pardonnerai jamais »

Ressasse le passé (DD Nat-m, mais Nit-ac fait des listes, anxieux + +)
-Mécontent, désagréable, insatisfait, amertume                      ↑ réveil : mauvaise humeur le matin

Anxieux pour sa santé (Lach Kali-c Kali-ars Ars mais Ars ne repousse pas), demande X détails

Ou inquiétude pour une personne (suite garde-malade, manque de sommeil, souffrances prolongées)

 

 

  1. Douleurs à début et fin brusque,

Douleurs nocturnes, douleurs osseuses, douleurs déchirantes des membres après avoir pris froid

Sensation d’écharde ou de constriction, étau : lien serré autour de la tête, ↑ chapeau

 

  1. Crevasses, ulcères, suppurations et verrues

– surtout jonction cutanéo-muqueuse

lésions qui saignent, hémorragies

 

YEUX : Fistule lacrymale, ophtalmies des bébés, iritis, ulcères de la cornée
NEZ : Ecoulement nasal fétide, irritant, accompagné d’épistaxis
Noter la tendance à l’érosion de la muqueuse, avec saignements et l’épais écoulement (Kali-bi).
BOUCHE : ulcérations des commissures, irrégulières bouche et gorge, douleurs piquantes, ptyalisme
RECTUM : fissure anale, ulcération, douleur qui dure des heures après la selle, diarrhée

VAGIN : Leucorrhée volontiers sanglante. Elancements piquants à travers le vagin

Prurit brulant du vagin avec ↑ désir, surtout après coït ou causée par leucorrhée (Calc, Kreos, Sep)
Excoriation et ulcération. Excroissances. Saignement.
Ecoulements nauséabonds : urines fortes le matin,

Hypersensibilité au bruit, aversion pour la musique

Ongles bombés, déformés, rongés, jaunâtres

Goût pour le gras, les choses immangeables, friand de hareng saur et de salé  ↑ lait

Généralement indiqué chez des personnes souffrant de maladies chroniques qui prennent froid facilement et ont tendance à la diarrhée. Maux survenant aux changements de temps.

 

 

AMYLIUM NITROSUM

 

le nitrite d’amyl  est un remède de 1° intention dans les BDC

anxiété à la ménopause (surtout ménopause artificielle)

-anxiété pour sa santé, comme si quelle chose allait se produire

-ne peut rester tranquille

doit prendre l’air

-symptôme physique après une émotion

BDC congestive intense du visage :  rougeurs, battements, svt sueurs profuses, partie supér du corps.

Souvent la 1° prise ne fait rien, amél nette des BDC à la 2° prise

 

 

PALLADIUM

 

réagit à son sentiment d’abandon par un désir de réussite. C’est un Platine plus soft.

Il a besoin d’une position sociale en vue, d’être apprécié, d’être flatté, d’avoir des preuves de l’entourage.

Vite déçu de ne pas avoir été remarqué, de ne pas être apprécié à sa juste valeur,

Atteinte métacarpo-phalangienne : verrues, douleurs

 

 

OLEANDER

-très discret, soumission

-multiples éruptions, prurit absent la nuit

-troubles digestifs.

-névralgies avec engourdissement

C’est un remède typiquement névralgique avec des douleurs comme si on tirait sur la partie douloureuse, par exemple on a volontiers dans une névralgie faciale la sensation d’avoir l’œil tiré vers l’arrière. Le mouvement des yeux provoque du vertige, mais aggrave ou déclenche aussi les douleurs.

-La faiblesse trémulante est une autre caractéristique du remède : après une crise douloureuse, le membre se retrouve dans un état de faiblesse avec des tremblements.

 

 

OPIUM

 

 suite de frayeur (Gels Acon), capable de provoquer des états opposés :

-excitation sensorielle : réveil au moindre bruit, cauchemars où ils revivent le traumatisme

-ralentissement et abrutissement : se retrouve FIGE (Gels a les jambes qui lâchent), somnolence

paralysie faciale, langue, élocution difficile, ronflement avec bouche qui se décroche, constipation….

 

Opium est adapté aussi quand reste « la peur de la peur », tenu toute la journée par la peur. 

Le malade devient nerveux, irritable, avec une tendance à sursauter facilement.
Son esprit fonctionne souvent de façon survoltée le jour, il fait des tas de plans grandioses

Y penser devant des gens qui ont tendance à nier le danger, qui jouent aux trompe la mort (parapente, sauts avec ou sans élastique, etc.). Cette tendance à frôler le danger les place un jour devant une frayeur.

Souvent insomnie par très grande sensibilité au moindre bruit, pendant de l’émoussement des autres sens.

 

Lycopodium méningite AVC Opium méningite AVC
hypersensibilité non-réactivité à la douleur
pupilles dilatées que durant le stade de fièvre pupilles habituellement très contractées, mais  peuvent être dilatées pendant frisson ou transpiration,
Visage rouge plus soutenu Visage d’un rouge très sombre
Traits anxieux expression d’Opium hagarde, stupide, ou surtout ensommeillée
marmonne des mots inintelligibles ne peut pas parler ou bégaye

 

Dans les affections aiguës où le patient se sent très mal bien qu’il n’arrive pas du tout à préciser ce qu’il ressent (confusion, paresthésie, le patient ne perçoit pas nettement ses douleurs et ses maux) → Opium

 

 

PETROLEUM

 

 sorte de Sulfur trafiqué en plus sycotique,   PSORE + SYC

proto Sulfur, suite de soucis, de chagrins prolongés, de contrariétés accumulées.

-troubles de mémoire : se perd dans les rues qu’il connait

riche en illusions : illusion d’avoir 3 bras, 3 jambes

anxiété pour l’avenir psorique.
nausées et le mal des transports obligatoires.
mauvaise odeur sous les bras

-sensible aux odeurs

-eczéma sec, craquelé, fissuré

 

 

 

PHOSPHORUS

 

            polychreste   TBC + + +      ♫   peur constante de ne pas être aimé

 

Triangle entre Phos/Nit-ac/ Ars     Quand vous pensez à Phos, pensez à Thuya et Causticum

Trio Phos / Staph ou Thuja / Ars album

En orbite : Puls, Nat-m (chagrin), Plat, Lach

 

 

☻ morphotype TBC, avec grâce naturelle, avec regard intense (≠ anxieux), qui rougit facilement

hypersensibilité, éponge passive,  qui le fait rougir, sursauter, palpiter pour un rien

séduction : besoin de s’exhiber, qu’on la regarde, de toucher sans arrêt, gestuelle sensuelle, mimiques

Entre Hyos (+ basique et provocateur) et Verat (côté déshabillé plus vaporeux, transparences, lingeries

fines, volontiers évanescent). Beaucoup plus proche de la distinction de Verat que des excès de Hyos.

compassion : ressent les problèmes des autres, soucieux de ce qui arrive aux proches et non proches.

Se projette dans la même situation, si ça m’arrivait à moi ?  (Caust : + social, indigné, s’engage)

grande sensibilité artistique, aime belles choses, carbure au rêve, mais manque de rigueur, papillonne

peur orage, obscurité, voleurs, pour sa santé, anticipation

 

 

hémorragies : ecchymoses, saignement gencives, épistaxis, hémorroïdes, beau sang rouge

 

vertiges  « Un phos saigne ou a des vertiges »

 

éréthisme cardio-circulatoire : palpitations (sur côté G, à l’effort, au lit), rougeurs et afflux de sang ds

mains, doigts…, chaleur localisée aux paumes, au vertex avec vertige, ds dos entre omoplates…

 

fragilité respiratoire  + +

* asthme et toux sèche, en quinte de 2, suite chatouillement, ↑froid et chaud ↑plat et côté G ↑effort

* laryngite douloureuse avec brulure sous sternum, toux sèche, aboyante, céphalée congestive

* toux chronique chez grands et déliés (Lyc, Bar-m)

* pneumonie rapide, oppression, palpitations, toux sèche tourmentante, puis expectoration strié de sang

* TBC                         Ds pneumonie ou un asthme, souvent nécessité de Bryo ou Kali-c pour terminer

 

fragilité digestive (hépatite, péritonite…) et des muqueuses : brulures, ulcères, GEA

 

-tendance spasmophilie : grand remède de fourmillement et de tremblement

 

-dans la fièvre

*frileux, fatigués (en forme au tt début), anxieux, besoin d’une présence, d’une main

*douleur brûlante

*appétit conservé, voire augmenté, malgré la fièvre, désir d’aliments froids (Phos et Puls au 3°)

*soif pour eau froide, svt vomie après qu’elle ait eu le temps de se réchauffer dans l’estomac (caractér)

*rougeur écarlate du visage typiquement circonscrite, deux taches bien brillantes sur les joues pendant la toux suffisent à signer son indication dans une toux sèche et hachée par exemple

 

DD Sulfur : Sulfur regarde toujours vers les étoiles, Phosp vers les autres

Sulfur, intellectuel, se pose de grandes questions. Pour Phosp ressentir est important

Sulfur apprécie de profiter de la vie, les bonnes choses

 

↑ changement de temps

↑ sur côté G mais il n’est pas le seul

↑ froid (sauf tête et visage)

↑ 11h

↓ massage, contact

↓ manque de sommeil

↓ boissons froides

 

 

PICRICUM ACIDUM

 

intello surmené

-faiblesse nerveuse, épuisement cérébral (donné en Inde avant exams), « je ne vais pas y arriver

-douleurs, brulures du rachis

-furoncles et abcès du conduit auditif externe (Merc)

 

 

PLATINUM

 

 Latéralité D

 

♫  Blessure de l’ego                                       suite d’humiliation, colère refoulée, chagrin, déception

compensée en se convaincant d’être au-dessus des autres, en se composant une réalité « idéale »

 

▪ Masque adaptatif + + +                          Inflation de l’ego mais à l’intérieur il se sent tout petit

-besoin de se distinguer, extravagant : catogan, étalage de richesse (grosse montre, bague…)

hautain, distant, renfermé, réservé, méprisant, arrogant, autoritaire, tatillon

-expression de défi, mépris, et en dessous, gros chagrin, les yeux ne sont pas gais et rayonnants

Assez caractéristique le reniflement de dédain : narine retroussée qui va en arrière, lèvres serrées
distorsion entre ce qu’ils veulent paraitre et ce qu’ils sont : paraître grande dame, mais de basse 

  extraction- paraître jeune, mais vieille- veux pas qu’on le regarde mais s’habille original ou gothic

illusions qu’elle n’appartient pas à sa famille, ou suite de rupture de liens familiaux,

qu’on ne l’apprécie pas, d’être possédé, par des forces surnaturelles, d’être seule au monde…
recherche d’un idéal, d’un absolu, parfois idéalisme déçu, reporté sur les animaux, la religion

 

▪ Troubles sexuels

excitation sexuelle : désir sexuel ↑, libertinage, nymphomanie, masturbation, obscène

homosexualité masculine, raffiné, maniéré, ou trop homme, trop femme

tumeurs de l’ovaire, cancer du pancréas

 

▪ Spasmes et névralgies

sensation de lien, bandage, constriction (mollets, estomac, œsophage, estomac….)

douleurs avec engourdissement (Cham, Verb, Oleander) d’installation insidieuse

 

▪ Hémorragies, anorexie mentale, constipation ↑ voyage, doul irradiant rectum avec envie selles (Nux)

 

 

DD Verat : Raffinement Plat–Phos–Verat. Classes sociales se voyant au-dessus autres Plat Hyos Veratr

DD Phos mais Plat est tellement raffiné que cela en est suspect

DD Aurum mais pas d’anxiété de conscience, pas de culpabilité. Plat fait des simagrées, s’exhibe.

DD Puls mais Plat est tatillon, hyperesthésie, hémorragies, découvre les MI → taille, Puls sort les pieds

DD Sep : les 2 ont tendance à se vexer, s’énerver, critiquer, ressasser, constipation, fissures, tr sexuels

DD Lach : ils sont autoritaire, loquace, critique, ecchymoses, besoin d’air mais Plat a un look TBC

DD Hyos : les 2 s’affichent, mais Plat dans le raffinement, n’a pas de tics, pas de jalousie

Plat précède volontiers Ign Puls Sep Lyc Rhus-t Verat et est précédé par Hyos.

 

Penser à Platine en cas de réactions hyperesthésiques, hors normes, contradictoires, si désirs insolites, réactions exagérées ou si positionnement en victime avec plaintes et critiques

 

Penser à Platine à l’adolescence : mépris, désir sexuel, homosexualité, souvent enfant-roi enfant

 

 

PLUMBUM

SYC +++     super Thuja

Spasmes et constrictions (rétractions plus linéaires dans Plumbum, plus circulaires dans Plat)

Ressemblances entre Platinum et Plumbum en ce qui concerne les spasmes et les douleurs névralgiques (faciales, dentaires, cervico-brachiales). –

Plb présente des névralgies atroces avec rétraction des membres, Plat une douleur engourdissante. Si spasme et colère, penser à Plat et Plb

Comme Plat douleurs de développement lent et insidieux. Y penser pour toute affection avec coliques.

-Douleurs tellement intenses qu’elles semblent irradier dans toutes les directions comme si elles rayonnaient au corps entier.

Dans le cas de douleurs paroxystiques, améliorées par la pression forte, améliorées en se pliant en deux, améliorées par la chaleur, le tiercé gagnant est Magnesia phosphorica, Colocynthis, Plumbum. N’oubliez jamais Plumbum au détriment des deux premiers.

-Sensation particulière de traction douloureuse, par exemple comme si les intestins étaient tirés vers l’intérieur de l’abdomen (≠ Plat).

Tremblements, paralysies, engourdissements, picotements, et anesthésies

Constipation, flatulence : selles comme des cailloux, crottes de mouton, très foncées

Chez enfant en mauvais état de santé (bas groupe c ou D)

Kent : état hystérique, tendance à tromper, à feindre la maladie, à exagérer ses maux

Trac avec fortes douleurs abdominales avant examens, tremblement, faiblesse

 

 

PODOPHYLLUM

Sulphur-like, ami des enfants, Podo est un remède digestif  avec relâchement des tissus  et manque de contrôle des sphincters. Proche du relâchement de Sepia (tt descend, sauf BDC nocturnes qui montent)

 

Ce sont des femmes carrées, costaudes, tendance à la prise de poids, comme Bell ou Ferrum.

Haut niveau d’énergie, décontractée (Bell plus contractée), peut évoquer un venin.

Forte loquacité (durant la fièvre, et en chronique) sympathique ≠ Lach (change de sujet, sarcastique)

 

DIARRHEE : abondance des selles + odeur + affaiblissement

diarrhées des enfants durant l’été, surtout quand ils ont mangé quelques fruits,

diarrhée de la dentition : joues rouges, brûlantes, diarrhée abondante, puante, besoin de serrer les mâchoires

(Moins fréquent que Cham:Si la modalité ↓porté n’est pas nette, penser à Podo)

▪ GEA suivie d’irritation méningée : mastication, grincement des dents, strabisme,

roulement de la tête d’un côté  à  l’autre (Bell, Apis), sensation  d’avoir les  yeux  tirés  en dedans.

 

-en aigu, faiblesse, prostration avec la diarrhée → on dirait que le malade va mourir,  doit s’aliter, défaillance après la selle, sensation de vide dans l’abdomen, tout s’en va dans l’abdomen, prolapsus

quantité énorme de selles (Ph-ac mais ↓ selles) jaillissement formidable indolore, en longues giclées

-odeur nauséabonde et pénétrante, puanteur → rarement indiqué quand  selles  pas nauséabondes

crampes  aiguës  pliant  en   deux, avant la selle et soulagé en allant à la selle, endolorissement

-flatulence + + avec grondements, gargouillements, roulements, gaz et crachotements à la selle

-troubles apparaissent à 4 heures du matin (3-5h horaire des remèdes hépatiques)

couleur jaune (bile) des selles et des vomissements

 

Traction, RELACHEMENT des tissus de l’appareil digestif et génital, et  faiblesse des sphincters,

– important médicament de prolapsus, spécialement avec la keynote < durant la selle

– pet foireux, sensations de vide et de grande faiblesse dans l’abdomen, notamment après la selle.

 

Grand remède ovarien :

-diarrhée abondante au cours de la période menstruelle et  grande sensibilité de l’utérus.

-tranchées intestinales pendant les règles.

-grand endolorissement de l’abdomen avant et pendant les règles (Apis, Cimic, Vespa, Lach)

-douleur dans les ovaires, irradiant vers le bas, région crurale et  face antérieure de la cuisse, cuisse, genou

 

Important médicament hépatique, de lithiase, > en frottant la région du foie,  » foie poussif « , goût amer.

 

Action profonde en chronique : signes psoriques comme les maux de tête alternant avec la diarrhée

 

 

PSORINUM

 

ressemble à Tub, il couvre le miasme TUB sans envie de voyage

Le désespoir de Psor n’apparaît que lors de la décompensation. Avant, espoir (PSORE)

De toutes façons il ne peut se passer rien de bon, c’est foutu, il n’y a plus d’espoir.
Il est dans la culpabilité, le pessimisme, la mélancolie. Qu’est-ce que j’ai fait pour générer tout cela ?
Il anticipe, a peur d’une catastrophe

-diarrhée + épuisement + froid évoque Psorinum

-faim la nuit, insomnie suite de faim la nuit : Tub  Psor

 

 

RHEUM

 

est souvent mal individualisé par les médecins qui donnent Cham à tout va.

Il se rencontre pourtant très fréquemment et se reconnaît à son odeur acide (Magn, Calc) qui imprègne le malade. Les selles diarrhéiques ont cette odeur piquante qui rappelle le vinaigre ou la rhubarbe, la transpiration de la tête aussi.

odeur acide, bizarre ou qui pique le nez durant la dentition = Rheum
 

RHUS TOXICODENDRON

 

 pré- SYC    précède Calc Sep Thuja….             latéralité droite

Rustique, bourru, terre-à-terre, souvent secs, nerveux, type montagnard

En chronique, proche de Ign (aussi refoulement, ↓ effort, mais variabilité, masque, boules, soupirs)

de Puls (pleurs), d’un Sep énergique. Mais pensées et peurs persistantes + + orientent vers Rhus.

 

1.Signes mentaux : situation conflictuelle qu’il ne peut exprimer → défouloir dans l’exercice physique

agitation physique, besoin d’activité physique + + , manie du travail

anxiété

pensées tourmentantes, ressassement, peur de tuer, hallucinations, folie segmentée

-pensées obsédantes du domaine de la superstition (faire signes de croix…),

peurs multiples

-pleurs sans raison

 

2.Signes physiques : ↑ humidité     ↑ froid   ↓ mouvement, mais nombreuses exceptions

→ tissus fibreux : rhumatismes au froid humide, fibromyalgies

Douleur et raideur pire au début du mouvement, ↓mouvement continu

→ muscles : saccades, tics, paralysie rhumatismale (Caust), faiblesse après surmenage et froid

→ peau : éruptions vésiculaires brulantes ( ↓ eau chaude), avec œdème, prurit, eczéma OGE (Petr)

 

Enrouement en commençant à chanter, voix faible et enrouée, mieux dans une pièce très chaude et s’il continue à chanter.

Cerveau mal assujetti. Céphalée pressive du front, planche pressée (Nit-ac, Anac). Céphalée améliorée par le mouvement.

Douleur dans les protubérances occipitales et endolorissement du cuir chevelu.

Vertige en marchant (Nat-m., Nux-v., Phos., Puls.)

Bâillements, étirements. Urticaire par temps froid, après s’être mouillé.

Dysménorrhée membraneuse (Bor) chez une rhumatisante.

 

En aigu, DD avec Ars (agitation mentale, anxiété) et Merc

Affections qui surviennent quand le temps est depuis un moment déjà au froid et à l’humidité

Rhus est abattu, ensuqué mais a besoin de bouger. Langue blanche, empreintes, Δ rouge à la pointe

S’améliore étant bien au chaud, pas trop mal sous les couvertures et grelotte dès qu’il sort un pied du lit

 

angine qui commence au réveil (Lach) après une nuit agitée. Par temps froid humide, exposition au

froid humide (Calc, Dulc, Hep), pieds mouillés (Merc) ou surmenage vocal

-A très froid, est sous les couvertures, cou raide, courbatures possibles, la nuit est très pénible

-Grosses amygdales, parsemées de points blancs ou petits ulcères, amygdales et gorge  gonflées

-Gorge vite enflée, avec des ulcérations allant jusqu’à l’angine herpétique, rouge qui vire au très foncé

-Douleurs déchirantes en avalant

-Volontiers un petit bouton d’herpès

-Langue blanche, empreinte des dents, souvent triangle rouge

-Amélioré par boissons chaudes, mais désir de froid  → frisson ou toux

toux avec sensation de sécheresse améliorée dans pièce chaude et aggravée dehors (≠ Dulc Puls)

grippe avec douleurs osseuses, agitation et toux tourmentante, terrible qui arrache la poitrine

scarlatine lisse (Bell)

oreillons (Bell, Brom, Merc) et adénopathies

▪ conjonctivite et iritis d’origine traumatique ou rhumatismale, douleurs importantes pires la nuit.

éruptions vésiculaires : varicelle (Thuja), herpès, zona

érysipèle vésiculeux, cellulite, surtout de la face avec ampoules, furoncles, anthrax, états septiques

Y penser devant une forte inflammation avec rougeur luisante et tuméfaction importante

 

traumatismes, grand remède de forçage des articulations, d’effort physique exagéré

-si suite à un effort de soulèvement → Arnica  Sinon Rhus ou ?

-lumbago obligeant à remuer dans le lit, allongé sur qqchose de dur (Nat-m)

-si lumbago suraigu, douleur au moindre mouvement et effleurement ou si suite de contrariété → Bry

-dans les entorses après Arn, quand vient agitation, faiblesse du tendon

complications post opératoires (Arn, Rhus, Led, Staph, Calc et Hyper)

▪ torticolis après courant d’air

 

 

RUTA

gros remède fibro-musculo-tendineux : trauma en général, impotence dans les suites d’une entorse, excroissances sur les tendons, nodosités paumes des mains, nodules sensibles sur tendons et périoste après des traumatismes, faiblesse après une promenade

gros remède oculaire : fatigue en lisant, surmenage visuel (16 rubr lisant#Ruta   41 rubr vision#Ruta)

-soif impossible à étancher

-sursauts

 

 

SABINA

       SYC

-hémorragie utérine abondante de sang rouge vif, brillant, entremêlé de caillots, FC
-douleurs du dos qui irradient en ceinture vers les organes génitaux

douleurs en pince qui descendent dans le périnée

-a trop chaud, suffoque dans une pièce fermée (≠ Bell), aggravée comme Bell par mouvement et toucher

-perceptions erronées

 

 

SANGUINARIA

céphalées dues aux odeurs, sort les pieds du lit,

souvent ATC angines à répétition, coqueluche, réaction au vaccin coqueluche

 

 

SAMBUCCUS

Chez les bébés, le nez est tout sec et bouché, ce qui les empêche de prendre le sein correctement, ils sont en nage en tétant. (A la fois, des muqueuses très sèches et des sueurs).

Chez les plus grands, qui ont le nez bouché la nuit, donner Samb s’il n’y a pas la nervosité de Nux ou des signes d’appel pour Lyc ou Amm-c. Samb peut avoir aussi une crise d’asthme qui démarre par un refroidissement : le nez est pris, il se bouche, l’enfant se réveille complètement en nage en pleine crise d’asthme.

Y penser dans les transpirations abondantes et localisées. ex de la paume des mains durant des années avant de me dire que je n’avais pas pensé à Sambucus, chez une asthmatique de surcroît…
 

SANICULA AQUA

 

   polychreste et antipsorique 

malabsorption qui peut aboutir à cachexie : dénutrition et  déminéralisation.

Ne pensez jamais à Calcarea ou Calc-p ou à Silicea sans évoquer Sanicula.

 

-L’instabilité dans leurs activités : les parents n’en peuvent plus (Calc-p., Sanic., et Tub)

et changement continuel des symptômes

-l’irritabilité Sanic est ds la rubrique Irritabilité chez enfants à côté de Cham., Lyc., Tub., Cina., Sil…

-La peur du noir (Calc, Calc-p, Lyc, Sil), les terreurs nocturnes, la peur des mouvements vers le bas  

-Les désirs alimentaires : l’enfant a un excellent appétit et ne ” profite ” pas. Désir : de sel, de viande

Sueurs de la tête en dormant et la faculté de transpirer des parties sur lesquelles on appuie.

-Les écoulements sont excoriants et ont une odeur prononcée de saumure ou de vieux fromage.

Les pieds puent (comme Sil), les selles puent, etc.

-Peau souvent excoriée : grand remède d’eczéma, fissure derrière l’oreille, avec écoulement irritant

 

 

SANTONINUM

-état qui ressemble nerveusement à Cina

-mais associé à des troubles nerveux plus profonds comme par exemple l’épilepsie.
-irrite aussi le rein et provoque des hématuries

-dyschromatopsie : perd la vision exacte des couleurs, voit d’abord tous les objets colorés en bleu-violet, puis enfin colorés en jaune. Cette xanthopsie sur laquelle tous les auteurs insistent beaucoup, n’est en réalité qu’un phénomène tardif et assez rare. Il ne survient que si l’intoxication est déjà très poussée.
 

SCIRRHINUM

Scirrhinum a un épuisement chronique, a l’illusion que tout va échouer car la moindre chose leur demande un énorme effort. Trouble endocrinien (ovaires, surrénales) et nerveux.

L’anxiété, l’angoisse leur dévore l’estomac.  ≠ Ip aura l’estomac dérangé après contrariété.

 

 

SEPIA

SYC + +  et  PSORE,  avec qqs facettes TBC          latéralité gauche

[ Sepia – Carc – Natrum ] complémentaire et satellite de Lyc, souvent précédé par Ign, Nux ou Kali-c
♫  Difficulté à créer du lien, indifférence émotionnelle car trop épuisée pour liens d’affection

Par manque d’affection de l’un des parents (père Nat-m, Lyc)

Constitution TBC qui se sycotise sous l’influence de la pilule, des grossesses, du surmenage

 

Aspect peu féminin : Traits à la serpe, vifs, cheveux bruns coupés courts, seins ptosés

Acné autour bouche et menton, herpès, taches brunes, lèvre inférieure crevassée

Impatiente, pressée, agacée, surmenée, sèche avec ses enfants, peu affectueuse → indifférence

Sens du pragmatique, du pratique, ne pas perdre de temps avec les détails, indépendante

 

IMPATIENCE IRRITABLE            →      FAIBLESSE IRRITABLE         →   DEPRESSION

Sthénique, gaie, pressée, tatillon                   Surmenée, trop épuisée pour donner du lien

-soit sportive, peu féminine                            Détachée de ses proches ou de son mari

-soit executive woman, raffinée, cadre           Agacée, énervée, doit se forcer à faire les choses

 

effort physique violent, manie du travail ↑ avant règles, besoin de bouger physiquement

avant règles ↑ grossesse  ↑ ménopause  ↑ excès sexuels ↑ assis tranquillement ↑ pdt et après manger

 frilosité extrême ↑ froid  ↓ soleil              ↑ cou serré

 sensibilité à la musique, besoin de danser (≠ Lyc), Meilleure technique, Lyc ou Nat-m + d’émotion

 

AFFINITE  pour système porte, circulation veineuse et organes pelviens

 

Troubles gynéco + + : Soit nombreux troubles en rapport avec les règles, soit histoires gynécologiques. Difficile de prescrire Sepia pour une patiente sans pertes blanches, mycoses ou cystites à répétition.

Ecoulements, SPM, stérilité, aversion coït, dyspareunie, baisse libido avec pilule ou 1° grossesse …

↑ avant règles   ↑ rapports sexuels car manque d’envie

Relâchement des tissus :                                         Amélioré en croisant les jambes : Thuja Sepia

prolapsus utérin, incontinence urinaire, sensation de bearing down, surtout après les grossesses.

 

Troubles ORL : sinusites à répétition ou angines récurrentes (ou angines à l’adolescence).
Migraine : grosse fatigue qui me prend là : elle appuie sur son front avec ses deux mains en fermant les yeux, c’est très caractéristique des gens qui ont besoin de Sepia, lourdeur des paupières pdt céphalée

puis migraine typique G de la nuque → œil G

 

Troubles digestifs : toujours des problèmes de foie, des ballonnements,  ↑ avant les règles,

taches brunes, langue chargée, blanche, avec empreintes,

 

Troubles du sommeil, rêves d’être poursuivi

 

LYCOPODIUM SEPIA
perfectionniste, autoritaire, impatient, indépendant perfectionniste, autoritaire, impatient, indépendant
teint de couleur jaunâtre, tendance aux angines teint de couleur jaunâtre, tendance aux angines
toujours troubles digestifs, + flatulent que Sep troubles hépatiques, digestifs, surtout avant règles
aggravation avant les règles aggravation avant les règles
aime être avec les gens, rassuré par compagnie détachement émotionnel
grande sensibilité à la musique

plus dans l’émotion

grande sensibilité à la musique

meilleur sur le plan technique

Ø besoin de danser
impatience irritable avec les gens qu’il connait impatience irritable d’emblée, grincheux
amélioration par le mouvement (troubles articulaires, sciatique…) amélioration par l’effort physique, même violent

besoin de bouger physiquement, ↑ avant règles

très grande sensibilité pour l’injustice Ø

 

 

SEPIA NATRUM MURIATICUM
Miasme TBC sycotisé SYC + +  Psore  TBC ± TBC + +    SYC
Précédé par Nux, Ignatia, Kali-c Ignatia, Nux ,  Apis, Hyos
Les aigus : Dulc, Rhus-t Ignatia, Apis, Rhus-t
Refoulement de la COLERE

Suite de colère, contrariétés, frayeur, déception amoureuse, excès sexuels

Refoulement du CHAGRIN

Suite de rupture amoureuse, frayeur, déception, humiliation, impolitesse, réprimande…

Problème de lien Difficulté à créer du lien

Indifférence émotionnelle

Peur de perdre le lien

Besoin de fusionner

Créé par Manque d’affection (père Nat-m Lyc)

-Pilule (→ baisse libido)

-Grossesse (→ hémorroïdes, nausées)

-Surmenage

-Manque d’affection (mère Sepia)

-Traumatismes affectifs

> exercice > exercice physique violent Mais urticaire suite effort violent
Aggravations communes < lait, gras, aliments riches, pain, flatulents, choux, au réveil, à 3h, bain de mer,

en s’échauffant, par la consolation, les courants d’air, avant les règles

> soleil < musique > danser < habits < soleil      > musique
Rapports ↑ Car manque d’envie Car épuisement
Périodes Suite de couches, ménopause Puberté
Latéralité Latéralité gauche Pas de latéralité nette
Périodicité Irrégulière Régulière
Cibles Système porte et veines

Organes pelviens

NUTRITION,  cerveau, sang

Psychisme    Cœur

Pathologies communes Tr. gynéco : écoulements, stérilité, aversion coït, dyspareunie, < avant règles

lipothymies, migraines, amaigrissement ou obésité, épuisement intellectuel

Désirs Vinaigre, cornichons, chocolat

forte aversion lait

Sel +, chocolat, viande, farineux, poisson, bière, soupe
Faim-soif ↑appétit, faim 10h, soif froid gde quant
Froid-chaud Frilosité A souvent chaud
Aspect psychique Grognon, impatient, agacé, énervé

-sthénique sportive ou chef entreprise

-indifférence émotionnelle

Sensible, réservé, introverti, renfermé

-taciturne, distant, réticence à parler

-boute-en-train

Aspect physique Cheveux bruns courts, peu féminine

Traits vifs, Lèvres inf crevassées

Acné autour bouche, herpès, taches

Seins ptosés

Cheveux courts, colorés, pantalon usé

Lèvres crevassées milieu commissure

Eczéma circiné, psoriasis lisière

Seins hypotrophiques, maigreur haut

Doigts fins, rongés, tâches, verrues

Pathologies -Path gynéco, relâchement des tissus

-Path ORL : sinusites, angines

-Migraines (nuque → œil G

-Path gynéco : PR tard, sécheresse

-Allergies : rhume foins, urticaire effort

-Migraines

-Dépression, pleurs, peurs, anxiété

-Path cardiaque : douleur, palpitations

-Mal de dos ↓ couché sur plan dur

Verrues mains Verrues bords des ongles Verrues face palmaire
Langue Empreintes des dents Glossite en carte de géographie
Homme Sec, agité, sportif (solitaire)

Migraines, aversion lait, Ø tr sexuels

Sec, agité, sportif (solitaire), taciturne

Souvent séducteur mystérieux

Enfant Très câlin ou tendresse rudoyante Gai, très câlin, qui va se replier
Femme Homosexualité (Med) Garçon manqué
Ajouts Farohk Besoin de sécurité matérielle Importance du devoir, du travail

Peur de la pauvreté

Ne veut pas dépendre financièrement

 

Cherche l’amour de façon désespérée

Dépendance affective : capable de n’importe quoi pour lui pourvu qu’il l’aime, qu’il devine ses désirs car elle ne veut pas exprimer ses besoins

Si conflit, quitte la pièce

Si séparation, agressivité, injures

Méticuleuse, fait ses comptes Panier percé, achats ,besoin d’argent
Pathologies Surtout par changements hormonaux Surtout liées aux émotions

 

DD Ars : Devant Sepia penser à Ars : anxiété qui pousse à faire toujours plus, agité et méticuleux
DD Cenchris ressemble bcp à Sepia. Venins : parle vite, agit vite, a tendance à se mettre en compétition avec les hommes, à rechercher très tôt une indépendance financière, douleurs de l’ovaire droit, et désir de sel marqué. Rêves de poursuite, mais avec des histoires de viol.

Chaque fois que vous pensez à Sepia, vous devez envisager un peu Cenchris derrière.
 

 

SILICA

TUB   SYC                    Aspect très sensible et raffiné lié à la nature TBC

-longiligne, se tient vouté, doigts longs et graciles, délicat, raffiné, frêle
 traits très fins, avec ses cils comme s’ils avaient été passés au khôl (Tub, Med, Carc, Silica et Thuya)
-docilité, douceur, gentil, affable (Puls), ne vous contredit pas, dit oui pour faire plaisir, mais ne change

pas d’avis. Très têtu, fixation des idées  +

-entouré de liens familiaux fixes et stables, qui l’épaulent et le soutiennent (ou les liens ont disparu)

Les liens familiaux leur sont nécessaires et les rassurent, comme une colonne vertébrale pour eux.
Ils ont comme référent un membre de la famille, les filles ne prennent pas de décision avant d’en avoir longuement parlé avec la famille, vont aller choisir comme petit ami le meilleur ami du grand frère.

-pas beaucoup de confiance en soi par anticipation,  faut toujours que quelqu’un les pousse.
pleure quand on lui parle gentiment, quand on le touche, pour des broutilles, dépression chronique
-agitation, se fatigue vite, brillant, mais le cerveau se fatigue vite : intello et surmené intellectuellement

-peur des piqures

-otites, otites séreuses, chalazions….

-taches blanches sur les ongles

-aime ou déteste le lait

-frilosité, sueurs nocturnes

-douleurs remontent rachis vers tête (DD gels)

 

Enfant fabriqué sur un mode tuberculeux, et qui va se sycotiser avec les influences vaccinales.

Il y a 3 remèdes syco-tuberculeux à évoquer en premier : ce sont Pulsatilla, Silicea et Carcinosin.

 

SIL-M

-comportement insupportable, saute, tourne sur lui-même, rit sottement

ne regarde rien, ni personne, vit retranché

-étiologie : dispute avec ses parents, illusion qu’il appartient à une autre famille, qu’on ne l’apprécie

pas, volonté de couper tout lien familial, désintérêt complet familial (# Sil qui a besoin lien stable)

-retard langage, physique, développement, dentition

-sueurs tête, mais moins que Sil, odeur sueurs          (ressemblance Sulf par sueurs, odeurs, suppuration)

-suppuration, proche de Sil et Calc

-suite vaccination

-autisme sans autre point d’appel que ceux ci dessus

Sil-m a en commun avec Sil l’importance du lien mais Sil-m se crée une bulle ++, remède d’autisme.

Silica se met rarement en rupture avec sa famille.

Sil-m n’a pas les odeurs désagréables de Sil. Il peut transpirer mais sans odeur.

Réveil suite de frayeur : par problèmes de thyroïde où on va avoir des problèmes de suffocation. Et volontiers des rêves quand ils se mettent à tousser, à faire des problèmes respiratoires. Ils suffoquent, ils ne sont pas bien en se réveillant.

 

Sol tub ergrotans

Si leucorrhées avec odeur de poisson forte, penser à Sol tub erg, souvent ados perdus qui ne savent que faire de leur vie.

 

 

SPONGIA TOSTA

Difficile de faire la distinction entre le croup d’Aconit et de Spongia, parce que l’un et l’autre sont dominés par l’aspect anxieux, apanage du croup. Le croup Aconit, est un croup violent, l’inflammation du larynx et, en même temps, les spasmes du larynx, surgissant avec une grande rapidité.
Le croup Spongia est moins inflammatoire, l’inflammation augmente en même temps que les spasmes ; mais, quoique Spongia puisse se réveiller à 11 heures du soir, suffocant et étouffant, il n’a pas la surexcitation fébrile intense qui appartient à Aconit, pas plus que l’angoisse, bien qu’il ait la sécheresse caractéristique d’Aconit. Spongia est absolument sec ; s’il y a une muqueuse enflammée, elle est sèche.

 

 

STAPHYSAGRIA

 

           SYPH (énorme colère, violence) et SYC (fixation idées)

-Colère masquée, non apparente : à l’intérieur beaucoup de colère, et qu’une petite parcelle qui sort.
Bouillonnement de rage et de colère, refoule jusqu’à ce qu’on le pousse à bout

Suite d’émotions, colères, indignations refoulées : doit ravaler sa colère, avale ses émotions,

ne s’autorise pas à être en colère, peur de perdre le contrôle de la colère

jeter les choses (Bryonia, Coloc… ) geste de la rage impuissante, plutôt blême en colère, pfois rouge

Horreur des situations de confrontation

– tout un imaginaire de violence, d’impulsions, contre lesquelles il va lutter

pensées qui vont s’imposer, de destruction, de possession sexuelle, de tas de choses très violentes

-très sensible au comportement des gens, au manque de respect

-sensible aux odeurs, aux odeurs de tabac (la détecte de loin)

-il faut que cela soit propre tout le temps (Ars Staph)

suite de coupure, d’interventions abdominales, IVG

-attirance pour le sucre, le fromage

-frilosité

-timide, raffiné, sensible

-orgelets, cystites….

Staph et Coloc sont proches, on ira ensuite vers Caust – Staph Phosp

Avant Causticum il faut penser à Staphysagria

 

 

STICTA PULMONARIA

– sécheresse douloureuse de la muqueuse (Samb), nez bouché jour et nuit (Lyc Nux Sticta)

Au bout de 1-2 jours de rhume, la rhinite sèche très vite avec des croûtes, puis cela descend sur les bronches avec une toux sèche de bronchite.

bursites inflammatoires traumatiques, par ex après avoir travaillé à genoux (Bryonia dans les bursites rhumatismales)

insomnies chez les fracturés : ils ne ferment pas l’œil de la nuit alors qu’ils n’ont pas mal.

 

 

STRAMONIUM

               précède Calc (Bell) et Veratrum (Hyos), suit bien Bell Cupr Hyos Lyss

Suite violence à laquelle on n’a pu échapper (vécue ou transgénérationnelle), images terrifiantes, vaccins

 

  1. VIOLENCE

-C’est un remède aigu, suite de peur souvent, et il précède volontiers un remède syphilitique.

-Remède chronique fréquent, pseudo Puls ou Phos mais en fait violence rentrée, sur le qui vive, gros traumas du passé non réglés. (Souvent souvenirs oblitérés dans la mémoire)

Hors délire furieux ou fièvre (bons NS), et colères (mord, hurle, frappe) il peut être très doux et en même temps très rebelle. Paradoxe: de la violence en soi mais ne supporte pas la violence des autres (films).
grincement des dents la nuit, bouge, rire pendant le sommeil, terreurs nocturnes

 

  1. PHOBIES + + : Désir de lumière et de compagnie

Etre seul le soir, eau, chiens, tunnel, objets brillants (→ délire, convulsions)…

→ Contrôle + + : méticuleux par peur superstitieuse (Ars par peur de perte)

→ Contrôle du corps, dysmorphophobie (Ars, Veratrum)

→ Refuge dans la religion, obsédé par la religion et son salut

 

  1. SPASMES et NEVRALGIES

Strabisme, hoquet, toux spasmodique, tressautements, convulsions…

 

Noter

-le front qui se plisse + +, roulement des yeux,

la loquacité, élocution ridicule, enfantine ou bégayante, grimaces,
-sueurs de la tête pendant le sommeil

-cernes bleus sous les yeux, Stram n’est pas rouge en colère, mais rouge dans les délires et fièvre

-veut qu’on lui tienne la main, s’agrippe
la clairvoyance

 

Hyosc est difficile à différencier de Stramonium : Stram plus peureux et moins agité, mais plus violent. Surtout des cauchemars terribles la nuit. Clairvoyance (Lyss), Hyos veut comprendre.

En commun : peurs, peur de l’eau, besoin de lumière, désir d’être nu, troubles du sommeil, abandon

 

Stramonium en aigu, chaleur et fièvre très intenses : dans les fièvres continues développées progressivement, pour aboutir à un tableau qui ressemble à Bell (mais Bell soudaine et rénitente)

-tendance au délire

congestion du visage

Visage brûlant et rouge, mains et pieds froids (Bell)

Chaleur sèche et rayonnante de tout le corps, avec rougeur de la tête et de la face,

et au stade frissons, rougeur de la tête et de la face, froid et pâleur du reste du  corps (Bell., Op., Stram)

absence de douleur dans les manifestations aigues

tête enfouie dans l’oreiller (Apis)

-pas de soif avec bouche sèche, soif violente avec beaucoup de salive,  soif d’acide

 

Trio du délire de Nash

 

BELLADONNA STRAMONIUM HYOSCIAMUS
Délire agité

 

Délire agité, furieux, plus violent Délire interprétatif, plus tranquille, avec moments d’agitation
Visage rouge, congestion tête, agité, mord Visage rouge sombre, congestion tête,

agité, mord, frappe

Tripote les objets, les draps

Visage rouge sombre

Découvre ses OGE

Tripote ses cheveux, ses boutons

↑ moindre toucher

veut s’échapper

S’accroche, veut qu’on lui tienne la main ou veut s’échapper  

veut s’échapper

Photophobie Besoin de lumière et de compagnie Aversion pour lumière et compagnie
Bavard, plus loquace que Bell Bavard
Jaloux Jaloux
Hallucinations horribles Hallucinations horribles Hallucinations horribles
Excitation cérébrale + + Clairvoyant (Lyss)

Poésies, langue étrangère….

Hypertrophie du cerveau conscient, paranoïde
Manie religieuse, délire sur son travail

 

 

En chronique Stramonium Hyosciamus
Suite de Violence à laquelle on n’a pu échapper (vécue ou trans-générationnelle)

-images terrifiantes

-vaccins

-ABANDON, Jalousie           

-émotion violente pdt grossesse, abus

-sur-stimulation sociétale

-trauma crânien, vaccins

Plus peureux et  – agité, mais + violent Plus agité
Colères Colères Colères
Peur de la violence, violence masquée  
Sexualisé Tripote OGE, désir d’être nu Connotation sexuelle + marquée
Aspect Gentil, pseudo Puls ou Phos Se fait remarquer, attire l’attention
Plissement front Mouvement des yeux et visage
Tripote objets, draps, joue avec ses mains Tripote boutons, cheveux, mordille cols
Jalousie Jalousie Jalousie
S’échapper Désir s’échapper Désir s’échapper
Logorrhée Bavard, voix enfantine, ridicule

Ou élocution difficile, bégaiement

Elocution maniérée, rires idiots
Sommeil Agité, terreurs nocturnes Parle, rires, sursauts, terreurs nocturnes
Phobies Eau, chiens, être seul la nuit Eau, chiens, être seul
Tunnel, objets brillants (→ délire, épi) Hauteur, grands espaces
Spasmes Spasmes, névralgies Surtout visage et yeux, tics
Toux, hoquet, tressautements, convulsions Toux, hoquet, tressautements convulsions

 

 

SULFURIC ACIDUM

-un des plus pressés, tout doit aller vite : très pressé, trépidant, nerveux, anxieux

-dans un contexte de grande fatigue et d’épuisement, aussi suite de traumas mentaux

-très frileux

-purpura, ecchymoses de la PA, saignements des gencives, bouffées de chaleur

-tendance à consommer des stimulants, à picoler pour faire face, avec BDC, tremblements

-tremblements de Merc + précipitation d’Hepar
 

SYPHILINUM

-brillant, sensible,  mais avec son opposé, violence dessous, toujours un truc anormal avec SYPH
-total, entier, intransigeant, amour de la vérité et détestation
-oiseau de nuit, gens de la nuit, indispensable pour SYPH

-rubriques syphilides : lésions surélevées, Kaposi, érythème noueux…
-mauvaise implantation dentaire et orthodontie, les dents qui tombent, caries précoces
-oreilles décollées et développées, évoque SYPH
-piercing, iroquoise
-se lave les mains pour éviter souillure extérieure, mais fascination pour les trucs crades

-contraste et paradoxes
-horreur des films d’horreur
Ressemblance avec Phos côté TUB décompensé en SYPH

 

 

TARENTULA

 TBC qui évolue vers SYPH   

Forte déception amoureuse, amour non payé en retour (ds les suites de divorce)

-Aime écouter la musique, aime danser + +
-Habits amples, bouffants, baba-cool, mauves, ou tout en noir, (ou en blanc ou gris). Aversion ou goût pour noir. Charme, sex-appeal ++

Raconte tout et n’importe quoi. L’enfant profite que la mère a le dos tourné pour couper le fil du

téléphone ni vu ni connu, de la tromperie. L’enfant est calmé avec la musique et se met à danser.

-Monde imaginaire : sentiment qu’il y a une force qui les guide chez venins et Tarentula

Rubr illusion, contrôle, surhomme : Tarentula n’est pas ds PCKent

-Illusion d’avoir été attaqué, Impression que quand on lui manque de respect, on pénètre une de ses

barrières

Colère violente, déchainement des passions, rage, donne coups de pied, frappe, avec force décuplée

 Enfant désobéissant, opposant, ne se laisse pas faire. En colère quand on le touche

Agitation extrême physique et mentale. Impulsions : il a une idée, il fait de suite
 Pressé pour marcher, tout le monde doit se dépêcher. Fait des gestes, tord ses mains

 Bourreau de travail (rubrique : manie du travail), trouve que les autres ne vont pas assez vite

Infatigable (comme Fluor-ac) à faire 10 choses à la fois,

Capable de se couler dans tous les moules (Veratrum), recherche de multiples thérapies

-Besoin d’aliments très épicés. Adore chocolat . Gd remède d’anorexie (Veratr) ou boulimie.

Notion d’abandon comme tous les venins

-Grand remède de dysménorrhée.

-Aime caresse, massage, façon de capter les gens. Phos pas sournois, dissimulé, mais aime le massage.

Lach ne supporte pas l’effleurement

En général femme dominante. Regard pénétrant, aspect guerrier… qui font penser à un venin.

 

 

TAXUS BACCATA

-ventre glougloute dès qu’ils sont à jeun : « obèse glougloutant », Borborygme à jeun.

-appétit dévorant, sensation de vide à l’estomac, sans avoir la sensation de faim
impatience irritable, autoritaire, loquacité certaine,  intolérance pour les choses serrées,

ce qui fait penser bien sûr à un venin

-sans doute sycotique (de la famille de Thuya, conifère), remède de goutte et rhumatisme chronique

-toux après repas, toux en respirant à fond

-irritabilité vésicale

-pustules sur la peau

-grand remède des troubles de l’appétit

 

 

THUYA

SYC + + +  ralenti  →  SYPH fanatisé        [Thuya  [Ars  Phos]  Staph]      latéralité G

 

Thuya peut se présenter sous un aspect typique gras chez l’adulte et l’adolescent (DD Sulfur) :

visage ovale, un peu flétri, anormalement plissé, profond sillons naso-géniens, vallée des larmes, sueur grasse, luisante du front, qqs cicatrices d’acné, points noirs, verrues, rétention d’eau, sueurs odorantes

 

ou sous un look TBC, tout en finesse et en élégance, type dominant dans l’enfance (DD Sil Phos)

Par sycotisation (vaccin, pilule, sexuelle) de Veratr, Ars, Phosp, Puls, Sil

 

♫  Ecran de fumée qui masque l’intérieur, multi-masques

doux, affable, gentil, soumis, volontiers en avance à son rendez-vous (Sil, Carc, Med),

secret, qui ne lâche rien de lui-même, il faut lui tirer les vers du nez

-avec lequel on n’arrive pas à avoir vraiment de contact, étrangeté du regard, qui parait ailleurs, 

 fixité du regard, espèce de bizarrerie, réactions mesurées, prudentes, ou autoritaire

-sait ce qu’il veut, pressé en marchant, dans leurs mouvements, le temps passe trop vite

Pour se conformer au moule, à l’image inculquée de force par menaces, interdits, violence

clivage entre ses propres perceptions, négation de ses propres besoins,

illusion que qqu’un le surveille : Quand vous êtes tranquille dans votre lit, illusion qu’il y a qqu’un?

 

 

  1. Idées fixes, illusions → Folie segmentée

-Atteinte émotionnelle : idées + +, fixations d’idées, bizarreries, obsessions sexuelles, homosexualité

-TOC, problèmes avec saleté, souillure, ce qui vient du dehors, pureté-impureté
-Multitude d’illusions opposées et de sensations erronées : Corps plus léger que l’air, Fragilité, en miettes, Amincissement ou amaigrissement, Illusions d’être Coupé en 2, corps et esprit sont séparés

-Sommeil perturbé : sursaut, sensation et rêves de tomber, pleurs …

-Sensibilité à la musique, qui peut le faire pleurer

 

Folie segmentée, psychotique, dans ce cas le patient ne supporte pas qu’on l’approche. Se sent fragile.

 

 

  1. Nosode de la SYCOSE

Ralentissement mental et métabolique : infiltration tissulaire, rétention d’eau, troubles métaboliques,
verrues, polypes, fibromes, catarrhe des muqueuses, rhumatismes, lithiase….

 

Esprit lent, faiblesse mémoire, troubles attention, difficulté à trouver ses mots, dyslexie, erreurs en écrivant, ↑ matin au réveil, pfs ne sait ce qu’il était en train de faire si interrompu (Nux-m Nat-m Cic)
-Enormément de gaz et de distension abdominale, liés aux repas, ↑ après manger

 

Sensations de corps étrangers : céphalée comme un clou, sensation de mouvements dans le ventre,

comme quelque chose qui bouge dedans, si un bébé bougeait dans le ventre, pierre dans l’estomac
-Eruptions de la vaccine : vésiculeuses, pustuleuses, varicelle (DD Rhus : belles vésicules inflamm)

Cicatrices chéloïdes, chalazions, orgelets et VERRUES

 

Odeur de poireau des sueurs dans l’enfance (Sil), surtout odeur aux creux axillaires et pieds.
Transpire de la tête en dormant. Transpiration des parties découvertes.

On peut avoir aussi chez Thuja une transpiration généralisée sauf de la tête

 

Besoin de croiser les jambes pour se sentir bien. MB : CROISER les jambes / amél : sep.3, thuj.3
Rétention-Ecoulement : Cela ne sort pas (Miction retardée) ou coule trop (mucosités, leucorrhées)

 

TUBERCULINUM

Appétit capricieux. Désir de mets fins : Tub 3°d. Désir jambon cru, de choses grasses (crème). Bruxisme. SPM avec seins gonflés.

Angines dans l’enfance. Allergies.

Plutôt masculine : surtout Med (peu féminine, très sexuelle), Tub à un degré moindre.

Besoin de changement, de voyage. Jaillissement d’idées plutôt que idées en boucle (SYC)

Tub a un côté artistique plus terre-à-terre que Phos (plus émotionnel)

-Maigreur, transpiration de la tête en dormant, déminéralisation, irritabilité.

Très souvent on retrouve la classique irritabilité au réveil (Lyc). Pas toujours présente.

-L’enfant Tuberculinum se berce la tête en s’endormant : il a tendance à aller chercher avec la tête,

besoin de s’enfouir la tête et finit par se retrouver coincé dans les barreaux du lit.

-Il pique des colères tellement fortes qu’il se cogne la tête contre les murs.

Par ex refuse d’entrer en consultation, a décidé que ce sera non, quitte à se faire traîner par les cheveux.

-Il est menaçant, envers sa mère ou envers le médecin, montre le poing (Tub, Tarentula, Cuprum).
DD Phos : évidemment très proche de Tuberculinum. Le côté rêveur, sensible, esthète, avec la tendance hémorragique, le départage sans problème. Le retard dans Phos concerne la parole. Dans la fièvre, Phos a l’appétit conservé, voire augmenté, alors que Tuberculinum a très soif pendant le frisson. La soif de Phos est pour du froid, alors que Tuberculinum désire du chaud. Phos n’aime pas le lait ni le gras,Tuberculinum au contraire en a envie. Plus spécialement Phos n’aime pas le lait chaud alors que Tuberculinum n’aime pas le lait froid.
Phos est indiqué dans les suites de pneumonie, alors que Tuberculinum l’est dans les suites d’une grippe.
Phos est < en marchant vite, et n’aime pas le mouvement, c’est le contraire dans Tuberculinum.

DD Calc-p : même maigreur, irritabilité, transpiration de la tête en dormant, désirs alimentaires, déminéralisation (Calc-p affecte nettement plus l’os).

 

En aigu, Tub a souvent besoin de Lyc ou Calc-p (fièvre, toux grasse, bronchite pdt dentition)

 

Tub est un grand remède de leucorrhées chez les petites filles, dysménorrhée chez les jeunes filles
et de cystites à répétition chez des femmes grandes et minces :

– Si plus sycotique –> Staph
– Sur nature TUB  –> Tub

VACCINOTOXINUM

   trop peu de rubriques

suite de vaccination (3° degré), plein de soucis, irritabilité

naevi

 

 

VALERIANA OFFICINALIS

Humeur changeante

Indécision car à la fois autoritaire et sensible

Passer d’un sujet à l’autre (Lach car cerveau très rapide- Paris quadrifolia) car instable

Impulsion à bouger

Impressionnabilité. Dans beaucoup de rubriques avec émotivité, surexcitation, anxiété

Peur le soir, surexcitation des pensées le soir, peur qu’un malheur n’arrive, qui empêche de dormir

Idées erronées, pense qu’elle est quelqu’un d’autre : y penser à l’adolescence (Sabad sur son corps)

Sentiment d’être un étranger, besoin d’être dans un groupe. Peur d’être seule, surtout dans le noir

-Ne supporte pas d’être confiné ( + autoritaire : peut égarer vers Lach)

-Tendance à tomber dans les pommes. La moindre douleur entraine la défaillance.

-Transpirations soudaines : sueur qui jaillit soudainement

-Affinité muscles et surtout tendon d’Achille, sciatique localisée au tendon d’Achille

Sciatique améliorée en marchant, aggravée assis, aggravée en étant debout. Faiblesse de parties isolées

 

Aggravé à la ménopause et avant les règles. Tous les symptômes s’aggravent dans l’obscurité

 

 

VARIOLINUM est un nosode qui ressemble à Sepia

-nausées suite d’odeur (ne supportait aucune odeur pendant ses crises d’angoisse)

-pustules, cicatrices d’acné, étonnant d’efficacité, surtout si lombalgies associées

mal de dos constant : Vario 3°d  valorisé dans douleurs lombaires et douleurs sacrées
lumbago sans caractéristique, ni contus (Arn), ni amélioré par pression (Bry)

se tourne et se retourne sans cesse (Vario, Rhus-t)

-violence, hystérie

 

VERBASCUM

Névralgies, douleurs avec engourdissement. Contrairement à Platinum dont les douleurs montent progressivement, celles de Verbascum surviennent avec soudaineté (Bell), avec une sensation affreusement douloureuse de pincement, de pression, d’écrasement ou d’élancement le long des trajets nerveux, notamment du trijumeau.

Parmi de nombreuses modalités, celle du changement de température est la plus fréquemment retrouvée. Cela fait aussi de Verbascum un remède pour ces toux sans autre signe qu’une < au changement du froid au chaud et vice versa.

 

 

 

VERATRUM ALBUM

                          Hyos – Verat- Ars                     TUB  +  SYC ??

Hyos ou Stram svt préférable avant Veratrum chronique   → Veratrum    ↔ Platine

 

-suite d’avanies à répétition + +

-dans familles recomposées quand l’enfant affiche le bon comportement de peur d’être abandonné

-dans la descendance de gens qui ont perdu une situation financière et un statut social florissant

Importance de la position sociale : « Soyons distingué », assumer une place, un rang.

Réussite sociale. Se rapprocher de celui qui assume le pouvoir, être le copain du chef

 

    Donner une image PARFAITE, être admirable pour ne pas être abandonné

→   SEDUCTION  (ou VICTIMISATION) pour attirer l’attention

-Besoin de séduire,  être belle, se prend pour une princesse, veut  que tout gravite autour d’elle

-Mais «too much» : bcp d’amis, sourit beaucoup, fait des cadeaux, se sacrifie pour tout le monde

→ trémolo, manipulateur, simule maladie, autoritaire, ne supporte pas qu’on lui résiste

 

  1. Folie segmentée: A la suite d’une frustration, selon le NS, Verat va faire des signes physiques, un burn-out ou folie, délire chronique dans bas NS

 

  1. Troubles sexuels: frigidité, dyspareunie, aversion pour les rapports
  2. Troubles digestifs aigus Si idées fixes + pbs digestifs, penser à Verat

ventre aigu, collapsus, sueurs froides du front, extrémités glacés, cyanose

GEA avec crampes violentes et dégradation de l’état général (DD Ars Cupr), sueurs froides du front

(Carb-v Chin Op Merc), vomissements vigoureux (Phos)

-vomissement de la dentition, hoquet après vomissement

  1. Troubles digestifs chroniques

-anorexie, orthorexie ou appétit féroce

fragilité digestive : mal de ventre, colite, Crohn, diarrhées suite concombres, fruits, colère, anxiété

-désir de boissons froides, de glaces, fruits, sel, épicés, piments, poivre, anchois, lait

  1. Troubles respiratoires: asthme par temps humide (Med, Nat-s) et suite d’émotions, coqueluche

  Tendance à la gravité, aux évanouissements, vomissements, mieux la tête en AR

  1. Migraines, souvent depuis l’enfance

 

Dans le showbiz, beaucoup de Hyos, Veratr, Plat.

DD Hyos : Hyos est plus vulgaire, plus agité. Verat : vaporeux, dentelles, lingerie fine

DD Platine : voisin de Verat, il a besoin de se distinguer

DD Carc : les deux sont très responsables, s’occupent des autres, grande sœur parfaite :

Chez Verat pour se donner une image, chez Carc pour anticiper, calmer son anxiété

DD Ars (aggravation ++ si on donne Ars à la place de Verat )

Les 2 ont peurs de perdre qq chose : Veratrum sa position sociale, Ars : ses biens

Les 2 ont besoin d’être entouré pour être rassuré : Verat pour être séduite, Ars car perte de bien

DD Verat-viride : pour la transpiration localisée, front, mais moins manipulateur

Bien complété par Merc.

En aigu Veratrum ressemble à Ars et Cuprum. Trio du choléra : Veratrum Cuprum Camphora

 

 

VERATRUM enfant

-soit destructeur, provocateur, manipulateur, tout est bon pour se faire remarquer  → TDHA

-soit gentil et affectueux (Puls, Phos), séducteur, aux yeux de biche

-soit dominateur même devant un étranger, ambition hors normes, veut être le copain du chef

Curieux de tout, questionneur (Agar, Hyos, Lach, Lyc, Puls, Sep, Sulph, Verat), créatif, précoce

agité, pitreries, loquace, impudique, jaloux, hautain (Lyc, Plat, Sulph, Verat)

 

 

 

VERATRUM VIRIDE

a une plus grande connotation circulatoire

 

 

VIOLA ODORATA

– Rhumatisme dans la partie supérieure du corps côté droit,

douleurs du carpe et métacarpe qui remonte vers le haut
– Prédominance de l’intellect, détermination :   Emotions très contrôlées et régies par l’intellect, tension.

Cooper a souligné la parenté entre les Violacées et les Rubiacées, surtout entre Viol-o and Ip

 

 

VIOLA TRICOLOR

grand remède d’eczéma crouteux chez l’enfant, les lésions démarrent au cuir chevelu pour s’étendre à la face, très souvent aggravé par le sevrage du lait maternel
urines nauséabondes concomitante avec une affection de la peau

 

 

ZINCUM

                   anti-PSORE + + + , suite de maladies épuisantes, d’alcoolisme

-proche de Phos et Puls pour la docilité, la douceur, la gentillesse

-pas assez d’énergie pour …(y penser dans état adynamique, ex MNI), accroché aux vieilles choses

-faim à 11h, faiblesse en ayant faim

-affinité tissu nerveux : fatigue nerveuse, cérébrale, mémoire défaillante, perd le fil de ses pensées

besoin de bouger les membres, tics, mouvements musculaires, sursaute pour des broutilles

Zincum affecte plutôt les muscles fins : faiblesse, paralysies, ataxie, maladresse…

-tendance hémorragique

DD Caust : en commun épuisement et secousses musculaires

Zinc petites trémulations, tressautements nerveux sur petites zones, Caust sur grosses parties musculaires.

Zincum n’a pas d’affinité pour tendons et tissu conjonctif alors que Caust a des rétractions de tendons

 

 

VENINS DE SERPENTS

-Persécution : méfiance, jalousie, phobies (ABANDON)

-Autoritaire, importance du Territoire, CHEZ SOI

-Intolérance cou serré, petits espaces

 

Précipitation, élocution :

-pensées sont vives, rapides, se bousculent, loquacité     Lachesis ds états maniaques.

-besoin de s’occuper activement, de voir beaucoup de monde

-gestes vifs, rapides et précis. Regard acéré, élocution précipitée se retrouve surtout chez Lach

Toux réflexes, troubles respiratoires, éréthisme cardio-circulatoire (troubles rythme cardiaque).

Syst nerveux en état permanent d’éveil (clairvoyance, connexion avec la religion)

Sexualité sexualité rime avec lien, très développée. Sensualité ou parfois peu féminines

Émotivité : Rougeurs, bouffées de chaleur, palpitations

Imaginations (quelqu’un derrière lui ou à côté) – Phobies (serpents, foule, solitude, etc.)

Rêves nombreux et très vivaces, cauchemars

Réveil difficile, plus un sujet de type venin dort longtemps, plus il se retrouve mal au réveil.

Immunitaire: infections, états septiques – Allergies.

Cou: thyroïde, amygdales, constriction.

 

Unilatéralité des symptômes

Constriction insupportable (surtout au niveau du cou).

Mouvements de la langue

Bruxisme (Crot-h)

Désirs: alcool, chocolat.

 

LACHESIS

 

  femme : SYC-SYPH      homme : plus SYPH

-Parle beaucoup et très vite, change de sujet, la langue bute souvent sur les dents, la sort en parlant.

Le patient dirige l’entretien: il est difficile de pouvoir poser une question tant le flot est instoppable!

-Il se méfie de ce que vous lui donnez: « qu’est-ce qu’il y a là dedans? »

-< cols serrés, besoin d’air, de plein air, d’ouvrir les fenêtres

-< endroits surchauffés, besoin d’air, tendance à rougir, palpitations

-Respiration spasmodique (Ign), apnée du sommeil

-Pathologies ORL, otites, angines répétées

-Désir d’alcool, de chocolat

-Pieds glacés alors que le reste du corps souffre de la chaleur

 

Chez l’homme : moins d’exaltation que chez la femme

pas logorrhéique, plutôt renfermé (comme Mercurius) car a besoin de paraître très fort

 Il se présente comme un super-Nux, irritable, énervé, qqs colorations de la face

 Caustique, intense, passionné, impatient pour réaliser quelque chose, tourbillon de pensées

moins de saignements : les femmes saignent plus facilement que les hommes

meilleure tolérance pour les choses serrées (une femme supportant cols n’est pas Lach)

– palpitations en se retournant au lit, essoufflé à l’effort KN

– peu vêtu, a chaud

– suffocation, ne peut respirer à fond, besoin d’ouvrir, d’ouvrir les fenêtres, a toujours chaud

– ATC angines à répétition

 

 

ELAPS :

 

Confusion surtout avec Arsenicum

Sujet toujours tiré à quatre épingles, propre et rangé, perfectionniste.

Vérifie le soir que les portes sont fermées à clé. Redoute de rester seul

Mais caractère bien trop affirmé pour que ARS soit indiqué.

Le sujet est phobique: peur des serpents, mais surtout de la pluie (peur qu’il arrive une inondation).

Et autoritaire, il ne supporte pas les vêtements autour du cou.

Désir de salade, d’oranges, de yaourt.

 

CENCHRIS :

Confusion avec Sepia

< cou, parle vite, personnalité réservée, mais très efficace dans son travail, hyperactives, souvent peu féminines, cheveux courts, herpès (surtout vulvaire). Troubles gynécologiques (métrorragies)

Confusion avec Natr mur: désir de sel ou d’aliments salés, introversion, besoin de bouger

C’est le plus réservé des venins, tout en étant très actif (parfois déprimés, surtout lors de grossesse).

-Le désir de sel est souvent très présent.

-Chez la femme, la douleur de l’ovaire droit, < avant les règles, est très caractéristique.

-Cenchris est probablement le venin qui a les rêves les plus affreux. Rêves de viol.

-Sentiment qu’il y a quelqu’un derrière lui (Crot-c, mais certainement bien d’autres venins).

Très souvent, je l’ai donné à des femmes, j’ignore donc presque tout des signes chez l’homme. L’histoire personnelle est souvent la même: elles ont trouvé un métier très jeunes pour pouvoir assurer leur indépendance et quitter au plus vite le foyer familal (souvent vers 15 ou 16 ans).

Ces femmes ont toujours une volonté extraordinaire dans leur travail où elles aiment relever des défis. Il n’est pas rare de les trouver dans des milieux masculins où elles parviennent à percer, souvent au terme d’une rivalité effrénée avec leurs collègues.

 

NAJA :

 

Confusion avec Pulsatilla                                  Il n’a pas l’agressivité, la haine de Lachesis

-Gentillesse, grande émotivité, larmes faciles, tendance à rougir, sensibilité immense,

-Phobies: peur dans la rue, d’être suivie, etc.

-Mais mouvements de la langue et un caractère bien trop affirmé.

C’est le venin qui supporte le mieux la constriction, au point que parfois on ne retrouve même pas d’intolérance

-Palpitations. Surtout au réveil, et si  parole en public. ↑sur côté gauche

-Volontiers une petite toux sèche chronique en rapport avec une irritation du sympathique.

-Affections de la thyroïde: Basedow, Hashimoto.

 

Chez une jeune fille délicate émotionnelle avec palpitation : penser d’abord NAJA

Au croisement de Phos et Puls. Ils aiment yaourt, truc soft. Grand remède de douleur ovaire, violente palpitation

Se sent coupable d’avoir négligé son devoir, contradiction avec sa volonté, sentiment qu’elle a deux volontés  (Bath)

 

CROTALUS HORRIDUS :

 

Confusion avec Phosphorus                          Plus calme qu’un Lachesis

-C’est le plus social des venins : docilité, très grande compassion, désir d’entrer en contact avec gens

individus qui ont besoin d’un travail où ils ont à parler avec de nombreuses personnes, commercer au sens premier du terme :

parle facilement, connaît tout le monde.  Sa sensibilité s’exprime par exemple en lisant un texte émouvant: les larmes peuvent alors monter aux yeux.

-parfois peur du tonnerre et de l’orage.

-Mais grande irritabilité (bruxisme++) et révolte (« tout m’agace et tout m’énerve, que ce soient mes problèmes ou ceux des palestiniens ») qui peut faire penser à Cicuta, Mercurius.

– Se sent agressé par le toucher, la foule

-Autoritaire chez eux, pas trop devant une hiérarchie. Alternance de compassion et d’autorité.

-Ce sont souvent des femmes “bien en chair”, trop calmes pour des Lachesis.

Supportent très mal d’avoir faim, soulagés en mangeant,

-Rêves souvent affreux, parfois avec même l’odeur de corps en décomposition.

-Migraines, avec vomissements bilieux.

-remède de routine pour ttes affect cutanées suite d’exposition au soleil, des + bénignes aux +  graves.

-entre 2 territoires ou  soumis à une autorité à laquelle il ne peut échapper, menace, aversion pour un membre de la famille

 

CROTALUS CASCAVELLA :

 

Confusion avec Arsenicum album et Baryta carbonica

Grand médicament chez des gens qui ont été frappés par un deuil. Ils ont sans arrêt besoin que ça bouge autour d’eux, de voir défiler des gens, cherchant ainsi à s’évader de leurs pensées qui sont continuellement tournées vers la mort. Peur de la mort dès qu’il est seul.

fixation des pensées sur la mort

-tendance à être perfectionniste au travail et peuvent être complètement désordre chez eux

-besoin d’avoir de la présence (en fait, une foule les rassure)

-leur maison est très importante à leurs yeux, ils ont le désir de rentrer chez eux

-nombreuses peurs dont la peur des araignées et de l’obscurité

-aggravés par le soleil

-désir de chocolat

Enseignement homéopathique : Thuja – Edouard Broussalian

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Thuja

Par Edouard Broussalian, le 6 septembre 2003

Edition revue et corrigée du 5 Novembre 2007

Introduction

Qui dit Thuja dit vaccination, c’est pourquoi, avant de parler de la matière médicale proprement dite, nous ferons un rappel historique sur la variole et l’inoculation de la vaccine ainsi qu’une révision des signes de la variole. J’ai cru bon d’insérer dans son intégralité (Voir page 17 Le point sur la variole un grand merci à mon vieil ami Luc Jeannin) un article publié dans Caducée.net où l’on trouvera de nombreuses données sur cette affection redevenue d’actualité à cause des menaces biologiques.

A l’époque où cet article a été écrit, nous découvriions Sankaran en France sous l’impulsion de Jean-Claude Ravalard. Aujourd’hui mon message sur cet enseignement est « prudence ! ». Pourquoi ? Parce que comme toute voie de recherche elle présente en soi un intérêt. Mais malheureusement, je ne suis pas certain que les résultats cliniques soient au rendez-vous et trop de débutants sont attirés par ces démarches aléatoires au lieu d’apprendre correctement leur matière médicale (en Inde on poursuit un cursus de 7 ans à plein temps d’homéopathie avant de prescrire, en Occident on se contente encore de quelques séminaires sur 3 ans…). En d’autres termes, cet enseignement plus ou moins fantaisiste pris en lieu et place d’homéopathie classique risque de détruire un édifice patiemment construit par des enseignants rigoureux. On dévie de la médecine vers la spéculation et cela n’a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais. Cependant, ceci étant posé, je suis persuadé que l’avenir de l’homéopathie repose sur une approche de synthèse, comme je l’ai déjà démontré avec le tableau périodique des éléments. C’est pourquoi je me suis laissé aller à un petit chapitre presque poétique qui établit quelques corrélations entre les formes de la plante et ses propriétés médicinales, avec toutes les réserves que cela entend.

Les patients qui s’automédiquent et même les médecins qui n’ont pas encore vraiment étudié l’homoeopathie usent et abusent de Thuja. Ce médicament doit atteindre les mêmes sommets qu’Arnica, on le donne systématiquement et sans distinction pour deux raisons principales :

–  Les vaccinations

–  Les verrues

Thuja et les vaccins

Quand nos livres homoeopathiques parlent de vaccination, il faut bien se rappeler qu’il s’agit de la maladie de la vache (cow-pox), proche de la variole humaine, que Jenner a eu l’idée d’inoculer chez l’homme afin de protéger de la maladie.

Un mot sur la réalité effrayante de l’époque (Organon note du §46), en souhaitant que nos brillants chercheurs et virologues ne nous mettent pas au point quelque chose d’encore meilleur :

Le fait que la vaccine diminue et adoucit homœopathiquement la variole (§ 45) paraît être la cause bienfaisante et remarquable — depuis la généralisation de la vaccination de Jenner — du déclin du génie épidémique et de l’atténuation de la malignité variolique d’il y a quarante ou cinquante ans. A cette époque, une ville envahie par ce lamentable fléau perdait au moins la moitié et souvent les trois quarts de ses enfants.

Au départ donc, Hahnemann a été un fervent défenseur de la vaccination. Le Fondateur a puisé de nombreux exemples dans les phénomènes survenant après l’inoculation et cela lui a permis d’illustrer la notion d’interaction de deux maladies semblables (pardon pour la longueur de la citation, mais c’est l’opportunité de commencer à discuter de l’Organon) :

45. — Non, deux maladies artificielles ou naturelles différentes par leur genre mais très analogues par leurs manifestations et leurs effets, comme par les souffrances et les symptômes que chacune détermine, s’anéantissent toujours, dès qu’elles se rencontrent dans l’organisme.

Pour une raison qui n’est pas difficile à comprendre, la maladie la plus forte détruit la plus faible. En effet, à cette occasion, l’agent pathogène le plus fort ayant une action similaire, envahit de préférence précisément les parties de l’organisme qui jusqu’alors étaient sous l’emprise de l’agent pathogène plus faible, « l’absorbe » et ce dernier alors s’évanouit et disparaît (a).

En d’autres termes, dès que le malade, par l’intermédiaire de son système nerveux vient à être éprouvé par une nouvelle puissance morbide, semblable à la première mais plus forte, le principe vital, étant donné son unité biologique, ne ressent plus que la puissance semblable qui est plus forte. La puissance morbide, première en date, c’est-à-dire la plus faible — car elle ne tombe jamais sous les sens, mais constitue une affection dynamique (immatérielle) — s’éteint et cesse par conséquent d’exister. Le principe vital ne reste donc touché, seulement d’une façon passagère, que par la puissance morbide nouvelle, semblable, mais plus forte, du médicament ou de la maladie similaire, qui joue ainsi le « rôle curateur ».

(a) De même que sous l’action plus forte des rayons du soleil qui frappent nos nerfs optiques, la perception lumineuse d’une flamme s’efface rapidement.

46. — On pourrait citer beaucoup d’exemples de guérisons, selon les principes homœopathiques, de deux maladies naturelles, l’une par l’autre, présentant des symptômes semblables. Mais, si l’on veut des faits précis et incontestables, il faut s’en tenir au petit nombre de maladies toujours identiques à elles-mêmes, qui naissent d’un agent infectieux aigu (miasme aigu) bien défini, et qui pour cette raison méritent un nom particulier.

Parmi ces affections se présente au premier rang la variole, si redoutable par le nombre et la violence de ses symptômes, qui a fait disparaître et a guéri une foule de maux caractérisés par des symptômes semblables aux siens.

Qu’elles sont nombreuses dans la variole, les ophtalmies graves, allant jusqu’à la cécité! Or, la vaccination a guéri complètement et définitivement une ophtalmie chronique dans un cas cité par Dezoteux et une autre par Leroy.

Combien de fois la variole n’a-t-elle pas occasionné la surdité et la dyspnée? Et bien la variole, arrivée à sa période d’acmé, a guéri ces deux affections chroniques, comme l’a observé J. Fr. Closs.

Une personne aveugle depuis deux ans, à la suite de la suppression d’une teigne, a recouvré la vue après une variole, d’après Klein.

L’orchite, souvent même considérable, constitue une complication de la variole qui est loin d’être rare; et c’est pourquoi la variole a pu — comme Klein l’a observé — guérir par similitude, une volumineuse tuméfaction indurée du testicule gauche, résultant d’un traumatisme. Une grosseur analogue de cet organe fut également guérie par la variole d’après l’observation d’un autre médecin.

La variole s’accompagne parfois d’une sorte de dysenterie particulière; et c’est ce qui explique pourquoi cette affection a guéri, en tant que puissance morbide analogue, un cas de dysenterie, comme le rapporte Fr.Wendt.

Personne n’ignore que lorsque la variole se déclare au cours d’une vaccine, elle détruit sur le champ (homœopathiquement) celle-ci, ne la laisse pas accomplir son évolution, tant à cause de sa plus grande puissance pathogénique que par le degré de ressemblance de ces deux affections. Mais, d’autre part, lorsque la vaccine approche du terme de sa maturité, sa grande similitude avec la variole fait que (homœopathiquement) elle atténue au moins beaucoup et adoucit celle-ci, qui éclate après elle, d’une façon plus bénigne, comme en témoignent Muhry et bien d’autres auteurs.

Dans la lymphe de la vaccine inoculée, outre l’élément antivariolique préservateur, existe la substance propagatrice d’une dermatose généralisée d’une autre nature, des boutons généralement petits et non suppurants, entourés d’une aréole érythémateuse, souvent parsemée de petites macules rouges et arrondies, dermatose assez souvent accompagnée d’un prurit intense.

Chez beaucoup d’enfants cet exanthème sort plusieurs jours avant l’apparition de l’érythème aréolaire vaccinal; mais le plus souvent il se déclare tardivement, et disparaît en quelques jours, laissant sur la peau de petites macules érythémateuses indurées. C’est en raison de leur analogie avec cet agent infectieux secondaire, que la vaccine aussitôt qu’elle a pris, guérit homœopathiquement, complètement et de façon permanente les dermatoses souvent les plus tenaces et les plus persistantes dont souffrent certains enfants, ainsi que l’attestent un grand nombre d’observateurs.

La vaccine, dont le gonflement du bras constitue l’un des symptômes typiques, a guéri, sitôt après avoir éclaté, un bras tuméfié et à moitié paralysé.

La fièvre produite par la vaccine, au moment de l’apparition de l’exanthème, a guéri (homœopathiquement) deux cas de fièvres intermittentes, comme le déclare Hardege le jeune. Cela confirme ce que J.Hunter avait déjà remarqué, à savoir que deux fièvres similaires (maladies semblables) ne peuvent subsister en même temps dans un même organisme.

La rougeole et la coqueluche, dans la fièvre et la toux qui les caractérisent, présentent souvent beaucoup de ressemblance. Aussi Bosquillon constata, dans une épidémie où régnaient ensemble ces deux maladies, que beaucoup d’enfants qui avaient déjà eu la rougeole furent exempts de la coqueluche. Tous en auraient été préservés et pour toujours, aussi bien que réfractaires désormais à la rougeole, si la coqueluche n’était pas une maladie en partie seulement semblable à la rougeole, c’est-à-dire si elle présentait aussi un exanthème analogue à celui de cette dernière maladie. Voilà pourquoi la rougeole ne put garantir de la coqueluche qu’un certain nombre d’enfants, et cela seulement au cours de l’épidémie présente.

Mais, quand la rougeole rencontre une maladie qui lui ressemble dans son symptôme principal, l’exanthème, elle peut, sans contredit, l’anéantir et la guérir homœopathiquement. Une dermatose chronique fut ainsi guérie d’une manière prompte, parfaite et durable (homœopathiquement) par l’éruption de la rougeole comme l’a observé Kortum. Une éruption miliaire qui depuis six ans couvrait la face, le cou et les bras, où elle causait une ardeur insupportable et qui se renouvelait à chaque changement de temps, se réduisit dès l’apparition de la rougeole en une simple intumescence de la peau. La rougeole terminée, l’éruption miliaire se trouva guérie et ne reparut plus.

Nous retiendrons de ces exemples que si la nature guérit parfois à l’aide de deux affections semblables, c’est toujours au prix de réactions héroïques dont le malade a souvent de la peine à sortir vivant. Il fallait que Hahnemann dépasse cet écueil.

C’est probablement l’une des raisons qui l’a poussé à utiliser des substances de plus en plus diluées, sachant en outre qu’un sujet malade sera immensément sensible à la substance capable de « ressembler » à ses maux.

Le passage « dans la lymphe de la vaccine inoculée, outre l’élément antivariolique préservateur, existe la substance propagatrice d’une dermatose généralisée d’une autre nature » indique certainement que Hahnemann commence à comprendre que la vaccination inocule plus de choses qu’il n’en faudrait. Il émettra pour finir de plus en plus de réserves sur le procédé. Hering de son côté commencera à expérimenter les substance pathogènes ou pathologiques dynamisées qui ne présentent plus le risque des substances brutes, découvrant l’usage des nosode, isothérapiques, etc. Voici ce que dit Hahnemann de l’isopathie :

Les initiateurs de la dite isopathie avaient probablement à la mémoire les bienfaits apportés à l’humanité par l’application de la vaccination. Par elle le vacciné était immunisé contre toute contagion future de la petite vérole et pour ainsi dire guéri déjà d’avance de cette maladie, La vaccine, maladie originaire de la vache et la petite vérole humaine, tout en étant semblable sur bien des points, ne sont cependant nullement identiques. Elles diffèrent l’une de l’autre à bien des égards, notamment par l’évolution plus rapide et la bénignité de la vaccine, mais surtout par le fait que celle-ci n’est jamais contagieuse pour l’homme par la simple proximité. La généralisation de l’inoculation de la vaccine a si bien mis fin à toutes les épidémies de cette effroyable et mortelle maladie, que la génération actuelle ne réalise plus les effets de cet horrible et épouvantable fléau du temps passé

D’autres produits provenant de maladies particulières aux animaux pourront aussi nous servir de remèdes pour la guérison d’importantes et très similaires maladies humaines, complétant ainsi heureusement notre stock de remèdes homœopathiques.

Si vous ne voulez pas vous exposer à des complications fâcheuses et des aggravations regrettables, gardez-vous bien de vouloir effectuer à l’aide d’un «psoricum» — produit pathologique humain — la guérison de la maladie qui l’a occasionné, comme par exemple la gale humaine ou ses séquelles, par l’extrait tiré de la vésicule scabieuse de l’homme.

Enfin, Burnett sera l’un des premiers à observer systématiquement les réactions sycotisantes de la vaccination qu’il dénomme vaccinose. Il dégagera l’indication de Thuja dans le traitement de ces troubles.

La ressemblance de Thuja avec les effets de la vaccine est en effet assez étonnante (j’en profite pour souligner l’indication fréquente de Thuja dans la varicelle qui peut d’ailleurs être un diagnostic différentiel de la variole) :

–  éruptions vésiculeuses puis pustuleuses et croûteuses, touchant aussi les muqueuses,

–  éruptions confluentes, enchâssées, sans intervalles de peau saine (Cham, Staph, Verat),

–  cicatrices après l’éruption (Thuja est un grand remède de chéloïdes),

–  processus inflammatoires des muqueuses, séreuses et osseuses, (je suis encore le cas d’une jeune femme sauvée par le Dr. Schmidt avec Thuja d’une encéphalite à la suite de la vaccination),

–  frisson qui secoue et vomissements (deux remèdes : Thuj et Zinc), cuisse secouée par les frissons, etc.

–  tuméfaction du bras, etc.

Il est donc grand temps de mettre un terme à la prescription systématique de Thuja avant ou après n’importe quelle vaccination car il est évident qu’on ne parle plus du tout des mêmes manifestations cliniques. Faute d’une boule de cristal ou tout autre appareillage de ce genre, il n’existe pas à ma connaissance de moyen pour savoir à l’avance si la dynamis sera chroniquement affectée ou non par l’injection, et si la réaction sera de nature sycotique. La connaissance du médicament chronique du patient et le miasme auquel il appartient pourraient guider la prescription si des effets néfastes apparaissaient dans les suites.

La rubrique Généralités, Vaccination suite de, est le reflet de cette situation hétéroclite puisqu’elle contient aussi bien des remèdes

–  aigus comme Apis ou Bell,

–  chroniques comme Ars, Sulph, Merc, Thuj

–  appartenant à différents miasmes : cancérinique pour Ars, psorique pour Sulph, luétique pour Merc, et sycotique en ce qui concerne Thuja.

Lorsqu’à la suite de la campagne de vaccination contre l’hépatite B nous avons vu de nombreux jeunes patients consulter pour des troubles aussi divers que la perte de la vision d’un œil, la paralysie d’un bras, des douleurs chroniques, des dépressions, c’est rarement Thuja qui a été indiqué.

Dans la mesure où les vaccins possèdent une action directe sur le tissu immunitaire (dont on ne connaît en réalité que fort peu de choses…), ces substances injectées directement dans le corps appartiennent à la catégorie de médicaments les plus aptes à laisser dans l’organisme –j’entends par là sur la force vitale- une empreinte indélébile ou du moins durable. L’inoculation d’un vaccin est donc hautement susceptible de greffer un miasme chronique, le plus souvent de nature sycotique dans ses manifestations.

La question vaccinale mérite par conséquent d’être revue avec la plus grande humilité. Prenons la mesure de notre connaissance balbutiante de l’immunité que nous bafouons pourtant régulièrement. Ayons le discernement d’admettre que l’on ne peut jamais savoir précisément ce qui sera injecté au patient malgré les meilleures centrifugeuses et contrairement à ce que la publicité des laboratoires voudrait nous faire croire. N’ayons pas la sottise de croire connaître précisément les effets à terme de chaque vaccin, ni leurs effets cumulatifs et croisés au bout de nombreux rappels. N’entrons pas dans les querelles d’experts pour savoir si les 0,2% de complications officiellement répertoriées justifient le vaccin pour éviter les 0,3% de cas graves de la maladie à prévenir… au prix de peut être 20% ou plus de complications chroniques non reconnues encore dans la littérature. Et surtout espérons que certains membres de notre profession croissent en sagesse pour ne plus se jeter sur tout thérapeutique comme des enfants sur un nouveau jouet.

Les sensations et réactions communes des conifères

Dans ce chapitre, je me suis laissé aller à quelques considérations qui relèvent plus de la poésie que de la médecine, mais c’est dans le but d’inciter nos lecteurs à rêver et à observer. Ce qui forme un homme est sa capacité d’émerveillement, nous devons redécouvrir la beauté de ce qui nous environne.

La sycose se caractériserait par la notion de maladie irrémédiablement fixée, dont on a conscience de ne pouvoir guérir et qui pousse le patient à développer des stratégies visant à cacher son état, et à rechercher une situation de confort, avec des tactiques d’évitement de situations stressantes.

Thuja est typiquement sycotique avec ses idées fixées, son besoin de camoufler systématiquement sa faiblesse, son doute de soi, et même sa propre dévaluation. La notion de cacher son problème vient d’une observation de Kent, publiée sur Planète Homéo dans la section des Cas cliniques. Kent est appelé au chevet d’une patiente souffrant d’une hémorragie utérine chronique qui la laisse pratiquement exsangue. Pour ne retenir ici que ce qui nous intéresse, Kent observe que la patiente est tout à fait charmante avec lui, alors que l’entretien avec l’entourage lui révèle qu’elle est odieuse avec tous ses proches et le convainc qu’elle fait tout son possible pour ne pas révéler son état. Avec le reste du tableau en cohérence, Thuja la guérit complètement et rapidement.

Les principaux remèdes de la famille des conifères que nous utilisons sont Thuja, Sabina, Abies canadensis et nigra, Tax baccata. A cette liste commencent à s’ajouter des substances nouvellement expérimentées comme Sequoia gigantea, Sequoia sempervirens, Pseudotsuga menziesii. N’oublions pas quelques souches peu expérimentées (Cupressus australis, Juniperus communis et virginians), ni les substances dérivées, qui ne sont peut être pas à inclure dans la famille, comme Pix liquida et Terebentina.

Dans la mesure où les pathogénésies les plus développées sont celles de Thuja et de Sabina, il m’a paru logique de les prendre comme point de départ. Thuja nous offre ainsi un riche éventail de sensations et d’illusions. On peut aisément trier celles qui appartiennent au miasme sycotique :

–  Pensées persistantes, etc.

–  Anxiété pour le salut de son âme, pense avoir mal agi (Thuj).

–  Illusion d’étrangers (Thuj), agg en présence d’étrangers (Thuj), sensations de corps étranger (Sabin, Thuj).

Tout au long de mon étude, j’ai été frappé de découvrir une multitude de sensations opposées, dans tous les remèdes de la famille jusqu’à ce que je réalise que Thuja et Sabina figurent dans la rubrique Etats contradictoires et alternants qui doit pouvoir se généraliser sans grand risque à toute la famille. J’étais frappé de découvrir comment le vide et la plénitude étaient sans cesse associés entre eux et connectés aussi aux notions de lourdeur et de légèreté.

Plénitude / Vide. On trouve de nombreux symptômes à tous les niveaux mais surtout dans l’abdomen et l’estomac. Ces signes sont associés à la digestion, et liés aux repas et à la sensation de faim. Gonflement abdominal, ou de l’estomac, météorisme, glougloutements, borborygmes. Tous les signes sont < après manger.

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Lourdeur / légèreté

 

 

– Sensation d’avoir une pierre dans l’estomac (Abies-n) ; Lourdeur de l’estomac (Abies-n) ; Illusion d’être lourd (Thuj)

–  Illusions opposées : Corps plus léger que l’air (Thuj), Amincissement ou amaigrissement (Thuj),

On aperçoit bien ici la forme triangulaire du conifère. Ainsi que les branches dont la « lourdeur/ pesanteur » semble matérialisée.

 

 

 

 

 

 

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L’idée de pesanteur est encore plus nette sur cette image on dirait qu’à mesure de sa progression vers le ciel, les branches sont de plus en plus lourdes et pèsent vers le bas.

 

 

 

 

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La lourdeur de la branche n’est pas un vain mot, on le voit bien ici quand elle s’affaisse sous son propre poids.

 

 

 

 

 

Rétention / Ecoulement.

–  Miction retardée, doit pousser (ou attendre) longtemps avant que l’urine n’arrive (Abies-n, Tax, Thuj), Miction goutte à goutte avec rétention.

–  Ecoulement de mucosités, leucorrhées, écoulements par jets (Thuj, Sabin). Aggravation en cas de suppression des règles.

–  Eructations d’air

A force d’observer l’épicéa de mon jardin, j’ai à vous suggérer quelques idées, qui vont régaler les amateurs de la doctrine des signatures. Il n’y a absolument rien de scientifique dans ce qui suit, qui n’est qu’un petit vagabondage de l’esprit en quête d’explications qui nous dépassent. Ainsi aurez-vous au moins glané quelques procédés mnémotechniques. Allez, après tout, un peu de poésie ne nuit pas !

Ce qui m’est apparu est l’évidence même pour tous les enfants à la Noël: la forme de l’arbre est un triangle isocèle (en réalité quelque chose comme une pyramide dans l’espace) reposant sur sa base. Cette structure pourrait signifier quelque chose d’important pour l’espèce puisque de façon fractale, on la trouve reproduite dans les branches principales bien plus larges à leur base qu’au sommet, et dans autant de sous niveaux de branches que l’on pourra trouver.

Base large au sol, sommet ponctuel aux cieux : tout semble reposer sur ce contraste, cette dichotomie. Plénitude, lourdeur, sensations de pierre, pourraient faire référence à la structure « terrestre » et peu mobile de la base. Légèreté et vide s’appliquent au sommet aérien sans cesse en mouvement. On pourra m’objecter avec raison que les pins maritimes sont dépourvus de cette structure triangulaire, et perdent toutes les branches basses. Ceci donne bien les limites du développement qui précède, à moins que l’expérimentation de ce pin montre un jour des signes en relation avec le sommet de l’arbre…

Chez la plupart des conifères, il y a une telle opposition dans les deux parties de l’arbre qu’on comprend mieux les Illusions d’être Coupé en deux (Thuj), ou que le corps et l’esprit son séparés (Thuj). Le thème de la séparation, de l’isolement, revient dans toute la famille.

 

Lthuja4’idée aérienne contenue dans l’arbre se manifeste ici comme si toute l’énergie du végétal semblait investie pour toucher le ciel.

La sensation d’être éventé (Thuj, Sabin) prend tout son sens : c’est une sensation qui semble appartenir ou provenir du sommet qui bouge avec beaucoup de grâce au gré du vent au point qu’on se demande si les branches ne sont pas animées d’une vie propre. On dirait vraiment que les moindre mouvements de l’air insufflent de la vie aux branches (je rappelle que l’âme provient du mot anima qui veut dire souffle). On pourra se rappeler ainsi les fameuses Sensations de « quelque chose de vivant », ou « qui bouge pour son propre compte dans le corps ».

 

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Les fruits de l’arbre sont très lourds et denses et semblent prêts à se décrocher à chaque instant, ce qui nous rapelle la sensation de chute.

 

 

 

On pourrait pousser encore plus loin l’évocation de cette sensibilité aérienne de la distalité de l’arbre puisqu’on trouve certainement chez tous les membres de la famille une Sensibilité pour la musique (pleurer, tristesse), dont le piano (Sabin) et une Sensibilité pour les odeurs fortes (Sabin). Musique et odeurs sont portées par l’air… Mais bien des remèdes possèdent une telle sensibilité sans pour autant avoir des branches !

Notons aussi le point distal des branches qui ne cesse d’osciller comme s’il était en équilibre instable. C’est aussi le cas du sommet qui semble se comporter comme une individualité propre qui finirait par avoir le tournis tout là haut, d’où les signes de « déconnection », d’état d’ivresse, d’erreurs et d’oublis, ou de confusion (se perdre dans les rues que l’on connaît pourtant bien).

Portons notre regard sur le tronc lui même ou les grosses branches. Tout se passe comme si l’arbre ne cessait pas de construire, développer et épaissir la partie « terrestre » pour pouvoir sustenter la partie aérienne. Chez le Sequoia cette « idée » est particulièrement nette puisque les troncs deviennent creux avec l’âge. Dans l’expérimentation cette « idée » se retrouve probablement à deux niveaux :

a)        Les Conifères affectent particulièrement le tissu osseux, avec des douleurs, des inflammations et même de la nécrose. Cela se conçoit puisque l’os joue le rôle structurel que l’on sait. De plus Thuja affecte spécialement le creux poplité, comme si on pouvait craindre une « défaillance », une flexion inattendue, de cette articulation cruciale des membres inférieurs qui soutiennent à leur tour tout l’organisme.

b)        Tous les Conifères ont un appétit augmenté : Abies-n est perturbé dans le sommeil par la faim, Taxus baccata a très faim 2 heures après manger, etc. Cela nous amène à la notion de se remplir mais de remplir surtout les organes creux (se croit enceinte, manger pour combler le vide, retenir l’urine).

Il nous reste la dernière sensation, peut être la plus connue de Thuja et de tous les conifères. Je veux parler du thème Fragilité/ Cassant/ Friable : il est fragile, il est en verre, le corps est fragile. Pour s’en faire une image, il suffit de regarder l’écorce, toute friable et qui se détache du tronc facilement. Il est logique que le thème de conserver l’intégrité, ne pas se briser en morceaux, etc. apparaisse. Le sentiment de fragilité pourrait aussi provenir de l’inadéquation permanente entre deux extrêmes terre / ciel qui ne parviennent pas à s’équilibrer : tout se passe comme s’il fallait combler de façon incessante la base pour parvenir à rejoindre la partie aérienne qui recule sans cesse.

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Un exemple de l’écorce très fragile, qui se casse spontanément en morceaux. Ce qui est pour le moins troublant quand on songe à la fameuse sensation des conifères.

 

 

 

 

 

 

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L’écorce fragile laisse sourdre de la résine qui prend volontiers l’apparence de croûtes plutôt épaisses.

 

 

 

 

On peut aller encore plus loin dans la description des symptômes puisque cette écorce trop fragile laisse sourdre facilement de la résine qui finit souvent par s’agglutiner en masses. Nous voici aux écoulements, le plus souvent collants, et bien entendu aux Condylomes, Verrues, Excroissances, Tumeurs, Cicatrices chéloïdes, Kystes sébacés et autres Eruptions croûteuses. Les patients Thuja « sulfur-like » comme nous verrons plus loin ont toujours la peau qui transpire, de fortes odeurs corporelles, etc.

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Aux pieds des arbres se forment volontiers des volumineuses tumeurs qui ne sont pas sans rappeler les mécanismes sycotiques à type de verrues.

Il serait tentant de déduire de tout ce qui précède que la sensation de fragilité pourrait apparaître plus spécialement chez les membres de la famille qui présentent cette mince écorce friable. Par contre on devrait s’attendre à voir cette notion plus minime chez les Sequoia qui fabriquent une écorce très épaisse qui leur permet de résister aux feux de forêt en les isolant de l’environnement.

Un mot à propos des mécanismes adaptatifs.

Les mécanismes adaptatifs du type

Sensation => Comportement

sont bien connus depuis longtemps dans la matière médicale. Chez Arsenicum par exemple la peur des voleurs entraîne les rituels de vérification de portes fermées à clés, etc. Mais plus profondément encore c’est la peur du manque et de dépossession qui entraîne la peur des voleurs.

On assiste ainsi à des implications en cascade. Ceci permet de remonter à la sensation la plus primitive, à l’origine des autres. Chez les cancériniques par exemple, c’est de besoin de maîtriser qui semble être la source du comportement. C’est en effet de là que surviennent l’anticipation, et les angoisses qui lui sont liées.

Vers une loi des inverses ?

Je soupçonne que le sentiment de fragilité soit amélioré au profit du développement du sentiment d’isolement et vice versa. Cela nous rappelle un mécanisme à bascule comme dans les venins où phobie et possessivité évoluent inversement l’un par rapport à l’autre. Il m’apparaît probable qu’il existe dans la matière médicale une loi des inverses du type

LOI D'INVERSE DANS LES SYMPTOMES D'UN REMEDE où X et Y sont deux sensations qui caractérisent l’espèce et qui évoluent en fonction de l’inverse de l’autre.

Si nos futures études devaient confirmer cette notion, il serait troublant de penser combien les mathématiques sont véritablement un langage de la nature. Ceci nous amènerait à des développements philosophiques assez passionnants.

Résumé

Pour tenter de résumer tout cela, j’en reviens à notre base de départ : Thuja, remède sycotique bien connu. Il est logique de proposer que son sentiment principal consiste à cacher sa fragilité ou à se prémunir contre tout ce qui pourrait heurter cette fragilité. Dans ces conditions on se rend compte combien Thuja est profondément adapté à la sycose dont il pourrait être une sorte de nosode végétal.

Cette sensation de fragilité qui semble être au centre de la sensation vitale de la famille des conifères pourrait provenir de l’impossibilité de réunir des aspirations aussi opposées que symbolisent la terre et le ciel d’où les nombreux signes alternants et opposés. Cliniquement chez Thuja on retrouve souvent la mésestime de soi camouflée sous une présentation impeccable.

Avec la sensation de fragilité se greffent les notions de séparation, d’isolement qui semblent évoluer réciproquement de façon inverse. Chez les conifères on obtiendrait une relation du style

Fragilité = 1/ Isolement

Chez les conifères, le sentiment de fragilité conduit souvent au comportement de protection envers les autres : « je vais protéger les autres à cause de leur fragilité, et encaisser les coups ». Décompensée, la même sensation conduit à un repli sur soi.

Enfin, face au sentiment de fragilité, apparaissent des mécanismes de compensation comme le remplissage (plénitude, vide), ce qui nous conduit à écrire :

Fragilité -> Remplissage.

Quelques cas cliniques

Cas 1

Le petit Matéo a deux mois quand je le vois en juillet 2002. Ses parents l’amènes pour de fortes régurgitations traitées sans succès.

L’enfant est très pâle, maigre, les yeux cernés. Les rots semblent difficiles. Sur la joue la peau présente des eczématides. Il sursaute facilement, déjà à sa naissance quand il y a eu le flash de l’appareil photo.

Dans ce genre de cas, il nous faut le tableau de sa mère pour pouvoir progresser. J’apprends que celle-ci et sa famille ont été soignées par mon père !

Nathalie, la mère de Matéo, avait des règles douloureuses, elle a toujours pris du Ponstyl. Facilement la larme à l’œil, le BCG n’a jamais « pris » chez elle. Elle a eu le vaccin de très nombreuses fois. Antécédents d’angines répétées à Streptocoques. Elle transpire des pieds et cela sent mauvais.

ÞSon cas fait envisager d’emblée Thuja ou Silicea, ce qui montre tout de suite la grande ressemblance de ces deux médicaments. Il est rare d’évoquer l’un sans l’autre.

Son père Stéphane est kiné et moniteur de ski. Le tableau est typiquement Nat-m, il répondra à toutes les doses de ce médicament.

Matéo lui aussi sent des pieds et transpire de la tête. Comme l’enfant n’avait pas encore été vacciné et qu’il était logique de soupçonner qu’il digère mal le lait, j’ai donc commencé par Silicea, tout en gardant Thuja à l’esprit.

ÞKent aimait à répéter ce conseil : « faites toujours comme Guillaume Tell. Au cas où la première flèche rate la cible, ayez en réserve quelques autres dans votre carquois. »

En un mot, je pense aberrant de prescrire un remède sans penser au moins à deux ou trois autres en rechange. Entraînez vous à cela, même dans les cas « évidents ». Cherchez si un « petit » remède ne pourrait pas non plus couvrir aussi bien le tableau. Le médicament prescrit appartient toujours à une famille de substances qui partagent entre elles des traits communs. Il faut donc connaître les nuances qui les séparent. L’art de l’homoeopathie repose sur les comparaisons : nous comparons sans cesse des remèdes avec le tableau du patient et des remèdes entre eux.

Le résultat sera excellent. Dès la première dose on observe une amélioration digestive, en quelques prises de Sil LM1 tout rentre dans l’ordre. La transpiration aussi régresse. Quand Matéo régurgite, c’est très longtemps après le repas et non plus peu après.

En Janvier 2003, le petit fera une forte réaction au vaccin Pentacoq, pratiqué malgré toutes mes réserves et exhortations. Il est en effet facile de prédire qu’un enfant Silica ou Thuja risque d’être très susceptible à une telle piqûre. Le soir du vaccin, il montera à plus de 40°, à la limite de convulser. La fièvre mettra plusieurs jours à diminuer. Les sueurs de la tête reviennent comme jamais, les pieds sentent mauvais, sa mère ajoute spontanément que c’est une odeur acide. Absence d’éruptions.

Cette fois une nouvelle prise de Silicea LM2 ne produira aucun effet mais Thuja 30, pris sec qui amendera très vite le tableau.

Je ne reverrai pas Matéo avant le 10 Mars. Il commence à faire des bronchites asthmatiformes qui sont traitées tant bien que mal par un confrère classique. Le petit est de bonne humeur, il joue, aime être dans les bras.

ÞDevant un tel tableau c’est bien entendu Pulsatilla que l’on évoque en première intention. Le médicament bien que sycotique et satellite de Silicea ne couvre pas l’étiologie vaccinale probable. La confusion est fréquente entre Pulsatilla et Thuja chez l’enfant.

Pour éliminer par principe l’indication de Pulsatilla, il apparaît que Matéo est capable de rester seul sans problème. Tout comme un enfant Pulsatilla, il dort sur le dos les mains en l’air. Mais Thuja aussi est présent dans cette rubrique !

Thuja LM1 fera merveille, et à ce jour (octobre 2003), il répond toujours très bien à ses prises qui sont de plus ne plus espacées.

THUJAL’intérêt du présent cas est de vous montrer la proximité de Silicea, Pulsatilla et Thuja. Ne versez donc pas dans le piège de la prescription facile de Pulsatilla sans avoir envisagé Thuja !

Cas 2

Bénédicte B, 35 ans, consulte le 27 Juin 2003. Son principal problème réside dans la prise de poids, elle a pris 15 kg en moins de 10 ans. Elle présente ce que j’appelle le look Sulphur : ronde, peau grasse du visage, pommettes rouges.

thuja conifèreNous avons affaire ici au type de Thuja gras qui ressemble à Sulphur. L’autre genre de Thuja ressemble plutôt à Phosphorus par sa minceur, l’extrême sensibilité.

Tachycardie depuis l’été 2000, les crises ont commencé la nuit. Pas de traitement actuellement.

A été opérée en Février d’une crise de cholécystite aigue, elle était très fébrile. Avant l’opération elle avait des selles molles et fréquentes, de la diarrhée, les selles étant comme de la bouse de vache.

thuja conifèreEncore une ressemblance avec Sulph. Les deux ont la diarrhée le matin. Celle de Sulphur oblige le patient à aller aux toilettes de bon matin. La diarrhée de Thuja se déclenche en général après le petit déjeuner.

Bénédicte a eu beaucoup de verrues depuis l’enfance et a encore des verrues plantaires. Elle a été opérée d’un neurinome dans la région lombaire en 90.

A fait un « point de pleurésie » enfant, « pourtant j’avais eu le BCG plusieurs fois ». Pilule à 18 ans.

Le ventre gonfle facilement, « comme une grossesse de 4 mois ». Quand elle est ballonnée, elle ressent une sensation de mouvements dans le ventre, comme quelque chose qui bouge dedans.

thuja conifèreOn pourrait résumer le cas comme une sorte de Sulphur ballonné. Les conifères et en particulier Thuja présentent énormément de gaz, et de distension abdominale. Beaucoup de troubles surviennent lors de la digestion. On se rappellera Abies canadensis, qui est le premier remède à étudier dans les palpitations après manger (2 points de valorisation relative).

Revue en Septembre 2003 après avoir pris Thuja LM1. Après la première dose : super ballonnée, diarrhées +++, nausée, mal de tête du côté gauche avec une sensation de pression comme si on lui encastrait quelque chose dans la tête.

thuja conifèreLes sensations de corps étrangers sont fréquentes chez les conifères. La céphalée comme un clou est un classique de Thuja. La sensation décrite par la patiente s’y apparente sans doute.

« Je suis beaucoup plus ouverte, beaucoup plus zen. Normalement je suis très anxieuse ; maintenant, bien que surbookée, je plane, sereine et efficace.

Elle rapporte aussi qu’elle a noté que sa transpiration sent beaucoup moins fort, il y a même des jours où elle peut se passer de déodorant.

thuja conifèreTout ce qui sort du malade Sulphur sent mauvais, c’est tout aussi vrai du patient Thuja. L’odeur touche surtout le creux axillaire et les pieds.

Enfin, ravie, elle commence à maigrir ! Comme souvent en ce genre de cas, elle a d’abord « désenflé » notamment du visage, avant de perdre du poids.

thuja conifèreLa sycose se caractérise par une infiltration tissulaire. Thuja correspond bien à ce qu’il est convenu d’appeler la rétention d’eau.

Cas 3

Jeanne est née le 28 avril 99. Je la vois le 29 septembre 2003, amenée par ses deux parents. C’est la cousine d’une autre enfant que je suis déjà. L’an passé elle a fait beaucoup d’orgelets et de chalazions, ce qui est peu banal à cet âge. Elle a été soigné tant bien que mal avec les procédés habituels en ophtalmologie mais maintenant elle récidive franchement. A l’examen, on trouve de nombreuses indurations inflammatoires très disgracieuses sur le bord de ses paupières. Devant un tel énoncé, on peut faire plusieurs commentaires.

thuja conifèreTout d’abord il est très important de toujours considérer un signe qui revient à répétition, c’est quelque chose que l’on ne peut jamais négliger et qui représente une tendance profonde de la part de l’organisme. Ainsi la rubrique angine à répétition est-elle de grande valeur. C’est la même chose pour la rubrique Orgelets récidivants, à laquelle il faut ajouter Thuja.

Ensuite on note que des indurations sont apparues à la suite des inflammations, ce qui est un mécanisme présentant une forte valeur générale. Thuja figure dans la rubrique concernée.

On retrouve ici des signes analogues entre Thuja et Staphysagria, ce dernier développant des orgelets à la suite d’une indignation. Les deux remèdes doivent sans cesse être comparés, ce qui n’est pas surprenant dans la mesure où le miasme cancérinique semble découler entièrement du miasme sycotique, en héritant du même coup de ses propriétés.

thuja conifèreBien entendu l’autre médicament que l’on peut évoquer est Silicea, et là encore on mesure la proximité avec Thuja. Les odeurs de transpiration renforcent le rapprochement d’autant que Silicea transpire de la tête en dormant (ou plus caractéristique encore, lors de l’endormissement). Cliniquement j’ai observé que les enfants Thuja transpirent aussi de la tête en dormant. En fait si leur tête transpire la nuit c’est vraisemblablement à cause de la propriété « transpiration des parties découvertes ». En pratique, on observe parfois des enfants qui se mettent à transpirer dès qu’on les déshabille. Ce signe est plus fréquent qu’on ne le croit, il faut simplement penser à le rechercher.

Curieusement on peut avoir aussi chez Thuja une transpiration généralisée sauf de la tête. Si notre modèle de l’arbre présente quelque vérité, cela ne nous surprendra pas que l’extrémité céphalique soit une exception.

C’est une enfant qui se caractérise par un seul adjectif : la finesse. Mince, élégante, les cheveux extrêmement fins, ses gestes sont graciles et bien déliés. Son visage est très régulier, il a quelque chose de presque adulte, moins enfantin qu’on ne le trouve à cet âge. Elle évoque assez irrésistiblement une poupée. Elle est visiblement sensible et timide, le regard anxieux.

thuja conifèrePhosphorus, Silicea et Thuja correspondent le mieux à une telle description. Pulsatilla pourrait être évoqué, mais la plupart du temps ce sont des enfants très pleurnicheurs et plus ronds, avec des taches de rousseur. Si nous sommes devant un cas de Thuja, nous avons affaire au type mince.

thuja conifèreCarcinosin s’envisage, mais il n’y a pas ici l’anxiété au même degré, ni le visage aussi grave et cerné qu’on rencontre souvent chez ce type d’enfants.

Jeanne fait de nombreuses otites l’hiver et elle tousse alors aussi beaucoup. La toux est surtout aggravée la nuit. Elle transpire de la tête en dormant. Petite elle a fait 2 ou 3 infections urinaires. Elle a fait une grosse otite quand sa sœur est née.

thuja conifèreDécidément, Thuja, Silicea et Staphysagria doivent former ce que j’appelle le tiercé gagnant. Reste à décider par lequel commencer le traitement. Nous continuons.

Elle colle à sa mère, ne la lâche jamais.

thuja conifèreEt voilà comment tous les larrons impliqués dans cette histoire entrent en scène puisque avec ce symptôme on trouve dans la rubrique Désire être porté Arsenicum et Staphysagria. Le niveau au – dessus correspond à la rubrique Agripper, où figure Arsenicum. Quoi qu’il en soit on est maintenant en face du groupe de Thuj et de tous ses amis comme on dit dans certains dessins animés.

Pour délimiter un sous groupe éventuel Silicea Thuja j’explore la transpiration. L’enfant a de très fortes odeurs corporelles. Sa mère ajoute «c’est curieux, elle a même une odeur de miel, surtout à la tête ».

Remède unique dans la rubrique : Thuja…

La petite a aussi très peur des chiens. Curieusement elle a certaines habitudes, des petites manies bien fixées. Cela concerne surtout la pudeur : Jeanne ne supporte pas que la porte des toilettes soit ouverte si elle y est. En cas d’irritation de la vulve comme cela arrive assez souvent, seule sa mère a le droit de l’approcher.

La prépondérance doit être donnée au signe rare et bizarre, pour ma part c’était le première fois que j’entendais parler d’une transpiration à l’odeur de miel.

thuja conifèreAttention, je risque encore une fois de me répéter, mais il ne s’agit en aucun cas de prescrire sur une keynote (signe présenté par un remède unique). Bien au contraire, c’est dans un groupe de remèdes corrélés au cas que le choix s’effectue. Le médicament prescrit présente une cohérence maximale avec l’ensemble du tableau.

thuja conifèreVous noterez que je n’ai même pas cherché à savoir s’il existait une histoire de vaccination chez cette petite. Mathématiquement, seul Thuja peut convenir.

La prescription de Thuja surprendra tout le monde : en une ou deux prises l’ensemble des symptômes seront nettoyés. Revue le 6 octobre, les patients racontent avec force détails comme leur fille a complètement changé, réalisant ainsi que la maladie touche bien la totalité de l’être et non pas seulement le bord des paupières.

L’humeur est bien meilleure, elle ne se met plus en colère, son appétit s’est développé, elle désire découvrir de nouvelles saveurs. Au contact avec des enfants malades, alors qu’elle serait immanquablement tombée malade, c’est à peine si elle a eu un écoulement nasal.

Cas 4

Marine a 9 ans en décembre 2002 quand elle est amenée pour des sinusites à répétition. Elle s’exprime très bien : « Quand je commence à être malade, ça fait tout de suite une sinusite ». Son regard est d’une grande acuité.

Elle n’accepte pas l’échec, il faut qu’elle comprenne tout sur le champ. Elle refuse l’aide qu’on peut lui proposer. Elle protège tout le temps sa petite sœur.

thuja conifèreCela ne ressemble pas ici à Carcinosin. Marine n’a pas d’anticipation, elle n’est pas sans cesse en train de craindre que le pire n’arrive à sa sœur. Elle s’interpose en cas de danger ou devant une menace.

thuja conifèreOn peut évoquer aussi Causticum ( décidément nous ne pouvons pas sortir de la famille de Thuja, même éloignée. Voir le graphique des relations plus loin). Cependant chez Causticum apparaît la notion de protection du groupe familial ( ou des amis, ce qui revient au même ), nuance qui semble absente ici. Thuja et Causticum ont peur des chiens, ce qui ne facilite pas notre tâche.

Elle est toute fine, délicate. Ses doigts son longs et fins. Partie en cure avec ses parents, cela a été un véritable enfer, elle était ingérable, faisant colères sur colères. Elle a fait des verrues plantaires. Présentent une complète aversion pour les oignons. Thuja LM 1, avec l’effet habituel d’une dose bien ciblée, je passe !

Portrait minute

Deux types se distinguent :

–  Le sujet mince, tout en finesse et en élégance, qui est le type dominant dans l’enfance. L’allure évoque Phosphorus, Silicea, etc.

–  Le sujet gras, au visage ovale, marqué par une peau grasse, qui se rencontre dès l’adolescence. On les confond alors avec Sulphur, Graphites par exemple. Le tableau est complet s’il existe quelques signes d’hirsutisme et une forte odeur de la transpiration.

Pour gagner de la place, je ne me suis pas lancé dans l’étude des signes communs entre ces remèdes, je vous conseille d’étudier cela avec PcKent. Vous serez rapidement convaincu par exemple qu’il n’y a guère de différence entre Sulphur et Thuja !

Chez l’adulte, l’un des premiers motifs de consultation sont la prise de poids, la transpiration ou les ballonnements. Attention à ne pas partir sur Lycopodium car il existe une aggravation de Thuja très marquée à 17 heures.

thuja conifèreA savoir ! Arsenicum, Staphysagria et Thuja présentent aussi tous une aggravation à 15 heures et 3 heures du matin, ce qui est probablement une caractéristique de tout le groupe.

Le patient arrive volontiers en avance à son rendez-vous (Sil, Carc, Med), ce qui est souvent un bon point de départ pour la consultation. Souvent l’allure est aussi prudente et réservée que le patient peut se révéler être autoritaire.

En général on est frappé d’emblée par la rapidité avec laquelle le patient s’exprime (Nux, Sepia, Venins, etc.). Ce sont des gens qui savent ce qu’ils veulent et qui sont toujours pressés dans leur activité professionnelle, pressés en marchant, pressés dans leurs mouvements (par ailleurs très précis). Ils ont toujours l’impression que le temps passe trop vite.

Très habituellement l’attention est attirée par l’aspect de la peau du visage : acné parfois, transpiration grasse dans laquelle se reflète la lumière toujours. Les cheveux aussi sont gras, se collent entre eux (souvent les femmes les portent court, ce qui peut évoquer Sepia), et le cuir chevelu présente des pellicules blanches.

Les patients Thuja sont volontiers en repli, sur la réserve. Ils n’aiment pas croiser des inconnus, préfèrent rester seuls. Le mélange d’autorité et d’irritabilité auquel je faisais allusion permet de ne pas avoir à hésiter entre Thuja et Natrum muriaticum. Il ‘existe pas d’amélioration par l’effort physique non plus, ce qui élimine assez facilement Sepia aussi même si les deux transpirent des aisselles.

Les erreurs en écrivant, la difficulté d’apprentissage de la lecture, la peine à se retrouver dans les rues que l’on connaît bien doivent alors être recherchés. La difficulté à trouver ses mots en parlant est aussi très caractéristique. Les gens omettent des lettres en écrivant, les enfants peuvent carrément sauter des mots entiers. La confusion est pire le matin au réveil, et parfois on a de la difficulté à se remémorer ce que l’on était en train de faire si l’on est interrompu (Nux-m, Nat-m, Cic).

Le caractère intransigeant se retrouve dans la rubrique < par la consolation mais aussi dans Fanatisme. Quand ils adhèrent à des valeurs, rien ne peut les faire changer, ils peuvent par exemple s’investir à fond et défendre des points de vue religieux. Les patients Thuja refusent d’obéir aux lois en général et sont prêts à combattre jusqu’au bout pour leurs idées. Contrairement à Causticum qui fera le coup de feu aisément, Thuja est prêt à montrer les dents seulement si on l’embête. L’intransigeance se traduit aussi sous la forme d’une méticulosité parfois invraisemblable. Associée à la fixité des idées, on ne peut manquer d’évoquer Silicea, le grand rival de Thuja.

Les patients Thuja sont éminemment sensibles, vexés facilement (Staphysagria), et supportant difficilement la contradiction. L’effet que produit la musique sur eux est étonnant. Cela put aussi bien les faire pleurer que les remplir de joie et leur donner de l’allant. Cette modalité est à rechercher absolument. Comme le patient fait tout son possible pour éviter les situations qui peuvent mettre à jour sa sensibilité c’est souvent la nuit qu’il se révèle. En dormant on a alors ce qui est réprimé par le conscient qui revient à la surface : sursauts, sensation et rêves de tomber, pleurer, etc.

Si les gens connaissent des situations difficiles, il n’est pas rare de voir apparaître des pensées suicidaires. Ce sont alors des impulsions soudaines, comme par exemple se jeter par la fenêtre. Du moins les patients imaginent qu’ils vont le faire. Cette notion d’imagination est importante :

On découvre bien vite que le patient ne cesse de se faire des idées, d’imaginer ceci ou cela. C’est le point essentiel qu’il ne faut pas manquer. Alors que les choses sont bien fixées chez Silicea, Thuja ne cesse d’imaginer des choses. Cela peut durer un moment et acquérir un caractère de fixité, mais ensuite les choses reprennent vers d’autres idées. La perception du corps est perturbée, souvent on a des fixations sur des défauts imaginaires. Il arrive que l’on trouve le fameux symptôme Corps est fragile ou Comme si l’on était en verre et qu’on risque de se casser. Volontiers on a le sentiment d’une présence dans la chambre à coucher quand la lumière est éteinte… et que l’imaginaire part au galop !

Pour terminer avec les signes mentaux, je vous cite Gray qui a bien perçu l’intérieur du patient Thuja :

Ils présentent au monde une image préfabriquée, calculée et établie depuis l’enfance. Durant l’enfance ils ont pu connaître (ou s’imaginer avoir vécu) une situation d’abandon ou d’abus sexuel. Le message que reçoit l’enfant est qu’il ne pourra jamais être assez bon.

Ils se sentent peu attachants, personne ne peut les aimer. Pensent qu’une personne qui les connaîtrait sous leur jour véritable ne pourrait les aimer. Comme ils sont convaincus qu’on ne peut pas les aimer, ils s’obligent à de gros efforts pour parvenir à l’être malgré tout. Ils cherchent à savoir ce qui plaît le plus chez les personnalités le plus en vue, comment elles marchent, s’habillent, ce qu’elles font, etc., pour comprendre ce qui fait leur célébrité. Ils se mettent alors à imiter systématiquement et presque scientifiquement, copiant ainsi ce qui leur paraît marcher dans le monde et une fois à l’âge adulte ils en ont l’image parfaite. Sensation d’être laid de l’intérieur. Mépris de soi (parfaitement camouflé).

Regardez ensuite les ongles. Toute anomalie de la forme des ongles doit faire évoquer Thuja et Graphites. Il est bien rare de ne pas trouver d’anomalie à ce niveau : déformés, cassants, striés, incarnés, etc. Au minimum on a des envies autour des ongles.

Les désirs alimentaires sont bien marqués. Au premier chef : le désir de sel et surtout de chocolat. Autre point à propos des oignons. Certains en raffolent, et peuvent les manger crus (cela se rencontre même chez les enfants). D’autres les ont en horreur et souvent incapables de les digérer.

En explorant les troubles digestifs, on apprend que les ballonnements sont volontiers douloureux. Il faut alors mettre le patient en confiance et rechercher les « sensations bizarres ». Thuja affecte spécialement la fosse iliaque gauche (douleurs digestives ou ovariennes).Très souvent on nous confiera la sensation de « chose qui bouge », « du poing d’un bébé », etc. Curieusement il n’y a pas d’intolérance pour les vêtements serrés, ce qui permet d’ôter le doute éventuel avec Lycopodium entretenu par le maintien parfois un rien hautain.

La transpiration est l’un des points essentiels de confirmation du remède. Le patient peut sentir des pieds ou des aisselles. Il y a de curieuses odeurs : la tête sent le miel, les organes génitaux ont une odeur douceâtre. Il est curieux de transpirer d’endroits inhabituels comme les parties génitales. Où d’un seul côté, ou des parties découvertes. En général la tête ne transpire pas chez les adultes. Comme nous l’avons vu plus haut dans le cas clinique 3, les enfants peuvent transpirer de la tête en dormant.

J’ose à peine parler des verrues tant Thuja est galvaudé dans cette indication. Typiquement ce sont des verrues petites, planes. Bien entendu, Thuja couvre aussi les condylomes et tout excroissance cutanée. Une histoire vaccinale est très évocatrice du remède, mais tout aussi bien qu’une prise de poids à l’adolescence, ou après la prescription d’une pilule.

C’est un très important médicament de kystes et tumeurs de toutes sortes surtout au niveau gynécologique. Il affecte spécialement l’ovaire gauche. Les leucorrhées sont souvent présentes, Thuja est le premier médicament à prescrire sans autre notion devant la survenue d’une leucorrhée jaunâtre sans modalité particulière. C’est le remède de choix dans les suites d’un rapport sexuel quand apparaît ce genre d’écoulement, voire des condylomes bien entendu.

Les douleurs surviennent de façon caractéristique très soudainement par élancements (dans la base des ongles par exemple). La sensation d’un clou dans la céphalée est classique, ou comme des coups de couteau. En général la douleur est très localisée à la façon d’Ignatia ou Kali bichromicum.

Le patient est souvent amélioré par le plein air, mais il est toujours extrêmement sensible au froid humide qui ne manque quasiment jamais de déclencher des troubles (sinusite, diarrhée, coryza, etc.).

Le groupe Thuja

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Décrire les interrelations du groupe Thuja n’est pas une mince affaire, mais il est indispensable de les connaître et de les comprendre si l’on désire travailler artistiquement.

Nous avons déjà étudié le groupe Phos-Ars-Staph et le cycle Phos-Ars-Thuj, ce qui va nous simplifier la tâche et nous permettre de nous concentrer sur le groupe Arsenicum Thuja Silicea Pulsatilla et ses satellites.

Plus éloignés de ce noyau central nous pouvons évoquer Natrum sulfuricum, Fluoric acidum et Carbo vegetabilis.

Une astuce très simple permet d’effectuer un premier tri : Silicea et Thuja forment un « noyau central » caractérisé par les sueurs de la tête. Arsenicum présente aussi des sueurs malodorantes mais pas spécialement de la tête ni des pieds.

Thuja complète volontiers Arsenic et Natrum sulphuricum. En effet il est très courant de voir Arsenicum stopper net une affection aigue qui peut prendre ensuite une allure de sinusite, avec un écoulement catarrhal jaune vert. Il arrive souvent alors que Thuja termine le cas.

Ecoulements jaunes, aggravés par l’humidité : ayons en tête Nat-s, Sil, Thuj et … Pulsatilla bien entendu. On voit maintenant comment tout cela s’articule. Nous allons développer oralement.

Le point sur la variole

Dossier rédigé par Elisabeth Faure, que j’ai emprunté sur le site de mon ami Luc Jeannin : Caducee.net.

Supervision médicale : Pr J. Beytout, Dr O.Baud et Dr Luc Jeannin

Définition

« La variole est une maladie infectieuse éruptive redoutable et immunisante, due à un poxvirus (famille des Poxviridae). » Définition du Dictionnaire de Médecine Flammarion. Ces poxvirus sont des virus de grande taille à multiplication intra-cytoplasmique, stables à la température ambiante et à la congélation, résistants à la dessiccation et à certains agents chimiques, à l’origine d’éruptions pustuleuses (pox en anglais) chez l’homme.

Un peu d’Histoire

– Les premières descriptions connues de la variole remontent au 4ème siècle après Jésus-Christ en Chine et au 10ème siècle en Asie du sud-ouest.

– La maladie fut importée en Occident au début du 16ème siècle. Vers la fin du 18ème siècle en Europe, environ 400 000 personnes mouraient chaque année de la variole. Elle est ainsi devenue au 18 ème et 19 ème siècle la plus redoutée de toutes les maladies, la grande terreur appelée aussi « petite vérole ».

– Le premier procédé de prévention de la variole a été la « variolisation », c’est à dire que l’on inoculait à des sujets sains du pus provenant de lésions d’un malade atteint de variole.

En 1798, le médecin anglais Edward Jenner publie dans An inquiry into the causes and effects of the variolae vaccine les résultats de son expérience du 14 mai 1796 au cours de laquelle il pratiqua la première vaccination « officielle » sur un jeune garçon de 8 ans auquel on inocula la variole à deux reprises sans succès. (la « vaccinifère » – individu porteur de pustules de vaccine ou de variole et dont on prélève le pus pour en préparer le vaccin antivariolique- était une jeune paysanne qui s’était inoculée le cowpox en trayant les vaches). Il a démontré l’existence d’une immunité croisée entre le virus du cowpox et celui de la variole et établi ainsi empiriquement les preuves irréfutables de la prévention de la variole par le cowpox. Edward Jenner avait constaté que les vachers qui contractaient une maladie courante de la vache appelée cowpox résistaient aux épidémies désastreuses de variole. Ce vaccin s’est montré très efficace et a permis l’éradication de la maladie dans le monde entier.

– En 1967, l’Assemblée mondiale de la Santé alloua à l’OMS un budget annuel de 2,4 millions de dollars pour conduire sur 10 ans une campagne visant à éradiquer la maladie. Au cours de la première année du Programme Intensif d’Eradication de la variole, on dénombrait 131 789 cas de variole dans 44 pays dont 31 dans lesquels la maladie sévissait de façon endémique (le Brésil, la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne, l’Inde, l’Indonésie, le Népal et le Pakistan). En réalité, le nombre de cas réels oscillait entre 10 et 15 millions annuels pour une population concernée d’environ 1,2 million de personnes.

– La transmission de la maladie fut interrompue en Ethiopie en 1976, et en Somalie le 26 octobre 1977, date du dernier cas de variole naturelle.

Le 29 octobre 1979, l’OMS déclara la variole éradiquée de la surface de la terre (1er jour sans variole). La vaccination fût interrompue le 8 mai 1980.

– La vaccination antivariolique n’est plus pratiquée en France depuis 1979. Les rappels ne le sont plus depuis 1984. On arrêta de produire le vaccin « Dryvax ».

Le 30 juin 1999, l’OMS a fixé un délai pour la destruction totale de tous les stocks de virus estimant que la conservation des souches virales était dangereuse car si des terroristes s’en emparaient, ils pourraient déclencher une véritable pandémie.

– Le virus de la variole est aujourd’hui conservé au centre de contrôle des maladies d’Atlanta (Etats-Unis) et dans un centre de recherche russe, à Novossibirsk. La France n’en dispose plus depuis l’an dernier, mais il n’est pas exclu que certains pays aient conservé la souche.

Virologie

La variole est due à un virus du groupe des poxvirus. Les poxvirus sont très répandus dans le monde animal. Ils font partie du genre orthopoxvirus. Les poxvirus sont des virus à ADN bicaténaire linéaire qui se multiplient dans le cytoplasme.

Trois autres virus de ce genre peuvent aussi infectés l’homme (monkeypox, vaccinia, and cowpox) causant des lésions cutanées mais seul smallpox est facilement transmissible d’homme à homme.

Vaccine

L’inoculation à l’homme de la vaccine ou Cow pox spontané des bovidés l’immunise contre la variole. La vaccination provoque la formation d’une vésicule évoluant vers une pustule qui atteint sa taille maximale 9 jours après l’injection. La cicatrisation laisse place à une scarification circulaire.

Les complications possibles sont :

– dermatologiques (nécroses cutanée, eczéma, urticaire)

neurologiques (encéphalite)

autres (myocardite, péricardite, thrombocytopénie…)

Contamination

La contamination se fait généralement par contact direct rapproché avec les sécrétions nasopharyngées. Elle peut, beaucoup plus rarement, résulter du contact avec les lésions cutanées (y compris les croûtes) car les virus y sont présents sous une forme enveloppée qui limite leur pénétration.

Il a été décrit, de manière exceptionnelle des contaminations indirectes par des objets contaminés par le virus dans l’environnement.

On peut donc envisager une contamination volontaire par un aérosol de virus qui serait inhalé par la population.

Epidémiologie

On distingue deux types de variole :

– la variole majeure, variole typique provoquant chez les personnes non vaccinées un taux de mortalité de 20% ou plus et pouvant entraîner une cécité,

– et la variole mineure, forme de maladie responsable d’un taux de létalité inférieur à 1%.

Evolution de la maladie

1. Contamination

(Voir chapitre précédent)

2. Incubation

Elle est latente (8 à 12 jours).

3. Phase prééruptive

L’invasion (durant 2 à 4 jours) est marquée par un stade infectieux (un grand frisson, une température élevée, des vomissements, un délire, un état général d’emblée très atteint et une éruption éphémère ou rash).

4. Eruption

Après la phase prodromique ou pré éruptive apparaît l’éruption cutanée dans un délai de deux à quatre jours. Elle est caractérisée par l’apparition de macules, puis de papules, enfin de vésicules et de pustules qui touchent les muqueuses (énanthème) de la cavité buccale, des voies respiratoires, voire de la cornée pouvant entraîner ainsi une cécité et la peau (exanthème). Elle se caractérise par une évolution en une seule poussée centrifuge qui peut toucher la paume et la plante des pieds mais qui respecte relativement le thorax, les cuisses et l’abdomen. Ces lésions passent par le stade de macule, de papule, de vésicule et de pustules toujours enchâssées profondément dans le derme. Les pustules évoluent vers une forme croûteuse en deux semaines qui laisse des cicatrices indélébiles après la chute des croûtes. L’évolution est cependant variable pouvant aboutir au décès.

Formes cliniques

Deux formes cliniques posent un problème diagnostique en l’absence de lésions cutanées typiques :

– la forme hémorragique

Elle peut se rencontrer à tous les âges et dans les deux sexes. Elle conduit au décès au 5e-6e jour après le début de l’éruption et s’accompagne d’une période d’incubation plus courte.

– la forme maligne

C’est une forme rare qui est caractérisée par des lésions confluentes qui ne parviennent pas au stade de pustules. Elle se voit chez des sujets immunodéprimés.

Diagnostic

Le diagnostic est essentiellement clinique. Il est fondé sur les caractéristiques de l’éruption et l’épidémiologie.

La confirmation biologique : mise en évidence directe des poxvirus dans le liquide des vésicules ou dans les croûtes par microscopie électronique par coloration ou de ses antigènes par immunoflurescence ou électrosynérèse. Un isolement est possible sur cultures cellulaires. La sérologie n’a aucun intérêt diagnostique (uniquement épidémiologique).

Le diagnostic différentiel : la variole peut être confondue avec une varicelle grave (la coexistence de vésicules d’âges différents et relativement superficielles comparativement à celles de la variole est en faveur d’une varicelle) et avec l’infection à virus monkeypox (si l’anamnèse retrouve un séjour en Afrique et si la clinique retrouve de volumineuses adénopathies, le diagnostic est en faveur d’une infection à monkeypox).

Traitement

– Il n’existe à ce jour pas de traitement curatif contre la variole. Les traitements utilisés sont des traitements symptomatiques qui n’ont pour but que de réduire les complications et/ou infections secondaires comme les hémorragies, la gangrène..

– Des médicaments antiviraux sont parfois utilisés pour prévenir le développement de la variole mais ils sont en général donnés directement après exposition de la personne à la maladie.

– Des antibiotiques peuvent être prescrits si les pustules du rash sont infectées.

Le VIG (Vaccinia immune globuline) est utilisé pour traiter les complications de la vaccination contre la variole. Le VIG peut aussi être prescrit aux personnes exposées à la variole comme moyen prophylactique. Cependant, le VIG a besoin d’être administré avant que les lésions commencent à se développer et il est encore plus efficace quand il est donné au moment même de la vaccination contre la variole.

– Les seules possibilités de lutte contre la variole sont la vaccination préventive et l’isolement des malades.

Vaccination – immunité

Si la variole laisse une immunité définitive, on ne sait pas en revanche, combien de temps les sujets vaccinés par la vaccine (virus dérivés du cowpox de la vache) sont protégés. Théoriquement cette vaccination dite « jennérienne » par un virus animal modifié protège contre la maladie grâce à une immunité croisée pendant une dizaine d’années. La vaccination antivariolique n’est plus obligatoire en France (loi du 30/05/1984) ; le certificat de vaccination internationale n’est plus exigé.

Au delà de la vaccination, l’isolement des cas est essentiel. Avec la variole, quand le malade devient contaminant par ses sécrétions nasopharyngées, il est généralement déjà alité du fait des signes généraux qui ont débuté les jours précédents.

Pour en savoir plus

La variole comme arme biologique

Selon le biophysicien Steven Block (université Stanford de Californie), la variole est la «bête noire de la guerre bactériologique pour tous les pays développés : tout ce qu’il faudrait, explique-t-il, c’est quelques individus infectés. Si quelqu’un disséminait le virus dans le système d’aération d’un vol international, où les gens respirent l’air recyclé, cela infecterait de très nombreux passagers qui, à leur tour, pourraient infecter de nombreuses personnes au sol».

Variole et armes biologiques : de nouvelles recherches sont financées par le gouvernement américain

SAINT LOUIS, USA – 15/03/2000 – Le gouvernement américain relance des recherches sur le vaccin contre la variole pour répondre à d’éventuelles menaces bioterroristes. Le virus de la variole est considéré comme un support de choix pour le développement d’armes biologiques. Pourtant, l’éradication de la variole dans le monde a conduit à un arrêt de la production du vaccin « Dryvax ».

http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=1&idb=472

Plan Biotox : dossier de presse

Communication de Bernard Kouchner – Arrêté du 22 septembre 2001 portant sur les listes des substances vénéneuses – Arrêté du 22 septembre 2001 relatif à la mise en oeuvre l’importation, l’exportation, la détention, la cession à titre gratuit ou onéreux, l’acquisition et le transport de certains agents responsables de maladies infectieuses, micro-organismes pathogènes et toxines – Procédure relative au signalement à l’autorité sanitaire de certaines maladies (fiche DGS) – Actions de mobilisation des hôpitaux.

Sur le site du ministère de la santé, 5 octobre 2001.

Questions / réponses sur les risques bioterroristes : la variole

Quels risques avec la variole ? Existe-t-il un traitement contre la variole ? Peut-on se faire vacciner contre la variole ? Les personnes autrefois vaccinées contre la variole sont-elles encore immunisées ? L’ancien vaccin contre la variole aurait-il des effets secondaires graves ?

Par l’Institut Pasteur, 12 octobre 2001.

Smallpox as a Biological Weapon : Medical ans Public Health Management (site en anglais)

Recommandations développées par des experts en cas d’utilisation de la variole comme arme biologique.

Méthode de consensus, histoire et potentiel bioterrorisme, épidémiologie, microbiologie, pathogénèse et présentation clinique, diagnostic, thérapie, contrôle de la postexposition à l’infection, épidémiologie à l’hôpital et contrôle de l’infection, administration du vaccin et complications, décontamination, recherche. Document disponible au format pdf. JAMA. 281;2127-2137, June 9, 1999.

http://www.bt.cdc.gov/Agent/Smallpox/SmallpoxConsensus.pdf

Dossiers de fond

Informations générales sur les maladies : Variole

Impact de la vaccination dans le monde – La maladie – Données épidémiologiques – Historique de la vaccination – Evolution des vaccins – Indications de la vaccination.

Par Aventis Pasteur.

La Variole

Aspects cliniques – Observations de Jenner – Rôle des médecins militaires français au XIX ème siècle – Création des instituts vaccinogènes dans les colonies – Mise au point du vaccin sec, recul général de la maladie – Eradication et période actuelle. Sur le site de l’Asnom, Amicale de Santé Navale et d’Outre-Mer. http://www.asnom.org/422.html

Sept maladies maîtrisées par le vaccin

Deux cents ans après la découverte du vaccin par le médecin anglais Edward Jenner, la vaccination peut se flatter d’avoir sauvé des millions de vies dans le monde. Jusqu’à présent, une seule maladie, la variole, a été éradiquée par les vaccins, épargnant quelque cinq millions de vies par an.

Par l’Unicef, 1996.

http://www.unicef.org/french/pon96/hevaccin.htm

Sites en anglais

Smallpox

Qu’est-ce que c’est ? Qui attrape la variole ? Quels sont les symptômes de la variole et combien de temps après exposition apparaissent-ils ? Quel est le traitement ? Comment le prévient-on ?

Par Utah Department of Health – Bureau of epidemiology, août 2001.

Smallpox (AKA : Variola)

Histoire, classification, morphologie, génome, cycle de vie, pathogénèse de l’infection, immunologie, diagnostic, caractéristiques cliniques, épidémiologie…

 

Smallpox

Introduction, histoire, pathologie, traitement, prévention, éradication, références.

 

Smallpox : Clinical and Epidemiologic Features

Clinical and Epidemiologic Characteristics of Smallpox – Smallpox Vaccination.

Emerging Infectious Diseases – Vol. 5, No. 4 July–August.

 

Eradication de la variole

Une première mondiale : l’éradication de la variole

L’éradication de la variole constitue la réussite la plus célèbre de l’OMS, celle qu’on cite le plus fréquemment en exemple…

Lutter contre les maladies et les prévenir – Eradication ou élimination des maladies – Normes et étalons – Salubrité de l’environnement – Développement des ressources humaines autochtones en faveur de la santé – Cadre conceptuel du développement de la santé.

 

L’éradication de la variole : menaces persistantes et développements nouveaux

 » L’éradication globale de la variole, solennellement proclamée par l’OMS en 1980, si elle a permis de sauver des millions de vies humaines, a aussi entraîné l’arrêt progressif des vaccinations et revaccinations antivarioliques dans le monde et, corrélativement, la disparition progressive de l’immunité des populations vis-à-vis de plusieurs orthopoxvirus… ».

Article paru dans Virologie, Vol. 2, N°1, Janvier-Février 1998.

 

Le virus de la variole

Poxvirus

Virus de la variole et de la vaccine : multiplication, antigènes, pouvoir pathogène, vaccination. Autres poxvirus humain, diagnostic biologique.

 

Des experts recommandent la poursuite de recherches sur le virus de la variole

« Dans une résolution adoptée en mai 1999, l’Assemblée mondiale de la Santé a fortement réaffirmé sa décision de détruire les stocks restants de virus variolique mais autorisé le maintien temporaire de ces stocks jusqu’en 2002 au plus tard, sous réserve d’un examen annuel de la situation, afin de permettre le cas échéant la poursuite de travaux de recherche internationaux sur le virus variolique. »

Communiqué de presse de l’OMS / 77, 10 décembre 1999.

Quelques images

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Tax baccata, l’If est très toxique pour les animaux comme les hommes. Il croît jusqu’à 1600 m d’altitude.

 

 

 

 

 

 

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Juniperus communis, le Genévrier est comestible, on prépare ses baies en cuisine dans des plats comme la choucroute, en condiment ou dans de l’eau de vie. Il pousse jusqu’à 2000 m.

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Enseignement homéopathique : les venins de serpent – Edouard Broussalian

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Les venins de serpents: règles de prescription à partir d’une tentative de synthèse

Par Edouard Broussalian

Mise à jour Août 2007

Portrait robot du venin

C’est en me rappelant comment notre professeur d’anatomie nous avait fait le dessin d’une vertèbre hypothétique pour nous faire comprendre l’adaptation de chacune au niveau cervical, dorsal et lombaire que j’ai commencé à raisonner de la sorte pour les venins de serpents dont la proximité chimique ne saurait être mise en doute.

Mon idée à consisté à me demander si l’on pouvait établir une série de signes et de syptômes propres à tous les médicaments issus de venis de serpents. J’ai imité en cela la démarche homéopathique lors d’une maladie épidémique. A ce moment là en effet, on « additionne » les signes que présentent plusieurs cas différents qui expriment chacun incomplètement l’épidémie et on obtient de la sort l’image du remède de la circonstance épidémique.

Il était donc logique d’inférer au vu de leur proximité chimique, que les remèdes « venins de serpents » puissent présenter des signes communs, et même une idée générale commune, sorte d’illusion fondamentale qui ferait que tel patient puisse y être adapté.

Ainsi que l’écrit Pascal, c’est finalement la question que l’on se pose qui donne la méthode à suivre pour la résoudre -la méthode est dépendante de la question-, et non comme le pensait Descartes qu’il existe une méthode unique…

Série luétique

Comme préalable à cette démarche nous disposons de quelques données générales:

  • On sent chez tous
    ces gens une colère sous jacente, une facilité à s’enflammer
  • Mercurius, Hepar et Nit-ac
    sont le trio le plus proche, ils complètent souvent l’action des venins
  • Lycopodium est très voisin,
    « comme la terre et la lune » disent les anciens avec raison.

Quelle représentation de l’existence peut pousser les gens à ressentir une telle colère? Voilà l’une des premières questions qui vient à l’esprit.

Lachesis: notre modèle de départ

Il est pratiquement le seul remède de la série dont la pathogénésie soit complète et fiable, il m’a donc servi de point de départ.

C’est en comparant de près
chaque venin avec le grand Lachesis que j’ai dégagé le syndrome minimal appelant un venin. Si l’on pose comme hypothèse que d’autres venins peuvent partager des signes communs avec Lachesis, alors il est probable que certaines rubriques qui contiennent Lachesis puissent aussi contenir d’autres venins.

L’illusion fondamentale

Je partage avec Sankaran
l’idée que toute maladie n’est au départ qu’une perception erronée de la
réalité. Si un remède homéopathique est capable de guérir, c’est uniquement parce qu’il est capable de susciter une illusion, un mirage mental, ressemblant à celui que présente le patient. Je ne dis pas ici que la maladie est une illusion. Non, c’est notre interprétation erronnée de ce qui nous entoure qui finit par conduire à la maladie. C’est comme si avec les ans qui passent il fallait de plus en plus d’énergie pour faire cadrer ce qu’on ressent avec la réalité, ou plutôt la réalité avec ce que l’on ressent.

Ceci explique dans une large mesure que nous soyons capables de nous mettre dans des situations qui ne sont que le reflet exact de ce que nous sentons en nous. Si l’on s’estime de peu de valeur, on s’entoure de gens et de faits qui viendront valider cette sensation ou illusion. Si l’on a peur de la trahison ou qu’on la sente comme inévitable, il ya fort à parier que l’on choisisse de se lier avec des personnes qui le moment venu viendront réaliser cette illusion.

Plus on étudie l’homéopathie et moins on peut rester matérialiste… C’est tous les jours qu’on constate l’action de doses dynamisées, qui nous rappellent une vision vitaliste de la médecine. Ainsi, un évènement extérieur, choc mental ou même physique, sera capable de laisser une empreinte immatérielle dans l’organisme. Dans de nombreux cas, on verra ainsi une situation traumatisante (peur, chagrin, etc.) laisser son empreinte sur la dynamis et le sujet se comportera comme si le facteur agresseur était toujours présent.

Après avoir méticuleusement relu des centaines de cas de Lachesis, et au risque d’enfoncer des portes ouvertes si d’autres auteurs ont déjà pu le dire auparavant, un sentiment dominant apparaît, d’où peut découler la totalité du comportement et des symptômes que j’appelle adaptatifs.

L’abandon, étiologie commune aux venins

Jusqu’à présent la quasi totalité des cas relevant d’un venin de serpent que j’ai eu à traiter présentent cette causalité dans leur anamnèse. Nous pouvons aussi bien lire la rubrique comme « sentiment d’abandon » que comme « suite » d’abandon

ABANDON, sentiment d’ (Voir Illusions-Seule-Toujours): alum., arg-n.1, aur., bar-c., calc., camph., cann-i., carb-an., carb-v., chin., cycl., hura., hyos.1 », kali-br.1, kali-c., lac-d., lach., lact., lam., lil-t., lith., lyss., mag-c.7, mag-m., mag-aust., meny.3 »+7, merc.5, nat-c., pall., plat., psor., puls., rhus-t., sec.3 »+7, stram., valer., verat.

Partant de cette seule contatation clinique, j’ai cherché à voir si on pouvait étayer les autres signes rencontrés chez Lachesis et éventuellement les autres venins.

C’est, je l’avoue, une manie chez moi que de chercher encore et toujours une cohérence aux signes. Chaque fois que l’on prescrit un médicament, il faut que l’ensemble des signes soit cohérent avec un tableau clinique. Ici, j’ai cherché de la même manière, à m’assurer que si l’hypothèse de départ était bonne, le reste s’incrive ensuite en toute logique.

Signes adaptatifs face à l’abandon

Diagramme des venins de serpent en homéopathie :

venins-serpents

Sans perdre de vue une seconde que nous avons affaire à des remèdes d’origine animale où sans doute la compétition et la survie se placent au premier rang, j’ai cru discerner trois grands axes qui rendent compte facilement de l’ensemble des signes retrouvés chez les venins.

Le sentiment de persécution

Est des plus marqués chez Lachesis. A cause de cette méfiance omniprésente (« Docteur qu’est-ce qu’il y a dans votre médicament? ») on craint sans cesse d’être dupé, trahi.

Chez les venins, c’est la relation qu’on craint de perdre car elle a été perdue une première fois. Ainsi l’abandon, ou la perte de la relation génère chez les sujets qui ont besoin d’un venin de serpent toute une série de signes bien caractéristiques, et au premier chef: la jalousie. Nous verrons dans un instant que la jalousie est aussi une façon d’être certain de s’assurer de son territoire: « mon » fils, « mon » enfant, « mon » mari, etc.

Ainsi, l’inconscient de ces patients les pousse à combattre sans cesse le monde de peurs qui est le leur. Certains venins y parviennent bien, comme Lachesis chez lequel on ne pourrait penser à première vue qu’il existe des phobies tant elles sont compensées. D’autres gèrent mal leurs phobies et deviennent plus sociables comme les Crotales ou Naja.

Le contrôle du territoire

C’est ici une notion qui doit être propre à bien des médicaments d’origine animale. Ainsi Sepia sent son territoire sans cesse empiété et cherche à fuir ou à repousser tous ceux qui entrent dans son périmètre et cette façon de comprendre la matière médicale est très fructueuse. On se rend compte que chaque médicament représente une solution particulière à une grande équation générale.

La possession est l’une des façons de constituer son territoire. Nous sommes renvoyés ici à la jalousie, mais la notion de territoire s’épanouit dans bien des domaines plus subtils. Un coup d’oeil à la rubrique « Désire rentrer chez soi » nous éclaire: on y trouve un Lachesis au second degré. A la lumière de ce qui précède, ce signe doit être extrêmement important chez tous les venins de serpents. Important signifie que le symptôme est l’une des caractéristiques fondamentales de la « trame » des venins et qu’il doit être clairement présent chez tous les venins.

Or c’est justement ce que j’ai observé depuis 6 ou 7 ans que j’ai commencé à travailler dans cette voie. Chez un patient que vous soupçonnez de pouvoir être redevable d’un venin de serpent demandez ce que la maison ou leur lieu d’habitation représente pour eux. A cette question, vous devez observer de nombreux signes non verbaux qui montrent l’idée de quelque chose d’agréable, le visage s’éclaire, un sourire satisfait apparaît, certaines fois des gestes comme pour prendre dans les bras sont provoqués. Alors vous entendrez bien souvent la réponse « c’est un cocon », « je m’y sens bien, à l’abri ». On peut insister et demander si c’est important de se sentir bien chez soi, la réponse sera alors « oui, c’est fondamental ».

Il va sans dire qu’avec de tels symptômes que nous venons de décrire, nous avons forcément affaire à une personnalité affirmée. En fait, plus la territorialité est affirmée, plus l’est le caractère. Les venins les plus timides sont aussi ceux chez lesquels la notion de territoire est la moins nette, il existe alors plus de phobies.

Intolérance pour les restrictions

Toute restriction du territoire est perçue comme une menace. L’intolérance pour les vêtements serrés n’est rien d’autre que la correspondance physique de cette mage mentale.

De même la suffucation dans les endroits confinés, etc.

Le tableau commun

Nous allons maintenant étudier les organes affectés électivement par les venins et les symptômes produits à leur niveau. Les signes qui suivent seront bien entendu à moduler en fonction du venin étudié.

Commençons par le psychisme:

Accélération psychique

Précipitation, élocution

Tout est rapide chez les venins de serpents. Physiologiquement déjà il nous est impossible de rivaliser avec un serpent en ce qui concerne la vitesse de la réponse musculaire. Un serpent qui attaque ne laisse aucune marge de réaction à son adversaire.

Un peu de la même façon on observe chez tous les venins une accélération psychique inconcevable, les pensées sont vives, rapides, elles se bousculent les unes les autres. Lachesis représente à cet égard l’un des meilleurs exemples, c’est un remède de routine dans les états maniaques.

Si l’on n’observe pas de véritable accélération psychique, on retrouve toujours le besoin de s’occuper activement, de voir beaucoup demonde. Crotalus horridus est un bon exemple d’individus qui ont besoin d’un travail où ils ont à parler avec de nombreuses personnes, commercer au sens premier du terme.

Les gestes sont vifs, rapides, et précis. Le regard acéré, l’élocution précipitée se retrouve surtout chez Lachesis, en relation directe avec l’afflux de pensées. Ceci est moins net chez les autres venins. Avec Lachesis les idées « bouillonnent » tant que le patient passe d’un sujet à l’autre.

Phénomènes réflexes (cœur, respiration, circulation)

Tous les venins présentent des phénomènes reflexes, le système nerveux est en état permanent d’éveil voir d’excitation (ceci confine d’ailleurs à des états limite de la clairvoyance, ce qui rend aussi compte de la connexion avec la religion).

On trouvera des toux réflexes, notamment dans les affections cardiaques. Des troubles respiratoires, un éréthisme cardio-circulatoire.

Bref, tout se passe comme si ces excès de connexions (pensées, réflexes) venaient compenser la crainte de la perte du lien ou l’abandon.

Sexualité

Tous ces remèdes ont quelque chose de très fort en relation avec la sexualité. D’après Sankaran, c’est une caractéristique des remèdes animaux, je pense pour ma part que chercher d’entrée de jeu devant un cas à établir le règne du remède à prescrire est une pure folie. Pour en revenir aux venins, il es clair chez eux que sexualité rime avec lien, comme il existe un fort besoin d’établir le lien, la relation, la sexualité est très développée.

Émotivité

Rougeurs, bouffées de chaleur, palpitations sont le lot de tous les venins: on déduira de ce qui précède que l’on est en présence de quelqu’un extrêmement émotif.

Mais ce cerveau sans cesse en alerte, va produire aussi toutes sortes d’imaginations:

Imaginations (quelqu’un derrière lui ou à côté) – Phobies (peur des serpents, de la foule, de la solitude, etc.)

Ces pensées sont en relation avec une vision assez paranoïde de l’environnement. Il existe à des degrés divers une certaine méfiance chez la plupart de ces remèdes. L’image produite par l’inconscient d’une présence derrière soi reflète directement la crainte de se voir attaqué par derrière. Ceci rend compte sans doute de la méfiance et de la crainte d’être trahi (le traitre poignarde toujours dans le dos, n’est-ce pas?).

Les nombreuses phobies, sont contrecarrées autant que faire se peut en développant le territoire et les « annexions » (enfants, biens, maison). On trouvera de nombreuses variations avec les différents venins.

Rêves nombreux et très vivaces, cauchemars

C’est la nuit que sortent les démons, à ce moment l’inconscient se manifeste avec toute son énergie et c’est pourquoi le sommeil est toujours très agité, entrecoupé de rêves, de difficultés respiratoires, de palpitations.

Le réveil est un moment difficile pour toutes ces raisons: au contraire du reste de l’humanité, plus un sujet de type venin dort longtemps, plus il se retrouve mal au réveil.

Points d’impact

Les venins ont des points d’action très électifs. Il sera utile de rechercher des signes dans leur sphère d’action:

  • Nerveux: accélération psychique et tout ce qui en découle. Prescrire un venin chez un sujet au psychisme ralenti est une contre indication.
  • Sommeil: toutes sortes de manifestations pendant le sommeil. Insomnies et < après le sommeil ou pendant le sommeil.
  • Cardiaque: palpitations, bouffées de chaleur, flush.
  • Vasculaire: ecchymoses, hémorragies.
  • Respiratoire: respiration spasmée, suffocation.
  • Immunitaire: infections, états septiques – Allergies.
  • Cou: thyroïde, amygdales, constriction.

Autres points importants

  • Unilatéralité des symptômes: on pourra se faire la remarque que chez des êtres qui ont un corps cylindrique, on ne peut pas parler de latéralité… Toujours est-il que les venins affectent très souvent un côté du corps plus qu’un autre. La fameuse latéralité gauche de Lachesis doit être tempérée afin de retenir surtout la notion d’unilatéralité.
  • Constriction insupportable (surtout au niveau du cou). Pensez toujours à vérifier la présence de ce signe qui est un fort signe positif. Bien souvent l’habillement vous rensignera au premier coup d’oeil: col largement dégagé et mouvements respiratoires puissants qui « laissent entendre » qu’il ne faut pas appuyer dessus. La rubrique ci-dessous vous convaincra de l’importance de ce signes chez les remèdes.

VETEMENTS serrés, agg: agar., ambr., aml‑n., apis., arg-n., bell., calc., carb-an.16, caust., cench., chel., crot-c., crot-h., elaps., glon., kali-bi., kali-c., lach., naja., sars.1+7, sep., tarent.

  • Mouvements de la langue: ils sont très fréquents chez Lachesis, la langue sort et rentre rapidement comme chez les serpents. Il est probable que d’autres venins ont ce signe.
  • Bruxisme (Crot-h): ce signe fait partie des signes qui surviennent dans le sommeil. Cliniquement, bien des remèdes de la famille le présentent.
  • Sexualité, magnétisme animal: il est difficile d’exprimer par des mots l’espèce de sensualité que dégagent la plupart des venins. Certaines fois, on a le contraire: par exemple des femmes très peu féminines.
  • Désirs: alcool, chocolat.

 

Lachesis

C’est bien entendu avec Lachesis que l’on confond n’importe lequel des venins qui vont suivre. N’importe quelle rubrique qui contient Lach peut aussi contenir un autre venin. Rappel des points saillants du remède:

Fiche signalétique

Effacé

+

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

+

+

+

Critiquer
Méticuleux

+

+

+

Désordre

 

Jalousie

+

+

+

Rêves

+

+

Elocution
rapide

+

+

+

Cou

+

+

+

Loquacité

+

+

+

Langue

+

+

+

Phobies

+

+

Portrait minute

Parle beaucoup et très vite, change de sujet, la langue bute souvent sur les dents, ou le malade la sort en parlant.

Le patient dirige l’entretien: il est difficile de pouvoir pose rune question tant le flot est instoppable! Il se méfie de ce que vous lui donnez: « qu’est-ce qu’il y a là dedans? »

< cols serrés, besoin d’air

< endroits surchauffés, besoin d’air, tendance à rougir, palpitations

Respiration spasmodique (Ign), apnée du sommeil

Pathologies ORL, otites, angines répétées

Désir d’alcool, de chocolat

Pieds glacés alors que le reste du corps souffre de la chaleur

 

 

Elaps

Fiche signalétique

Effacé

+

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

Critiquer
Méticuleux

+

+

+

Désordre

 

Jalousie

+

+

Rêves

+

Elocution
rapide

+

Cou

+

+

+

Loquacité

+

Langue

?

Phobies

+

Diagnostic différentiel

Confusion surtout avec Arsenicum: sujet toujours tiré à quatre épingles, propre et rangé, perfectionniste. Vérifie le soir que les portes sont fermées à clé. Redoute de rester seul

Portrait minute

On se trouve devant un sujet qui évoque irrésistiblement Arsenicum, mais qui présente un caractère bien trop affirmé pour que ce dernier soit indiqué. Le sujet est phobique: peur des serpents, mais surtout de la pluie (peur qu’il arrive une inondation). Et autoritaire, il ne supporte pas les vêtements autour du cou.

Désir de salade, d’oranges, de yaourt.

 

 

Cenchris

Fiche signalétique

Effacé

+

+

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

Critiquer
Méticuleux

+

+

Désordre

 

Jalousie

+

+

+

Rêves

+

+

+

Elocution
rapide

+

+

+

Cou

+

+

+

Loquacité

+

Langue

+

+

+

Phobies

+

+

Diagnostic différentiel

Confusion avec Sepia: < cou, parle vite, personnalité réservée, mais très efficaces dans leur travail. Femmes hyperactives, souvent peu féminines, cheveux courts, herpès (surtout vulvaire). Troubles gynécologiques (métrorragies)

Confusion avec Natrum muriaticum: désir de sel ou d’aliments salés, introversion, besoin de bouger.

Portrait minute

C’est le plus réservé des venins, tout en étant très actif (on rencontre aussi des sujets déprimés, surtout lors de la grossesse). Le désir de sel est souvent très présent.

Chez la femme, la douleur de l’ovaire droit, < avant les règles, est très caractéristique.

Cenchris est probablement le venin qui a les rêves les plus affreux. Rêves de viol.

Sentiment qu’il y a quelqu’un derrière lui (Crot-c, mais certainement bien d’autres venins).

Très souvent, je l’ai donné à des femmes, j’ignore donc presque tout des signes chez l’homme. L’histoire personnelle est souvent la même: elles ont trouvé un métier très jeunes pour pouvoir assurer leur indépendance et quitter au plus vite le foyer familal (souvent vers 15 ou 16 ans).

Ces femmes ont toujours une volonté extraordinaire dans leur travail où elles aiment relever des défis. Il n’est pas rare de les trouver dans des milieux masculins où elles parviennent à percer, souvent au terme d’une rivalité effrenée avec leurs collègues.

 

Naja

Fiche signalétique

Effacé

+

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

+

+

Critiquer
Méticuleux Désordre

 

Jalousie

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+

Rêves

+

+

Elocution
rapide

+

+

Cou

+

Loquacité

+

Langue

+

+

+

Phobies

+

+

+

Diagnostic différentiel

On lui donnerait le paradis sans confession: gentillesse, grande émotivité, larmes faciles, tendance à rougir évoquent infailliblement Pulsatilla.

Sensibilité immense, le moindre rien le jette dans ses phobies: peur dans la rue, d’être suivie, etc.

Portrait minute

Une fois passée la première impression de type Pulsatilla, on remarque les mouvements de la langue et un caractère bien trop affirmé.

C’est le venin qui supporte le mieux la constriction, au point que parfois on ne retrouve même pas d’intolérance pour ce qui serre.

Le cœur est la cible élective du remède: palpitations. Surtout au réveil, et si l’on doit prendre la parole en public (le souffle en est même coupé).

Volontiers une petite toux sèche chronique en rapport avec une irritation du sympathique.

Affections de la thyroïde: Basedow, Hashimoto.

 

Crotalus horridus

Fiche signalétique

Effacé

+

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

+

Critiquer
Méticuleux Désordre

 

Jalousie

+

Rêves

+

+

+

Elocution
rapide

+

+

Cou

+

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+

Loquacité

+

+

Langue

+

Phobies

+

Diagnostic différentiel

C’est le plus social des venins, sa docilité, sa très grande compassion le font beaucoup ressembler à Phosphorus. D’autant qu’ils peuvent avoir peur du tonnerre et de l’orage.

Mais il  a aussi une grande irritabilité (bruxisme++) et révolte (« tout m’agace et tout m’énerve, que se soient mes problèmes ou ceux des palestiniens ») qui peut faire penser à Cicuta, Mercurius.

Portrait minute

Personnalité extrêmement compatissante. Sa sensibilité s’exprime par exemple en lisant un texte émouvant: les larmes peuvent alors monter aux yeux. Ce sont souvent des femmes « bien en chair », qui présentent bien des aspects caractéristiques des venins mais qui sont trop calmes pour des Lachesis.

Supportent très mal d’avoir faim, soulagés en mangeant, d’où le fait que ce sont souvent des gens bien en chair.

Rêves souvent affreux, parfois avec même l’odeur de corps en décomposition.

Migraines, avec vomissements bilieux.

C’est une remède de routine pour toutes affections cutanées suite d’exposition au soleil, des plus bénignes aux plus graves.

 

Crotalus cascavella: Fiche signalétique

Effacé

+

Autoritaire
Docile /
Compatissant

+

Critiquer
Méticuleux

+

+

Désordre

 

Jalousie

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+

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Rêves

+

+

Elocution
rapide

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Cou

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+

+

Loquacité

+

Langue

+

+

+

Phobies

+

+

Diagnostic différentiel

La fixation des pensées sur la mort, la tendance à être perfectionniste au travail, le besoin d’avoir de la présence (en fait, une foule les rassure) le fait confondre avec Arsenicum. En fait ils sont perfectionnistes au travail et peuvent être complètement désordre chez eux. Leur maison est très importante à leurs yeux, ils ont le désir de rentrer chez eux. Cela les rapproche aussi de Baryta carbonica.

Portrait minute

Crot-c est un grand médicament chez des gens qui ont été frappés par un deuil. Ils ont sans arrêt besoin que ça bouge autour d’eux, de voir défiler des gens, cherchant ainsi à s’évader de leurs pensées qui sont continuellement tournées vers la mort. Peur de la mort dès qu’iest seul.

Ils ont de nombreuses peur dont la peur des araignées et de l’obscurité.

Aggravés par le soleil. Désir de chocolat.

Conclusion

David Vincent avait raison:-) ils sont partout. Maintenant nous pouvons les détecter.

Ouvrez les yeux: un mouvement de la langue, une élocution trop rapide, le cou ne supportant pas d’être serré doit vous faire évoquer un venin. Il n’est pas rare d’en prescrire deux ou trois fois par jour.

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Enseignement homéopathique : Veratrum album – Frédéric Schmidtt

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VERATRUM ALBUM

par le Dr. Frédéric Schmitt

BOTANIQUE

PROVING

APPARENCE ET COMPORTEMENT

PSYCHISME

Symptômes psychiatriques

Symptômes psychologiques

Les causalités psychiques

SYMPTOMES PHYSIQUES

Symptômes généraux

Désirs alimentaires

Tableau dysentériforme

Dysménorrhée

Douleurs névralgiques

Appareil respiratoire

UN CAS CLINIQUE

BOTANIQUE

Veratrum Album, ou Varaire ou Hellebore Blanc, est une plante de la famille des Liliacées qui croît dans les pâturages des hauts sommets des Alpes, des Pyrénées, du Jura et des Vosges, où elle fleurit en Août.

Sa racine, qui est un rhizome vivace, charnu, épais, noirâtre au dehors, blanchâtre à l’intérieur, est la seule partie de la plante employée.

On la récolte avant la floraison, au début de juin, et on prépare avec elle la teinture mère, qui nous sert pour la préparation des dynamisations homéopathiques.

PROVING

C’est Hahnemann qui réalisa et publia le premier proving dans sa materia medica pura volume III.Hahnemann nous affirme que la racine de l’Hellebore blanc permet la cure d’un tiers des malades mentaux de façon douce et durable !

APPARENCE ET COMPORTEMENT

Enfants : HYPERKINETIQUES, curieux pour les questions philosophiques, précoces et très affectueux. Il vous embrasse en arrivant dans la salle de consultation. Ils peuvent être destructeurs, spécialement les vêtements.

Pendant la consultation, le patient Veratrum a un air très digne, voire hautain. Il se vante et cherche à vous manipuler. Il est extravagant et peut feindre ses symptômes.

Ce sont en général des personnes plutôt maigres, colériques ou mélancoliques, maniaques de travail, qui exercent volontiers la profession de business (wo)men, d’enseignants, éducateurs, prédicateurs, hommes politiques, gourous.

PSYCHISME

Hahnemann nous dit qu’il guérissait 1/3 des maladies mentales avec Veratrum Album. Cette affirmation a de quoi nous étonner, mais est
confirmée par les guérisons qu’opéraient les homéopathes du siècle passé, que ce soit dans le domaine psychiatrique ou physique. C’est pourquoi la matière médicale clinique de Hering comporte tellement de symptômes guéris de maladies organiques graves. Actuellement, les homéopathes n’ont plus accès à ce genre de pathologies et doivent donc adapter leur matière médicale aux pathologies qu’ils traitent. Hahnemann et Kent nous disent que pour traiter une pathologie mentale, nous devons connaître les symptômes physiques et psychiques qui préexistaient avant l’apparition de la dite maladie, et ceci en remontant à l’enfance si possible. Et ce n’est qu’à cette condition, que nous pourrons obtenir un tableau complet de la maladie, pour trouver un simillimum.Ceci pose le problème des maladies défectives telles qu’on les trouve actuellement. En effet, de nombreux malades ont absorbé des drogues allopathiques qui masquent les symptômes, et refoule la psore à un niveau plus profond. Il n’est que de voir la pandémie mondiale des maladies atopiques et auto-immunes. Les maladies à l’époque de Hahnemann avaient probablement des symptômes plus clairs, alors qu’actuellement nous nous trouvons parfois devant des cas pauci-symptômatiques, auxquels il est difficile de trouver une image correspondante dans notre matière médicale. Dans ces cas défectifs, nous devons appliquer une attention toute particulière aux symptômes mentaux les plus caractéristiques du cas, et ces symptômes devront être présent à un fort degré dans la pathogénésie du médicament à administrer.

Toute cette longue introduction, pour dire, que les symptômes mentaux de Veratrum Album décrits dans les matières médicales de Allen ou Hering correspondent surtout à des cas psychiatriques que l’on observe de nos jours que dans les centres hospitaliers spécialisés. Nous devons donc trouver des symptômes mentaux plus fins, qui correspondent à notre pathologie courante actuelle.Je vais dans un premier temps aborder les symptômes mentaux psychiatriques et dans un second temps, les symptômes mentaux psychologiques courants.

Symptômes psychiatriques :

Ce sont des symptômes essentiellement de psychoses maniaques avec délires furieux, mégalomaniaques, érotomaniaques, ou religieux.

Délire furieux : crie, jure, désire déchirer et couper les choses, violence, logorrhée, affairé, reproduit les gestes de son travail. Cris sauvages avec disposition à mordre et à déchirer. Court autour de sa chambre en hurlant et criant, ou bien reste assis à gémir et pleurer, ruminer. Les yeux exorbités, le visage bleuâtre et bouffi.

Délire mégalomaniaque : se prend pour un prince, un grand personnage.

Délire érotomaniaque : impudicité, propos obscènes, chansons obscènes, veut embrasser tout le monde.

Délire religieux : Etat d’exaltation, il est en communication avec Dieu, il se prend pour le Christ ressuscité, désespère de son salut, il prie à genou pendant des heures, si fort qu’on peut l’entendre à plusieurs maisons de distance. Il exhorte au repentir, prêche, hurle.

Symptômes psychologiques :

Je me souviens d’une histoire qu’un patient m’avait raconté, concernant un de ces amis que je n’ai jamais eu à soigner, mais qui m’avait évoqué Veratrum Album. Il s’agissait d’un homme d’une vingtaine d’années qui était très fort au jeu « des chiffres et des lettres ». Il avait été sélectionné pour la finale du jeu à Nice cette année là. Et il était persuadé de la remporter. Malheureusement, il a perdu. Quelques jours après, il était en vacances d’hiver à la montagne avec sa famille, et en portant ses skis sur les épaules, il commença à dire qu’il portait sa croix. Il fit une bouffée délirante à thème mystico-religieux. Ce jeune homme avait toute les chances d’être Veratrum Album, très ambitieux, et déclenchant un délire religieux à la suite d’une ambition déçue. Nous sommes là au cour de la problématique de notre remède : l’ambition sociale (R : désespère de sa position sociale).

Ce symptôme désespère de sa position sociale nous en apprend beaucoup sur Veratrum Album (=Veratrum Album).

Veratrum Album a un problème avec sa place dans la société ou dans la famille si c’est un enfant. Il veut être au sommet de l’échelle sociale.
Il fera tout pour atteindre cet objectif (ambitieux) et ne supportera pas d’être relégué dans un rang inférieur. Pour cela il mettra en place toute une stratégie : vantardise, flatterie, manipulation, mensonge et travail acharné (workaholic des anglo-saxons, en français : addiction au travail).

Le vantard exagère ses mérites ou déforme la vérité par vanité (définition du petit Robert).

Le manipulateur exerce une emprise occulte sur un groupe ou une personne.

Le menteur masque la vérité de façon délibérée.

Le flatteur donne des louanges exagérées ou fausses.

Nous voyons que Veratrum Album emploie des moyens malhonnêtes en déformant, exagérant ou masquant la réalité pour atteindre son objectifs. La fin justifie les moyens. Il a besoin d’étaler avec ostentation ses mérites ou ses biens. Il dépense de l’argent de façon inconsidérée, et parle de lui en terme élogieux. Il a besoin de créer autour de lui une aura de grandeur. Et il n’aura aucun mal à utiliser des moyens frauduleux pour satisfaire son ambition. Il doit y avoir beaucoup de Veratrum Album parmi les hommes politiques !

Masi dit que le délire d’être le Christ ou un prince correspond à une place particulière que vise Veratrum Album. En effet le Christ est le « second » ou le préféré de Dieu, et le prince est le « second » ou le préféré du roi. Veratrum Album a besoin de se sentir sous la protection d’un pouvoir supérieur et de détenir un pouvoir délégué. Veratrum Album sera en équilibre apparent si le seigneur protecteur qui lui donne le pouvoir est là. Cela rend compte du symptôme : dur avec les inférieurs, servile avec les supérieurs. Tout son but dans la vie sera de monter, monter, monter, pour arriver à la droite du Père. S’il ne peut accéder à ce pouvoir, il deviendra destructeur du pouvoir, et tout ce qui représente la hiérarchie.

Si l’on transpose cela dans la famille, l’enfant Veratrum Album veut être le préféré, il sera jaloux de l’attention que porteront ses parents à
ses frères et sours. Il sera très autoritaire, arrogant, méprisant avec les inférieurs (petits frères, voire un des deux parents), en se servant de l’autorité parentale pour exercer la sienne sur ses frères : « papa a dit que tu devais ranger ta chambre ». Il peut devenir destructeur, violent et il est toujours hyperkinétique. C’est un enfant par ailleurs très affectueux, excessivement affectueux et s’il n’y a pas de barrières mises par l’adulte, il embrassera tout le monde, dans un espoir de reconnaissance. J’ai trouvé que l’association des deux symptômes : hautain et affectueux était caractéristique de Veratrum Album. Voici les remèdes que nous donne PCKent pour ces deux symptômes : Paris, Anacardium, Platina, Ignatia, Nux vomica, Phosphorus.

Aucun n’a les désirs alimentaires de Veratrum Album que nous verrons ci-dessous. Nous comparons les deux plus proches :

  • Plat est très proche, probablement le plus proche pour l’ambition. Mais Platina se sent supérieure (c’est classiquement plus un
    remède féminin) à la vulgarité, elle hait la vulgarité, et toute la partie instinctive de l’être humain comme l’avidité, la sexualité, la colère et la jalousie. Pour elle, tout cela est vulgaire. Elle se croit supérieure et noble. Platina se sent spéciale, différente. L’enfant Platina pense que sa famille n’est pas sa famille, qu’il appartient à une famille de prince. Si on ne reconnaît pas Platina, elle se sentira abandonné, rejetée. Platina a l’alternance symptômes mentaux et symptômes sexuels. Platina est très séductrice et attirante. Elle porte des bijoux et des vêtements raffinés (pas vulgaires et tape à l’oeil comme Lachesis). Elle est dictatoriale, jalouse, tatillon (ce que n’a pas Veratrum Album).
  • Nux v : autre remède très ambitieux. Mais nux v est plus râleur qu’autoritaire, et a un sens de la justice exacerbé que n’a pas Veratrum Album. Nux v est compatissant, Veratrum Album non.

Par ailleurs, ce sont des enfants très précoces, qui posent beaucoup de questions philosophiques, sur la vie, la mort, Dieu, etc.

Les causalités psychiques :

Il faut toujours s’intéresser aux causalités qui peuvent nous apprendre beaucoup sur ce qui aggrave le malade.

HUMILIATION, FRAYEUR, DÉCEPTION, CONTRADICTION, CHAGRIN, ANTICIPATION, DECEPTION AMOUREUSE.

SYMPTOMES PHYSIQUES

Symptômes généraux :

Froideur intense :

Kent nous dit : « vous serez stupéfait du froid extraordinaire qui domine tout ce remède ». Tout groupe de symptômes qui s’accompagne de cette sensation de froid glacial devra évoquer Veratrum Album. La sueur glacée du front est, selon Nash, caractéristique de ce remède. Les écoulements sont froids, le corps est froid et cyanosé. Cet état se produit avec les règles, les diarrhées, les migraines, les états maniaques et dans toute affection inflammatoire aiguë. La froideur peut être générale ou localisée : sensation d’un morceau de glace appliqué sur le vertex, sensation de froid glacé circulant dans les vaisseaux.

Ecoulements aqueux profus :

Dans le choléra ou la gastro-entérite aiguë, diarrhée ou vomissement abondants. Depuis Hahnemann, nous savons que le trio des remèdes contre le choléra est Veratrum Album, camphora et cuprum. Cuprum est indiqué pour l’intensité des crampes, camphora pour la rareté des écoulements (peu de sueur et diarrhée peu abondante) et Veratrum Album pour l’abondance des écoulements et l’intensité du froid.Abondance de la salivation,
des sueurs, des urines.

Prostration intense :

Le malade perd soudainement ses forces, R : faiblesse au cours des maladies aiguës (Arsenicum). Collapsus, avec froideur extrême, cyanose, et grande faiblesse. Etat de choc post-opératoire. Grand remède d’évanouissement, lors d’émotions, à l’effort, une petite douleur ou blessure, après la selle ou un vomissement, ou lors d’une hémorragie.

Crampes et spasmes :

Des voies aériennes (laryngite, asthme), des intestins, des mains, doigts, orteils, plantes des pieds. Convulsions, chez les enfants.

Désirs alimentaires :

Désir de sel, de glaçons, de boissons froides, d’acidité (citron, cornichons, fruits acides), de choses juteuses et rafraîchissantes. Soif de grandes quantités d’eau froide.Dans mon expérience, l’association chez les enfants des symptômes : arrogant et affectueux avec désir d’acidité, de glaçons ou de sel est pathognomonique de Veratrum Album.

Tableau dysentériforme :

Veratrum Album décrit un tableau parfait de la gastro-entérite aiguë dysentériforme. Collapsus, froideur extrême, sueurs profuses, sueurs froides du front, cyanose des extrémités. Vomissements violents et profus. Diarrhée très douloureuse, aqueuse, abondante, et évacuée en force, suivie d’une grande prostration, avec sueur froide profuse, voire d’un évanouissement. Raideur tétanique du corps, crampes. Yeux ternes, visage décomposé, hippocratique, froid et pâle, lèvres cyanosées. Diarrhée après avoir bu froid pendant les jours chauds de l’été. Rétention d’urine au cours du choléra.

Dysménorrhée :

Je cite Kent : « Des jeunes filles souffrent pendant des années de troubles menstruels et connaissent avant chaque période, un état de désespoir ; elles ne sourient jamais, le monde leur paraît triste, tout est sombre ; elle évoluent vers un état d’insanité véritable. Jeunes filles à la puberté qui souffrent de dysménorrhée, d’hystérie, de diarrhée et de vomissements. Pendant les règles, elles deviennent froides comme la mort, elles ont les
lèvres cyanosées, les extrémités froides et cyanosées, de terribles douleurs, une sensation de défaillance, la manie d’embrasser tout le monde, un état hystérique, des sueurs abondantes, des vomissements, de la diarrhée. » Règles en avance, profuses et épuisantes. Dysménorrhée avec froideur, diarrhée, évanouissement et sueurs froides. Manie sexuelle avant les règles, à la suite d’une déception amoureuse, du post partum.

Douleurs névralgiques :

Douleurs névralgiques si intenses que le malade devient fou. Douleurs névralgiques ou congestives de la tête. Douleurs arthritiques intolérables, « folle », accompagnées d’une sensation de froid glacial et de sueurs profuses froides. Migraine avec nausées, vomissements, diarrhée, pâleur du visage et urine profuse. Douleur violente le conduisant au désespoir. Sensation d’un morceau de glace sur le vertex. Sciatique, douleur comme des décharges électriques. Névralgie du plexus brachial, avec bras gonflés, froids et paralysés.

Douleur dans les membres aggravées à la chaleur du lit , obligeant le malade à bouger et marcher de long en large.

Appareil respiratoire :

Ronchi, glaires dans les bronches que ne peuvent pas être expectorées, bronchite chronique chez vieillards. Coqueluches compliquées. Asthme aggravé par le temps froid et humide, amélioré en penchant la tête en arrière.

UN CAS CLINIQUE :

Symptômes :Fillette de 7 ans, placée par la DDASS dans sa famille
d’accueil depuis 2 ans.maman dcd d’un suicide il y a 10 mois, son papa la prend tous
les dimanches.

très angoissée, énervée, en train de bouger, instable de
façon excessive.

prend des crises, ou elle tousse à vomir, le soir au coucher,
le matin au réveil, dès qu’on parle de tousser prend une quinte,
veut un sirop pour calmer.

rien envie, se referme, triste, par moment

arrogante, elle nous répond, nous traite comme si nous étions
moins que rien.

n’aime pas avoir tord, a tjs raison

grimpe de partout, tombe, maladroite

sort sa langue et lèche ses lèvres

provocante

se masturbe à l’endormissement

avt pleurait toutes les nuits, se faisait du soucis pour sa
maman

tjs en soucis, pour les autres

peur que ses proches ne meurent

veut commander tout le monde, fait pas ci ou ça, remplace la
maman, tape le poing sur la table.

très caline, excessivement, tjs en train d’embrasser quelqu’un
si elle sent qu’il n’y a pas de barrièretoujours en train de
mettre la neige dans la bouche, suce les glaçons

aime être au centre de l’attention+++

 Répertoire :Répertoire :Abandon

 

 

Agitation chez les enfants

 

 

 

 

Hautaine, méprisante

 

Contradiction, aggr

 

 

Insolence

 

 

 

Dictatorial

 

Embrasse tout le monde

Désir de glaçons

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Calcarea phosphorica

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CALCAREA PHOSPHORICA
Le phosphate de calcium
(Anne, Belladonna, Clo, VeroB, VeroS)


I GENERALITES

CALCAREA PHOSPHORICA est un remède préparé à base de phosphate de calcium. Le phosphate de calcium est présent dans tous les tissus avec une prédominance marquée dans le tissu osseux et les dents. On le retrouve également dans toutes les « humeurs » : lymphe, sang (+globules rouges jeunes), salive, suc gastrique, lait, sperme et les exsudats séreux, dans les tissus nerveux et l’urine.

Ce sel de chaux fut expérimenté à partir de préparations très variées : acide phosphorique et d’os calciné, phosphate de soude et chlorure de calcium, acide phosphorique et bicarbonate de soude …

Au plan physiologique, CALCAREA PHOSPHORICA est en relation avec les troubles combinés des métabolismes du Calcium et du phosphore.

Pour aborder plus facilement sa matière médicale, on peut se rappeler qu’il présente beaucoup de symptômes communs du phosphore et du calcium (presque la moitié de ces symptômes). Ceci peut, peut-être, expliquer un tableau instable et plein de contradictions (tant au niveau physique que psychique).

[gview file= »https://planete-homeopathie.org/wp-content/uploads/2015/11/Calcarea.pdf »]

Il a malgré tout une « petite musique » qui lui est propre, en particulier chez les enfants qui présentent une grande fatigue lors des périodes de croissance, ….….. cela permettra de le différencier des autres remèdes.
C’est un grand remède d’enfant, d’adolescent, de période de croissance, d’instabilité :

• naissance;
• puberté;
• dentition;
• périodes de croissance accélérée;
• détachement maternel;
• repas;
• efforts physiques;
• maladies aiguës;
• blessures (fractures).
Calcarea Phosphorica assimile mal aussi bien au plan mental qu’au plan physique. IL NE DIGERE PAS : les émotions, les mauvaises nouvelles, l’amour déçu, l’insatisfaction… mais aussi la nourriture, le travail mental, l’exercice physique …

Miasme
Il peut relever des deux miasmes, sycotique et tuberculeux, avec malgré tout une prédominance du miasme tuberculeux
– Sycotique par les écoulements, l’aggravation à l’humidité qu’il présente
– Tuberculeux dans son instabilité, son désir de voyage, l’appétit sans grossir, le désir de choses fumées ……. mais dans un versant syphilitique par ses atteintes osseuses et dentaires

Ses ORGANES de prédilection sont les OS, les DENTS. Il a aussi une grande affinité pour les systèmes digestifs et ORL

II SYMPTOMES MENTAUX

Le patient Calc-p apparaît souvent sous un aspect sympathique, amical, compatissant et il va facilement vers les autres (David Little).
Cependant, les enfants peuvent aussi être maussades et de mauvaise humeur, en particulier chez eux. Quand il est déçu Calc-p n’a plus envie de compagnie et aime être seul.

C’est souvent l’ANXIETE qui domine Calc-p, ainsi que la crainte (le fond de Calc-p est la dépression, la manie et la mélancolie selon David Little) mais il peut aussi y avoir de l’irritabilité et de la colère en lui. Il peut pousser fréquemment des cris. Il a peur de l’eau, de l’obscurité et des orages.

C’est aussi un enfant agité, hyperactif : ne sachant où porter son activité.
Selon David Little, de façon archétypale, ce peut être à la fois un idiot ou un précoce.

Son manque d’assimilation provoque un épuisement qui influe sur sa concentration et sa capacité à l’effort intellectuel :

-aversion pour le travail intellectuel, fatigue due au travail intellectuel :
Le travail intellectuel est fatiguant : Calc-p jouit d’une mauvaise mémoire, il n’arrive pas à attacher son esprit à un travail suivi. Son esprit embrumé est aggravé par l’effort physique et amélioré lavé à l’eau froide.
Le sujet Calc-p est distrait, nerveux, grognon et, s’il peut avoir des éclairs d’intelligence, n’a aucune persévérance intellectuelle.
L’anxiété de l’enfant – qui redoute d’aller à l’école – se concrétise par des maux dans le creux de l’estomac et des affections dans la poitrine ainsi que la fameuse céphalée des écoliers.

– lenteur de compréhension :

Il aura des difficultés de raisonnement et pourra écrire des mots erronés ou deux fois le même mot ou encore il peut être oublieux de ce qu’il a fait peu de temps avant.
Son développement mental est lent.

-Perte de motivation :

C’est surtout suite à de mauvaises nouvelles ou à la suite d’un amour déçu ou d’une affection (déception, chagrin, maladie affaiblissante) que la perte de motivation apparaît.
Dans ce cas, les sujets Calc-p sont enclins aux bâillements et désirent être seuls.

Autres signes :

Calc-p a des soupirs involontaires et ressent davantage ses troubles quand il y pense (Margaret Tyler).

Son amour pour les animaux ressort également.

Il a des signes tuberculiniques car il est très sentimental, sensible, rapidement ému, idéaliste, romantique et donc souvent insatisfait et sa jalousie peut surgir en cas de mésentente. Il est hypersensible aux remarques qui peuvent le rendre violent et dans cet état, il n’arrive plus à travailler.

Le réveil est difficile.

Les rêves qu’il fait : de chats, qu’il rencontre des amis, de danger, de feu. Il lui arrive même d’avoir des rêves prémonitoires.
Il aime voyager et veut partir de chez lui mais aussitôt parti, il se sent en insécurité et veut rentrer, ce qui le rapproche plus de l’élément calcaire.
Le narcissisme, la nymphomanie, l’érotisme et l’onanisme se retrouvent dans ce médicament.

III SYMPTOMES PHYSIQUES

D’une façon générale, Calc-p est mince, frileux, pale, anémié, avec des sueurs nocturnes au niveau de la tête particulièrement (comme calc).

-TISSU OSSEUX
Certainement parce que les os contiennent beaucoup de phosphate de chaux, Calc-phos a une grande affinité avec les os. Ce qui en fait un remède que l’on retrouvera bien adapté pour les bébés et les enfants, mais aussi chez les personnes âgées.
GROSSESSE ET BB : Pendant la grossesse la mère pourra présenter des douleurs dans les symphyses sacro-iliaques, par déminéralisation.

L’enfant est en retard dans la constitution de son tissu osseux, la colonne vertébrale est faible et tend à s’incurver. Il ne peut tenir sa tête droite.
Les fontanelles se ferment tardivement ou se rouvrent.
3 TE : FONTANELLES / ouvertes
2 TE : HYDROCÉPHALIE

Il présentera souvent un retard à la marche :

3 MB : MARCHE / retard à l’apprentissage de la

ADO
La croissance de l’enfant calc-p est perturbée :

Souvent, Il pousse en longueur et devient plus élancé, plus grand que la normale en raison du retard de suture entre diaphyse et épiphyse.
Il a la poitrine étroite, des difficultés à se tenir droit => Apparition de scolioses, cyphoses ou lordoses, et des douleurs de croissance.
3** MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambe / croissance, douleurs de

Mais à l’inverse, on peut aussi rencontrer un retard de développement :
3 GE : NANISME, retard de développement physique ou psychique
3 GE : ENFANTS / croissance / arrêt de la

Les os de Calc-p sont fragiles, poreux, il sera donc sujet aux fractures, qui de plus auront du mal à consolider. (Symphytum)
3 GE : TRAUMATISMES (chutes, contusions, coups) / Os / cicatrisation lente des fractures

VIEILLARDS
Calc-p pourra être indiqué chez des personnes âgées avec vertiges, dénutries, rhumatisantes, et dans les cas de fractures, ostéoporose.
Douleurs rhumatismales, avec engourdissement surtout chez les gens âgés, aggravés par le froid humide, printemps, automne. Douleurs prédominantes au niveau des symphyses osseuses (sacro illiaque) ( Max Tetau).

-TETE ET VERTIGES
Très vite fatigué, calc-ph est sujet aux céphalées :
3** TE : DOULEUR, céphalée en général / écolières, des
3** TE : DOULEUR, céphalée en général / effort / mental, suite d’

Caractéristique, cette douleur suit les sutures :
3** TE : DOULEUR, céphalée en général / Sutures, la douleur suit les

Des vertiges peuvent accompagner la céphalée:
2 VE : CÉPHALÉE / pendant

Les vertiges surviennent aussi par temps venteux, où calc-p est seul dans la rubrique:
2 VE : TEMPS / vent

Calc-p présente des douleurs et raideurs de la nuque suite à un courant d’air :
3 DOS : DOULEUR / Cervicale, de la région / air / courant d’air

-DENTS

La dentition sera bien sûr une période délicate pour Clac-ph :
3 DE : DENTITION / difficile
3 DE : DENTITION / lente
Des diarrhées pourront accompagner la dentition (voir § digestif).

Il y aura même des convulsions et des bronchites (cf. §ORL).
2** GE : CONVULSIONS / dentition, pendant (calc, cham, kali-br)

Ensuite il y aura des douleurs dentaires et de nombreuses caries :
2** DE : SENSIBLES / mâchant, en
2 DE : CARIES, dents creuses, etc / rapides, d’évolution galopante

-TROUBLE ORL ET RESPIRATOIRES

On retrouve chez Calc-phos , l’empreinte du miasme tuberculeux avec de nombreux troubles ORL : Augmentation du volume des ganglions, végétations adénoïdes, maux de gorge, toux.

Aggravé par le froid et l’humidité, il va donc s’enrhumer facilement dès l’apparition de froid humide, et, comme Phosphorus, il sera sujet à l’enrouement, particulièrement le matin.
3 LAR : CATARRHE / Larynx
2 N : CATARRHE (écoulement muqueux plus ou moins chronique)
2 N : CORYZA / air / froid / agg
2 N : CORYZA / gorge, avec mal de

3 LAR : VOIX / enrouée / matin
2 LAR : VOIX / enrouée / coryza, pendant
2 LAR : VOIX / enrouée / mucosités du larynx!

A noter une caractéristique où Cal-p est le seul remède de la rubrique : la bronchite pendant la dentition.
2** TH : INFLAMMATION / Bronches (bronchite) / enfants, chez les / dentition, pendant
2** TH : INFLAMMATION / Poumons / nourrissons, chez les / dentition

Il va bien sur être un remède de tuberculose, Tuberculose généralement accompagnée de fistules anales. Les fistules alternant avec les troubles pulmonaires.
3 TH : TUBERCULOSE pulmonaire
3 TH : TUBERCULOSE pulmonaire / débutante

-RHUMATISMES

C’est surtout au niveau des sutures osseuses que l’ossification ne se fait pas (fontanelles, symphyses, diaphyses et épiphyses). En conséquence, les articulations seront un point faible de cet organisme. Les épaules, coudes et genoux, grandes articulations riches en liquides séreux, sont particulièrement touchées.

On trouve ainsi beaucoup de douleurs des articulations chez Calc-ph ( plus de 40 rubriques de douleurs articulaires et rhumatismes).
3 MB : DOULEUR / Articulations / froid / temps froid
3 MB : DOULEUR / Articulations / goutte
3 MB : DOULEUR / Articulations / rhumatismale
3 MB : DOULEUR / CONTUSE, comme une meurtrissure, sensibilité à la pression / Mbres inf / Cuisse / temps, froid et humide
3 MB : HANCHE, affections de l’articulation de la (arthrose, etc)

Ces douleurs sont aggravées au froid, et par l’humidité, ce qui en fait un remède souvent indiqué dans les rhumatismes.
Les membres inférieurs sont engourdis, avec des sensations de fourmillement et parfois comme paralysés, agg en étant assis.

2** MB : FOURMILLEMENT / Mbres inf
2** MB : PARALYSIE / Mbres inf / SENSATION de

-APPAREIL DIGESTIF

Malgré un appétit vorace (comme Phos, Nat-m ou Iod) , calc-phos ne grossit pas et est anémié.
3 GE : ANÉMIE
2 GE : ANÉMIE / épuisante, suite de maladie
3 GE : AMAIGRISSEMENT / enfants (marasme)
3 GE : MAIGRES, minces

Appétit augmenté à 16h, Il mange surtout au petit déjeuner et au goûter.
2** ES : APPÉTIT / DÉVORANT, excessif, faim canine / après-midi / 16 h
3 ES : APPÉTIT / DÉVORANT, excessif, faim canine

Il présente très souvent des douleurs abdominales après le déjeuner ou au début du repas.
3 ES : DOULEUR / déjeuner / après
3 ES : DOULEUR / manger / après
2 AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / manger / pendant
2 AB : DOULEUR, mal au ventre, douleur sourde / manger / à chaque fois qu’il essaye de

Et sera sujet à des vomissements ou diarrhées, Diarrhées vertes, aqueuses, avec des mucosités et des gaz.
2 ES : VOMISSEMENTS / faciles, sans efforts
3 SEL : VERTES
2** REC : VENTS / selle / pendant / diarrhée, pendant (CARBO-V)

Ces diarrhées accompagnent aussi la sortie des dents.

-LA PUBERTE
On a vu que Calc-p perturbe la croissance, il va donc être souvent indiqué à la puberté.
2 GE : PUBERTÉ, troubles pendant la

Chez les garçons :
* Tumeur de la taille d’une noix dans le sein gauche (Calc-p remède unique au premier degré).

Chez la fille :
* des premières règles très précoces ou au contraire en retard
On retrouvera à cette période la céphalée des écolières, déjà évoqué dans le § tête

-ORGANES GENITAUX
Chez l’homme comme chez la femme, Calc-p présente une forte excitation sexuelle pouvant aller jusqu’à la nymphomanie.
3 GF : DÉSIR / augmenté
3 GM : DÉSIR sexuel / augmenté
2 PSY : NYMPHOMANIE

Des pertes anormales : liquide séminal, leucorrhées transparentes ou blanches, notamment après les règles, sont à noter.

2 GM : ÉMISSIONS séminales
3 GF : LEUCORRHÉE / règles / après
2 GF : LEUCORRHÉE / albumineuse comme calc et phos
2 GF : LEUCORRHÉE / blanche
2 GF : LEUCORRHÉE / crémeuse
2 GF : LEUCORRHÉE / laiteuse

Les règles sont abondantes avec des caillots, douloureuses, parfois comme les douleurs d’accouchement.
3 GF : RÈGLES / caillots, avec des
3 GF : RÈGLES / douloureuses, dysménorrhée
2** GF : DOULEUR / ACCOUCHEMENT / comme des douleurs d’ / règles / avant
2** GF : DOULEUR / ACCOUCHEMENT / comme des douleurs d’ / règles / pendant

Parfois les règles surviennent pendant la lactation.
2 GF : RÈGLES / lactation, pendant la

D’une façon générale, on trouve de nombreuses douleurs (coupante, brûlante) de l’utérus ou du vagin, qui pourront être agg par le temps froid, la miction ou les selles, ou bien avant les règles.
3 GF : DOULEUR / CRAMPE, comme une / Utérus / règles / avant
2 GF : DOULEUR / CRAMPE, comme une / Utérus / règles / pendant
2 GF : DOULEUR / BEARING-DOWN / Utérus, et région de l’ / règles / avant
2 GF : DOULEUR / BEARING-DOWN / Utérus, et région de l’ / règles / pendant
2** GF : FAIBLESSE, sensation de / région de l’utérus pendant la selle et la miction

L’utérus est mal positionné.
2 GF : MALPOSITION, Utérus

-LA FIEVRE

Calc-p possède les 3 stades classiques de la fièvre : frisson, chaleur, transpiration. Il s’agit d’une fièvre hectique.
* Frissons : les frissons, rampants, secouent le corps, et se propagent de haut en bas, remontent le long du dos
* Chaleur : La tête est chaude avec le corps froid, surtout la partie inférieure. La chaleur se propage de la tête aux orteils (fièvre descendante)
* Transpiration : La fièvre élevée est sèche le soir, abondante la nuit ( fin de nuit, matin) sur des parties isolées du corps. Ces transpirations isolées réveillent la nuit.
* Concomitants : Pendant la fièvre, on note une une haleine nauséabonde chaude, des bâillements, des étirements, des battements de coeur ( sent battre son pouls).
La bouche et la langue sont sèches – avec ou sans soif ( soif pendant la toux, et pendant la dentition)
La langue raide est brûlante à la pointe ( B : DOULEUR / BRULANTE, cuisante ou à vif / Langue / Pointe : Calc-p au 3° avec une valorisation relative ), il peut y avoir des douleur de la langue en avalant.
Cas clinique : site de PH – cas aigu – 2nde partie : épisode dentaire avec fièvre élevée et toux

https://planete-homeopathie.org/cas-video-06-otites-a-repetition/feed/

-DESIRS ET AVERSIONS
Désirs de : salé+++, viande++ (fumée ou charcuterie), gras++, épicé++, terre++, choses étranges et non comestibles, choses rafraîchissantes.
Aversions : Nouveau-né : refus du lait maternel

IV- MODALITES

– Généralités

Aggravations
< Neige – Fonte de neige (Bcke)
< Temps humide et froid (Bcke) – Vent d’ Est (D.L.)
< Changement de temps
< Etudes – Travail mental – Exercice physique
< DENTITION (D.L.)
< Perte de fluides (D.L.)
< Mouvement (Kent)

Améliorations

> Temps chaud et sec – Eté (Bcke)

> allongé – repos (D.L.)

– Particularités

Aggravations

Céphalée
Gen. Fem. < Matin (règles)
Abdomen < boissons froides – glaces
Fruits juteux – cidre
Toux suffocante
Douleurs < quand il y pense
Appétit < 4 pm

Améliorations

> Eau Froide

> Allongé

CAUSALITES

PSY – Suite de…
Mauvaise nouvelles ++
Chagrin – Amour déçu
Contrariété
Anticipation
Colère
Anxiété
Trac
Physique – Suite de…
Travail mental – Etudes++
En période de croissance ou pers. âgées
Changement de temps. Temps humide et froid
Apres abus de fer
Opération de fistule
Action de soulever
Action de grimper (fatigue/grimper/escalier)
Troubles de croissance – Adolescence

Never well since

– Maladies Infectieuses
– Un aigu
– Période de croissance

V – CLINIQUES

V-1 Cas Tumeur à l occiput – d’après Farrington – Lesser Writings (extrait de EH)
Nouveau-né, garçon.
Accouchement facile en quatre heures, Poids du bébé ; 10 pounds. Tout semblait parait. Mais le 3ème jour, une tumeur grosse comme une noix apparut à droite sur l’occiput. Une tumeur sanguine. La fontanelle antérieure était presque fermée mais la fontanelle postérieure était ouverte et connectée à la tumeur, montrant une connexion veineuse à l’intérieur avec les sinus.
Cette condition des fontanelles m’a fait prescrire Calc—Phos 2C.
La tumeur diminua puis la diminution s’arrêta. La fontanelle antérieure s’ouvrit plus et la connexion entre la fontanelle postérieure et la tumeur disparut.
Plus rien ne change jusqu à ce que Sulf 2C compléta la guérison.
Mais l’occiput resta avec une dépression de la taille d’ quarter, qui avait été cachée par la tumeur auparavant. On aurait dit que l’os avait été enfoncé avec un coup de l’articulation du doigt (knuckle).
Calc-Phos 2C, trois doses et l’os occipital repris sa rotondité.

V-2 Cas Planète homéo – Gastro-enterites violentes
Jeune Fille
Problèmes de digestion : Douleur brûlantes dans les intestins, après avoir mangé des laitages ou des charcuteries. Gastro-entérites très violentes.
Besoin de plein air, de marcher, d’aller dehors
Ne supporte pas la routine
Taches sur les ongles

Enfant : urticaire entre 6 et 13 ans, stoppe a l’apparition des premières règles
La Disparition de l’urticaire est suivie dl ‘ apparition de gastro-entérites très violentes.
Quand l’urticaire réapparaît, il n’y a pas de gastro
Prise de poids il y 4 ans, suite de gastro
Enfant brillant – apprentissage de la marche vers 13-14 mois (léger retard)
Enfant : faiblesse des chevilles – Mal aux genoux – Otites – A 14 ans a eu des problèmes à l’école, et s’est désintéressée.

Commentaires d’Ed : Il faut différencier les Symptômes du miasme et du Remède
Miasme Tub: Problèmes avec laitages et charcuteries – Troubles digestifs – Alternance
Rêve de courir, échapper à quelque chose
Rubrique : Eruption alternant avec diarrhée

Calc-phos : Il y a toujours un problème digestif et des problèmes avec le lait et les laitages
Ce qui est intéressant c’est le léger retard pour marcher.
Ils ont un intellectuel brillant et souvent les muscles ne suivent pas
Remède tuberculeux, ce qui lui est propre : L’aggravation par les laitages – les problèmes ostéo-articulaires – les maux de tête – les problèmes de concentration

VI DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS ET RELATIONS

Comme nous l’avons vu dans les Généralités Calc-p présente beaucoup de symptômes communs avec Calc et Phos tout en gardant sa propre identité. Nous retrouvons également d’autres similitudes avec des médicaments présentant soit l’élément Ca, comme chez bar-c soit l’élément P comme chez Ph-ac, Mag-p, Kali-p.

Il faudra également penser à Calc-p, si on évoque Tub, Sil, Ign, Rhus-t et quelques autres
Pour chaque DD, chaque médicament voit décrit :
1. les symptômes communs qu’il possède avec calc-p
2. et ses symptômes particuliers.

*DD avec Phos
Symptômes communs
Pour commencer les DD, Phos semble le premier candidat à étudier, et nous ne pouvons omettre de citer Hodiamont :
« [..] un ensemble dans lequel prédominera cependant l’élément phosphore, et ses symptômes [..]. Aussi c’est la fatigabilité nerveuse, l’irritabilité et l’instabilité du phosphore qui vont dominer la scène. Il sera plus vif que Calc mais plus hypersensible et tout aussi peu résistant. Il ne sait pas attacher son esprit à un travail suivi. Il a des éclairs d’intelligence mais aucune persévérance intellectuelle Il est nerveux, grognon, vite contrarié, et même hypersensible aux contrariétés. Il peut avoir une certaine dépression, de la crainte, de l’anxiété comme Phosphorus. »
Tous les deux sont instables, ont la « bougeotte », aiment les animaux.

Au niveau physique les symptômes communs sont également nombreux : avec des problèmes respiratoires, de dentition, de cicatrisation (qui se rouvrent), d’hémorragie (polype, hémorragie), d’anémie suite de maladie. On retrouve de l’anxiété, des céphalées, des palpitations.
Tous deux ont une grande faim, sans en profiter, désirent des choses assaisonnées, salées.
Au niveau génital, on assiste à une excitation du désir sexuel chez l’homme comme chez la femme. La libido est augmentée avant les règles.
La faiblesse nerveuse chez phos et calc-p conduit à des vertiges, à une fatigue des yeux et il pourra y avoir des mouches volantes (Hodiamont).
Chez les enfants, fragiles délicats, maigres, on a des problèmes de troubles de la croissance avec nanisme, et douleurs déchirantes dans les os.

Symptômes pour DD

Calc-p
• ne se sent bien nulle part
• céphalée agg effort intellectuel
• céphalée : glaceur au vertex
• diarrhées chez les écolières
• agg par la consolation
• ne tolère la contradiction
• désir de viande, de café
• diarrhée suite fruit, café, glace
• règles avec caillots
• règles pendant la lactation
• toux pendant la dentition
• agg par les boissons froides
• latéralité droite
• mouvement amél
Phos
• désir voyager
• céphalée agg effort visuel
• céphalée : congestion au vertex
• diarrhées chez les vieillards
• affectueux, extraverti, compassion
• amél par la consolation, se vexe
• aversion viande, café
• diarrhée suite café, amél glace
• règles fluides
• règles pendant la grossesse
• peur de tousser chez enfants
• amél par les boissons froides
• latéralité gauche
• aversion mouvement

*DD avec Ph-ac
Symptômes communs

Calc-p et ph-ac sont deux médicaments très proches, avec des étiologies communes comme les suites de chagrin, de déception amoureuse, de contrariété, de pertes liquidiennes (suite d’excès sexuel, suite de maladie avec anémie).
Ils sont aggravés par le froid (coryza, douleurs articulaires), la neige, les efforts de levage.
Le matin, le réveil est difficile (SOM : RÉVEIL / difficile / matin : Alum., calc., calc-p., Caust., nux-v., ph-ac., Stram., Thuj. ).
On retrouve des affections au niveau du foie, des problèmes dentaires (caries), des fistules au niveau du dos (DOS : FISTULES : calc-p., hep., ph-ac., phos., sil., sulph ).
Les fractures cicatrisent lentement. On observe des déviations du rachis, des scolioses.
Chez les enfants la croissance est douloureuse, (MB : DOULEUR / Mbres inf / Jambe / croissance, douleurs de : agar., bell., Calc-p., Cimic., eup-per., guaj., Kali-p., Mag-p., Mang., nat-p., Ph-ac. ), trop rapide (GE : ENFANTS / croissance / rapide, trop : calc., calc-p., ferr., Ferr-ac., iod., Irid., kreos., PH-AC., PHOS. ) ou encore stoppée ( nanisme).
Au niveau mental, la mémoire est faible, l’enfant est lent à apprendre à parler, à comprendre. On a également la céphalée des écolières, avec un concomitant à noter chez les deux médicaments : la diarrhée (REC : DIARRHÉE / écolières, chez les : calc-p., ph-ac).

Symptômes pour DD

calc-p
• nymphomanie
• indécis
• soupirs
• surtout chez enfants
• début règles
ph-ac
• désir diminué
• obstiné, désintérêt, dépression moins chez calc-p
• anesthésie émotionnelle après choc
• surtout à la ménopause
• après règles

*DD avec Kali-p
Symptômes communs

Calc-p et Kali-p manquent de chaleur vitale, sont indiqués dans les suites de mauvaises nouvelles, de chagrin, de contrariété, de frayeur, de diabète (Hering).
Leur mémoire est faible, ils sont aggravés par l’effort intellectuel (PSY : EFFORT / mental, agg par l’ / puberté, à la, agg : calc-p., kali-p.).
Hering note également les affections rhumatismales et suppuratives.

Symptômes pour DD

Calc-p
• plus joyeux
• insomnie avant minuit
• nymphomanie
• amél par applications froides tê
• appétit absent pendant règles
• désir sel
• désir viande
• gf désir augmenté
Kali-p
• plus morose, broie du noir
• insomnie après minuit
• nympho abs
• amél application chaudes tê
• appétit augmenté pendant règles
• désir sucre
• aversion viande
• aversion coït

* DD avec Mag-p
Symptômes communs

Calc-p et mag-p ont tous les deux des douleurs déchirantes pendant la dentition, pire la nuit, des caries dentaires, et sont aggravés par ce qui est froid.

symptômes pour DD

• Calc-p
o dl extension yeux
o agg courant d’air
• Mag-p
o dl dents amél chaleur
o agg froid
o terreurs nocturnes

*DD avec Calc
Symptômes communs
Comme le décrit, Hodiamont :  » Il ( calc-p) est aussi, comme calcarea carbonica, hydrogénoïde, en raison de son trouble du métabolisme de l’eau, avec ses urines excessives, ses transpirations surabondantes, et son engorgement lymphatique ».
Tous les deux présentent de la lenteur, de l’indolence, de la confusion. Ils sont aggravés par l’effort intellectuel, commettent des erreurs en parlant et ont des troubles de mémoire
Les os sont affectés, ainsi que la circulation (lymphatiques, ganglions). Le tonus musculaires est diminué (parfois scoliose). Les diarrhées sont importantes chez les deux médicaments ( le soir, après avoir mangé des fruits, chez les enfants). Au niveau de l’ombilic on a un écoulement particulier : AB : ÉCOULEMENT par l’ombilic / liquide sanglant : calc., calc-p., nux-m. .
Ce sont tous les deux médicaments hémorragiques (épistaxis, polypes nasaux, toux)
Ils transpirent en des endroits partiels.
Ce sont des frileux, aggravés par l’humidité, l’exercice physique.
Calc-p et Calc conviennent bien au jeune âge, les symptômes communs sont nombreux, citons en quelques uns : les fontanelles qui ne se ferment pas (TE : FONTANELLES / ouvertes : apis., calc., calc-p., ip., merc., sep., sil., sulph., syph. ).
La cicatrisation lente des fractures, les problèmes de dentition (lente, avec diarrhée, caries précoces)
la transpiration de la tête pendant le sommeil (TE : TRANSPIRATION du cuir chevelu / sommeil / pendant : Bry., calc., calc-p., Carc., cham., Cic., Cina., lyc., Med., merc., Podo., Sanic., sep., sil., tub.)
le retard à l’apprentissage de la marche (MB : MARCHE / retard à l’apprentissage de la : agar., bar-c., bell., calc., calc-p., caust., nat-m., nux-v., sanic., sil., sulph.)
Le bébé appréhende lorsqu’on le soulève du berceau (PSY : ANXIÉTÉ / enfants / chez les / berceau, quand on les soulève du : calc., calc-p.) – contrairement à Borax qui craint les mouvements de descente
Les nourrissons refusent le lait maternel, vomissent le lait. Ce sont des enfants qui mettent leurs doigts dans la bouche, et désirent des choses étranges (alimentaires)

Symptômes pour DD

Calc-p
• désir voyager
• grand, sec, vif
• ne supporte pas la contradiction
• très peu de peur (de l’eau)
• désir être seul
• se fait des reproches, irritable, soupire
• chute en avant
• désir bacon, jambon, salaison

• agg au début des règles
• selles vertes, chaudes, avec gaz et vents
• diarrhées après fruit, cidre, glace
• toutes les fontanelles sont ouvertes

Calc
• casanier
• mou, grassouillet
• se vexe facilement
• beaucoup de peurs, anxiété +++
• amél compagnie
• plus joyeux, espiègle
• chute en arrière
• désir de sucreries
• agg après les règles
• selles blanches, mélangées avec grumeaux comme du lait caillé
• diarrhée après lait
• fontanelles antérieures ouvertes

*DD avec Bar-c
Symptômes communs
Dans sa Matière médicale sur calc-p, Kent évoque Bar-c et calc-p dans le retard de développement mental.
Ils présentent tous deux de nombreux symptômes communs, en plus de ce retard. Leur mémoire est faible pour qu’ils viennent de faire, ou pour ce qu’ils vont faire.
Ils sont aggravés en pensant à leurs maux, par le refroidissement, par le lavage de la tête. Les caries évoluent très rapidement. Tous deux ont des inflammations des amygdales.
Ils conviennent bien aux vieillards ou aux enfants
Chez les enfants, calc-p et bar-c maigrissent malgré une grande faim, leur croissance s’arrête (nanisme), ils parlent tard
Symptômes pour DD

Calc-p
• sursaute pendant le sommeil
• douleur tête suite effort mental
• sommeil position genupectorale, ab
• abcès des articulations
• agg courant d’air
• anémie
• puberté
• croissance, os
Bar-c
• sursaute en s’ordormant
• douleur tête suite effort levage
• sommeil position sur le coté
• abcès des glandes
• amél plein air
• congestion
• ménopause
• timidité pudique, naïveté, glandes

* DD avec Tub
Symptômes communs
Tub et Calc-p relèvent tous les deux du miasme tuberculinique avec de nombreux symptômes communs : le besoin de voyager, de bouger, de errer (PSY : ERRER, partir à l’aventure, se promener au hasard, désire : calc-p., cimic., merc., sanic., tub., verat. ), de changer fréquemment d’activité, la position du sommeil (génupectorale, sur l’abdomen), les désirs alimentaires (épicé, assaisonné, bacon, jambon, viande fumées et porc )
Chez les enfants, nous retrouvons une certaine irritabilité, insatisfaction, un retard de développement au niveau de la croissance ( nanisme), de la dentition ( lente), les leucorrhées chez les petites filles, la transpiration du cuir chevelu pendant le sommeil, ainsi que la céphalée des écolières
Chez les nourrices, le lait est fluide (TH : LAIT / fluide, peu épais : calc-p., carb-an., cham., con., lach., lyc., merc., nux-v., sil., tub. )

Symptômes pour DD

Calc-p
• ne tolère pas la contradiction
• douleur tête amél par les applications froides
• réveil difficile

• agg au plein air
• sursaute pendant le sommeil
• désir oeufs
• refuse le lait maternel
• fièvre sèche
• agg allongé

Tub
• se vexe facilement
• douleur de tête amél par les enveloppements chauds
• réveil comme suite de frayeur
• amél au plein air
• sursaute en s’endormant
• aversion oeufs
• lait chez femmes non enceintes
• fièvre avec transpiration
• agg debout

*DD avec Sil
Symptômes communs
Calc-p et Sil cicatrisent mal : les cicatrices se rouvrent, les fractures se consolident lentement.
Ils ont des problèmes morphologiques comme les membres arqués (MB : ARQUÉS : calc., calc-p., lyc., sil. ), la déviation du rachis,la scoliose.
On retrouve chez Calc-p comme chez Sil des abcès (GE : ABCÈS / Articulations, des : Ang., Calc-p., guaj., merc., phos., Psor., sil., Tub. ), l’épilepsie, des ulcères aux chevilles, fistuleux, des aggravations par temps neigeux, ainsi qu’à 6h ou 18h.
Tous deux aiment le gras, les oeufs, ont un bon appétit mais ne grossissent pas
Les enfants refusent le lait maternel, le lait à mauvais goût. Chez les mères on constate la présence des règles pendant la lactation (GF : RÈGLES / lactation, pendant la : bor., calc., calc-p., pall., sil. ) La dentition lente, peut être accompagnée de diarrhée. Il y a des arrêts de croissance. Les règles à la puberté sont précoces.
Symptômes pour DD

Calc-p
• agg vent
• suite suppression règles
• manie du travail
• traumatisme des os
• agg après orage
• amél mouvement
• sécheresse des mains
• raideur des membres matin
• douleur du dos amél mvt
Sil
• agg brouillard
• suppression transpiration pieds
• négligeant, redoute le travail
• traumatisme des glandes
• agg pendant l’orage
• aversion mouvement
• sécheresse des pieds
• raideur des membres soir
• douleur du dos agg secousses

* DD avec Ign
Symptômes communs
Calc-p comme Ign se retrouve dans les suites de chagrin, déception amoureuse, mauvaises nouvelles, indignation. Ils sont aggravés par l’effort mental, la consolation, les règles (manie du travail avant les règles, fatigue pendant les règles).
Ils se font facilement des reproches. Ils soupirent et prennent de profondes inspirations.
Les douleurs sont localisées en point limité. Ils ont tous les deux la sensation d’avoir quelque chose de vivant dans l’abdomen.
Ce sont des enfants qui crient, et qui ont peur du médecin (Lamothe)
Symptômes pour DD

Calc-p
• mécontent de lui
• prostration intellectuelle, lenteur de compréhension
• faiblesse suite contrariété
• puberté, vieillesse
Ign
• mécontent de tout
• pensées rapides, vives, quick to act quick to percieve
• faiblesse suite de chagrin
• ménopause
• plus spastique ( Hodiamont)

*DD avec Rhus-t
Symptômes communs
Calc-p et Rhus-t sont tous les deux des rhumatisants sensibles à la météo.
Ils sont aggravés par les courants d’air (DOS : DOULEUR / Cervicale, de la région / air / courant d’air : calc-p., cimic., Rhus-t. )par les changements de température, la neige, les refroidissements, par le lavage de la tête, et généralement à 18h.
Sur le plan rhumatologique on a des douleurs de nuque, de tendon, d’articulation (toujours suite de froid, de courant d’air), des raideurs le matin, en rapport avec les règles ( MB : RAIDEUR / règles, pendant : calc-p., rhus-t. )
Symptômes pour DD

Calc-p
• agg mouvement
• amaigrissement chez les enfants
• position génupectorale ou sur le ventre pendant le sommeil
• douleur erratique
Rhus-t
• amél mouvement, l’effort
• amaigrissement chez les vieillards
• sommeil position sur le dos
• douleur paralysante

On peut encore évoquer :
Nat-m : pour les suites de chagrin silencieux avec le désir de solitude . Un appétit exagéré avec perte poids et le retard de développement mental, lenteur pour apprendre à parler ainsi que les affections rhumatismales et suppuratives (Hering)
cham : enfants maussades, qui crient, hurlent, irritables pendant la dentition
berb : pour les affections rhumatismales et suppuratives (Hering)
Plat : pour la nymphomanie ainsi que Origanum, Gratiola (Kent)
Chin : pour les diarrhées postprandiales et pertes liquidiennes
symph : pour la cicatrisation lente

VII RELATIONS

Pckent
Complémentaires :
hep (mécontent, contrarié, hypersensible, rêves feu, abcès des articulations),
ruta ( affection des os, fistules),
sulph( os),
zinc (GFdésir sexuel augmenté, insatiable, leucorrhées vicariantes, dentition lente, engourdissement)

Suivent bien :
rhus-t ( cf DD),
sulph ( antipsorique, alternance, prurit, eczéma, diarrhées)

Compatibles :
Après : ars, iod, merc (tabès mésentérique)
Avant :sulph

Galaxie :( archives d’Edouard Broussalian)
Avant Calc pour entrer dans le cycle de Calc Lyc Sulph
En relation avec puls (précède ou suit)
En relation avec Phos

calc-p

VIII BIBLIOGRAPHIE

– W Boericke
– E Broussalian
– G Charette
– EA Farrington
– C Hering
– G Hodiamont – JT Kent – J Lamothe
– F Master
– D Little
– M Tetau – ML Tyler
– G Vithoulkas

calc1

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